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MOBILIER de CHÂTEAUX

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Lot 34
Comtesse Valentine de BIENCOURT(1839-1929)
Henri de Montmorency à cheval en tenue d'apparat, 1911

Plaque en bronze fondue et ciselée en haut relief gravée en haut à droite "HENRI DE MONTMORENCY COMTE DE DAMVILLE CONETABLE DE FRANCE NE A CHANTILLY EN 1534 MORT A AG.DE 1614".
Signée en bas à droite Ctesse DE. BIENCOURT et datée 1911.
Fonte à la cire perdue avec le cachet du fondeur "CIRE PERDUE A.A HÉBRARD"

Haut. 29,7 Larg. 28.5 cm.

La Comtesse de Biencourt nait Chaponay à Paris le 11 août 1839. Elle perd sa mère, marquise de Chaponay (1819-1841) alors qu’elle n’a que deux ans, son père, le marquis César de Chaponay (1804-1882), confie alors son éducation à une institutrice d’origine Italienne. Cette dernière constate que la jeune marquise possède très tôt un goût pour le dessin et le modelage la pousse à copier d’après nature les animaux de la ferme près du château de Beaulieu. C’est ainsi qu’un bœuf couché est exécuté par l’enfant qui n’a alors qu’une douzaine d’année. Le perfectionnement de sa formation se fait par un artiste lyonnais, M. Jean-Baptiste-Louis Guy (1824-1888) alors professeur de modelage à l’École Municipale de dessin du Petit-Collège. Jeune femme, ses journées sont rythmées par les montés à cheval et les rencontres avec ses amis qu’elle organise avec son mari, Léon de Biencourt (1833-1871). Elle sculpte alors pendant ses longues discussions, ainsi son atelier est visité par de nombreux notables comme le Comte et la Comtesse de Lude, la Comtesse de Broissia ou encore la Baronne de Saint-Joseph.

Mais la guerre éclate en 1870 et son mari, après de nombreuses distinctions aux champs de bataille qui lui vaut de recevoir la croix de la Légion d’honneur, décède en mai 1871. La Comtesse se consacre alors entièrement à ses trois filles dont l’aînée vient d’avoir à peine treize ans. Elle rachète la propriété du prince Léon Radziwill dans le quartier des Champs-Elysées ; c’est pour la meubler qu’elle exécute ses ouvrages les plus importants. Elle construit, dans un premier temps, des maquettes en bois puis les recouvre de terre glaise. Un moulage de plâtre est ensuite coulé sur cette sculpture, toujours en présence de la Comtesse. C’est elle enfin qui ciselle le plâtre. C’est par ces procédés qu’elle moule de bougeoir, des encriers et par parties des meubles, des vases ou encore des cheminées. Le plâtre est ensuite confié à MM. Durand, ciseleurs et ébénistes, pour exécuter les sculptures définitives en bronze, en bois ou encore en marbre. Au début de sa production, quelques pièces ont été confiées à Dasson comme un cartel et une paire de candélabres et sont mises dans le commerce. Cette mise sur le marché est très rare dans la production de la Comtesse ; elle se produit que pour deux autres occasions. La première à la demande de M. de Bonnechose, il fut créé six exemplaires d’un porte-parapluie « Caducée de Mercure » dont les propriétaires étaient M. de Bonnechose, la duchesse de Levis-Mirepoix, née Chaponay, le musée de Lyon et les trois filles de la Comtesse. La deuxième occasion concerne, à la demande du duc de Doudeauville alors ambassadeur de France à Londres, des porte-menu en argent afin de servir pour les diners de l’Ambassade. Sinon tous les autres œuvres sont uniques et les moules sont détruits.

Puis, avec son âge, la Comtesse de Biencourt émet des difficultés à utiliser la terre glaise et se tourne vers la marqueterie. Elle compose ainsi des dessins qu’elle reproduit sur des plaques de bois, d’écaille, d’étain ou encore de cuivre afin de les scier finement. Elle confectionne ainsi des boîtes, des miroirs mais aussi des meubles. Elle réussit notamment à utiliser la technique « Boulle » des XVIIe et XVIIIe siècles. Vers 1892, elle se met à voyager avec certaines de ses filles en Amérique du Nord et Centrale puis au Moyen-Orient et au Maghreb et enfin dans le sud de l’Europe. En Italie, la Comtesse débute des reproductions en cire perdue de quelques chefs d’œuvres des XVIe et XVIIe siècles, comme Saint Georges de Carpaccio à l’église des Esclavons à Venise. Parfois elle travaille juste à partir d’une photographie ou d’une carte postale, le reste de la sculpture est comblé par sa mémoire.

