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ARTS+DESIGN #7

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Lot 6
William Klein (Franco-Américain, 1926-2022)
New York. Life is good & good for you in New York

In-4° (280 X 225 mm), 189 pages et (3) pages. Reliure de l'éditeur en toile noire. Jaquettes rempliées de parution.
(accidents à la jaquette : manque de 2 cm2, papier froissé, déchirures sans manque)

Bien complet de la plaquette explicative des 189 clichés (16 pages, 280 X 110 mm), en français, glissée dans l'ouvrage.
Deux dédicaces au journaliste Richard Ode.

Parfait état intérieur.

William Klein, après avoir effectué son service militaire en Allemagne (1946-1948), vient étudier la sociologie à Paris. Au début des années 1950, il fréquente André Lhote, avant d’entrer dans l’atelier de Fernand Léger dont il apprécie la liberté de création et l’indépendance par rapport aux modes et au marché de l’art.
Il devient sculpteur et peintre abstrait, tout en s’intéressant à l’art cinétique et aux techniques photographiques, telles la solarisation ou les photogrammes.
Il devient l'un des photographes attitrés de Vogue France en 1954, à côté d’Helmut Newton, Irving Penn ou Richard Avedon.
Il revient dans sa ville natale et tient un journal photographique : ce « Life is good and good for you in New York » est refusé par les éditeurs américains qui ne supportent pas le regard « coup de poing » de William Klein sur New York. L’ouvrage est publié en 1956 à Paris aux Editions du Seuil, dans la collection Petite Planète dirigée par son ami Chris Marker : c’est la véritable édition originale d'un ouvrage qui marque un tournant dans l’histoire de la photographie.
Estimation : 1 000 € ~ 1 500 €
William Klein (Franco-Américain, 1926-2022)
New York. Life is good & good...
Lot 6
Lot 26
Maurice Estève (Français, 1904-2001)
Le Bouquet blanc, 1942

Toile.
Signée, contresignée, titrée et datée au dos. Numérotée "C8462F" sur le chassis.

Haut. 83,5 Larg. 54 cm.

Provenance :
- collection Jacques et Lydie Bazaine, Paris
- leur vente, Me Millon, Paris, 27 juin 2012, n°241
- collection particulières, Tours.

Exposition : Galerie de France, Douze peintres d'aujourd'hui, du 6 février au 4 mars 1943 ; reproduit page 9 du catalogue.

Bibliographie : Robert Maillard et Monique Prudhomme-Estève, "Estève : catalogue raisonné de l'oeuvre peint", Neuchâtel, 1995, n°186, reproduit p. 216.

Rien ne destinait Maurice Estève, petit-fils de paysans du Berry, à une carrière de peintre. Travailleur acharné, aventurier et observateur averti de la peinture, il s’aventure au gré de ses envies plus que des modes de l’époque sur tous les terrains picturaux. Il abandonne parfois la forme pour exhausser les couleurs. Tout en s’inspirant des plus grands, comme Cézanne, sa manière de peindre toute en couleurs lui est propre. Il participe avec ce tableau à l’exposition « Douze peintres d’aujourd’hui » en 1943, qui est un véritable pied de nez artistique aux forces d’occupation allemandes. Avec Bazaine et Le Moal, il contribue au lendemain de la guerre à faire de l’abstraction une source inépuisable de travail et d’inspiration. Au crépuscule de sa vie, Maurice Estève, l’enfant de Culan, retourne dans son village natal pour y parachever son œuvre, laissant à la postérité des tableaux lumineux alliant avec sagesse la tradition picturale et l’avant-gardisme.
Estimation : 25 000 € ~ 35 000 €
Maurice Estève (Français, 1904-2001)Le Bouquet blanc, 1942Toile. Signée, contresignée, titrée...
Lot 26
Lot 30
Charlotte Perriand (Française, 1903-1999)
Trois tabourets, c. 1947

en bois massif et paille. Quatre pieds de section circulaire réunis par des barreaux d'entrejambes.

Haut. 45 Larg. 36 Prof. 36 cm.
(manque un barreau d'entrejambe, patine d'usage)

Provenance :
- collection Paul Dubayle (1923-2019), Noisy-le-Sec ;
- par descendance familliale, Vallée du Loir.

La ville de Noisy-le-Sec, dont les infrastructures ferroviaires ont été détruites par les bombardements alliés, devient un enjeu symbolique pour le Ministère de la reconstruction après la Seconde Guerre Mondiale. Un chantier expérimental est lancé, avec un premier projet de Maison familiale minimum en pierre, initié par l'architecte communiste américain Paul Nelson. Présenté en juillet 1947 à l'Exposition internationale de l'urbanisme et de l'habitation au Grand Palais à Paris, le mobilier de cette maison témoin est créé par Charlotte Perriand, parfois associée à Pierre Jeanneret.

