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30ème VENTE GARDEN PARTY - I

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Lot 11
CHINE - Époque QIANLONG (1736 - 1795)

Rare GOURDE BAOYUEPING en porcelaine émaillée céladon sur la panse et en bleu sous couverte sur les côtés et le col.
La panse à décor moulé sous la couverte des huit symboles bouddhiques (bajixiang) dans des pétales de lotus stylisées : la roue du dharma (connaissance), la conque (voix de bouddha), la bannière de victoire (bataille victorieuse de l'enseignement de bouddha sur tous les obstacles), le dais (protection et puissance spirituelle), la fleur de lotus (pureté et illumination), le vase précieux (richesse), la paire de poisson (bonheur conjugal), le nœud sans fin (harmonie) ; ils forment une roue autour d'un médaillon central. La bordure de la panse ornée d'une frise de grecques. Les côtés en bleu blanc à décor de deux lotus et deux pivoines dans leur feuillage sur chaque côté ; le col, les anses et le talon ornés de fleurs stylisées dans leur feuillage. Les anses en forme de lingzhi. La bordure supérieure du col et le talon émaillés céladon et rehaussés à l'or (probablement postérieur) de grecques.
Au revers de la base, la marque à six caractères en zhuanshu et en bleu sous couverte de Qianlong.

Haut. 49 cm.

Provenance: descendance d'un officier d'état-major de la Marine royale en mission en mer de Chine dans les années 1842-1847, à l'occasion de l'ambassade du ministre de Lagrenée conduisant au traité de Huangpuen en 1844 - qui, avec ses privilèges, ouvre cinq ports de Chine au commerce français. Propriété du Val de Loire.

CHINA, QIANLONG period. A rare blue, white and celadon porcelain 'Baoyueping MOONFLASK'. Qianlong six-character seal mark in zhuanshu script on the base.


Référence :
Gourde similaire vendue le 10 avril 2006, Sotheby's Hong Kong, n°1519.

Des gourdes similaires en porcelaine bleu blanc conservées :
- Harvard Art Museum, Cambrigde, n°1911.8.
- Yunnan provincial Museum, Kunming
- National Museum of China, Beijing
- Asian Art Museum, San Francisco, n°B60P89

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Adjugé : 4 100 000 €
CHINE - Époque QIANLONG  (1736 - 1795)Rare GOURDE BAOYUEPING...
Lot 11
Lot 40

George Wilson Bridges (1788-1863)


Le Grand tour (1846-1852)


Le Révérend George Wilson Bridges (1788-1863), de nationalité Anglaise, botaniste amateur, écrivain, photographe, rencontre William Henry Fox Talbot (1800-1877) en 1845 après la parution du premier livre illustré par la photographie Pencil of Nature publié en 1844. Enthousiasmé par le procédé, Talbot et son collaborateur Nicolaas Henneman photographe résidant en Grande-Bretagne, l’initient au talbotype, procédé de photographie breveté en 1841 sous le nom de Calotype. (Calotype et talbotype désignent aussi bien le négatif sur papier que le positif sur papier issu du négatif par tirage contact).

Fort de cet enseignement, G.W. Bridges entreprend « Le Grand Tour » des pays de la Méditerranée, voyage obligé des artistes, écrivains, scientifiques et amateurs de photographies au XIXe siècle. Durant ce périple, qui durera plusieurs années, il aurait réalisé environ 1700 photographies et entretint une importante correspondance avec W. H. Fox Talbot.

Au début de son voyage en Europe et au Moyen-Orient, il rencontre notamment à Malte le Réverent Calvert Jones, lui même photographe formé par Talbot qui voyage avec Christopher Rice Mancel Talbot, dit « Kit », cousin de Talbot.

Jones et Bridges, photographes voyageurs, considérés comme les précurseurs de la photographie primitive sur papier, réalisent en 1846 les toutes premières photographies italiennes produites d’après le procédé négatif papier et ouvrent la voie à la multiplication des images et à une nouvelle sensibilité esthétique conférée par ce nouveau procédé.

Les calotypes présentés dans cet exceptionnel et rare ensemble, ont été réalisé par Bridges ou, pour certains, lui sont attribués. Les 16 pages manuscrites issues du journal de G.W. Briges relatent les épisodes de ses voyages et de ses rencontres du 20 janvier au 4 octobre 1846.

Yves DI MARIA,

Partie du fonds du photographe George Wilson Bridges


Provenance : maison privée de l’Ile de Wight (Grande-Bretagne)

47 Calotypes (3 négatifs sur papier et 44 épreuves sur papier salé) :
- vues d'Italie, Malte, France, Grèce, Égypte
- un ensemble de portraits dont un autoportrait de G. W. Bridges et un portrait présumé en tenue locale.

15 pages manuscrites, sur huit feuillets détachés d'un journal,
datées de 1846 relatant son voyage en France, à l'îIle de Malte et en Sicile.

Documents relatifs à la vie de G.W. Bridges
dont un portrait à la mine de plomb de Mary Ann Clist (née Jennings), 1840.

20 souvenirs botaniques de la Terre Sainte (herbier) recueillis par le photographe :
plantes séchées, pressées et cousues sur des feuilles de papier comportant des annotations, dont les mentions d'emplacements de la cueillette.

Bibliographie


- Impressed by Light: British Photographs from Paper Negatives, 1840-1860. by Roger Taylor.
Dictionnaire des calotypistes anglais by Larry J. Schaaf. Catalogue de l’exposition à New York, The Metropolitan Museum of Art. 2007.
- Éloge du négatif. Les débuts de la photographie sur papier en Italie (1846-1862). Collectif. Catalogue de l’exposition au Petit Palais à Paris en 2010. Édit. Paris musées. (Biographie de G. W. Bridges par Maria Francesca Bonetti page 219).
- Il grand Tour Photographico in Sicila del reverendo George Wilson Bridges (1846-1852). Di Militello, Paolo, in Studia humanitatis. (2011). Saggi in onore di Roberto Osculati, à cura di arinna Rotondo, Viala, Roma, pp. 385-394. Importantes notes bibliographiques.
- Souvenirs di viaggio di George Wilson Bridges (1846). Di Marie-France Bélières, in « Incontri, La Sicilia e l’Altove », pages 8 à 12. Revue trimestrielle N.21, OTT – DIC 2017.

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Adjugé : 25 000 €
George Wilson Bridges (1788-1863)
Le Grand tour (1846-1852)
Le Révérend George Wilson...
Lot 40
Lot 42
RÉGULATEUR de PARQUET des QUATRE SAISONS et du TEMPS
en bois sculpté et à fond laqué or.

La gaine verticale présente des montants à l'imitation de joncs moulurés aux enroulements de guirlandes feuillagées. Elle repose sur des pieds en arcatures moulurées surmontées de volutes.
La gaine est ornée dans sa partie centrale d'une représentation allégorique sculptée d'un cartouche aux figures du Jour et de la Nuit et d'un masque empanaché à la gueule béante. Elle reçoit en léger relief une représentation cosmique aux étoiles, nuages et croissant de lune. Dans la partie inférieure gauche du cartouche, se détache en haut-relief un angelot tenant un flambeau qui personnifie la Nuit tandis qu'une femme vêtue d'un léger voile figure le Jour dans la partie supérieure droite.
Les Saisons sont symbolisées par des motifs végétaux ornant les montants : l'Été par des épis de blé et des fruits dans la partie inférieure droite, l'Automne par du raisin et des pampres de vigne dans la partie inférieure gauche, l'Hiver par des pommes de pin et du givre dans la partie supérieure gauche, le Printemps par des fleurs épanouies dans la partie supérieure droite. Le fond de la gaine est laqué or et gravé au décor de branches feuillagées et de divinités.
Dans la partie inférieure, Neptune est armé d'un trident et règne sur les flots. Dans la partie supérieure, un angelot souffle dans une trompe comme pour symboliser les vents tandis qu'une chouette, attribut de Minerve, dirige les cieux.
Le cadran est en bronze doré ajouré, au décor d'un cortège d'enfants. Il est coiffé d'un coq et présente un motif de serpent transpercé par une flèche à sa base. Les heures se lisent en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes dans des réserves émaillées blanches. L'aiguille des heures présente un motif de fleurdelisé, tandis que celle des minutes est à motif de dauphins. Le cadran est placé dans une cage en verre bombé aux montants en colonnes palmiformes. Il est sommé d'un fronton au décor de croisillons sur lequel règne un masque d'Apollon rayonnant. La pendule est coiffée d'un coq chantant sur un globe comme symbole de l'écoulement du temps.

