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9ème VENTE GARDEN PARTY A CHEVERNY

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Lot 379
NÉCESSAIRE DE VOYAGE en vermeil, cristal taillé, nacre et porcelaine de Paris, l'ensemble gravé d'une couronne ducale et des initiales SG. Il comprend vingt-neuf pièces: une théière au bec verseur en forme d'animal et manche en bois noirci, un gobelet couvert, muni d'un manche mobile et contenant un verre, un pot à lait de forme balustre et anses en volutes feuillagées, quatre flacons à eau de parfum, deux pots à fard, trois pots couverts et une boîte à brosses. Sur trois plateaux, différentes pièces à broder, à écrire, en vermeil et métal argenté, manucure en nacre, couvert de table, manche en nacre, un couteau en vermeil, un tire-bouchon et un instrument à crochet en métal argenté; une coupelle en porcelaine dorée de Paris, marquée EJ HONORE. 29 pièces. Dans un coffret en loupe de frêne, à filets d'encadrement, serrure, poignées et cartouches chiffrées SG couronnées en cuivre. Incrustation au bord d'un bandeau en cuivre gravé « AUCOC, Bté du Roi à Paris ».

Poinçons Tête de Vieillard et Cérès. Paris, 1819-1838.

Poids brut : 1 040 g.

Haut. 16 cm, Larg. 38 cm, Prof. 25 cm.

Élève et successeur de Maire vers 1823, Jean-Baptiste-Casimir Aucoc l'aîné se présente comme fabricant de nécessaires du Roi et des Princes et produit des « nécessaires de toilette pour hommes et dames, pupitres de voyage, caves à liqueur, bidets pour le voyage, trousses, portefeuilles en tout genre, corbeilles de mariage, boîtes à jeux... » (Almanach du commerce, 1826 et 1830). La maison est récompensée à toutes les expositions des Produits de l'industrie de 1823 à 1839. En 1839, tout en restant l'un des principaux fabricants de nécessaires de Paris, Aucoc étend le champ de son activité en devenant orfèvre. C'est en cette qualité qu'il reçoit une médaille d'argent à l'exposition des Produits de l'industrie de 1844. A la fin du règne de Louis-Philippe, la fabrique emploie soixante ouvriers. Elle continuera à briller lors des Expositions universelles et sera, sous le Second Empire, dirigée par Louis Aucoc l'aîné.

Référence : Un âge d'or des arts décoratifs 1814-1848, catalogue d'exposition au Grand Palais, Paris, 1991, Réunion des Musées nationaux, p. 51.
Adjugé : 4 726 €
NÉCESSAIRE DE VOYAGE en vermeil, cristal taillé, nacre et porcelaine...
Lot 379
Lot 480
Collection de trente-sept marionnettes de Gaston Baty.

Provenance : collection Jean Anouilh.

Exposition : Musée des Marionnettes à Nantes.

Metteur en scène de théâtre français, Gaston BATY (1885-1912) fait partie, avec Jacques COPEAU (1879-1949) au Vieux-Colombier jusqu'en 1924, Charles DULLIN (1885-1,949) à l'Atelier, de Louis JOUVET (1887-1951) à la Comédie des Champs-Elysées et à l'Athénée, et de Georges Pitoeff (1886-1939), de ce grand mouvement d'entre les deux guerres qui a bouleversé le théâtre bourgeois en ce début de siècle et a fortement influencé par la suite l'ensemble de l'art dramatique.

Né en 1885 à Pélussin, dans le département de la Loire, il fait de brillantes études à Lyon, patrie de Guignol, fortement marquées par les dominicains: méthode intellectuelle très rigoureuse et éducation libérale qui jamais ne cherchera à contrarier ses passions, auxquelles il consacre tous ses loisirs : le théâtre et les marionnettes. A travers ses voyages, ses rencontres et ses lectures, Gaston Baty ne cesse de parfaire sa culture théâtrale et très vite s'oriente vers la mise en scène. Successivement à la Comédie-Montaigne, où il fait son apprentissage auprès de Gémier, à La Chimère, au studio des Champs-Élysées, puis au théâtre Montparnasse, il ne cessera d'exprimer ses principes et de les développer, souvent en opposition avec ceux du grand maître du Vieux-Colombier, Copeau. Car, s'il est l'un des animateurs de ce cartel d'intellectuels et théoriciens, il ne reste pas moins, par sa conception du théâtre, unique et solitaire: il se bat contre la toute-puissance de sa Majesté le Mot: «Le texte est un élément primordial de la représentation, mais il ne peut pas tout dire. Il va jusqu'à un certain point où va la parole, au-delà commence une autre zone de mystère, de silence, ce qu'on appelle l'atmosphère.» En contestant la primauté du texte et de l'acteur, Gaston Baty donne aux décors et à l'éclairage un rôle de plus en plus important et rend au théâtre son caractère visuel qui doit suggérer ce que le texte ne dit pas, c'est-à-dire le plus important.