En 1904 à l’occasion de l’exposition consacrée aux primitifs français à la Bibliothèques Nationale de France avec les figures historiques des Bourbons, la Comtesse reprend ses travaux d’imitation car elle reproduit les effigies du dauphin Charles Orland (1492-1495), fils d’Anne de Bretagne et de Charles VIII, et de la jeune princesse de Suzanne de Bourbon (1491-1503), fille du duc Pierre de Bourbon et d’Anne de Beaujeu. Le premier buste est conservé au musée des Arts décoratifs de Lyon où le salon reconstitué sous son nom est semblable à son intérieur, tandis que le deuxième est au château de Blanville (Eure-et-Loir), ils sont tous les deux reproduit par le fondeur Hébrard.

Biencourt-Cossé, L’œuvre de la Comtesse de Biencourt, née Chaponay (1839-1929), Paris, novembre 1932.
Estimation : 1 000 € ~ 1 200 €
Comtesse Valentine de BIENCOURT(1839-1929)
Henri de Montmorency à cheval en tenue...
Lot 34
Lot 40
ITALIE, vers 1700, d'après un modèle de Jean BOLOGNE (Douai, 1529 - Florence, 1608)
Vénus au bain, d'après la Vénus Cesarini

Statuette en bronze à patine brune nuancée. Haut. 25 cm.
Sur une base cubique jaune de Sienne. Haut. 14,8 cm. Haut. totale 40 cm

Provenance : collection particulière du Loiret.

Bibliographie : Charles Avery et Michael Hall, " Giambologna (1529-1608) la sculpture du maître et de ses successeurs ", Collection Michael Hall, Somogy, Paris, catalogue n°6, p.52.

Expertise avec le concours du cabinet Sculpture et collection.

Par sa composition, cette Vénus au bain dérive de la statue monumentale de Jean Bologne, sa dernière oeuvre en marbre exécutée pour Giangiorgio II Cesarini, Marquis de Civitanova en avril 1583 (actuellement conservée au Palazzo Margherita, à Rome, actuellement ambassade des États-Unis). Ce marbre serait inspiré d'un modèle en cire utilisé pour la fonte d'une œuvre signée qui est conservée au Kunsthistorisches Museum à Vienne, probablement exécutée vers 1564. Devenue l'une des plus célèbres compositions féminines de Jean Bologne, La Vénus Cesarini a été produite tout d'abord par Antonio et Gianfrancesco Susini avec de légères variations, puis par des générations d'artistes. Notre exemplaire est aussi à rapprocher d'une autre œuvre du même artiste, la Petite Vénus au bain. On relève en effet la présence d'un seul drapé qu'elle presse sur le sein gauche, au lieu de deux dans la version originale. Le linge tombe ensuite le long de son flanc, faisant un retour sur sa cuisse gauche. Outre le drapé unique, un certain nombre de détails, comme la dimension légèrement réduite (25 cm au lieu de 33 cm) ou l'absence de socle circulaire, font supposer une fonte plus tardive d'un atelier italien, à l'instar des versions de 25,7 cm de haut de Massimiliano Soldani-Benzi (1656-1740). Notre statuette présente une fonte soignée dont la patine mordorée est vraisemblablement assombrie au XIXe siècle.
Estimation : 5 000 € ~ 8 000 €
ITALIE, vers 1700, d'après un modèle de Jean BOLOGNE (Douai,...
Lot 40
Lot 59
Attribué à Giovanni Battista GATTI (Florence, 1816-1889)
Trône de Bacchus

Fauteuil curule en marqueterie d'ivoire et de bois foncé, le dossier droit architecturé orné d'une scène de Bacchante au vase en partie supérieure et d'un Faune trayant un bouc en partie basse. L'ensemble est orné de décors de grotesques, rinceaux, chimères et mascarons.

Haut. 128,5, Larg. 58,5 Prof. 51 cm (en l'état).

Provenance : ancienne collection du château de Loncheray en Maine et Loire ; par descendance, Touraine.

Giovanni Battista Gatti est un ébéniste italien spécialisé dans la marqueterie d'ivoire, d'ébène et d'écaille de tortue. Au XIXe siècle, le mouvement historiciste remet à l'honneur les techniques et les motifs du passé. En Italie, la Renaissance est copiée comme le modèle d'un âge d'or. Gatti reprend ainsi les motifs de grotesques qui ont été popularisés par Raphaël dans les Loges du Vatican suite à la découverte des décorations de la Domus Aurea de Néron excavée au XVIe siècle. Les ébénistes italiens sont fameux pour leurs cabinets d'ivoire et d'ébène, notamment dans la région napolitaine vers 1600. Dans la seconde moitié du XIXe siècle, Gatti et ses émules font revivre ces traditions pour des meubles de prestige présentés aux expositions universelles à l'occasion desquelles l'ébéniste triomphe, notamment à Paris en 1855, 1867 et 1878.