Travail de l'Est, vers 1900.

Haut. 254, Larg. 46, Prof. 30 cm.

Provenance : collection particulière de l'Est de la France.

LONGCASE CLOCK with allegories of the FOUR SEASONS and TIME. Gilded and lacquered ground on the case and carved wood. European work circa 1900.
Estimation : 15 000 € ~ 20 000 €
RÉGULATEUR de PARQUET des QUATRE SAISONS et du TEMPS 
en...
Lot 42
Lot 45
Carlo BUGATTI (Milan, 1856 - Molsheim, 1940)
Fauteuil au dossier et à l'assise rectangulaires, gainés de parchemin et ceinturés de motifs circulaires en cuivre. Montants en bois teinté noir et piètement en compas à incrustations de motifs graphiques en nacre et ornementations de cuivre repoussé.

Vers 1880-1898.

Haut. 106, Long. 58, Prof. 55 cm. (petits manques).

Provenance : ramassé sur un trottoir en Sologne...

Carlo BUGATTI. A natural and blackened wood ARMCHAIR with embossed copper and mother-of-pearl inlaids. Provenance: collected by the current owner on a curb in Sologne.


Bibliographie :

- "Reconnaître Carlo Bugatti", publication réalisée par la Réunion des Musées Nationaux à l'occasion de l'exposition du 10 avril au 15 juillet 2001 au Musée d'Orsay, modèle à rapprocher de celui reproduit au n°14 (Chaise à décor de cigognes, 1888-1895, Hambourg. Museum for Kunst und Gewerbe) pour le piètement à colonnes ornées de cuivre repoussé.

- "Some clever renderings of Oriental ideas" Bugatti Möbel offeriert von der Berline Firma Ernst Kopp & Cie. The Cabinet Maker and Art Furnisher. XVIII, 2, 1896. S. 37-38. Le modèle gravé fig. 5 adopte une forme similaire à notre fauteuil, à l'exception du dossier.

- "Carlo Bugatti au musée d'Orsay : catalogue sommaire illustré du fonds d'archives et des collections", publication réalisée par la Réunion des Musées Nationaux en 2001. Modèle pour le piètement à rapprocher du n° 6.43 (ODO 1996-20-60). Siège présenté à l'exposition nationale de Turin de 1898.

"Né à Milan en 1856, mort à Molsheim, en Alsace, en 1940, Bugatti fut célèbre au point d'oser répliquer à la reine d'Italie, venue, à l'exposition de Turin de 1902, le féliciter pour ses meubles de style "mauresque" : "Vous vous trompez, Majesté, ce style est à moi !". Il eut trois enfants, dont deux fils qui éclipsèrent, de son vivant et jusqu'à nos jours, sa propre gloire : Rembrandt Bugatti, le sculpteur animalier, et Ettore Bugatti, le constructeur d'automobiles."
Présentation de Carlo Bugatti sur le site internet du Musée d'Orsay

Carlo Bugatti se distingue par la richesse de ses créations dont l'inspiration lui vient notamment de l'observation de l'artisanat islamique, s'inscrivant en cela dans le mouvement de l'orientalisme et la lignée de l'Aesthetic movement anglais. Empruntant au vocabulaire ornemental du Proche-Orient ses fines colonnettes en cuivre et ses incrustations de nacre sur fond de bois sombre, il développe dès les années 1880 une gamme de mobilier particulièrement originale.
Adjugé : 7 200 €
Carlo BUGATTI (Milan, 1856 - Molsheim, 1940)Fauteuil au dossier et...
Lot 45
Lot 46
Victor PROUVÉ (Nancy, 1858 - Sétif, 1943)
Portrait de Mademoiselle Amélia Hoësli.

Pastel sur toile, signé en bas à droite.

Haut. 148,5, Larg. 63 cm.
(froissures).

Provenance : conservé dans la famille du modèle depuis l'origine.

Victor PROUVÉ. Portrait of Mademoiselle Amélia Hoësli. Pastel on canvas. Signed lower right.

Amélie Hoësli : une brodeuse recherchée et un modèle prisé

Né dans un milieu de dessinateurs en broderie, Victor Prouvé représente une jeune brodeuse talentueuse. Christine Amélia Hoësli - née en 1877, brode en effet en soie une robe d'enfant composée par le maître, dont les souples tiges de liserons sauvages enthousiasment un critique de l'époque qui loue : "Un modèle de goût et de grâce vraiment touchante... Les fleurs délicates de la nature se jouant avec légèreté, en capricieux méandres".

Posant pour différents artistes, Amélia inspire en particulier le sculpteur Raoul Verlet, membre de l'Institut (1857-1923), pour son monument à Guy de Maupassant installé dans le Parc Monceau à Paris en 1897, à l'initiative de la Société des gens de lettres. Au pied du buste de l'écrivain, il la représente allongée en grandeur nature, dans une pose alanguie.

Amélia Hoësli épouse en 1901 Henri Gutton, l'architecte du Grand-Bazar de la rue de Rennes à Paris. Ce bâtiment à structure métallique construit entre 1906 et 1907 était le plus important édifice dans le style de l'École de Nancy présent dans la capitale et constituait en quelque sorte son manifeste.

Œuvre en rapport : étude de femme les yeux fermés, pastel. Paris, Petit Palais.

Joint photo d'époque 27,5 x 35 cm.

Bibliographie :
- Revue la Lorraine, n°5 du 1 mars 1901.
- Paris et ses jardins, grandes et petites histoires de Paris, par Stéphane Bern. Montadori France. Reproduction.
Adjugé : 36 000 €
Victor PROUVÉ (Nancy, 1858  - Sétif, 1943)Portrait de Mademoiselle...
Lot 46
Lot 48
Camille CLAUDEL (Fère-en-Tardenois, 1864 - Montdevergues, 1943)
Les Causeuses.

Modèle créé en 1896.
Épreuve en bronze à patine brun-noir.
Signé et daté " C.Claudel 1896 " sur le devant.
Porte le cachet de la fonderie Coubertin et le n°4/8.
Fonte posthume à la cire perdue.

Haut. 37, Larg. 28, Prof.33 cm.

L'épreuve des Causeuses présentée ici figurera dans le prochain catalogue raisonné de Reine-Marie Paris et Philippe Cressent. Elle est accompagnée d'un certificat d'authenticité.

Provenance : Collection de Madame Reine-Marie Paris, petite nièce de l'artiste.

Camille CLAUDEL. The Gossips. Brown patinated bronze proof signed and dated 'Claudel in 1896'. Posthumous lost wax casting by Coubertin. From Reine-Marie Paris collection.

Littérature en rapport :
- Reine-Marie Paris, Arnaud de la Chapelle, L'œuvre de Camille Claudel, Adam Biro, Edition d'Art et d'Histoire Arhis, 1991, modèle en plâtre reproduit p.173 et sous le n° 46 ;
- Reine-Marie Paris, Camille Claudel re-trouvée, Catalogue raisonné, Éditions Aittouarés 2000, modèle répertorié sous le N°43-5, pp.373-377.
- Anne Rivière, Bruno Gaudichon, Danièle Ghanassia, Catalogue raisonné Camille Claudel, Troisième édition augmentée, éditions Adam Biro, 2001, modèle fondu par Rudier en 1965 répertorié sous le N°41.9, pp.134-136 ;
- Reine-Marie Paris, Philippe Cressent Camille Claudel, intégrale des oeuvres, éd. Culture economica, Paris, 2014, modèle de la même série reproduit sous le n°244 p.500, décrit p. 501.


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Adjugé : 52 000 €
Camille CLAUDEL (Fère-en-Tardenois, 1864 - Montdevergues, 1943)Les Causeuses.Modèle créé en...
Lot 48
Lot 51
Rembrandt BUGATTI (Milan, 1884 - Paris, 1916)
"Le Daim passant".

