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BEL AMEUBLEMENT

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Lot 26
Attribuée à Philippe-Joseph Brocard à Paris (Français, 1831-1896)
Superbe lampe de mosquée de style mamelouk, c. 1870

en verre émaillé. Lampe sur piédouche munie de six agrafes de suspension, en verre transparent très légèrement teinté vert à décor émaillé. Le col évasé est orné d’un large bandeau élégamment calligraphié en thuluth au nom du sultan mamluk Nasser al-Din Mohammed, réservé et dessiné d’un trait rouge sur fond bleu, bordé par deux frises de rinceaux floraux. Sur la panse, des bouquets floraux alternent entre les anses et, sous la panse, se trouvent des médaillons en amande alternant avec des rondeaux meublés d’inscriptions stylisées sur fond floral. Le piédouche est orné d’une inscription répétitive bleue dont les lettres sont surlignées de rouge.

L’inscription autour du col indique : "izz li-mawlâna al-sultân al-malik al- âlim al- âdil al-malik al-nâsir izz nasrahu" (Gloire à notre maître le sultan le roi savant et juste, al-Malik al-Nasir, que sa victoire soit glorieuse !)
L’inscription sur le piédouche est la répétition des lettres du mot « al- âlim » (Le savant).

Haut. 32 Diam. 25 cm.
Diam. ouverture 22,5 Diam. base 14 cm.
(corps en excellent état, infimes égrenures et fêles de cuisson sur les anneaux)

Provenance : Château chartrain. Conservé dans la descendance de Nicolas Pierre Dominique Billard, maire de Chartres sous l'Empire et la Restauration.

A ca. 1870 Mamluk-style enameled light green glass mosque lamp attributed to Philippe-Joseph Brocard, Paris. Thuluth inscription around the mouth and on the foot praising Mamluk sultan an-Nasir Muhammad.

Philippe-Joseph Brocard (1831-1896) est un maître-verrier émailleur et orientaliste parisien qui débute sa carrière comme restaurateur. Il est célèbre pour avoir imité à la perfection de très nombreux verres égyptiens mamelouks.

Cette lampe de mosquée, qui reprend le modèle des lampes de mosquée égyptiennes mameloukes en verre émaillé, est la copie presque parfaite d’une lampe au nom du sultan Malik Nasir Muhammad, ou al-Nâsir Nâsir-al-Dîn Muhammad ibn Qalâ’ûn (règne 1294-95, 1299-1309 et 1309-1340) conservée actuellement au musée Arabe du Caire, (Gaston Wiet, Catalogue du musée Arabe. Lampes et bouteilles en verre émallé, Imprimerie de l’IFAO, Le Caire, 1929, n° 4259, pp. 140-42, ill. Pl. XI).
D’après Gaston Wiet, le style décoratif de la lampe du musée du Caire date du premier quart du XIVe siècle, ce qui correspond au début du troisième règne du sultan Malik Nasir Muhammad ibn Qalaoun.

Expert : Laure Soustiel 06 09 47 27 31
Adjugé : 8 500 €
Attribuée à Philippe-Joseph Brocard à Paris (Français, 1831-1896) Superbe lampe...
Lot 26
Lot 41
Charlotte Perriand (Française, 1903-1999)
Trois tabourets, c. 1947

en bois massif et paille. Quatre pieds de section circulaire réunis par des barreaux d'entrejambes.

Haut. 45 Larg. 36 Prof. 36 cm.
(manque un barreau d'entrejambe, patine d'usage)

Provenance :
- collection Paul Dubayle (1923-2019), Noisy-le-Sec ;
- par descendance familliale, Vallée du Loir.

La ville de Noisy-le-Sec, dont les infrastructures ferroviaires ont été détruites par les bombardements alliés, devient un enjeu symbolique pour le Ministère de la reconstruction après la Seconde Guerre Mondiale. Un chantier expérimental est lancé, avec un premier projet de Maison familiale minimum en pierre, initié par l'architecte communiste américain Paul Nelson. Présenté en juillet 1947 à l'Exposition internationale de l'urbanisme et de l'habitation au Grand Palais à Paris, le mobilier de cette maison témoin est créé par Charlotte Perriand, parfois associée à Pierre Jeanneret.

