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8ème VENTE GARDEN PARTY A CHEVERNY

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Lot 0
LE MOBILIER DE LA FERTÉ-IMBAULT A CHEVERNY

Édifié sous Louis XIV, par le maréchal d'Étampes -le château de La Ferté– Imbault domine en Sologne par son pari architectural de vaste quadrilatère délimité par des douves, sur des fondations du Xe siècle. Passé entre diverses mains dont un physiocrate anglais William Lee, sous la Restauration, qui «révolutionna» les pratiques agraires du domaine solognot, le château devint, en 1900, propriété du Dr Bouilly chirurgien parisien. Praticien de renommée européenne, il soigna ainsi les enfants du couple royal belge. Son nom a été donné en souvenir et en hommage à un service d'un des plus grands hôpitaux parisiens.

A l'aube du XXe siècle, La Ferté-Imbault revit et reçut ainsi sa dernière décoration d'ensemble -au meilleur goût du jour chez les grands décorateurs et ensembliers. Le château de La Ferté-Imbault fut ainsi «meublé fin de siècle» comme un hôtel particulier de la plaine Monceau -avec le mobilier de l'hôtel particulier de la rue de Beaujon au quartier de l'Étoile -appartenant parallèlement au Dr Bouilly.

Tentures, velours, ameublement de qualité de style Louis XVI-Impératrice, objets et bibelots japonisants, bronzes et tableaux des Salons, emprunts au néo-gothique, recherches balbutiantes de l'Art nouveau... tout respire le faste de la fin du XIXe siècle.

Ensemble cohérent, très symbolique de cette période d'avant la Belle Époque: un petit goût des «fêtes impériales» en Sologne – où rien n'a bougé depuis cette vente. C'est rendre hommage, ainsi, à ses initiateurs, le docteur et Mme Bouilly – descendante elle-même de la célèbre famille Japy de Besançon.

Vente-témoignage du goût de l'époque qui vit parallèlement en Val de Loire les Schneider au château de la Rivaulde, les Broglie au château de Chaumont, être pareillement installés et recevoir aussi fastueusement qu'à la Ferté-Imbault.

P.R.
LE MOBILIER DE LA FERTÉ-IMBAULT A CHEVERNY 
Édifié sous Louis...
Lot 0
Lot 2
Rare et très beau PIANOFORTE carré en acajou flammé par PLEYEL.

L'instrument est signé « Pleyel à Paris », sur la plaque de nom, et signé « Ignace Pleyel, auteur à Paris, an 1813, n° 282 » sur la table d'harmonie en épicéa.

La caisse est en acajou moucheté à réserves d'acajou blond.

Les quatre pieds fuseaux sont gainés de chapiteaux en bronze doré à décor de muses.

Le couvercle est orné de très belles appliques en bronze doré: « Amour au tambour, singe musicien, trophées musicaux, etc. »

L'étendue du clavier est de 73 notes, six octaves du fa au fa. Les touches diatoniques sont en nacre, les touches chromatiques en ébène. La plaque de nom est recouverte de fixés sous verre églomisés bleu et rouge sur fond d'or, avec en médaillons: « Apollon à la lyre» et « Mercure au caducée », dans des réserves or sur fond noir.

Le pédalier en forme de lyre (à 5 pédales) comporte un décor de bronze doré. La table d'harmonie est en bon état, le sommier est fendu. La mécanique a été restaurée en 1978.

Époque Empire.

Haut. : 88 cm. Long. : 180 cm. Larg. : 73 cm.

Ignace PLEYEL, fondateur en 1807 à Paris de la firme PLEYEL.

Provenance : selon la tradition familiale, aurait été livré en 1813 à Madame Mère, Laétitia Bonaparte, mère de l'empereur Napoléon 1er, par le célèbre Ignace Pleyel. Transporté par bateau vers la Corse, ce piano a été débarqué en 1814 à Bastia en Corse chez la sœur de Laétitia Bonaparte, Mme Pierangeli-Ramolino, dans la famille de laquelle il a été conservé jusqu'en 1978.