Modèle créé vers 1905, épreuve en bronze à patine brune, n°1.
Fonte à la cire perdue d'Adrien Aurélien Hébrard.
Signé " R.Bugatti " sur la terrasse.
Cachet du fondeur " Cire perdue A.A Hebrard ".
Numéroté 1 sur la terrasse. Tirage répertorié de trois exemplaires.

Haut. 32, Long. 35, Larg. 11,4 cm.
(bois droit refixé).

Provenance : Collection particulière parisienne.

Rembrandt BUGATTI. The Fallow Deer. Brown patinated bronze numbered 1. Signed " R.Bugatti ". Founder's stamp. Lost wax casting by Hébrard limited to three specimens.

Littérature en rapport :
- Louis Vauxcelles, " La Fonte à Cire perdue ", Art et Décoration, vol.18, juillet-décembre 1910, pp.189-197 ;
- Mary Harvey, The bronzes of Rembrandt Bugatti (1885-1916), an illustrated catalogue and biography, Pakaquin Publishing, Ltd, 1979, N°69, p.57;
- Chalom des Cordes, Jacques et Véronique Fromanger, Rembrandt Bugatti, catalogue raisonné, Paris, Les Editions de l'Amateur, 1987, p. 134;
- Rembrandt Bugatti, An Exhibition of Sculpture, 1st-30th november 1988, The Sladmore Gallery, catalogue n° 4, pp. 33-34;
- Edward Horswell, Rembrandt Bugatti, life in sculpture, Sladmore Gallery, 2004, p.25, pp.32-33 ;
- Véronique Fromanger, Une trajectoire foudroyante, Rembrandt Bugatti, sculpteur, répertoire monographique, les éditions de l'Amateur, modèle répertorié sous le n°86 Daim passant (C.R.1987 et R.M 2010), Les éditions de l'Amateur, Paris, réédition de 2016, 2009, p.284 et pp.121 -124.

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Estimation : 100 000 €
Rembrandt BUGATTI (Milan, 1884 - Paris, 1916)
"Le Daim passant".

Modèle créé...
Lot 51
Lot 52
Alfred-Auguste JANNIOT (Paris, 1889 - Neuilly-sur-Seine, 1969)

Torse de Cécile.

Bronze patine médaille, signé A. JANNIOT et A. Rudier Fondeur PARIS.
Fonte des années 1930, du modèle créé vers 1927-1929.

Haut. 76,5 cm.
Haut. avec le socle en marbre noir : 90 cm.

Provenance : collection Paul Gellos, dirigeant de la SAGEM ; par descendance, Toulouse.

Alfred-Auguste JANNIOT. Torso of Cecile. Patinated bronze signed "A. JANNIOT". Rudier founder. Black marble base.

Le grand torse de Cécile par Janniot

Cécile Garny qui deviendra l’épouse de Janniot est l’un des modèles favoris du sculpteur dans les années 1920. Une photo ancienne montre ce torse dans un intérieur de Ruhlmann dans les années 1927/1929, pour Monsieur Duby. Janniot avait créé pour Rulhman en 1925 "l'Hommage à Jean Gougeon" accueillant les visiteur du pavillon du collectionneur lors de l'exposition de l'Union des arts décoratifs. Le Torse de Cécile irrigue tout l’art de Janniot, lui inspirant le monumental groupe des Trois Grâces que nous avons présenté à Cheverny en 2013, également fondu par Rudier, avec l'ensemble des œuvres crées par Janniot pour "la Thébaïde".

Ce torse est traité sous l'influence de l'Aphrodite de Cnide et connait un succès considérable. Il est exposé à la Biennale de Venise en 1938, puis au pavillon de la France lors de l'Exposition Universelle de New York en 1939. Le critique Léandre Vaillat note alors : "Le talent de cet artiste avait été spécialisé depuis plus de dix ans dans la décoration en bas-reliefs de murailles considérables… Monsieur Janniot avait à coeur de prouver qu'il pouvait entreprendre "un de ces morceaux" où le sculpteur s'applique à montrer plus qu'une composition générale et soumise à un thème déterminé, l'engagement subtil des plans et des volumes, la modulation des valeurs sur un cops humain. Le torse qu'il expose au Pavillon de France à New York en sera une des oeuvres les plus marquantes".

De rares épreuves anciennes de ce torse sont conservés, notamment dans les musées d'Alger et de Cambrai. Une épreuve plus lisse, en bronze, par la "Fonderie des artistes Paris" a été présenté aux enchères (Christies, 2014) ainsi qu’une en marbre grec (Christies, 2014). Il existe aussi des versions en terre cuite réalisées du vivant de l'artiste et des fontes posthumes par la fonderie de Coubertin.

Notre épreuve a été fondue par Eugène Rudier, qui signe invariablement du nom de son père Alexis décédé en 1897. Rudier est le plus grand fondeur de la première moitié du XXe siècle, de Rodin à Maillol en passant par Claudel et le fondeur historique de Janniot. C'est à lui que l'on doit notamment la fonte des Trois Grâces pour "la Thébaïde". Il sait ici conserver avec talent le modelé de Janniot, faisant de ce torse, avec sa peau et sa patine, une des plus belles épreuves connues à ce jour.

Nous remercions Madame Anne Demeurisse, légataire universelle de l'Alfred Auguste Janniot et présidente de l’Association des amis de Janniot pour ses précisions. Elle se tient à la disposition des amateurs pour établir un certificat d’authenticité.
Estimation : 40 000 € ~ 60 000 €
Alfred-Auguste JANNIOT (Paris, 1889 - Neuilly-sur-Seine, 1969)

Torse de Cécile.

Bronze patine...
Lot 52
Lot 63
Deux tapisseries de L'histoire de Don Quichotte commandées par la reine consort d'Angleterre Catherine de Bragance avant 1677 pour le marquis de Fronteira, provenant par descendance de la collection Akermann au château de Coulonge.

Manufacture royale de Mortlake, vers 1670.
La charrette des Cortès de la Mort et Don Quichotte enchanté dans une cage.

Tapisserie en laine et soie aux coloris spectaculaires. Les bordures en forme de cadres simulés ornés de branches de lierre avec armoiries en fil d'argent. Montée en rideaux avec passementeries sous Napoléon III.

Haut. 310, Larg. 330 cm. sans les passementeries.
(accidents, restaurations).

Provenance : collection François Adolphe Akermann, régent de la Banque de France, grand salon du château de Coulonge (Sarthe), par descendance.

En 2011 au château de Cheverny, deux tapisseries de cette même provenance et même suite des aventures de Don Quichotte ont été vendues aux enchères par nos soins. La plus grande, " Don Quichotte combattant les moulins et Le combat contre le biscayen ", est aujourd'hui conservée dans les collection du Metropolitain Museum à New York (n°2014.567), où elle a été identifiée comme un achat avant 1677 de la reine Catherine de Bragance, épouse de Charles II d'Angleterre, comme présent pour João de Mascarenhas, premier Marquis de Fronteira.

Two silk and wool tapestries from the Story of Don Quixote. The Cart of the Cortes of Death and Don Quixote enchanted in a cage. Ordered by Queen Consort of England Catherine of Braganza for a gift to the marquis of Fronteira. Mortlake Manufacture, 1670. Provenance: Baron Akermann collection, castle of Coulonge.