Charlotte Perriand écrivait à le Corbusier, dès juin 1946, à son retour d’Asie : « D’ici deux mois, je veux en avoir terminé avec ce problème d’équipement standard en grande série, ( ) obtenu par des éléments standardisés utilisables par mes architectes et par le public, et susceptibles d’être réalisés aux prix les plus bas, industriellement pour tous les éléments usinables, ou sous forme artisanale pour les éléments de production plus limitée ». Jacques Barsac (2019, p. 245) rappelle qu’elle contribue finalement au développement d’une gamme de meubles en bois fabriqués artisanalement par une firme grenobloise, L’Equipement de la maison.

Le projet de Nelson est abandonné, dû à son coût jugé trop important en raison de l'usage de pierres de taille, et les meubles de Perriand garnissent d'autres projets, comme par exemple les préfabriqués des frères Henri et Jean Prouvé retenus pour le chantier expérimental de reconstruction.

Ces sièges proviennent d'un baraquement de la Rue des noyers, livré à Paul Dubayle, qui crée en 1965 la société de chauffagistes Cosmac et déménage avec ses meubles dans les années 1940. De la même provenance, trois bahuts, dont un prototype ensuite identifié pour le Salon des arts ménagers de 1948, ont déjà été vendus en 2019 (vente Rouillac, arts+design #3, Tours,17 novembre 2019, n°362, 364 et 365).
Adjugé : 1 600 €
Charlotte Perriand (Française, 1903-1999)Trois tabourets, c. 1947en bois massif et...
Lot 41
Lot 42
Charlotte Perriand (Française, 1903-1999)
Sept chaises, c. 1947

en bois massif et paille tressée. Le dossier droit, quatre pieds de section circulaire réunis par des barreaux d'entrejambes.

Haut. 76 Larg. 43 Prof. 37 cm.
(patine d'usage, paillage accidenté, petits accidents)

Provenance :
- collection Paul Dubayle (1923-2019), Noisy-le-Sec ;
- par descendance familliale, Vallée du Loir.

La ville de Noisy-le-Sec, dont les infrastructures ferroviaires ont été détruites par les bombardements alliés, devient un enjeu symbolique pour le Ministère de la reconstruction après la Seconde Guerre Mondiale. Un chantier expérimental est lancé, avec un premier projet de Maison familiale minimum en pierre, initié par l'architecte communiste américain Paul Nelson. Présenté en juillet 1947 à l'Exposition internationale de l'urbanisme et de l'habitation au Grand Palais à Paris, le mobilier de cette maison témoin est créé par Charlotte Perriand, parfois associée à Pierre Jeanneret.

Charlotte Perriand écrivait à le Corbusier, dès juin 1946, à son retour d’Asie : « D’ici deux mois, je veux en avoir terminé avec ce problème d’équipement standard en grande série, ( ) obtenu par des éléments standardisés utilisables par mes architectes et par le public, et susceptibles d’être réalisés aux prix les plus bas, industriellement pour tous les éléments usinables, ou sous forme artisanale pour les éléments de production plus limitée ». Jacques Barsac (2019, p. 245) rappelle qu’elle contribue finalement au développement d’une gamme de meubles en bois fabriqués artisanalement par une firme grenobloise, L’Equipement de la maison.

Le projet de Nelson est abandonné, dû à son coût jugé trop important en raison de l'usage de pierres de taille, et les meubles de Perriand garnissent d'autres projets, comme par exemple les préfabriqués des frères Henri et Jean Prouvé retenus pour le chantier expérimental de reconstruction.

Ces sièges proviennent d'un baraquement de la Rue des noyers, livré à Paul Dubayle, qui crée en 1965 la société de chauffagistes Cosmac et déménage avec ses meubles dans les années 1940. De la même provenance, trois bahuts, dont un prototype ensuite identifié pour le Salon des arts ménagers de 1948, ont déjà été vendus en 2019 (vente Rouillac, arts+design #3, Tours,17 novembre 2019, n°362, 364 et 365).
Adjugé : 3 800 €
Charlotte Perriand (Française, 1903-1999) Sept chaises, c. 1947en bois massif...
Lot 42
Lot 66
Limoges, milieu du XVIIe-milieu du XVIIIe siècle
Sept plaques en émail peint polychrome :