Il sera remis à l'acquéreur les pièces de famille de cet instrument unique d'une qualité exceptionnelle.
Adjugé : 22 867 €
Rare et très beau PIANOFORTE carré en acajou flammé par...
Lot 2
Lot 95
PENDULE à enfant et chèvres de Guydamour. Le socle ovale en marbre blanc, encadré de perles de bronze doré, repose sur six petits pieds. Sur le ressaut central et sur les côtés sont placées des guirlandes de fruits et de fleurs nouées de rubans. Sur ce socle s'élève un pilastre orné à sa base d'une moulure de feuilles d'acanthe et sur sa face principale d'un ornement d'arabesques à cassolette fumante et cornes d'abondance chargées de grappes de rai¬sin. De chaque côté du pilastre, deux cupidons ailés soutiennent un entablement orné de rais de cœur. Sur ce dernier est posé le mouvement encadré de deux chèvres mangeant des grappes de raisin s'échappant d'un panier placé au sommet du mouvement. Sonnerie au passage des heures et des demies. Cadran en émail blanc, avec des chiffres arabes, signé « Guydamour à Paris» en caractère doré.

Louis XVI, XVIIIe.

Haut. : 48 cm. Long. : 3 7 cm.

Origine: collection impériale russe.

Vente Lepke, Berlin, 6 novembre 1928, n° 169.

Vente galerie Charpentier, collection M. D., 9 décembre 1952, n° 45. En 1928, le gouvernement soviétique organisa à travers la galerie Lepke à Berlin les ventes d'une partie des anciennes collections impériales. Cette pendule fit partie de la vente du 6 novembre 1928 qui comprenait des œuvres d'art venant du Palais de l'ERMITAGE, du Palais MICHEL et du Palais de GATCHINA, tous trois anciennes demeures impériales.

Le grand-duc Paul, futur Paul 1er, et sa femme MARIA FEODOROVNA firent en 1781 et 1785 un tour d'Europe sous le nom de comte et comtesse du Nord. Ils furent fêtés par la Cour de France, et le roi leur fit de somptueux présents dont la célèbre toilette en porcelaine de Sèvres. Ils s'arrêtèrent chez le marchand mercier D. DAGUERRE; Mme d'Oberkirch en témoigne dans ses mémoires, et y achetèrent meubles et objets d'art, dont un bureau à plaques de porcelaine aujourd'hui conservé au musée Getty à Los Angeles, une pendule conservée au Rikjsmuseum d'Amsterdam et un coffre à bijoux à plaques de porcelaine conservé au musée de Detroit. Ces trois objets faisaient aussi partie des objets vendus par le gouvernement soviétique dans les années 1930. Le marchand mercier DAGUERRE, successeur de Poirier, fournit à Lord Palmerstone en 1791 une pendule du même modèle avec un cadran de Lépine.

DAGUERRE a certainement fourni cette pendule à MARIA FEODOROVNA qui la plaça dans son Palais de GATCHINA, d'ailleurs une autre pendule de Guydamour est toujours conservée au Palais de Pavlovsk, autre résidence de MARIA FEODOROVNA.

Pendules similaires :

― Frick Collection, New York, Inv. n° 196.15, mouvement de Guydamour, socle de bronze doré.

― Broadlands-Romsey Hampshire, mouvement de Lépine, socle en bronze patiné.

Edme Philibert Guydamour (1756-1799) fut reçu maître en 1783. Il habita rue Saint-Denis, Saint-Germain-l'Auxerrois, de 1788 jusqu'à sa mort. Issu d'une dynastie d'orfèvres, il épousa Marie-Angélique Baudin. Lors de son décès le 9 novembre 1837, il n'est fait aucune mention d'un inventaire concernant son mari.

Certificat et dossier joints.
PENDULE à enfant et chèvres de Guydamour. Le socle ovale...
Lot 95
Lot 102
Paire de VASES EN SPATH FLUOR et bronze ciselé et doré, de forme ovoïdale surmontés d'un couvercle terminé par un motif de pomme de pin. Le col dans lequel est enchâssée une frise d'arabesque est orné de chaque côté d'une tête de satyre dont les cornes torsadées forment anses. Ces têtes retiennent une guirlande de fleurs et de fruits. Le pied du vase serti d'un ruban tournant repose sur un culot en bronze doré à motif de feuilles d'acanthe. Le socle en bronze doré d'or moulu est sculpté de feuilles d'acanthe.

Fin XVIIIe.

Haut. : 28 cm. Long. : 20 cm.

Le spath fluor : appelé également Derbyshire ou blue John, il s'agit en fait d'une pierre calcaire à laquelle la cristallisation a donné ces merveilleuses couleurs chatoyantes allant du violine au vert pâle. Il fut extrait des carrières de Tray Cliff et de Castleton dans le Derbyshire dès l'époque romaine; redécouvert en 1743 il ne fut exploité qu'aux environs de 1760.

Les marchands merciers français tels que Poirier, Daguerre, Darnault en importèrent et les ornèrent de bronze doré fondu et ciselé par les plus grands maîtres.