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"Lorsque Don Quichotte se vit encagé de cette façon et hissé sur la charrette, il se mit à dire : " J'ai lu bien des histoires de chevaliers errants, de bien graves et de bien authentiques ; mais jamais je n'ai lu, ni vu, ni ouï dire qu'on emmenât ainsi les chevaliers enchantés, avec la lenteur que promet le pas de ces paresseux et tardifs animaux."
Première partie, chapitre XLVII,
"De l'étrange manière dont fut enchanté Don Quichotte de la Manche, avec d'autres fameux événements. "

" Don Quichotte voulait répondre à Sancho Panza ; mais il en fut empêché par la vue d'une charrette, qui parut tout à coup à un détour du chemin, chargée des plus divers personnages et des plus étranges figures qui se puissent imaginer. Celui qui menait les mules et faisait l'office de charretier était un horrible démon. La charrette était à ciel découvert, sans pavillon de toile ou d'osier. La première figure qui s'offrit aux yeux de Don Quichotte fut celle de la Mort elle-même, ayant un visage humain. Tout près d'elle se tenait un ange, avec de grandes ailes peintes. De l'autre côté était un empereur, portant, à ce qu'il paraissait, une couronne d'or sur la tête. Aux pieds de la Mort était assis le dieu qu'on appelle Cupidon, sans bandeau sur les yeux, mais avec l'arc, les flèches et le carquois. Plus loin venait un chevalier armé de toutes pièces ; seulement il n'avait ni morion, ni salade, mais un chapeau couvert de plumes de diverses couleurs. Derrière ceux-là se trouvaient encore d'autres personnages de différents costumes et aspects. "
Deuxième partie, chapitre XI,
" De l'étrange aventure qui arriva au valeureux Don Quichotte avec le char ou la charrette des Cortès de la Mort. "
Estimation : 300 000 € ~ 400 000 €
Deux tapisseries de L'histoire de Don Quichotte commandées par la...
Lot 63
Lot 63
Manufacture royale de Mortlake, vers 1670.
Don Quichotte, le barbier et son âne, dit aussi La conquête de l'armet de Mambrin.

Tapisserie en laine et soie aux coloris spectaculaires. Les bordures en forme de cadres simulés ornés de branches de lierre. Montée en rideaux avec passementeries sous Napoléon III.

Haut. 316, Larg. 185 cm sans les passementeries.
(accidents, restaurations).

Provenance : collection François Adolphe Akermann, régent de la Banque de France, grand salon du château de Coulonge (Sarthe), par descendance.

En 2011 au château de Cheverny, deux tapisseries de cette même provenance et même suite des aventures de Don Quichotte ont été vendues aux enchères par nos soins. La plus grande, " Don Quichotte combattant les moulins et Le combat contre le biscayen ", est aujourd'hui conservée dans les collection du Metropolitain Museum à New York (n°2014.567), où elle a été identifiée comme un achat avant 1677 de la reine Catherine de Bragance, épouse de Charles II d'Angleterre, comme présent pour João de Mascarenhas, premier Marquis de Fronteira.

A silk and wool tapestries from the Story of Don Quixote. Don Quixote, the Barber and his Donkey. Ordered by Queen Consort of England Catherine of Braganza for a gift to the marquis of Fronteira. Mortlake Manufacture, 1670. Provenance: Baron Akermann collection, castle of Coulonge.

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"Dis-moi, ne vois-tu pas ce chevalier qui vient à nous, monté sur un cheval gris pommelé, et qui porte sur la tête un armet d'or ? - Ce que j'avise et ce que je vois, répondit Sancho, ce n'est rien autre qu'un homme monté sur un âne gris comme le mien, et portant sur la tête quelque chose qui reluit. - Eh bien ! ce quelque chose, c'est l'armet de Mambrin, reprit Don Quichotte. Range-toi de côté, et laisse-moi seul avec lui. Tu vas voir comment, sans dire un mot, pour ménager le temps, j'achève cette aventure, et m'empare de cet armet que j'ai tant souhaité."
Première partie, chapitre XXI,
"Qui traite de la haute aventure et de la riche conquête de l'armet de Mambrin"
Manufacture royale de Mortlake, vers 1670.
Don Quichotte, le barbier et...
Lot 63
Lot 64
François BOUCHER (Paris 1703-1770)
Scènes pastorales dans des encadrements Rocaille.

Quatre toiles cintrées en partie supérieure.

1.a) Le petit joueur de cornemuse, porte une signature en bas à droite, f. Boucher
1.b) La petite beurrière, signée et datée, en bas à droite, sur le socle de la cruche, f. Boucher / 175(?)1
2.c) Jeune garçon abreuvant son chien, porte des traces de signature en bas à gauche
2.d) La petite bouvière
3.e) Garçon à la marionnette
3.f) La fileuse, non autographe, probablement reprise au XIXème siècle d'un tableau endommagé
4.g) L'amusement de la bergère, porte une signature et une date en bas à droite, f. Boucher / 175(?)1
4.h) La jardinière, porte une signature et une date sur le bac de l'arbre vers le bas à gauche, f. Boucher 175(?)1

Haut. 274, Larg. 70 cm
(restaurations anciennes, petits accidents, petits manques, soulèvements).

Provenance :
- livrées à la marquise de Pompadour pour son château de Crécy, c. 1751,
- acquises par le duc de Penthièvre avec Crécy en 1757 et installées au château de Sceaux avant 1769,
- vente révolutionnaire, après 1793,
- achat par le duc de Trévise pour son château de Sceaux lors d'une vente à l'Hôtel Drouot, Paris, 1872.

François BOUCHER, Pastoral scenes with rocaille ornaments, four canvases. Delivered to the Marquise de Pompadour for her castle of Crécy, 1751. Thence bought by the Duc de Penthièvre for his castle of Sceaux before 1769, and sold during the Revolution. Eventually acquired by the Duc de Trevise for his castle of Sceaux in a sale at the Hôtel Drouot, Paris, 1872.

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Adjugé : 400 000 €
François BOUCHER (Paris 1703-1770)Scènes pastorales dans des encadrements Rocaille. Quatre...
Lot 64
Lot 65
Exceptionnelle PENDULE de L'AMÉRIQUE par DEVERBERIE

en bronze ciselé, doré et patiné, à décor d'une Indienne chasseresse assise sur le fût du mouvement. Elle est vêtue d'un pagne de plumes, coiffée d'une couronne de plumes et parée d'un collier, de brassards de perles et de bracelets guillochés aux poignets et aux chevilles. Ses yeux et ses pendants d'oreille sont en verre émaillé. Un carquois et des flèches sont attachés dans son dos. Elle tient dans sa main droite un arc et dans la gauche une lance terrassant un alligator qui se trouve à ses pieds. L'animal est également doté d'yeux émaillés et possède une langue dorée en forme de flèche. Sa queue s'enroule autour d'un palmier qui se trouve derrière l'Indienne. Les palmes sont imitées par un bronze à vernis vert et agrémentées de fruits dorés.
Le cadran est émaillé blanc et indique les heures et les minutes en chiffres arabes par tranche de quinze. Il est signé "DEVERBERIE et CIE à PARIS".
L'ensemble surmonte une arche décorée de feuillages à l'oiseau picoreur en bronze ciselé et doré. Les pastilles d'ornementation à fond bleu nuit et or de la base nous font penser à un travail du grand émailleur Coteau. L'arcature repose sur quatre pieds en jarrets de félins fixés sur un socle de marbre blanc supporté par quatre pieds toupie. Le balancier est décoré d'une scène ajourée de cortège de bacchanale encadrée de pampres de vigne et sommée de deux papillons.

Le dessin de cette pendule titré "l'Amérique" fut déposé par le fondeur-ciseleur Jean-Siméon Deverberie le 3 pluviôse An VII (22 janvier 1799). Il est conservé au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale de France.

Fin XVIIIe - Début XIXe.

Haut. 62, Long. 42, Larg. 10 cm.
(accidents aux palmes, léger éclat sur un coin du socle de marbre).

Provenance :
- vente de la succession de Madame Plumel, veuve de Me Plumel commissaire-priseur à Orléans, au profit de l'oeuvre de la Couronnerie à Orléans, le 19 novembre 1983, par Me Félix Maison commissaire-priseur d'Orléans, successeur de Me Plumel.
- Grande collection orléanaise.

An EXCEPTIONNAL gilt and patinated bronze MANTEL CLOCK 'À L'AMÉRIQUE' signed 'Deverberie et Cie Paris' on the dial. Circa 1800.

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La Pendule à l'Amérique s'inscrit dans la vogue de l'exotisme propre au XVIIIe siècle. Les écrivains des Lumières, tels Jean-Jacques Rousseau qui évoque le mythe du "bon sauvage", participent de cette fascination pour l'Ailleurs, idéalisant une vie pastorale vue comme un nouvel Âge d'Or. Le Nouveau Monde est assimilé à son pendant mystérieux, l'Afrique. On retrouve ce même attrait en littérature, notamment dans les romans avec "Paul et Virginie" (1787) de Bernardin de Saint Pierre ou encore "Attala" (1801) de Châteaubriand. Dans les arts décoratifs, cet engouement se traduit par l'apparition des pendules dites "aux Nègres" ou, comme ici "aux Indiens". La peau sombre des indigènes est rendue par le bronze patiné qui offre un contraste très apprécié avec la dorure.