- Paire de plaques de bourse en émail peint polychrome avec rehauts d’or à décor d’un gentilhomme et d’une dame de qualité, signature I.L à la partie inférieure. Contre-émail bleu nuit. Limoges, Jacques II Laudin, fin du XVIIe-début du XVIIIe siècle. Haut. 8,4 Larg. 5,8 cm. (petits accidents, manques et restaurations)

- Plaque en émail peint polychrome avec rehauts d’or représentant le Christ enfant bénissant, inscription JESUS AGNUS DEI IL. Contre-émail saumoné. Limoges, Jacques I Laudin, milieu du XVIIe siècle. Haut. 10,1 Larg. 8 cm. (quelques manques et restaurations)

- Plaque en émail peint polychrome avec rinceaux rocaille dans les écoinçons représentant sainte Rose de Viterbe, inscription Ste Rose de viterbe. Contre-émail violacé avec signature jean. Nouajlier. jn.fe. ä Limoges. 1749. Limoges, Jean Nouailher, milieu du XVIIIe siècle, 1749. Haut. 12 Larg. 9,3 cm. (accidents et restaurations)

- Plaque en émail peint polychrome avec rinceaux rocaille dans les écoinçons représentant sainte Catherine à genoux à côté de sa roue. Contre-émail bleu. Limoges, milieu du XVIIIe siècle. Haut. 12 Larg. 9,3 cm. (légers accidents et restaurations)

- Paire de plaques en émail avec rehauts d’or et rinceaux rocaille dans les écoinçons représentant, pour l’une, saint François méditant avec inscription S.FRANCISCVS et, pour l’autre, saint Pierre en prière avec inscription S.PETRVS. Contre-émail noir avec signature "Laudin au fauxbourgs De Manigne a Limoges I.L." Limoges, Jacques II Laudin, fin du XVIIe siècle. Haut. 14,5 Larg. 10,8 cm. (accidents et restaurations)

Dans un cadre en bois sculpté et doré, XVIIIe siècle. Haut. 44 Larg 54 cm. (légers accidents)

Expert : Laurence Fligny 01 45 48 53 65
Adjugé : 2 000 €
Limoges, milieu du XVIIe-milieu du XVIIIe siècle  Sept plaques...
Lot 66
Lot 92
Provenant du château de Chanteloup
Console

en placage d’acajou et acajou mouluré de forme rectangulaire. Elle ouvre en façade par un tiroir souligné par une frise de perles en laiton et entouré de deux motifs de feuilles de chêne dans des encadrements de perles se prolongeant de chaque côté. Quatre pieds fuselés, cannelés et rudentés sont réunis par une tablette d’entrejambe en chêne teinté encadré par une galerie ajourée en laiton et terminés par des sabots.
Marque au fer du château de Chanteloup : "CP" séparés d'une ancre marine sous une couronne fermée.
Dessus de marbre blanc veiné souligné sur trois côtés par une galerie ajourée.

Epoque Louis XVI.

Haut. 89 Larg. 82 Prof. 35 cm.
(marbre accidenté, manque le marbre de la tablette, restaurations)

Provenance familiale :
- Louis-Jean-Marie de Bourbon, duc de Penthièvre, au château d'Amboise ;
- Acquis en 1823 à la vente du mobilier de Chanteloup, par M. Henry François de Chapuiset (1775-1838) gentilhomme, fonctionnaire public à Amboise, fait chevalier de la Fleur de Lys le 19 août 1814 par S.A.R. Monseigneur le Duc de Berry ;
- conservé dans sa famille depuis l'origine, Touraine.

Texte de présentation sur le domaine de Chanteloup et son démantellement à découvir dans le catalogue et sur le site www.rouillac.com.

A rapprocher de la console citée dans l'inventaire du château de Chanteloup dressé à partir du 29 pluviôse an II, sous le numéro 1681 : "une table de bois acajou [sic.] en forme de console garnie de trois tiroirs sous dessus de marbre blanc balustre de cuivre doré" (Tours, Archives départementales, 1Q31).
Adjugé : 1 500 €
Provenant du château de Chanteloup  Console en placage d’acajou...
Lot 92
Lot 110
D'après un modèle de Jacques Caffieri (1678-1755)
Arthur Chevalier (1830-1874)
Exceptionnel et grand baromètre

en bronze doré. La partie supérieure à décor rayonnant surmontant un putto sur son char attrapant un couple d'oiseaux. Le cadran circulaire émaillé blanc signé "Docteur A. Chevalier/ Paris". Il est entouré de deux branches aux grappes de fruits et surmonte une Vénus endormie à l'Amour. La partie inférieure est terminée par une feuille d'acanthe.

