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LES ARMOIRES DE THOMAS HACHE

Rouillac | Armoire de Thomas Hache
59 - Armoire en cabinet, vente Garden party, Artigny, 7 juin 2015


ARMOIRE CABINET

à deux corps en retrait, ouvrant à quatre portes et deux tiroirs. La partie inférieure en retrait présente une façade rythmée de trois termes en bois sculpté et doré, formant ressauts, pour soutenir le corps supérieur, posé en encorbellement.


Riche marqueterie florale d'essences de bois divers polychromes sur fond d'ébène - avec incrustations d'ivoire en gouttelettes.

En partie d'époque Louis XIV, dernier quart du XVIIe.
Ce meuble a du subir des modifications dans sa composition, sa structure et son agencement au XIXe.

Haut. 203, Long. 170, Prof. 63 cm.

Provenance : château du Nivernais

CABINET composed of two sections in marquetry in the maneer of Thomas HACHE. Louis XIV period with interventions in the 19th century.

LES ARMOIRES EN CABINET DE THOMAS HACHE (Toulouse, 1664 - Grenoble, 1647)

Ce meuble combine des productions qui s'apparentent à celles des HACHE et de GOLE - plusieurs influences sont manifestes.

La structure d'un autre meuble deux corps est donnée par Madame Françoise Rouge comme un travail toulousain de Thomas Hache vers 1685-1690 (Vente à Aix-en-Provence, Me Hours, 13 décembre 2014).

On retrouve dans la marqueterie des portes supérieures le même répertoire décoratif de vases fleuris que dans un meuble à deux corps (ancienne collection Gildas Guédel-Jacques Pellegrin) attribué à des ébénistes de Toulouse. La présence de fleurs en ivoire le confirme. Il est probable que le jeune Thomas Hache a vu ce type de marqueteries exécutées par les contemporains et suiveurs de son père, à Toulouse lors de son apprentissage chez son beau-père.

La marqueterie des portes inférieures est à rapprocher du travail de l'armoire-dressoir attribuée à Thomas Hache, conservée à Grenoble au Musée du Dauphinois : placage de ronce de noyer, encadrement stylisé de bois sombre.

Les gaines à termes et chutes en bois sculpté et doré figurant des bustes en cariatides et se terminant par des pieds griffes :
•se retrouvent de façon identique sur une table attribuée à Pierre Gole, ou à la Manufacture des Gobelins, (vente Drouot, Me Massol, 4 avril 2007, n°64),
•sont à rapprocher des termes d'un cabinet de Gole provenant d'une collection particulière reproduit dans l'ouvrage de Lunsingh Scheurleer; P. Gole ébéniste de Louis XIV, page 138,
•sans oublier des termes sans bras du château de Mareil-le-Guyon (vente le 18 mars 2007, n°32, Mes Boisgirard et assoc).


Bibliographie
•P. F. Rouge, "Le génie des Hache", éditions Faton. Pour le meuble deux corps toulousain pages 32, 33.
•"Hache ébénistes à Grenoble", Musée Dauphinois, Glénat, 1997. Pour l'armoire-dressoir, pages 34, 35.
•Th. H. Lunsingh Scheurleer, "Pierre Gole ébéniste de Louis XIV", éditions Faton, 2005. Pour le cabinet, pages 138 à 141.
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