Ayant commencé comme fondeur en 1788, Jean-Simon Deverberie devient bronzier spécialisé dans l'horlogerie après l'abolition des corporations par la loi d'Allarde en 1791. Il ouvre sa fabrique de pendules avec Jean Georges Hertzog. Sis rue Barbette à Paris en 1800, il est ensuite actif boulevard du Temple en 1804 et rue des Fossés du Temple en 1812-1820. Il présente en l'an VII (1799) des pendules dites à l'Américaine, "en fait des sujets mythologiques traités par des sauvages fondus en bronze florentins", selon Tardy. Cette allégorie de l'Amérique juchée sur une pendule Directoire est ainsi assimilée à une "Diane des eaux et des forêts". Deverberie doit sa réputation à ses modèles de pendules dites "aux Nègres", selon l'appellation de l'époque, aux figures de "l'Afrique" et de "l'Amérique".

Cette pendule est à notre connaissance le seul luxueux grand modèle signé par Deverberie identifié aujourd'hui. Un exemplaire semblable, mais au cadran signé "Aubineau à Strasbourg", a été vendu chez Christie's (vente à New York le 18 mai 1989, n°33). Des pendules similaires mais au socle différent sont visibles dans des collections publiques :
- au Musée du Nouveau Monde de la Rochelle, cadran signé Gréber à Paris.
- au Musée des Arts décoratifs François Duesberg à Mons, Belgique, au cadran signé "Invenit et fecit Deverberie rue Barbet à Paris".

Bibliographie :
- Pierre Kjellberg, "Encyclopédie de la pendule Française", éd. de l'Amateurs, 1997, pp. 348, modèle reproduit pp. 352-353.
- Tardy, "Dictionnaire des Horlogers français", 1971. p. 184.
- Charlotte Vignon, "Deverberie & Cie: Drawings, Models and Works in Bronze", in "Cleveland Studies in the History of Art" vol. 8, 2003, p. 170-187, modèle reproduit p. 176, pl. 3.
Adjugé : 34 000 €
Exceptionnelle PENDULE de L'AMÉRIQUE par DEVERBERIEen bronze ciselé, doré et...
Lot 65
Lot 66
Paire de CANDÉLABRES "aux NÈGRES" en bronze patiné et doré.

Les "NÉGRILLONS" soutiennent chacun deux bras de lumière en forme de cornes d'abondance. Ils sont vêtus d'un pagne à franges et parés d'un collier de perles en bronze doré, leurs oreilles sont percées et sont ornées de perles en verre émaillé. Ils reposent sur un socle imitant le fût d'une colonne dorique baguée, le tout porté par des pieds en jarrets de félins.
Le n° 673 est gravé sur la base.

Haut. 47 cm.

Provenance :
- vente Paris, Gros & Delettrez 12 mars 2007, n°229.
- Grande collection orléanaise.

A pair of Empire gilt and patinated bronze Moors CANDLESTICKS.

Ce modèle reprend un dessin de Jean-Simon Deverberie conservé au Cabinet des Estampes de la Bibliothèque nationale à Paris. Ayant commencé comme fondeur en 1788, Deverberie devint bronzier spécialisé dans l'horlogerie après l'abolition des corporations par la loi d'Allarde en 1791 et ouvre sa fabrique de pendules avec Jean Georges Hertzog. Sis rue Barbette à Paris en 1800, Deverberie est ensuite actif boulevard du Temple en 1804 et rue des Fossés du Temple en 1812-1820. Il est connu comme l'un des bronziers les plus fameux de son temps pour ses modèles de "bons sauvages" alliant la patine brune et dorée. On lui donne des pendules "à l'Afrique" dépeignant des Africains fantasmés, comme leurs pendants "à l'Amérique" figurant des Amérindiens idéalisés que l'on distingue par leurs parures de plumes.
Adjugé : 8 500 €
Paire de CANDÉLABRES "aux NÈGRES" en bronze patiné et doré.Les...
Lot 66
Lot 67
Grande COMMODE À PORTES
à ressaut central et à colonnes détachées en placage d'acajou flammé et acajou de fil. Elle ouvre à trois tiroirs en ceinture et à deux vantaux sur un dormant à trois cannelures en laiton : la façade simule quatre portes. L'intérieur découvre un caisson à trois grands tiroirs, également aux façades en placage d'acajou, encadrées de moulures d'acajou.
Les montants arrondis en ressaut sont composés de colonnes détachées, ornées de cannelures en laiton. La base en ressaut repose sur des pieds fuselés.
Riche ornementation de bronzes ciselés et dorés : moulure soulignant le marbre, entrées de serrure ajourées aux épis de blé en vis-à-vis, astragale soulignant le premier rang de tiroirs, cadres moulurés et cadres aux cordons sur les têtes des montants, bagues brettées soulignées de perles et de cordons, anneaux à pastilles, bagues et sabots à décor de petits cordons.
Marbre blanc à bords francs.
Serrures à platines en laiton, la serrure des vantaux est à trois points.

Époque fin Louis XVI - début XIXe siècle.
(petites fentes sur les côtés).

Haut. 87,5, Larg. 132,5, Prof. 60,8 cm.

Provenance : Jean-Nicolas Buache, premier géographe du Roi sous le règne de Louis XVI, resté dans sa famille par descendance. Hôtel particulier de Bourges.

A late Louis XVI period flamed mahogany CHEST OF DRAWERS with rich gilt bronze ornaments. White marble top. Attributed to Beneman or Jacob. From Jean-Nicolas Buache's collection, First Geographer to the King under the reign of Louis XVI, by descent.

PRÉSENTATION vidéo par Xavier de Clerval et Philippe Rouillac sur ROUILLAC.COM

Le dessin et les proportions de notre commode additionnés à la qualité des acajous, des chênes utilisés (le bâti est en chêne monté avec soin), et du montage des bronzes permettent d'attribuer ce meuble à BENEMANN ou à JACOB.
La composition des grands vantaux simulant quatre portes en façade se rapproche de la production de Beneman. Les colonnes détachées sont utilisées par l'un et l'autre. Les proportions des pieds fuselés sont plus proches du travail de Jacob.
Toutes les serrures à platines de laiton témoignent d'une facture nettement de grande qualité. Un autre détail discret réside dans la fixation des bronzes : ils sont fixés à l'aide de pattes vissées à l'intérieur (sans vis apparente). De telle sorte, les fixations sont invisibles. Ces deux derniers points demandent une grande maîtrise et un savoir faire que seuls les grands Maîtres ébénistes maîtrisent.
Beneman a travaillé pour Marie-Antoinette à Versailles en fournissant des meubles de grande facture.

Bibliographies comparatives :
- Jean-Pierre Samoyaut " Mobilier Français Consulat et Empire " Edition Gourcuff Gradenigo 2009 - Page 23 : Réf. : Commode à portes en acajou de Beneman, conservée au Musée du Louvre (voir les pieds).
- Denise Ledoux-Lebard " Les Ebenistes du XIXe Siècle " Les Editions de l'amateur 1984 Page 287 : Réf. : Commode en acajou de G. Jacob, commandée le, 24 décembre 1799, pour Cambacéres (voir les pieds).
Adjugé : 20 000 €
Grande COMMODE À PORTES à ressaut central et à colonnes...
Lot 67
Lot 68
PENDULE dite "SQUELETTE" en bronze ciselé et doré.
Le cadran émaillé blanc présente des chiffres romains pour les heures et des chiffres arabes pour les minutes. Il est cerclé d'émail bleu à semis d'étoiles d'or et est sommé d'un aigle aux ailes déployées. À ses côtés se déroulent des pampres de vigne et des grappes de raisin. Le mouvement repose sur une arcature à frise de palmettes et un cartouche émaillé et flanqué d'entrelacs feuillagés, signé MILLÉ à ORLÉANS. Le balancier est orné d'un masque d'Apollon rayonnant.
Base en marbre noir à rang de perles et frises de palmettes sur quatre patins dorés.

Pierre-François-Claude MILLÉ, né en 1757, fait son apprentissage à Paris en 1773. Cet horloger est actif à Orléans autour de 1789.