Ce matériau fort rare ne se retrouve qu'exceptionnellement dans les collec¬tions privées et dans les ventes publiques du XVIIIe au XXe siècle:

― Collection de Marie-Antoinette. Une coupe, un gobelet et un sceau.

― Vente du 14 décembre 1776, n° 447. « Deux vases de prime d'améthyste d'Angleterre garnis de masques, couvercles et socles de bronze doré. » Vendus 148 livres.

― D'autres vases apparaissent dans les ventes suivantes :

– Vente du marchand Lebrun, 12-16 mars 1782, nos 26 et 27.

– Vente du 10 janvier 1791, n° 97.

– Vente du 16 avril 1792, nos 255, 256 et 257.

– Vente du 10 mai 1793, n° 110.

– Vente du 23 janvier 1837, n° 222.

– Vente Kraemer, 28-29 avril 1913, n° 109, non ill.

« Vase en spath fluor vert, orné d'une monture en bronze ciselé et doré, composée d'un col cannelé et de deux anses feuillagées reliées par des guirlandes de laurier retenues par deux mascarons d'hommes barbus. Le piédouche feuillagé est bordé d'un faisceau de baguettes enrubannées et reliées par une moulure au culot godronné. Époque Louis XVI. »

– Vente du 9 décembre 1852, n° 40.

Un vase en spath fluor est conservé dans la collection Wallace à Londres cf. F. Watson, Wallace collection catalogue, Furniture, Londres, 1956, F. 345. Le bronze doré: le décor particulier des bronzes en têtes de satyre dont les cornes forment anses permet de rapprocher nos deux vases de modèles connus :

― vase conservé au J. P. Getty Museum, en porcelaine de Chine (Inv. 70.DE.115).

― Un vase identique au précédent conservé dans les collections de la reine d'Angleterre. Ce vase fut acheté en 1814 par George IV au bronzier Thomire.

― Coupe en jade conservée au musée du Louvre (Inv. 0A.436) dont les montures sont attribuées à Thomire. Ces mêmes montures se retrouvent sur une paire de coupes conservées au J. P. Getty Museum (Inv.74.DF.4).

Certificat et dossier joints avec annexes.
Paire de VASES EN SPATH FLUOR et bronze ciselé et...
Lot 102
Lot 161
Belle COMMODE en laque du Japon à fond noir et réhauts d'or sur des reliefs, décorée en façade d'une carpe jaillissant des flots et de petits bouquets de fleurs aquatiques; sur un côté, décor d'enfants jouant au cerf-volant.

Elle ouvre à un large et profond tiroir surmonté de trois petits tiroirs sur un rang. Montants à angles vifs en placage d'ébène incrustés de filets de cuivre. Hauts pieds fuselés à canaux simulés en cuivre. Rosaces de bronze, poignées de tirage et « cul-de-lampe» feuillagés.

Estampillée LEVASSEUR.

Louis XVI. Dessus de marbre vert.

Haut. : 82,5 cm. Long. : 127,5 cm. Prof. : 52,5 cm.

Étienne Levasseur (1721-1798) reçu Maître en 1767, ce maître est célèbre pour la simplicité élégante des lignes, la perfection dans le dessin des bronzes. (Cf. l'ouvrage de Jean NICOLAY.)

Symbolisme :

La carpe occupe une très bonne place dans la légende japonaise, elle personnifie une résolution indomptable, la persévérance et la ténacité car elle affronte courageusement les plus forts courants d'eau et saute même des cascades. KO-JI-HO-TEN.

La carpe peut être aussi le symbole de l'amour par la similitude du mot KOI dont la traduction est à la fois la carpe et l'amour.

Provenance : cette commode provient avec certitude du château de Laigle dans l'Orne. A la fin du XVIIIe siècle, ce château appartenait à la marquise de Laigle, très proche de la famille royale. Conservée dans une autre famille depuis le début du XIXe.
Adjugé : 472 592 €
Belle COMMODE en laque du Japon à fond noir et...
Lot 161
Lot 184
CABINET EN ARMOIRE, en bois de placage marqueté de bois exotiques d'essences contrariées noir, brun, camel et ivoire. Il ouvre à deux vantaux et un tiroir en partie inférieure, et deux vantaux en partie supérieure. Ceux-ci découvrent dix tiroirs sur quatre rangs et deux paires d'arcades cernant une porte centrale. Montants à demi-colonnes corinthiennes cannelées. Riche fronton: deux vasques cernent une balustrade ajourée; au centre figure un édicule en forme de façade de temple décoré de deux consoles balustres surmontées de vasques.