Travail de style Louis XV, après 1870.

Haut. 107 Larg. 57 cm.
(usure à la dorure)

Bibliographie :
- Hans Ottomeyer et Peter Pröschel, "Vergoldete Bronzen", Munich, 1996, vol. 1, p. 117.
- Jean-Pierre Tardy, "La pendule française des origines au Louis XV", p. 190, fig. 1.

Arthur Chevalier est le dernier représentant d'une dynastie d'ingénieurs opticiens fondée à Paris en 1760, sous le règne de Louis XV. Après Vincent, puis Charles à qui l'on doit notamment la rencontre entre Niépce et Daguerre, Arthur assure la direction de l'entreprise familiale à partir de 1859. L'entreprise reçoit "des médailles d'or et d'argent aux expositions nationales, puis le rappel de médaille à l'Exposition universelle de 1878". Arthur Chevalier reçoit en 1870 un doctorat honorifique de l'Université de Rostock. A partir de la réception de ce diplôme, il signe ses pièces "Docteur. A. Chevalier". A la mort d'Arthur, l'entreprise est transmise à ses deux filles. Elle est rachetée en 1881 par les frères Avizard.
Notre baromètre s'inscrit à la fois dans la recherche scientifique menée par la dynastie Chevalier, mais également dans le goût de l'époque pour la réinterprétation des styles du passé. En effet, il est la réplique du modèle réalisé par Jacques Caffieri vers 1745, et aujourd'hui conservé au Musée des Arts décoratifs de Boston.
Adjugé : 3 800 €
D'après un modèle de Jacques Caffieri (1678-1755) Arthur Chevalier (1830-1874)...
Lot 110
Lot 120
Jean-Chrysostome Stumpff (1731-1806)
Commode à léger ressaut central

en placage de bois de violette et bois de rose. Elle ouvre par cinq tiroirs sur trois rangs séparés par des traverses. Ils sont décorés de placage en ailes de papillon et chevrons bordés par des filets de bois clair aux angles à la grecque. Les montants arrondis à cannelures simulées, les côtés en frisage en V. Elle repose sur quatre pieds, les antérieurs cambrés et les postérieurs droits. Ornementation en bronze doré comme entrées de serrures, tirettes et sabots.

Estampille JME, pour la Jurande des menuisiers ébénistes.
Estampillée "J.STUMPFF", pour Jean Chrysostome Stumpff, reçu maître le 27 août 1766.

Epoque Transition Louis XV-Louis XVI.
Dessus de marbre gris Sainte-Anne.

Haut. 89 Larg. 101,5 Prof. 52,5 cm.
(petits sauts et manques, restaurations d'usage)

Bibliographie : Pierre Kjellberg, "Le mobilier du XVIIIe siècle. Dictionnaire des ébénistes et des menuisiers", Paris, Editions de l'Amateur, 1989, p. 824 (pour un modèle en rapport).

Jean-Chrisostome Stumpff nait à Schweigen en 1731 et s'établit à Paris au faubourg Saint-Antoine en 1760. Il est recensé ensuite rue Saint-Nicolas, comme artisan libre, où il continue de tenir une boutique après sa réception à la maitrise en 1766. Son activité est encore attestée en 1791. Son oeuvre est principalement connue pour ses commodes et secrétaires d'époque Transition en placage bordé de grecques à décor en marqueterie d'ailes de papillon et motifs géométriques.
Adjugé : 1 300 €
Jean-Chrysostome Stumpff (1731-1806) 
Commode à léger ressaut central

en placage de...
Lot 120
Lot 151
Jean-Joseph Chapuis (1765-1864, reçu maître en 1796)
Six chaises et un fauteuil

en bois fruitier teinté. Les dossiers renversés ajourés, le bandeau à décor d'une aiguière dans un losange allongé à filet de laiton surmontant une palmette. Ils reposent sur quatre pieds, les antérieurs fuselés, les postérieurs sabres de section carrée.
Estampillés "Chapuis" sur la ceinture arrière.