Directoire, fin XVIIIe-début XIXe.

Haut. 44, Larg. 25, Prof. 12 cm.

Provenance :
- vente Paris, Me Marc Ferri 16 avril 1986, n°114.
- Grande collection orléanaise.

A Directoire gilt bronze ARCH SKELETON MANTEL CLOCK, signed MILLÉ, Orléans, on the dial.

La vogue des pendules dites "squelette" apparaît à la fin du règne de Louis XVI et désigne une forme de pendules laissant apparaître le mécanisme complexe de l'horlogerie par un évidement circulaire dans le cadran. Les progrès scientifiques de la fin de ce siècle encouragent les horlogers à faire la démonstration de leur art et à rompre avec l'ornementation formelle des pendules à sujets. Leur dépouillement s'explique aussi par la pénurie des matières premières qui sévit alors. On voit ainsi se développer une esthétique nouvelle, née des Lumières, et qui préfigure l'ère industrielle. Héritières des pendules portiques de la seconde moitié du XVIIIe siècle, les pendules "squelette" leur empruntent souvent leur forme verticale et reposent généralement sur une arche semi-circulaire supportée par des colonnettes, comme ce modèle de Millé.

Bibliographie :
- Tardy, "Dictionnaire des Horlogers français", 1971, p. 465.
- Pierre Kjellberg, "Encyclopédie de la Pendule française du Moyen-Âge au XXe siècle", 1997, éd. de l'Amateur, p. 313-323.
Estimation : 12 000 € ~ 15 000 €
PENDULE dite "SQUELETTE" en bronze ciselé et doré.
Le cadran émaillé...
Lot 68
Lot 74
Manufacture des Cristaux du Montcenis de S. M. l'Impératrice et Reine.
Paire de tasses et sous-tasses du service à sorbet de Napoléon Ier.

en cristal soufflé à la bouche, taillé, gravé à la main de branches de laurier, et d'entrelacs fleuris.
Chiffre gravé et doré : le "N" surmonté de la couronne impériale.

Haut. 9 cm. Diam. 11,8 cm.

Provenance : ancienne collection Bellande, antiquaire, fils et petit-fils d'antiquaires parisiens ; ces sorbets auraient été acquis au début du siècle dernier auprès d'un descendant du ministre Talleyrand.

Manufacture de S. M. l'Impératrice des Cristaux du Montcenis. A pair of mouth-blown crystal SHERBET CUPS and SAUCERS from the service of Napoleon Ier.

Oeuvres en rapport :
La Malmaison conserve et expose les 6 pièces d'un service à sorbet en cristal de Montcenis, qui en comportait 12 : 6 étant frappées du "J" de Joséphine avec palmettes, les 6 autres du "N" de l'Empereur avec couronne de laurier.
Les deux pièces proposées ici feraient partie de ces 6 pièces.

Bibliographie : Nisbet et Masséna, Adam Biro, "L'Empire à table", 1988. Le verre à sorbet au chiffre de Joséphine reproduit p.160 (collection du musée des Arts décoratifs, Paris) et p.161 (dans la salle à manger du château de la Malmaison) avec pour commentaire : "Cet objet exceptionnel emprunte sa forme à la tasse à glace du XVIIIe siècle."

Extrait d'un document conservé par M. Bellande sur la
"Manufacture de S. M. l'Impératrice et Reine.
Cristaux du Mont-Cenis."

"Sous l'Empire, la fabrique du Mont-Cenis a produit, de forts jolis cristaux, tels que lustres, candélabres, services de table, vases magnifiques et objets divers, d'un galbe élégant, supérieurement taillés et gravés. L'usine eût beaucoup de mal à se soutenir, sans l'auguste protection que lui accordait l'impératrice Joséphine, avec l'approbation de l'Empereur.

Dans le courant de l'année 1806, le ministre de l'Intérieur écrivait à M. de Talleyrand, ministre des Relations- extérieures :"... Je viens aujourd'hui appeler votre attention sur la fabrique de cristaux du Mont-Cenis. Cette fabrique est l'une des plus belles de l'Empire. Les produits qui s'y établissent sont remarquables par la pureté de la pâte, l'élégance et la variété des formes, le goût, la richesse et la perfection des ornements, et je verrais avec plaisir que vous vous adressassiez à M. Ladouepe-Dufougerais à qui elle appartient. "

Talleyrand répondit :
"... J'ai voulu juger par moi-même si ils (les produits du Mont-Cenis) étaient de nature à figurer avec avantage parmi les productions les plus remarquables de l'industrie nationale. J'ai été très satisfait de l'élégance des formes, de la perfection de la taille et de la gravure. (...). J'ai cru devoir accorder au propriétaire de l'établissement la protection qu'il sollicite et, en conséquence, je lui ai fait la demande d'un service de cristal et de pièces accessoires..." 21 juillet 1806.

L'année suivante, Dufougerais adresse une pétition au prince de Bénévent. Il " sollicite la faveur (...) de composer l'assortiment de lustres, services de dessert, aiguières riches et vases d'ornement, de manière qu'il s'élève à une somme de 80.000 à 100.000 fr. Cette consommation compensera en partie celle dont je suis momentanément privé par les effets de la guerre."

La pétition est accompagnée de cette note, signée de l'Impératrice :
À Monsieur le prince de Bénévent, je recommande à votre bienveillance la demande cy-jointe du Sieur Dufougerais, entrepreneur de la Manufacture de cristaux du Mont-Cenis. Ses travaux pour soutenir et perfectionner cet utile établissement le rendent digne de votre intérêt, et je serai charmée que vous trouviez l'occasion de lui être utile.
"JOSEPHINE".
À Paris, le 8 avril 1807. "

"Les glaces sont très appréciées au Premier Empire. C'est une véritable passion. Elles sont nommées aussi " neige " et sont aromatisées au caramel, chocolat, vanille, prunes, pêches… mais aussi safran, ou encore girofle. Certains restaurants proposent plus de 80 parfums à ses clients.
On donne le nom de sorbets aux liqueurs destinées à être converties en liquides glacés. Ces liqueurs se composent de crème dans laquelle on fait entrer des amandes douces ou amères, des pistaches, du thé, du café, du chocolat, de la vanille, etc., etc. Et puis on ajoute le sucre pour les parfums à base de fruits. Mais il existe aussi des glaces salées, au poisson ou encore à l'artichaut, qui sont proposées comme entremets."
Extrait du site Napoleon.org : "Glaces et sorbets, Glaces en stock, sucrées et salées", consulté le 16 avril 2018.
Adjugé : 9 500 €
Manufacture des Cristaux du Montcenis de S. M. l'Impératrice et...
Lot 74
Lot 75
SOUPIÈRE au PUTTO en argent par Jean-Charles CAHIER.

de forme ovale. Le couvercle bombé, dont le revers est signé "Charles Cahier, à Paris", est sommé d'un fretel représentant un putto nourrissant un agneau couché sur un tertre herbeux.
La partie supérieure du corps est appliquée, entre deux rais de perle, d'une succession d'attributs inscrits dans des couronnes rubanées de laurier, de chêne ou de fleurs : tête de taureau (travail et patience), palme et couronne de laurier (victoire), caducée (paix), carquois et flambeau (amour), poignée de main (amitié) et acacia (longévité). Le rebord reçoit une frise de feuilles lancéolées.
Elle est flanquée d'anses latérales adoptant la forme de deux serpents naissant du casque d'une figure de Minerve traitée en haut-relief et soulignée d'une large palmette.
Le piédouche est orné successivement d'un rais-de-cœur, d'une frise de masques flanqués de palmettes et d'une frise de palmettes et agrafes. Il repose sur un important présentoir appliqué, entre deux rais-de-cœur, de motifs fleuronnés flanqués de palmettes.
Piètement quadripode adoptant la forme d'une patte de lion ailée.
Elle possède sa doublure en argent munie de deux prises en coquille.

Poinçon 2nd Coq et moyenne garantie de Paris, 1809-1819.
Le présentoir et la doublure présentent en outre le poinçon de l'Association des Orfèvres. Créé en 1793 par un groupement d'orfèvres, ce poinçon vise à garantir la qualité de la pièce à une époque où le désordre donne l'occasion à certains indélicats de tricher, notamment sur le taux d'argent. Appliqué encore 50 années après à Paris, ce poinçon n'offre aucune garantie de datation.

