30ème VENTE GARDEN PARTY - II
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Lot 223
Superbe et fine ÉPÉE de COUR ou de PRÉSENT.
Monture en vermeil ciselé enrichie de pierres du Rhin taillées à facettes façon diamant, émail, or. Pommeau en olive à bandes striées sur les côtés, garni sur le devant et le dos de deux médaillons ovales en émail bleu constellé de petites étoiles d'or, enrichi sur le pourtour d'une suite de petites pierres taillées à facettes.
Fusée décorée des mêmes médaillons ornés sur le pourtour de quatre fleurs et quatre chapelets de pierres taillées à facettes en suite.
Garde à une branche et pas d'âne, ornée en suite de deux médaillons enrichis de petites pierres ainsi que le noeud de corps. Quillon aplati à motif de fleurs taillées en suite. Clavier décoré de quatre médaillons, deux ronds et deux ovales, en émail bleu constellé d'étoiles, entrecoupées de quatre fleurs en pierres taillées à facettes.
Dessous du clavier gravé, ciselé de quatre médaillons fleuris reliés par une guirlande de feuillages.
Lame triangulaire gravée, dorée et bleuie au tiers à décor de feuillages et de rinceaux feuillagés.
Poinçon de charge et décharge (moyens ouvrages) : Paris 1781-1789.
Poinçon de jurande : Paris 1786
Poinçon de maître orfèvre : G, une épée mise en pal et ferue dans une couronne, G
T.B.E. Manque le fourreau. Époque Louis XVI, vers 1785.
Long. 100 cm.
Présenté dans un écrin moderne de protection.
A super fine Louis XVI period silvergit COURT SWORD set with 515 rhinestones. Decorated with blue enamel medallions with gold stars. C. 1785.
Récapitulatif des pierres :
- Sur le pommeau : 37 pierres (1+18x2)
- Sur la fusée : 224 pierres (112x2)
- Virole haute : 20 pierres.
- Virole basse : 18 pierres.
- Sur le quillon : 18 pierres (9x2).
- Sur le nud de corps : 30 pierres (15x2).
- Sur le clavier et le pourtour : 172 pierres.
Soit 515 pierres environ.
Pièces en rapport :
- La pièce la plus proche de la nôtre est indéniablement une épée de cour conservée au Victoria & Albert Museum (M.516-1956). Datée de 1785 et attribuée à un orfèvre tourangeau, elle possède une lame d'un fourbisseur parisien, Pichon, exerçant son art rue St Honoré. Pichon exerça entre 1767 et 1790 et fut fourbisseur du Comte d'Artois, le futur Charles X.
Les similitudes sont flagrantes sur le travail d'orfèvrerie de la garde. La technique tout d'abord, l'argent doré travaillé à pointes de diamant, mais surtout, l'ajout de motifs incrustés de pierres taillées à facettes et de médaillons émaillés. Ces médaillons d'émail bleu à décor de semis d'étoiles d'or sont identiques sur les deux épées. Autre travail très proche, le guillochage de la branche de garde et du quillon, ainsi que la ciselure et le décor du dessous du clavier.
- On notera également une seconde épée, qui peut être attribuée au même orfèvre, passée en vente chez le marchand londonien d'armes anciennes Peter Finer. On retrouve là aussi le travail d'argent doré, de frises de pierres travaillés à facettes et d'émaux bleus à décor de semis d'étoiles d'or.
PRÉSENTATION vidéo par Jean-Claude Dey sur rouillac.com
Estimation : 40 000 € ~ 60 000 €
Lot 223
Lot 228
Belle ÉPÉE D'ACADÉMICIEN de Louis LANDOUZY par la "Maison Falize".
Monture en vermeil. Fusée et pommeau en ivoire sculpté représentant "Athéna casquée" portant une cuirasse à décor d'écailles et tête de Méduse en vermeil. Garde à une branche ornée de feuilles de laurier surmontée d'un serpent enlacé, noeud de corps à quatre demi-oreillons ciselés de feuillages et quillon ciselé à jours d'un caducée (faisant référence à la carrière de médecin). Clavier sculpté à jours, enrichi de trois blasons sur deux "L" entrecroisés (ses initiales), à gauche les armes de "Picardie" (berceau de la famille, Landouzy la Ville), au centre celles de "Paris" (lieu où il exerce une partie de sa carrière) et à droite celles de "Reims" (où Landouzy est né). Lame triangulaire de "Coulaux à Klingenthal", gravée au tiers de rinceaux feuillagés. Fourreau en chagrin noir à deux garnitures en vermeil. Chape à bouton ovale ciselé et gravé "Onus et Honos" (Honneur et responsabilité, la devise que l'on retrouvait sur son cachet). Bouterolle à décor en suite.
Signé sur le noeud de corps " Falize Orfvre Paris ".
Poinçons sur le noeud de corps et sur la chape, poinçon au double "F" en symétrie entrecoupé d'un noeud perlé (Falize) et poinçon hure de sanglier.
B.E. vers 1913.
Long. 88 cm.
Présentée dans un écrin en chagrin noir décoré de fines striures, enrichi sur le pourtour aux petits fers de filets et de frises or, gainé à l'intérieur de velours de soie ivoire.
Fermant par quatre crochets.
The vermeil an ivory SWORD of the academician Louis Landouzy by the silversmith Falize. Circa 1913.
Spécimen en ivoire (elephantidae spp) pré-convention. Antérieur au 1er juillet 1947.
Pour une sortie de l'Union Européenne, un CITES de réexport sera nécessaire. Celui-ci sera à la charge de l'acquéreur.
PRÉSENTATION vidéo par Jean-Claude Dey sur rouillac.com
Une épée d'académiciens par Falize
La maison Falize ouvre ses portes au début des années 1840 et fut un des plus grands joailliers et orfèvres de son temps. La maison ferme en 1936, après que trois générations de Falize s'y soient succédées. Au total, la maison Falize a réalisé une centaine d'épées d'académiciens, dues notamment à André (1872-1936) et Pierre Falize (1875-1953). Les Falize eurent comme clientèle la famille impériale russe, la famille royale roumaine, Sarah Bernhardt, Colette et bien d'autres. Des productions de la maison Falize sont exposées au Musée des Arts Décoratifs à Paris.
Né à Reims, fils de médecin, Louis Landouzy (1845-1917) étudie dans sa ville natale puis à Paris, où il obtient son doctorat en 1876. Doyen de la faculté de Paris, il est élu membre de l'Académie des sciences en 1913 puis à l'académie de médecine en 1917. Il est connu pour ses travaux sur la déviation conjuguée de la tête et des yeux au cours des lésions cérébrales et pour sa description, avec Déjerine, de la myopathie atrophique progressive. Il est commandeur de la Légion d'honneur
Estimation : 7 000 € ~ 8 000 €
Lot 228