Fin XVIIIe-début du XIXe siècle.
Garniture à l'imitation d'un cuir bordeaux.

Haut. 87 Larg. 44 Prof. 48 cm.
(restaurations dont l'accotoir du fauteuil, les montants de deux chaises, un pied anté)

Provenance :
- Vente Sotheby's, Paris, 17 décembre 2014, n°112 ;
- Collection du Val de Loire.

Bibliographie :
- Denise Ledoux-Lebard, "Les Ebénistes du XIXe siècle", Paris, Les éditions de l'Amateur, 1984, p. 118-199.
- A-M Bonenfant-Feytmans, "Les meubles de l'ébéniste Jean-Joseph Chapuis aux Musées Royaux d'Art et d'Histoire à Bruxelles", in "Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire", fascicule I, T. 57, Bruxelles, 1986.

LE MOBILIER DE CHAPUIS AU CHATEAU ROYAL DE LAEKEN

En 1806, Napoléon Ier charge Chapuis, accompagné d'autres experts belges, de réaliser l'inventaire du mobilier garnissant le château de Laeken, ancienne résidence du Gouverneur général des Pays-Bas autrichiens. Devenu propriété de l'Empereur, ce dernier y réside à plusieurs reprises jusqu'en 1812. Pour meubler son palais d'outre-Quiévrain, il passe régulièrement commande à cet artisan que Denise Ledoux-Lebard qualifie de "très important ébéniste Bruxellois". L'Empire est ainsi la période la plus florissante pour son atelier de la rue de Loxum qui emploie à cette époque "vingt ouvriers et plus". Reçu Maître en 1796, il est actif jusqu'en 1824. Son ?uvre, jusqu'alors occultée par une malheureuse confusion avec un marchand homonyme parisien, est peu à peu redécouverte.

Notre suite de sièges, typique des créations de Chapuis, est d'un modèle très proche de celui d'une "chaise en merisier" conservée au Château Royal de Laeken, aujourd'hui résidence de la famille royale belge : "pieds avant gaine, pieds arrière en sabre. Dossier légèrement en crosse, terminé par une barre de prise, le centre ajouré décoré d'un vase, le bandeau orné d'incrustations en ébène présentant un vase inscrit dans un losange". Citons également "neuf chaises en merisier, le dossier présente une buire incrustée de bois d'ébène" vendues à Bruxelles les 18 et 19 décembre 1933 par la galerie Thémis.
Estimation : 1 000 € ~ 1 500 €
Jean-Joseph Chapuis (1765-1864, reçu maître en 1796)Six chaises et un...
Lot 151
Lot 159
Maison Tahan (1804-1882)
Cave à liqueur

de forme carrée en bois noirci et marqueterie Boulle de laiton, écaille et nacre. Le couvercle en doucine présente sur son dessus un décor en réserve d’un cartouche dans un entourage de rinceaux et vases dans les écoinçons, l’ensemble souligné par des filets de laiton et frise à motifs végétaux. Chaque côté est orné d’un cartouche central à croisillons dans un entourage de feuilles d’acanthe, vases godronnés et oiseaux ; les angles soulignés par des chutes en bronze de style rocaille. Il découvre à l’intérieur quatre flacons et seize verres à liqueur en cristal doré et décoré de végétaux. La ceinture à une entrée de serrure en façade est ornée sur deux faces de marqueterie à décor de rinceaux. Deux poignées et quatre pieds à décor rocaille.
Signée sur la serrure « Tahan Fournisseur du Roi Rue de la Paix 30 ».

Milieu du XIXe siècle.