Spécimen en ivoire (elephantidae spp) pré-convention. Antérieur au 1er juillet 1947.
Pour une sortie de l'Union Européenne, un CITES de réexportation sera nécessaire. Celui-ci sera à la charge de l'acquéreur.
Estimation : 800 € ~ 1 200 €
Attribué à Giovanni Battista GATTI (Florence, 1816-1889)
Trône de Bacchus

Fauteuil curule...
Lot 59
Lot 73
BUREAU de PENTE LOUIS XV par DUBOIS
en bois de placage à motif de losanges. Un oiseau finement dessiné en marqueterie se détache dans un médaillon. Il est flanqué de deux rinceaux. Le meuble ouvre en ceinture par deux tiroirs. L'intérieur dévoile deux tiroirs et une étagère de chaque coté. Au centre deux étagères surmontent un caisson marqueté au motif de volatile qui se révèle être un secret. L'abattant est foncé d'un cuir estampé. Le tout reposant sur quatre pieds galbés. Le meuble est orné d'entrées de serrures et de sabots en bronze doré (probablement rapportés).

Estampillé "JDUB" et illissible probablement "OIS".
Jacques Dubois (1693-1763) reçu maître le 5 septembre 1742.

Époque Louis XV.

Haut. 92,5 Larg. 95 Prof. 51 cm. (petits accidents et sauts de placage).

Bibliographie : Pierre KJELLBERG, "Le mobilier français du XVIIIe siècle, dictionnaire des ébénistes et des menuisiers", éds de l'amateur, 1989, pp. 267-277. Dubois est l'un des plus grands ébénistes parisiens du règne de Louis XV. "Le bureau de pente typique de Dubois... l'abattant, parfois la ceinture et les côtés sont fréquemment encadrés de baguettes à enroulements de feuillages et de fleurs... Jacques Dubois a produit des modèles plus classiques, les uns luxueux, les autres plus simples - petites commodes étroites, commodes "en tombeau", bureaux de pente... Certains de ces modèles, de qualité courante, prouvent qu'à l'exemple de la pluplart des ébénistes de son temps, il fournissait non seulement les appartements d'apparat mais également les logements de service".
Adjugé : 2 000 €
BUREAU de PENTE LOUIS XV par DUBOISen bois de placage...
Lot 73
Lot 82
PENDULE au CORTÈGE BACHIQUE attribué à DENIÈRE
ornée d'un groupe en bronze ciselé et patiné figurant une joueuse d'aulos tenant par la main un putto à la guirlande fleurie, flanqués de deux putti musiciens aux cymbales et au tambourin. Ces sculptures en ronde-bosse reposent sur un socle en bronze doré richement sculpté et ajouré d'enroulements rocailles. Son décor d'instruments de musique, de baies et de guirlande répond à la l'iconographie de ses sujets.
Le cadran circulaire en métal doré présente les heures en chiffres romains dans des cartouches émaillés. Mouvement à plaque signé "JAPY Médaille d'honneur" de l'Exposition universelle de Paris de 1855.

Dans le goût de Clodion, attribué à Denière, c. 1880.

Haut. 70, Larg. 54, Prof. 21 cm.

Provenance : collection particulière, Touraine.

Clock to the Bachic procession in patinated and gilded bronze attributed to Denière, circa 1880

Œuvre en rapport : un modèle proche d'après Clodion par la maison Denière présenté en vente à Paris, Mes Tessier et Sarrou, 19 novembre 2010, n°100.

Le bronzier Guillaume Denière (Paris, 1815-1901) est fournisseur du roi Louis-Philippe puis de Napoléon III, travaillant pour de nombreuses têtes couronnées à travers le monde : Russie, Égypte, Cambodge… Il participe à l'Exposition des produits de l'industrie en 1839, à l'Exposition universelle de 1855 et à celle de l'Union centrale des beaux-arts appliqués à l'Industrie en 1874, où il y présente des œuvres d'après Clodion, et des sculptures nées de sa collaboration avec Carrier-Belleuse.
Adjugé : 3 000 €
PENDULE au CORTÈGE BACHIQUE attribué à DENIÈREornée d'un groupe en...
Lot 82
Lot 109
d'après Jean-Baptiste NINI (1725- 1795). Émile BALLON (1859-1929).
QUATRE MÉDAILLONS, 1894.
- PROFIL légendé "AIME LOUIS DES MOULINS DE LISLE - J.B NINI F MDCCLXII." Terre cuite ocre rouge. Marque en creux sur la saillie du buste "J NINI". Signé à la pointe et daté au verso 1894. Diam. 16 cm.
- PROFIL droit d' Aimé- Louis des Moulins de L'Isle. Terre cuite ocre rouge. Marque en creux sur la saillie du buste "JB.NINI.F 1762." Signé à la pointe et daté au verso 1894. Diam. 16 cm.
- PROFIL gauche de l'Abbé Joachim de Pierre de Bernis. Terre cuite ocre rouge. Marque en creux sur la saillie du buste "JB.NINI.F." Daté au verso 1894. Diam. 16 cm.
- PROFIL de femme à gauche, Madame de Faugnes, dame de Thauvenay. Terre cuite ocre rouge. Signé à la pointe et daté au verso 1894. Diam. 16 cm.