Haut. 45, Long. 45,5, Larg. 34 cm. Poids : 7,770 g.

Provenance : Joseph Defermon (1752-1831), comte d'Empire, ministre d’Etat, par descendance.

Silver SOUP TUREEN with a PUTTO by Jean Charles CAHIER. Paris. 1809-1819. From the collection of Joseph Defermon, Count of the Empire, State Minister, by descent.

Soupières comparables présentées en ventes publiques :
- vente à Paris, Ader Picard Tajan, 25 février 1974, n°64. En argent, la prise est ornée d'un putto présentant une grappe de raisin à une chèvre. Poinçonnée du second coq et gravée des armes de Defermon, cette soupière provenait également de la descendance de Joseph Defermon.
- vente à Paris, Sotheby's, 10 avril 2008, n°64. En vermeil, la prise est ornée de deux putti se disputant une balle. Poinçonnée du second coq, la soupière est gravée des armes de José Manuel de Goyeneche y Barreda (1776-1846), chevalier de l'ordre de Saint-Jacques et comte de Guaqui.
- vente de Balkany - Villa Aigue-Marine, Genève, 6 mai 2017, n°435. En argent, une soupière plus simple et plus tardive (poinçon Vieillard) par Cahier présente des anses similaires.

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Adjugé : 50 000 €
SOUPIÈRE au PUTTO en argent par Jean-Charles CAHIER. de forme...
Lot 75
Lot 76
VERSEUSE ÉGOÏSTE en argent par CAHIER pour la MAISON de BOUCHE du roi LOUIS XVIII

Le fût ovoïde repose sur trois pieds griffe en applique de cartouche, palmette, feuille de lotus et graines. Bec verseur dit "canard" agrémenté de palmes et entrelacs. Fretel en graine sur terrasse feuillagée, manche latéral en bois noirci.

Panse gravée aux armes royales de France, et sous le revers : 2 T N°9.

Paris, poinçon Vieillard, 1819-1838.
Maître-orfèvre : Jean-Charles Cahier (1772-1857) ; ne figure pas son premier poinçon (insculpté en 1801), mais le second aux LL entrelaçés insculpé en 1816.

Haut. 19 cm. Poids brut : 418 g.

A silver COFFEE POT by CAHIER for 'the MAISON de BOUCHE' of KING LOUIS XVIII. Arms of France engraved on the body. Silversmith Jean Charles Cahier Stamp. French Bourbon Restoration period.

Successeur de Biennais orfèvre de Napoléon Ier, Jean-Charles Cahier (Soissons, 1772 - Marseille, 1857) est l'orfèvre de Louis XVIII et Charles X, notamment pour la Maison-Bouche du Roi.

"La Maison-Bouche est le nom du service qui assurait la préparation et le service afférents à tous les repas et collations de la journée du Roi et de la famille royale, des invités et des officiers. Il était constitué de plusieurs centaines de domestiques (entre 200 et 800 personnes selon l’époque). Cette institution, née au XIVe siècle, est le service le plus important de la Cour : elle connut son apogée sous Louis XIV, perdura durant les règnes de Louis XV et de Louis XVI, et s’éteignit avec la royauté en 1848. Le Grand Maître de France était à la tête des sept offices qui composaient la Maison-Bouche. Le Premier Maître d’hôtel assurait le fonctionnement du Gobelet et de la Cuisine-bouche, les deux offices destinés au Service de la Table du Roi, autrement nommé « Bouche du Roi ». Les Offices-Commun, qui employaient près de 550 personnes, regroupaient la Paneterie-commun, l’Echansonnerie-commun, la Cuisine-commun, la Fruiterie, et la Fourrière. Louis XV avait réduit l’ampleur du Service de la Bouche du Roi. Les révolutionnaires abolirent évidemment cet usage qu’ils jugeaient symbolique des fastes royaux de l’Ancien Régime. En 1815, Louis XVIII a renoué avec cette pratique, rétablissant ainsi ces offices somptueux à la Cour de France. Les orfèvres parisiens et la Manufacture de porcelaine de Sèvres ont alors été invités à renouveler les services de la Bouche du Roi."
Thierry de Lachaise
Adjugé : 3 500 €
VERSEUSE ÉGOÏSTE en argent par CAHIER pour la MAISON de...
Lot 76
Lot 77
SÈVRES. PARTIE du SERVICE des CHASSES du ROI LOUIS-PHILIPPE
pour le château de Fontainebleau.

Elle se compose de DIX GRANDES ASSIETTES et de ONZE ASSIETTES à DESSERT. L'aile reçoit un riche décor polychrome imprimé et rehaussé or de rinceaux encadrant six cartouches en grisaille sur fond brique à la façon des camées. Ils sont ornés en grisaille d'attributs cynégétiques, poétiques, musicaux, de fruits ou de natures mortes, en alternance avec le chiffre de Louis-Philippe timbré de la couronne royale. Le bassin est centré d'un fleuron or et le marli d'une frise or. Les grandes assiettes présentent des scènes de chasse et animaux sauvages au naturel évoluant au travers des rinceaux.

Marques :
- Cachet bleu (décor imprimé) apocryphe au monogramme de Louis-Philippe couronné daté 1846.
- Cachet vert (pâte dure) au S millésimé.
- Cachet rouge "CHÂTEAU DE F.BLEAU".

Les assiettes à dessert datées de 1846. Cinq assiettes plates datées 1846, une 1868, une 1869, une 1870, une 1875 et une 1876.

Diam. grandes assiettes : 24,5 cm.
Diam. assiettes à dessert : 19,5 cm.

SÈVRES. A part of the SERVICE des CHASSES for the KING LOUIS-PHILIPPE, castle of FONTAINEBLEAU. Comprises 10 dinner plates and 11 dessert plates. Marked and dated from 1846 to 1876.

Préparant le mariage du duc d'Orléans en 1837 au château de Fontainebleau, le roi des Français Louis-Philippe commande ce service d'apparat à la Manufacture de Sèvres en 1836. Les pièces seront livrées au château de Fontainebleau entre 1839 et 1847. L'ex-reine d’Espagne Marie-Christine est reçue à Fontainebleau en novembre 1840 et le bey de Tunis Sidi Achmet en décembre 1846. Des pièces de réassort seront ensuite fournies par la Manufacture, d'après le décor original de Jean-Charles-François Leloy (1774-1846).
Adjugé : 9 000 €
SÈVRES. PARTIE du SERVICE des CHASSES du ROI LOUIS-PHILIPPE pour...
Lot 77
Lot 92
Maison SOUMINE, Saint-Pétersbourg, c. 1908-1912.
Étui à cigarettes de la grande duchesse Anastasia de Russie

de forme rectangulaire en vermeil et émail bleu ciel transparent sur fond guilloché d'ondes. Les extrémités cerclées d'une frise en or de deux tons à décor d'une frise feuillagée. Le poussoir serti de cinq diamants taillés en rose.
L'intérieur du couvercle gravé au stylet : "Grande Duchesse / Nicolas de Russie / 1912. 17 Sept."
Dans son écrin en bouleau de la Maison Soumine, 60, Perspective Nevski à Saint-Pétersbourg.

Poinçon de titre (88) de Saint-Pétersbourg, 1908-1917 et poinçon d'importation français au cygne.
Poinçon d'orfèvre : "A.A.", probablement pour A. Astreyden, orfèvre ayant travaillé pour Avenir Ivanovitch Soumine.

Long. 9,5, Larg. 6,5 cm. Poids brut : 177 g.
(Manques à l'émail).

Provenance : Présent de la grande duchesse Anastasia de Russie au maréchal des logis Marcel de Cotteau, son chauffeur lors des grandes manoeuvres de l'armée française menées sous le commandement du Général Joffre du 11 au 17 septembre 1912. Son époux le grand-duc Nicolas, commandant en chef du district militaire de Saint-Pétersbourg et oncle du Tsar, y assiste dans le cadre de l'Alliance Franco-Russe.