Haut. 27 Larg. 36,5 Prof. 36,5 cm.
(petits sauts de placage, manque quatre verres et certains accidentés)

La Maison Tahan est le fruit de deux générations. Le père, Pierre Lambert Tahan, naît en Belgique avant de s'installer à Paris en 1804, où il développe sa fabrique "de boîtes et nécessaires" dans le quartier du Temple. Son fils, Jean Pierre Alexandre (1813-1892), reprend seul l'entreprise familiale en 1844 et lui donne ses lettres de noblesse. Il commence par séparer l'atelier de la rue Quincampoix du magasin de la rue Basse du Rempart. "Prince de la petite ébénisterie", il se présente lui-même comme "Fournisseur du Roi et des Princes", après l'obtention d'une médaille d'argent à l'Exposition des Produits de l'Industrie de 1849. Il déménage alors rue de la Paix (1849-1866), avant d'élire domicile au 11, boulevard des Italiens. Suivant les régimes politiques, Tahan porte ensuite le titre de "Fournisseur de l'Empereur". En 1859, il livre par exemple à Napoléon III un exceptionnel bonheur du jour pour l'offrir à la princesse Marie-Clotilde. (Sources : Galerie Marc Maison).
Adjugé : 2 700 €
Maison Tahan (1804-1882) Cave à liqueur de forme carrée en...
Lot 159
Lot 161
Exceptionnelle coupe

en porcelaine dans le goût de Sèvres et riche monture en bronze doré. La lèvre décorée de feuilles de lierre, deux anses en forme d'une sirène et un triton. La panse de couleur "bleue céleste" présente deux médaillons, le premier figurant l'Enlèvement d'Europe, l'autre une allégorie de l'été composée de putti moissonnant. Le pied est orné de deux dauphins et tortues dans un entourage végétal terminé par une plinthe.
Marque en bleu au revers. Certains bronzes marqués "T".

Epoque Napoléon III.

Haut. 32 Long. 51 Prof. 26 cm.

Avec le développement des manufactures européennes durant le XVIIIe siècle, la mode des objets montés en bronze se répand pour les porcelaines non asiatiques, comme celles issues de la manufacture de Sèvres. Un changement de paradigme intervient au cours du XIXe siècle, puisque le bronze devient le coeur de l'ornementation et plus uniquement le support de la porcelaine. Les pièces en bronze présentent un faste innacoutumé, tout en rappelant le décor de l'objet. Ainsi, le piétement de notre coupe propose un décor marin de sirènes, tortues et dauphins, faisant écho à l'un des cartouches de la coupe. Il se montre également très proche des productions de Thomire ou de Pitoin (voir par exemple le flambeau de Marie-Antoinette par Claude Jean Pitoin, 1781, Wallace Collection F.164). Et pour cause, cette coupe de style Louis XVI a été produite sous le Second Empire, période durant laquelle les artistes s'inscrivent dans les mouvements éclectiques et historicistes. Ce type de composition fut notamment popularisée par les objets vendus par le magasin "L'escalier de cristal" à la fin du XIXe siècle, comme les dauphins en pieds de plateau d'une table à thé reproduite dans Annick et Didier Masseau "L'Escalier de Cristal - Le luxe à Paris 1809-1923", Ed. Monelle Hayot, 2021, Saint-Remy-en-l'Eau, page 103.
Adjugé : 4 500 €
Exceptionnelle coupe 

en porcelaine dans le goût de Sèvres et...
Lot 161
Lot 164
d'après Robert Osmond (1711-1789)
Pendule dite de "l'Etude"

en marbre blanc et bronze doré, figurant une femme vêtue à l'antique, accoudée au cadran émaillé blanc. Il est signé "Deniere, fournisseur de bronzes à Paris" et indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes. Le socle à degré comporte un décor de frise de vaguelettes et graines. Elle repose sur quatre pieds toupies.

Epoque Louis-Philippe.

Haut. 47 Long 62 Larg. 24 cm.
(un éclat au coin du socle)

Bibliographie : Pierre Kjellberg, "l'Encyclopédie de la pendule française", Editions de l'Amateur, 1997, une pendule comparable illustrée p.263.

Jean-Francois Denière (1774-1866) est connu pour la production de supports de meubles en bronze doré, candélabres, torchères et horloges de cheminée ornementales. Fournisseurs au tribunal français avant la Révolution, l'entreprise, après la révolution et avant la création du Premier Empire sous le Premier Consul Napoléon Bonaparte, exportait principalement vers les tribunaux européens et la noblesse, ainsi que les Etats-Unis émergents. Sous le gouvernement de l'Empire, l'entreprise regagne les faveurs de la France, produisant des meubles, des candélabres et des boîtiers d'horloges pour les maisons du régime.