Charlotte Perriand écrivait à le Corbusier, dès juin 1946, à son retour d’Asie : « D’ici deux mois, je veux en avoir terminé avec ce problème d’équipement standard en grande série, ( ) obtenu par des éléments standardisés utilisables par mes architectes et par le public, et susceptibles d’être réalisés aux prix les plus bas, industriellement pour tous les éléments usinables, ou sous forme artisanale pour les éléments de production plus limitée ». Jacques Barsac (2019, p. 245) rappelle qu’elle contribue finalement au développement d’une gamme de meubles en bois fabriqués artisanalement par une firme grenobloise, L’Equipement de la maison.

Le projet de Nelson est abandonné, dû à son coût jugé trop important en raison de l'usage de pierres de taille, et les meubles de Perriand garnissent d'autres projets, comme par exemple les préfabriqués des frères Henri et Jean Prouvé retenus pour le chantier expérimental de reconstruction.

Ces sièges proviennent d'un baraquement de la Rue des noyers, livré à Paul Dubayle, qui crée en 1965 la société de chauffagistes Cosmac et déménage avec ses meubles dans les années 1940. De la même provenance, trois bahuts, dont un prototype ensuite identifié pour le Salon des arts ménagers de 1948, ont déjà été vendus en 2019 (vente Rouillac, arts+design #3, Tours,17 novembre 2019, n°362, 364 et 365).
Estimation : 2 000 € ~ 3 000 €
Charlotte Perriand (Française, 1903-1999)Trois tabourets, c. 1947en bois massif et...
Lot 30
Lot 31
Charlotte Perriand (Française, 1903-1999)
Sept chaises, c. 1947

en bois massif et paille tressée. Le dossier droit, quatre pieds de section circulaire réunis par des barreaux d'entrejambes.

Haut. 76 Larg. 43 Prof. 37 cm.
(patine d'usage, paillage accidenté, petits accidents)

Provenance :
- collection Paul Dubayle (1923-2019), Noisy-le-Sec ;
- par descendance familliale, Vallée du Loir.

La ville de Noisy-le-Sec, dont les infrastructures ferroviaires ont été détruites par les bombardements alliés, devient un enjeu symbolique pour le Ministère de la reconstruction après la Seconde Guerre Mondiale. Un chantier expérimental est lancé, avec un premier projet de Maison familiale minimum en pierre, initié par l'architecte communiste américain Paul Nelson. Présenté en juillet 1947 à l'Exposition internationale de l'urbanisme et de l'habitation au Grand Palais à Paris, le mobilier de cette maison témoin est créé par Charlotte Perriand, parfois associée à Pierre Jeanneret.

Charlotte Perriand écrivait à le Corbusier, dès juin 1946, à son retour d’Asie : « D’ici deux mois, je veux en avoir terminé avec ce problème d’équipement standard en grande série, ( ) obtenu par des éléments standardisés utilisables par mes architectes et par le public, et susceptibles d’être réalisés aux prix les plus bas, industriellement pour tous les éléments usinables, ou sous forme artisanale pour les éléments de production plus limitée ». Jacques Barsac (2019, p. 245) rappelle qu’elle contribue finalement au développement d’une gamme de meubles en bois fabriqués artisanalement par une firme grenobloise, L’Equipement de la maison.

Le projet de Nelson est abandonné, dû à son coût jugé trop important en raison de l'usage de pierres de taille, et les meubles de Perriand garnissent d'autres projets, comme par exemple les préfabriqués des frères Henri et Jean Prouvé retenus pour le chantier expérimental de reconstruction.

Ces sièges proviennent d'un baraquement de la Rue des noyers, livré à Paul Dubayle, qui crée en 1965 la société de chauffagistes Cosmac et déménage avec ses meubles dans les années 1940. De la même provenance, trois bahuts, dont un prototype ensuite identifié pour le Salon des arts ménagers de 1948, ont déjà été vendus en 2019 (vente Rouillac, arts+design #3, Tours,17 novembre 2019, n°362, 364 et 365).
Estimation : 6 000 € ~ 8 000 €
Charlotte Perriand (Française, 1903-1999)Sept chaises, c. 1947en bois massif et...
Lot 31
Lot 61
Alfred Janniot (Français, 1889-1969)
Enlèvement d'Europe, c. 1925

Terre-cuite.

Haut. 37,5 Larg. 39 Prof. 11 cm.