À la fin du XIXe, Alfred Villers ayant fait des recherches sur Jean- Baptiste Nini, confie à Ulysse Besnard directeur de la manufacture des faïences de Blois, la réalisation d'une copie d'un médaillon de Franklin Roosevelt à partir d'un moule de Nini. Très vite, ils feront de nombreuses copies de ces médaillons. Émile Balon son successeur réalise d'autres copies à la demande d'un amateur anonyme, propriétaire de moules de Nini .Très vite, L'artisan est en possession de dix-neuf modèles de moule comme en atteste son registre. Balon ne se contente pas de ces modèles, il réalise une cinquantaine de modèles de formats différents obtenus par surmoulage des médaillons conservés dans les institutions de Chaumont, Blois, et Bourges.
Adjugé : 550 €
d'après Jean-Baptiste NINI (1725- 1795). Émile BALLON (1859-1929).QUATRE MÉDAILLONS, 1894....
Lot 109
Lot 140
Paire de CHENETS aux SPHINGES d'après THOMIRE
en bronze ciselé, doré et patiné. Les sphinges, en bronze patiné noir, se tiennent couchées sur une base de forme oblongue en bronze doré. Cette dernière est, sur le devant, appliquée d'un masque d'Apollon flanqué de lauriers inscrits dans des rinceaux et, sur les côtés, d'une étoile rayonnante. Ils reposent sur quatre pieds fuselés ornés de godrons torsadés. Les fers à flammes quadripodes sont enrichis d'une urne couverte et d'une flamme, et appliqués d'un motif floral retenu par un ruban noué.

Signature apocryphe de "Thomire à Paris".
Seconde moitié du XIXe d'après un modèle de Pierre-Philippe Thomire.

Haut. 30, Larg. 36, Prof. 10 cm.
(un pied manquant).

A THOMIRE style PAIR of gilt and patinated bronze FIREDOGS depicting SPHINXES. Apocryphal Thomire signature. Second half of the 19th century.

Cette paire de chenets constitue un hommage à Louis XIV et à son célèbre ébéniste et bronzier André-Charles Boulle. C'est lui qui, le premier, applique des bronzes dorés à l'ébénisterie. Nos sphinges sont un hommage à la paire de commodes - les premières de l'histoire ! - livrées à Trianon pour le Roi en 1708. Aux quatre coins sont appliqués - à la façon des espagnolettes - des bustes de sphinges, symbole de puissance. Les pieds de nos chenets, à godrons torsadés, sont les mêmes que ceux des commodes du Roi. Enfin, le masque d'Apollon et les étoiles, les astres rayonnants, sont une référence directe au Roi Soleil.
Adjugé : 2 800 €
Paire de CHENETS aux SPHINGES d'après THOMIREen bronze ciselé, doré...
Lot 140
Lot 157
MEUBLE à HAUTEUR d'APPUI attribué à MONBRO AINE
en placage d'ébène et bois noirci, de forme rectangulaire, avec une ornementation de bronzes dorés.
La partie supérieure garnie d'un plateau en pierre noire. Le meuble ouvre par une porte présentant une applique en bronze doré figurant un ange musicien. Il repose sur une plinthe au mascaron et aux rosaces fleuries en bronze doré. Riche ornementation avec encadrements de frises d'acanthe, entrée de serrure, frises d'oves et fleurons et chutes d'angles aux bustes d'angelots en bronze ciselé et doré.

Attribué à Georges-Alphonse-Bonifacio Monbro, dit Monbro l'aîné (1807-1884)

Style Louis XIV, époque Napoléon III.

Haut. 111, Larg. 82, Prof. 41,5 cm.
(restaurations et accidents).

Provenance : château du Dauphiné.