Il reprend ici une composition très en vogue sous Louis XVI avec un usage de la figure de l'Etude ou de l'Emploi du temps. Ce type de pendule est également appelé pendule "A la Geoffrin" en raison de la livraison vers 1760, à Madame Geoffrin, de la première pendule dont la réalisation est traditionnellement attribuée à l'horloger Robert Osmond.
Adjugé : 1 000 €
d'après Robert Osmond (1711-1789) Pendule dite de "l'Etude"en marbre blanc...
Lot 164
Lot 168
Paris, Boyer et Voitellier
Paire de vases formant candélabres aux bouquets fleuris, vers 1850

en porcelaine et monture en bronze doré. Les vases de forme balustre à fond rouge sang de boeuf sont chacun décorés de cartouches aux bouquets de fleurs dans un entourage rocaille composé de coquilles, damier et enroulements. Un bouquet de neuf lumières les coiffe, leurs bras décorés de feuilles d'acanthe sont reliés par des guirlandes de bouquets de fleurs. Le pied cerclé repose sur une base quadrangulaire aux angles rentrés ornée de rinceaux.

Les vases signés "Boyer rue de la Paix".
Les cartouches peints signés "T.Voitellier".

Haut. 100 Diam. max. 44,5 cm.
(petites rayures)

Associé de Jean-Pierre Feuillet (1777-1840) dès 1834, Boyer, probablement Jean "Alexis" Boyer (1815-1890) s'installe au 18, rue de la Paix puis signe sous son seul patronyme, avant d'être associé à Jacques puis de céder à Blot et Hébert vers 1900. L'enseigne de Feuillet "Aux Armes de Condé" était un haut lieu de l'aristocratie sous la Restauration, réputé comme l'un des meilleurs décorateurs de l'époque. Il se fournissait auprès de la manufacture de Nast en porcelaine blanche qu'il décorait par la suite. Régine de Plinval de Guillebon relève dans "Porcelaine de Paris", éd. Vilo, Paris 1972, p.228 : "Certains décors floraux sont empreints d'une séduisante originalité". La peintre de ces compositions florales se nomme Marie Théophile Voitellier (1821-1898), née Lainé. Elle figure dans les archives de la manufacture de Sèvres comme peintre de fleurs entre 1845 et 1849.
Adjugé : 5 200 €
Paris, Boyer et Voitellier Paire de vases formant candélabres aux...
Lot 168
Lot 169
Lot 170
Lot 173
Raingo Frères
Garniture de cheminée composée d’une pendule et une paire de candélabres

en onyx et bronze doré :

- La pendule borne coiffée d’un carquois et un flambeau dans une couronne de laurier surmontant un cadran émaillé blanc indiquant les heures en chiffres romains, les minutes en chiffres arabes et chemin de fer. Signé « Raingo Fres / Paris », il est entouré de deux cornes d’abondance nouées et surmonte un bas-relief à décor de rinceaux. Six pieds godronnés. La platine numérotée « 172 » avec cachet de la maison Raingo Frères. Suspension Brocot.
- Les candélabres à quatre lumières, la partie centrale coiffée d’une grenade, les binets décorés de feuilles d’acanthe en alternance de fleurettes. Les bras de lumières en rinceaux terminés par des grenades. Ils reposent sur un piédestal cannelé et rudenté entouré de cornes d’abondance. La base à trois bas-reliefs, celui du centre orné d’un carquois et un flambeau, les deux autres de guirlandes de laurier. Six pieds godronnés.

Epoque Napoléon III.

Pendule : Haut. 45 Larg. 35 Prof. 14,5 cm.
Candélabres : Haut. 50,5 cm.
(petits accidents dont un petit fêle en façade, restaurations)

Provenance :
- Château de Maugué, Loir-et-Cher, selon la tradition familiale ;
- Collection du Val de Loire ;
- Par transmission.

Bibliographie : Pierre Kjellberg, « Encyclopédie de la pendule française du Moyen-âge au XXe siècle, Paris, Les Editions de l’Amateur, 1997, p. 476 (pour un modèle très proche reproduit).