Montée sur un socle en bois (Haut. totale. 43,5 cm).

Provenance :
- collection Jean Niermans (1897-1989), architecte, grand prix de Rome ;
- par descendance, Touraine.

Nous remercions Madame Anne Demeurisse qui a confirmé l'authenticité de cette œuvre et se tient à la disposition des acheteurs pour établir un certificat.

Oeuvres en rapport :
- Jean Théodore Dupas, L'Enlèvement d'Europe, graphite, plume, encre noire, fusain. gouache noire et blanche sur papier beige, 1934. Saint-Quentin, musée des Beaux-Arts Antoine Lécuyer, inv. 2002.1.1 FA.
- Janniot. Enlèvement d'Europe. Terre cuite. Oeuvre détruite en avril 1943. Saint-Quentin, musée des Beaux-Arts Antoine Lécuyer. inv. BA 190.
- Janniot. Enlèvement d’Europe, plâtre patiné, vers 1925. Collection privée. Reproduit in Emmanuel Bréon, Claire Maingon, Victorien Georges, Alfred Janniot Monumental, Norma éditions, 2022, p. 36.
- Janniot. Enlèvement d’Europe, plâtre, vers 1925. Collection privée. Reproduit idid p. 36.
- Janniot. Enlèvement d’Europe, plâtre patiné, 72 x 54 cm. Collection privée, reproduit in Edwige Anne Demeurisse, Alfred Janniot, Somogy, 2003, p. 69.

L'ENLÈVEMENT D’EUROPE

« Ce thème de la mythologie grecque fut très prisé par Alfred Janniot et Jean Dupas, amis depuis leur séjour à la Villa Médicis, comme par leurs condisciples: une belle princesse tyrienne, prétexte à représenter un beau nu féminin, enlevée par Zeus qui s'est métamorphosé en magnifique taureau blanc pour la séduire. Cette oeuvre fait écho au dessin de Jean Dupas L’Enlèvement d’Europe (1934), lui-même acheté par la Ville (Saint-Quentin) en 1936.

À plusieurs reprises, le peintre et le sculpteur travaillèrent de concert, Janniot traduisant en sculpture l’esprit de Dupas. Après Titien, Véronèse, Pierre Mignard, François Boucher, Gustave Moreau ou Henri Matisse, tous peintres, Alfred Janniot, comme d’ailleurs le sculpteur Jacques Lipchitz, s’empare du sujet, qu’il traite avec vigueur et grande sensualité. À l’élan bondissant de son taureau tout en muscles s’oppose la figure statique d’Europe, séduite et couchée sur le dos de l’animal dans une posture instable et presque en déséquilibre. Janniot appréciait tant sa création qu’il s’en servit pour orner sa correspondance. Déposée dans la salle d’attente de la préfecture régionale, l’oeuvre fut malheureusement brisée en avril 1943.»
in Emmanuel Bréon, Claire Maingon, Victorien Georges, Alfred Janniot Monumental, Norma éditions, 2022, p. 27-28.
Adjugé : 8 500 €
Alfred Janniot (Français, 1889-1969)
Enlèvement d'Europe, c. 1925

Terre-cuite.

Haut. 37,5 Larg. 39...
Lot 61
Lot 63
Alfred Janniot (Français, 1889-1960)
Enlèvement d'Europe, c. 1925

Plâtre.

Haut. 42 Larg. 42 Prof. 13 cm.
(accidents)

Provenance :
- collection Jean Niermans (1897-1989), architecte, grand prix de Rome ;
- par descendance, Touraine.

Nous remercions Madame Anne Demeurisse qui a confirmé l'authenticité de cette œuvre et se tient à la disposition des acheteurs pour établir un certificat.

Oeuvres en rapport :
- Jean Théodore Dupas, L'Enlèvement d'Europe, graphite, plume, encre noire, fusain. gouache noire et blanche sur papier beige, 1934. Saint-Quentin, musée des Beaux-Arts Antoine Lécuyer, inv. 2002.1.1 FA.
- Janniot. Enlèvement d'Europe. Terre cuite. Oeuvre détruite en avril 1943. Saint-Quentin, musée des Beaux-Arts Antoine Lécuyer. inv. BA 190.
- Janniot. Enlèvement d’Europe, plâtre patiné, vers 1925. Collection privée. Reproduit in Emmanuel Bréon, Claire Maingon, Victorien Georges, Alfred Janniot Monumental, Norma éditions, 2022, p. 36.
- Janniot. Enlèvement d’Europe, plâtre, vers 1925. Collection privée. Reproduit ibid p. 36.
- Janniot. Enlèvement d’Europe, plâtre patiné, 72 x 54 cm. Collection privée, reproduit in Edwige Anne Demeurisse, Alfred Janniot, Somogy, 2003, p. 69.