MAISON SOUMINE, St Petersburg. Grand Duchess Anastasia of Russia's silvergilt and translucent sky blue enamel CIGARETTE CASE. set with 5 rose-cut diamonds. c. 1908-1912. Maison Soumine's birch tree case. Given by the Grand Duchess Anastasia to her driver the maréchal des logis Marcel de Cotteau in 1912.

Il y est JOINT une CARTE à l'en-tête figurant le drapeau français et l'étendard de l'ordre de Saint-Georges entrecroisés présentant une annotation manuscrite :
au recto : « Grande Duchesse Nicolas de Russie, 1912-17 Sept. » et
au verso : « La Grande Duchesse Anastasie, fille du Roi du Monténégro, soeur de la Reine d'Italie, ayant été pilotée en auto ainsi que son mari, le Grand-Duc Nicolas de Russie a remis à la fin des Grandes Manoeuvres du Centre en 1912 au Maréchal des Logis Marcel de Cotteau, du service de Réserve pour le remercier un porte-cigarette en or et en émail avec fermeture en brillants, ainsi que sa signature. Le Grand-Duc lui a fait cadeau du fanion impérial qu'il avait sur sa voiture. de Cotteau ».

Illustration :
Manœuvres 1912, grand duc Nicolas de Russie se rendant en automobile, conduite par Marcel de Cotteau, sur le terrain des manœuvres.
Photographie de presse / Agence Rol, site de la BNF.
Estimation : 15 000 € ~ 20 000 €
Maison SOUMINE, Saint-Pétersbourg, c. 1908-1912.
Étui à cigarettes de la grande...
Lot 92
Lot 93
TABLE en l'honneur du grand-duc VLADIMIR et de la grande duchesse Marie PAVLOVNA
en acajou massif - et service en argent par la Maison Aucoc, offerte par le gotha français.

De forme ovale, le plateau présente 15 cavités circulaires pour retenir les pièces d'orfèvrerie. Piètement à patins, et montants ajourés des initiales entrelacées, réuni par une entretoise. Galerie lingotière en argent signée Aucoc, ajourée en bandeau circulaire et initiales entrelacées. On y relève gravés, de part et d'autres des prénoms de Vladimir et Marie sommés de la couronne impériale, les noms intercalés d'étoiles : Comte Costa de Beauregard, Mr et Me Henry Ridgway, Vte et Vtesse de la Redorte, Cte et Ctesse O'Connor, Duc et Duchesse de la Trémoille, Prince et Princesse Murat, Mis et Mise de Ganay, Mis et Mise de Breteuil, Amiral Duperré, Comte Joseph de Gontaut Biron.

Haut. 75, Long. 72, Larg. 54 cm.

Argenterie de style Louis XVI-Impératrice à tores de laurier retenu par un noeud, pomme de pin, rang de perles : cafetière, pot-à-lait, sucrier, quatre flacons en cristal au bouchon d'argent, et six verres à liqueur en cristal à filet doré et monture argent.
Poinçons : Minerve, maître-orfèvre André Aucoc (1856-1911), reçu maître en 1887.

Poids argent : 2.255 g. et pour les bouchons 126 g. brut.
Poids total : 2.381 g. sans la ceinture-galerie en argent.

A solid mahogany TABLE with silver COFFEE and DRINKING SERVICE by Maison Aucoc in honour of Grand Duke Vladimir and Grand Duchess Maria Pavlovna of Russia. Given by the French high society.

Fondée en 1821 par Casimir Aucoc et sise au 6, rue de la Paix à Paris, la maison Aucoc a été protégée par le roi Louis-Philippe, la Maison d'Orléans, Napoléon III et l'impératrice Eugénie. Maintes fois récompensée lors des Expositions des Produits de l'Industrie et Universelle, la maison Aucoc est dirigée entre 1874 et 1876 par Louis Aucoc, puis de 1887 à 1911 par son frère André. Elle est à cette époque l'une des entreprises les plus innovantes dans les domaines de l’orfèvrerie et de la joaillerie.

Fils du tsar Alexandre II, frère d'Alexandre III et oncle de Nicolas II, le grand-duc Vladimir Alexandrovitch de Russie (1847-1909) est un membre influent de la famille impériale : grand-duc de Russie, adjudant général d'infanterie et sénateur (1868), membre du Conseil d'État (1872), membre du Conseil des ministres, mais aussi collectionneur et président de l'Académie impériale des Arts. De 1867 à 1872 il fait construire sur la Neva le palais Vladimir, dernière résidence impériale édifiée à Saint-Pétersbourg. Il épouse le 28 août 1874 à Saint-Pétersbourg, la princesse Marie Élisabeth Éléonore Alexandrine de Mecklembourg-Schwerin, appelée Maria Pavlovna de Russie (1854-1920). Elle est la fille du grand-duc Frédéric-François II de Mecklembourg-Schwerin et de son épouse, née princesse Augusta de Reuss-Köstritz. De ce mariage d'amour sont nés cinq enfants.

Célèbre pour sa voix de stentor, le grand-duc Vladimir est un fin gourmet : il conserve une véritable collection de menus recopiés après ses repas. Comme beaucoup de Romanov, il séjourne fréquemment à Paris, où il est surnommé « Le grand-duc, bon vivant ». Membre des cercles de l'Union, du Jockey et de l'Épatant. Passionné de chasse, il est notamment un habitué des chasses de Bois-Boudran, chez le comte et la comtesse Greffulhe, où il côtoie tout le gotha européen. Notre table est un cadeau offert par la fine fleur de l'aristocratie française pour honorer ce couple d'amoureux et réunit, après le repas, le service du café et celui des liqueurs.
Adjugé : 7 000 €
TABLE en l'honneur du grand-duc VLADIMIR et de la grande...
Lot 93
Lot 97
ÉTUI à CIGARETTES commémorant l’œuf du carrosse
du couronnement offert par le tsar Nicolas II à l'Impératrice en 1897

de forme rectangulaire en vermeil et émail jaune sur fond guilloché d'ondes. Le couvercle à charnière est appliqué d'un riche décor en or et argent serti de 133 diamants taille rose et de cinq cabochons de rubis. Au centre, un médaillon de forme ovale timbré de la couronne impériale encadre l'aigle bicéphale sur fond d'émail guilloché blanc opalescent. Il est souligné de tores de laurier rubanés et flanqué de branches de laurier. Quatre motifs de rinceaux sont disposés en écoinçons. Sur les côtés, deux motifs rayonnants en or sont sertis d'un cabochon de pierre verte.
Dans un écrin en bouleau portant le tampon de la Maison Fabergé du début du XXe.

Poinçons :
- tranche du couvercle :
De face : poinçon "Fabergé" (non garanti); poinçon "AT" (non garanti) qui rappelle celui du Maître-orfèvre Alfred Thielemann, actif à Saint-Pétersbourg dès 1858. Il est Maître du deuxième atelier de bijouterie de Fabergé dès 1880. Poinçon de titre 84.
Sur le côté droit : poinçon soviétique (1927-1954) avec numéro de district 916.
Côté gauche : lettre P (?) dans un carré à pans coupés.
- intérieur du couvercle : tête de Diane dans un hexagone, probablement Autriche-Hongrie, 1866-1922 et "R-S". Poinçons repris sur la plaque inférieure du corps de la tabatière.

La présence de poinçons étrangers et postérieurs à la période d'activité de Fabergé nous invitent à penser que cet objet de très grande qualité n'a pas été réalisé par Karl Fabergé pour la famille impériale.

Long. 9, Larg. 6 cm. Poids brut : 168 g.
(choc, rayures, jeu à la monture).

Silvergilt and translucent lime yellow enamel CIGARETTE CASE with a guilloché field of waves, commemorating the Coronation coach Fabergé egg given by the Tsar Nicholas II to Tsaritsa, Empress Alexandra Fyodorovna.

L'émail jaune et l'aigle bicéphale émaillée noir qui caractérisent cet étui font écho à l’œuf impérial au carrosse du couronnement offert par le tsar Nicolas II à son épouse pour Pâques 1897. Ce jaune, une des couleurs héraldiques impériales, est celui du manteau semé d'aigles noires du couronnement du tsar Nicolas II qui s'est déroulé l'année précédente.
Estimation : 18 000 € ~ 22 000 €
ÉTUI à CIGARETTES commémorant l’œuf du carrosse 
du couronnement offert...
Lot 97
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