La Maison Raingo Frères a été fondée en 1823. Elle réunit les quatre fils de l’horloger Zacharie-Joseph Raingo, lui-même fils de Nicolas-Joseph et Marie-Magdelaine Decrolyet. Forte de ses réalisations, l’entreprise est récompensée d’une médaille de bronze par le jury de l’Exposition des Produits de l’Industrie en 1844. Les Raingo fournissent les plus hautes personnalités de l’époque, dont l’Empereur Napoléon III et son épouse l’Impératrice Eugénie à partir de 1860. La Maison Raingo est décrite comme l’une « des premières maisons de Paris [ ] par le mérite de ses produits ».
Estimation : 1 000 € ~ 1 500 €
Raingo Frères
Garniture de cheminée composée d’une pendule et une paire...
Lot 173
Lot 187
Aimé-Charles Irvoy (Vendôme 1824-Grenoble 1898)
Buste de jeune garçon, 1873

Bas-relief médaillon en terre cuite représentant le buste d'un jeune garçon de profil vers la droite.
Signé « Irvoy 1873 » et cachet en creux au dos.

Diam. 50,5 cm.
(restauration)

Ce médaillon fut réalisé la même année que certains des seize médaillons qui ornent actuellement une façade du Muséum d'histoire naturelle de Grenoble, représentant des savants illustres, depuis Aristote jusqu'à Coenraad Jacob Temminck, en passant par Dominique Villars ou Alexander von Humboldt. D'autres oeuvres de l'artiste sont conservées au musée de Grenoble (bustes de diverses personnalités) et dans plusieurs lieux de la ville, ainsi qu'à Lyon ou Dijon.
L'artiste vendômois est également bien connu dans sa ville natale, grâce notamment à la réalisation de la statue de Ronsard qu'il offre généreusement pour les fêtes de Vendôme en 1872 et qui trône dans la cour de la bibliothèque, ou bien encore à celle du buste du maréchal de Rochambeau en plâtre patiné conservé au musée.

Fils d'un menuisier de Vendôme, Aimé-Charles Irvoy imagine dès l'âge de 12 ans tailler des figures au lieu de passer le rabot sur les planches pour faire des escabeaux ou des échelles. Il préfère apprendre à pétrir la terre et modeler des têtes. Elève de l'école de dessin linéaire créée par Gervais Launay et destinée aux enfants d'ouvriers de Vendôme, le jeune apprenti menuisier y fait preuve de dispositions pour le dessin et la sculpture. A 16 ans seulement, il réalise un buste de sa petite nièce et une tête de mort d'après un modèle qu'on lui a procuré. Enseignant artiste, Gervais Launay flaire immédiatement le talent hors du commun d'Irvoy. Il décide de faire présenter les deux oeuvres à l'exposition de Tours en juin 1841. Le jeune homme y est récompensé, recevant la médaille de bronze. A l'automne de la même année, il conçoit le buste de son père. Une année riche en rebondissements, puisque fort de ses succès, Dulong, un ancien élève du collège de Vendôme et professeur de dessin à l'Ecole polytechnique des Ponts et Chaussées, ébloui par le talent artistique d'Irvoy, le prend sous sa protection pendant son séjour à Paris et le loge gratuitement afin d'intégrer l'école royale des beaux-arts. Admis, il devient l'élève de Jules Ramey, Auguste Dumont et du sculpteur grenoblois Victor Sappey. Son talent se révèle très rapidement : il obtient par deux fois le second prix de Rome dans la catégorie sculpture en 1849 et en 1854. Un exploit remarquable !

Irvoy se spécialise dans la sculpture de bustes et de portraits en médaillon. Il oeuvre pour les monuments funéraires et religieux et devient le sculpteur favori des actrices à la mode du théâtre-italien parisien. En 1856, le poste de directeur de l'école de sculpture architecturale de Grenoble étant vacant, il obtient cette place et la conservera jusqu'en 1897. L'ancienne école (1853) et le logement de son directeur, rue Hébert, abritent aujourd'hui le musée de la Résistance et de la Déportation à Grenoble. Irvoy est enterré au cimetière Saint-Roch de la ville.
Estimation : 200 € ~ 300 €
Aimé-Charles Irvoy (Vendôme 1824-Grenoble 1898)Buste de jeune garçon, 1873Bas-relief médaillon...
Lot 187
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