L'ENLÈVEMENT D’EUROPE

« Ce thème de la mythologie grecque fut très prisé par Alfred Janniot et Jean Dupas, amis depuis leur séjour à la Villa Médicis, comme par leurs condisciples : une belle princesse tyrienne, prétexte à représenter un beau nu féminin, enlevée par Zeus qui s'est métamorphosé en magnifique taureau blanc pour la séduire. Cette oeuvre fait écho au dessin de Jean Dupas, L’Enlèvement d’Europe (1934), lui-même acheté par la Ville (Saint-Quentin) en 1936.

À plusieurs reprises, le peintre et le sculpteur travaillèrent de concert, Janniot traduisant en sculpture l’esprit de Dupas. Après Titien, Véronèse, Pierre Mignard, François Boucher, Gustave Moreau ou Henri Matisse, tous peintres, Alfred Janniot, comme d’ailleurs le sculpteur Jacques Lipchitz, s’empare du sujet, qu’il traite avec vigueur et grande sensualité. À l’élan bondissant de son taureau tout en muscles s’oppose la figure statique d’Europe, séduite et couchée sur le dos de l’animal dans une posture instable et presque en déséquilibre. Janniot appréciait tant sa création qu’il s’en servit pour orner sa correspondance. Déposée dans la salle d’attente de la préfecture régionale, l’oeuvre fut malheureusement brisée en avril 1943.»
in Emmanuel Bréon, Claire Maingon, Victorien Georges, Alfred Janniot Monumental, Norma éditions, 2022, p. 27-28.
Adjugé : 6 500 €
Alfred Janniot (Français, 1889-1960) 
Enlèvement d'Europe, c. 1925
 
Plâtre. 
...
Lot 63
Lot 66
Alfred Janniot (Français, 1889-1960)
"Les Postes, les Télégraphes, Téléphones relient l’ancien et le nouveau continent", 1932

Technique mixte sur papier.
Signé et daté en bas à droite.
Dessin préparatoire pour le bas-relief de l’hôtel des Postes de Puteaux inauguré en 1934.

Haut. 48,3 Larg. 76,5 cm.
(papier jauni, petites taches, salissures)

Provenance :
- collection Jean Niermans (1897-1989), architecte, grand prix de Rome ;
- par descendance, Touraine.

Nous remercions Madame Anne Demeurisse qui a confirmé l'authenticité de cette œuvre et se tient à la disposition des acheteurs pour établir un certificat.

JEAN NIERMANS

« Prix de Rome en 1929, soit dix années après Janniot, Jean Niermans est issu d'une belle lignée d'architectes. A-t-il rencontré Janniot à Nice, où son père Édouard Jean a construit le célèbre hôtel Negresco, inauguré en janvier 1913 ? On ne sait, et il faut plutôt croire que c'est la renommée grandissante du sculpteur qui aura convaincu Niermans de lui confier la décoration de l'une de ses toutes premières réalisations d'envergure, l'hôtel de ville de Puteaux, inauguré en 1934.

Comme pour l'hôtel de ville de Boulogne-Billancourt construit par Tony Garnier la même année, tous les services nécessaires au citoyen ont été regroupés. C'est tout à fait novateur pour l'époque ! Dans l'angle de la rue, vers l'ouest, a donc été intégré au bâtiment de la mairie un nouvel hôtel des Postes dont l'entrée est, elle aussi, surmontée d'un bas-relief de Janniot. À partir de la thématique inscrite dans la composition « Les Postes, Télégraphes, Téléphones relient l'ancien et le nouveau continent» - le sculpteur propose un savoureux mélange d'histoire et de géographie. Sa muse centrale semble exhorter, au beau milieu de l'Atlantique, les occupants des deux hémisphères, esquissés en toile de fond, à se rencontrer et s'unir dans un mouvement d'est en ouest, et à continuer à communiquer puisque les nouvelles techniques le permettent - en dépit du passage du jour à la nuit.

Tout est figuré, avec brio et humour, comme ce couple antique voguant sur une galère et qui se dirige vers la modernité incarnée par un autre couple assis sur un paquebot et un New York à peine esquissé. Jean Niermans fut enchanté de sa collaboration avec Janniot mais aura du mal à le débaucher à nouveau pour la grande salle du nouveau Théâtre de Chaillot qui lui a été confiée par Jacques Carlu. En 1937, Janniot était, en effet, trop accaparé par son chantier titanesque du palais de Tokyo.»
in Emmanuel Bréon, Claire Maingon, Victorien Georges, Alfred Janniot Monumental, Norma
éditions, 2022, p. 128-129.
Adjugé : 9 500 €
Alfred Janniot (Français, 1889-1960) 
"Les Postes, les Télégraphes, Téléphones relient...
Lot 66
Lot 76
Max Ingrand (Français, 1908-1969)
Joueuses de guitare et de mandoline pour le palais du Trocadéro, 1937

Plaque métallique perforée, ciselée et laquée.