Les deux vantaux en partie inférieure sont ornés d'une scène d'intérieur vue en perspective, à voûtes sur croisée d'ogives et décorée de vases. Les deux vantaux en partie supérieure sont décorés d'un intérieur en trompe l'œil, à voûte à caissons, et encadrements gothiques à niches, ornés de vases à anses et d'une statue d'Apollon cytharède, sur un volet amovible. Le fronton est décoré d'une châsse gothique, dans laquelle on trouve un vase de fleurs. Les encadrements sont décorés de motifs géométriques (triangles, carrés, étoiles, entrelacs) inspirés du Proche-Orient.

En partie supérieure, l'intérieur est orné des mêmes éléments décoratifs, auxquels se joignent quatre-feuilles stylisés, cercles et astérisques. La partie centrale est ornée d'un puits d'où jaillissent des fleurs, tandis que quatre tiroirs latéraux sont ornés de fleurs naissant d'un cercle central. Les côtés sont eux-mêmes ornés de vases fleuris en perspective cavalière.

Travail du sud de l’Italie (Amalfi ?), fin du XIXe siècle.

Haut. : 262 cm. Larg. : 133 cm. Prof. : 53,5 cm.

« En Italie, la marqueterie prend le nom arabe de tarsia ou intarsia. Elle deviendra un art typique de la renaissance italienne. Une fois de plus, la relation entre les différents domaines artistiques, entre la théorie et la pratique, se trouve démontrée lorsque les études de perspective et les théories picturales rencontrent les goûts et les préoccupations des maîtres artisans, qui transforment les meubles en de véritables architectures. Dès le milieu du XVe siècle, les maîtres de la perspective et les intarsiatori s'influencèrent mutuellement ; les techniques du bois et de la peinture s'étendirent à d'autres surfaces pour créer de faux paysages, de fausses arcatures, tout un décor magique... qui connaîtra un succès phénoménal en Allemagne au XVIe siècle. »

Au XIXe siècle, cette tradition était encore vivante à Amalfi, où des artisans locaux ont pu réaliser cette pièce exceptionnelle.

Référence : P. M. Montavez, C. R. Bravo-Villasante, L'Islam en Europe, Éditions Herscher, 1991,p.123.

Provenance : demeure du Val du Loir.
Adjugé : 15 245 €
CABINET EN ARMOIRE, en bois de placage marqueté de bois...
Lot 184
Lot 195
COMMODE en bois laqué et peint en camaïeu bleu. De forme galbée sur trois faces, elle repose sur quatre pieds cambrés. Elle ouvre à trois tiroirs. Le décor présente des oiseaux, des fleurs et des scènes aux Chinois, dans des encadrements rocaille – dans le goût de Pillement. Riche ornementation de bronzes ciselés et réargentés : entrées de serrure et poignées à rocailles feuillagées.

Louis XV.

Marbre blanc postérieur (restauration).

Haut. : 86 cm. Larg. : 109 cm. Prof. : 53 cm.

Les meubles en bois peint à bronzes argentés sont particulièrement rares. Ainsi est conservée au Louvre depuis la dation Rothschild de 1990 la commode bleue et blanche de Mme de Mailly. Livrée le 29 janvier 1743 au château de Choisy pour la maîtresse de Louis XV, la comtesse de Mailly, cette commode avait ensuite servi à Fontainebleau dans l'appartement de Madame Élisabeth, sœur de Louis XVI. Cette dernière, comme la nôtre, a redécouvert la vivacité de ses coloris originaux, qui reposent sur la technique extensivement dénommée « Vernis Martin ». Criaerd est le maître ébéniste de cette commode, Reizel autre ébéniste artiste excellait pareillement à cette technique du Vernis Martin.

Références :

― E. Julian, Technique et restauration du vernis Martin, L'Estampille-L'Objet d'art, n° 292, juin 1995, p. 34-41. ,

― Nouvelles acquisitions du Département des Objets d'art 1990-1994, Editions de la RMN, 1994, p. 134-136.

― J.-F. Watin, L'art du peintre, doreur, vernisseur, Éd. de Liège, chez D. de Bambers, 1978.

― Révérend Père Filippo Benani, Traite du Vernis, à Paris, chez la veuve d'Houry, 1723.

Provenance : château des environs de Rennes. Conservée dans la famille de Farcy de La Villedubois depuis ses origines.
Adjugé : 26 069 €
COMMODE en bois laqué et peint en camaïeu bleu. De...
Lot 195
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