Meuble à hauteur d'appui from a castle in the Dauphiné area, attributed to Monbro l'ainé, middle of the 19th century.

Bibliographie :
- "Le XIXe siècle français", éd. Hachette, 1957, p. 42 pour une meuble de Monbro.
- Denise Ledoux-Lebard, "Le Mobilier Français du XIXe siècle", Dictionnaire des Ébénistes et des Menuisiers, éd. de l'Amateur, 1989, p. 493.

MONBRO L'AÎNÉ, ÉBÉNISTE ANTIQUAIRE RU ROI LOUIS-PHILIPPE

"Ébéniste-antiquaire", Georges-Alphonse-Bonifacio Monbro (1807- 1884) reprend la boutique-atelier de son père Georges-Bonifacio en 1838. Excellent dans l'alliance de la marqueterie de pierre dure avec la marqueterie Boulle et les placages d'ébène, il développe le savoir-faire de sa maison. Ayant pour client, le roi Louis-Philippe, la duchesse d'Aumale ou encore le Garde-Meuble de la Couronne et du Palais de Saint-Cloud, Georges-Alphonse présente ses productions à l'Exposition universelle de 1855, dont un bas d'armoire conservé au Musée d'Orsay.
Adjugé : 2 000 €
MEUBLE à HAUTEUR d'APPUI attribué à MONBRO AINEen placage d'ébène...
Lot 157
Lot 158
GARNITURE de CHEMINÉE au "SONGE de l'AMOUR COUPABLE"
en bronze ciselé et doré attribué à RAINGO Frères et PICARD

La PENDULE représente une jeune femme vêtue à l'Antique, étendue qui a retiré son alliance et la regarde songeuse. Elle est accoudée sur un tertre fleuri refermant le mouvement. Il entoure un cadran de forme ronde, émaillé en blanc, indiquant les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes signé "Raingo Fres / à Paris". La base de forme oblongue est richement ornée d'enroulements feuillagés et de fleurs, d'une frise de godrons et de joncs rubanés.

La paire de CANDÉLABRES à huit bras de lumière feuillagés figure des amours. L'un, l'index levé et armé d'un gourdin, invite la jeune femme à la prudence ; tandis que le second, muni d'une paire de ciseaux, s'apprête, résigné, à se couper une aile... Ils reposent sur des bases de forme carrée ornées de façon similaire à la pendule.

Attribuée à RAINGO Frères et à Henri PICARD (actif à Paris de 1831 à 1864)
Milieu du XIXe.

Pendule : Haut. 45, Long. 69, Prof. 21,5 cm.
Candélabres : Haut. 76, Larg. 42, Prof. 22 cm. (un bras cassé et restauré)

Provenance : château du Dauphiné.

Clock and candelabras of the Dream of the Guilty Love, gilded bronze by the brothers Raingo and Henri Picard, in the middle of the 19th century.

Œuvres comparables :
- Pendule : Christie's Londres, 30 septembre 2008, n°656.
- Candélabres : Sarasota Estate Auction, Floride, 30 juillet 2016, n° 96; pour l'amour prudent : Christie's New York, 20-21 avril 2005, n°566 et Sotheby's New York, 22 octobre 2008, n°146.

RAINGO ET PICARD : L'ASSOCIATION DE DEUX FOURNISSEURS IMPÉRIAUX

Cette garniture est née de l'association de deux fournisseurs de la cour de Napoléon III : les frères Raingo pour l'horlogerie et le fondeur doreur Henri Picard. Ce dernier est actif, de 1831 à 1839, au 6 rue de Jarente ; puis, de 1840 à 1864, au 10 rue de la Perle. Il participe au chantier de réunion des Tuileries et du Louvre, y réalisant la dorure des Petits Appartements de Napoléon III.

La maison Raingo Frères est fondée à Paris en 1823 au 8 de la rue de Touraine par les quatre fils de Zacharie Raingo, horloger-mécanicien du Garde-Meuble de la Couronne. Elle remporte la médaille de bronze de l'Exposition des produits de l'industrie française en 1844, avec notamment " une pendule, la Poésie et l'Éloquence, avec candélabres à enfants. " Le journal l'Illustration relève en 1847 qu'elle est : " l'une des premières [maisons] de Paris (...) par le mérite de ses produits. " Travaillant d'après l'Antique, mais aussi avec Pradier, Moreau, Carrier-Belleuse ou Linke, elle crée, à partir de 1860, de remarquables pièces pour l'Empereur et l'Impératrice Eugénie.
Estimation : 6 000 € ~ 8 000 €
GARNITURE de CHEMINÉE au "SONGE de l'AMOUR COUPABLE" 
en bronze...
Lot 158
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