Haut. 137,5 Larg. 53,5 cm.
(petits accidents et manques)
Dans un encadrement en chêne.

L'organisation de l'Exposition Universelle de 1937 à Paris, de la colline de Chaillot jusqu'au Champ de Mars, pose la question du destin du Palais du Trocadéro. Construit en 1878, le Trocadéro jure par son architecture datée. Afin de le moderniser, le Commissariat général de l'Exposition lance un concours. Portant sur l'architecture et ses extérieurs, il touche aussi la construction des pavillons des nations étrangères en plus de celle de la salle de spectacle. Les frères Niermans proposent un projet pour l'aménagement de cette dernière. Innovant tant dans l'aménagement de la scène que dans la modularité de la salle, ils offrent ainsi une cloison coulissante permettant de réduire ou agrandir le nombre de places de cette dernière. Invité à la décorer, Max Ingrand propose une composition "parfaitement homogène, en accord avec l'harmonie générale du théâtre. Max Ingrand conçoit une maquette qui laisse augurer des splendeurs projetées. Sur fond auré, l'artiste brosse une large composition dans un style personnel. Hélas, par manque de budget, ce dispositif ne peut être exécuté". (Jean-François Pinchon, "Édouard et Jean Niermans. Du Trocadéro à la Maison de la Radio", Bruxelles, Pierre Mardaga, 1995, p. 40). C'est l'un des rares témoignages des maquettes d'Ingrand pour le Trocadéro que nous présentons aujourd'hui.
Adjugé : 22 000 €
Max Ingrand (Français, 1908-1969)Joueuses de guitare et de mandoline pour...
Lot 76
Lot 78
Paul Jean Gervais (Français, 1859-1944)
Étude de la course au flambeau pour le casino municipal de Nice, c. 1904

Toile.

Haut. 62 Larg. 160,5 cm.

Dans un cadre en bois sculpté à décor végétal (Haut. 77 Larg. 173 cm.)

Joint : Attribué à Paul Jean Gervais (Français, 1859-1944), Projet de quatre panneaux à décor de jardin. Aquarelle. Haut. 31 Larg. 53 cm. (à vue)

Provenance :
- collection Jean Niermans (1897-1989), architecte, grand prix de Rome ;
- par descendance, Touraine.

Bibliographie : Jean-François Pinchon, "Edouard Niermans, architecte de la café society", Liège, Mardaga, 1991, p. 174-175 (reproduit).

Oeuvres en rapport : Me Marambat-de Malafosse, Toulouse, 23 juin 2021, n°36 ("Bacchanale", 65 x 101 cm).

Le casino municipal de Nice, construit entre 1882 et 1884 par Omer Lazard, est restauré par Édouard Niermans à partir de 1904. Cette rénovation débute par la réalisation de nouveaux décors pour le "Cercle privé", se composant d'une salle des fêtes Modern Style, une salle de jeux Empire et une salle de restaurant Louis XVI. La première fait sensation avec son décor fastueux où marbres, stucs et bronzes cohabitent sur une longueur de 30 mètres. Le point culminant du décor est de toute évidence la composition de Paul Gervais intitulé "La course au flambeau". L'oeuvre est saluée par la critique, à l'instar de Pascal Forthuny dans "L'Art décoratif" en 1906, qui écrit : "Devant un exèdre, une femme court haussant la torche que veulent lui ravir d'autres femmes lancées à sa poursuite. Dans l'envolement de souples voiles, les chairs nues resplendissent. [...] L'agencement des mouvements, la richesse des tonalités fait de ce panneau une des oeuvres les plus remarquables qui trouve, vis-à-vis d'elle, une bonne et forte adroite réplique : sur un fond de pins élancés, derrière lesquels frémit la mer, deux femmes rapprochent leurs torches et en raniment les feux défaillants. M. Paul Gervais a fait ici une fois de plus la preuve qu'il compte parmi les plus personnels des artistes de notre temps, résolus à ramener la peinture à ses destinées premières : la décoration des surfaces murales".
Adjugé : 3 800 €
Paul Jean Gervais (Français, 1859-1944)
Etude de la course au flambeau...
Lot 78
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