Ses perpétuelles recherches lui apprennent aussi que se trouve, dans la réalisation dramatique, un obstacle incontournable en la personne du comédien: «Il y a des choses qui ne sont jamais exprimées au théâtre parce qu'un acteur, présent en chair et en os, est trop réel pour interpréter un rêve. » A partir d'un certain degré de stylisation et un certain point d'évasion, le talent et le charme personnel de l'acteur sont autant d'entraves, on se heurte à son corps qui ne peut plus se styliser, qui ne peut plus se faire oublier. Rappelons-nous les Grecs : ils atteignent un pathétisme surhumain en dissimulant leur visage derrière un masque, se transformant en de gigantesques marionnettes. La commedia dell'arte procède de façon peu différente. Renouer avec le théâtre doit consister à retrouver l'esprit de ses grandes périodes, c'est-à-dire lui faire exprimer tout ce qu'expriment les arts autres que celui de la parole, y compris les suggestions de l'inconscient. C'est ce terrain-là que la marionnette, considérée non comme un amusement mais comme un véritable moyen d'expression, un interprète idéal sur la scène, tremplin de nos rêves, peut conquérir. On comprend à ces explications combien la marionnette est l'aboutissement naturel des recherches de Gaston Baty, l'épanouissement de son art et sa suprême efflorescence.

A partir de 1942-1943, l'ancien étudiant de Lyon se consacre presque exclusivement à la réalisation de son rêve d'enfance: les marionnettes. Il inaugure son premier spectacle en mai 1944, au Pavillon Marsan: au programme La queue de la poêle, anthologie de la féerie Louis-Philippe qui renoue avec le passé et place le spectateur sur le terrain de l'oubli et de l'évasion. Le débarquement des Américains met fin à ses représentations; il faudra attendre 1948 pour que la tentative soit renouvelée et pour que se constitue une véritable équipe de manipulateurs. En effet, Gaston Baty refuse l'emploi de poupées mécaniques et la manipulation des marionnettes à gaine est un art très long et difficile à maîtriser.

Ses créations animées, assemblages de cinquante centimètres d'étoffes, de tissus, de bois pour la tête et les mains, de véritables cheveux, créées par le sculpteur Colas MARIGNY, s'appellent Nanette, Zulma, Grosminet, et surtout les inséparables compagnons menuisier et charpentier Billembois et Pancrace qui font le tour de la France et rencontrent en chemin d'innombrables personnages de tous métiers, de toutes conditions, tous surgis de notre passé. Si le monde des marionnettes de Gaston Baty traduit les ressources profondes de notre pays et de notre folklore, il est aussi un monde cohérent, issu de Gavarni et de Daumier, à l'âge où le romantisme naissant avait toute sa vigueur. Toutes les classes sociales sont représentées: valets, clercs, bourgeois, militaires, démons. Nous les connaissions déjà à travers le dessin et la caricature, Gaston Baty nous les fait revivre grâce à son théâtre du silence. Les trente-sept marionnettes présentées ici, acteurs des spectacles Berthe aux grands pieds, Faust, La Marjolaine et La queue de la poêle, ont été offertes par Gaston Baty lui-même à Jean Anouilh qui usait de cet art en petit comité, sans en abuser, pour amuser ses nombreux enfants. Elles conservent aujourd'hui encore leur costume d'origine, et leur état exceptionnel de conservation les rend encore plus précieuses.

Gaston Baty a créé ces uniques acteurs, témoins de son propre style, de cet amalgame puissant entre mouvement, décors et lumière, et a su faire revivre le meilleur de notre pays et de notre passé où « il fait bon vivre ». « Pour de tels enchantements, nous devons beaucoup à Gaston Baty», confiait Brasillach.
Collection de trente-sept marionnettes de Gaston Baty. 
Provenance : collection...
Lot 480
Lot 499
ART PRÉ-COLOMBIEN

Les pièces pré-colombiennes présentées dans cette vente font partie d'une grande collection privée d'Europe qui les a réunies au cours des dix dernières années. Elles sont parfaitement authentiques et leur origine est excellente.

Elles ont en effet été acquises auprès de divers collectionneurs et spécialistes de réputation internationale au nombre desquels on peut citer: Jaime Errazuriz, l'un des plus grands experts des cultures d'Équateur et de Colombie et auteur de divers ouvrages et publications; Yves Sabolo, collectionneur de l'art de la Colombie et auteur d'un ouvrage intitulé Tumaco. 1 000 ans d'art pré-colombien (Office du Livre, Fribourg, 1986) préfacé par Jacques Soustelle, expert des cultures pré-colombiennes, écrivain et académicien, mort en août 1980 ; Jean Lions, spécialiste incontesté des cultures péruviennes et brésiliennes; Karl Heinz Müller, archéologue amateur spécialiste de la Colombie et de l'Équateur.

Toutes ces pièces sont dans un état de conservation excellente. Quelques-unes ont fait l'objet de restaurations mineures dites « de musée », c'est-à-dire visibles, de manière à leur redonner leur forme originelle sans en altérer l'esthétique.

Un grand nombre d'entre elles ont acquis une solide réputation dans le monde de l'art pré-colombien grâce à des expositions et des publications. C'est ainsi que plusieurs apparaissent dans les ouvrages suivants : Salvat, Historia dei Arte Colombiano, Bogota, 1977; Yves Sabolo, Tumaco. 1 000 ans d'art pré-colombien, 1986, déjà cité; Jaime Errazuriz, Carlos Valencia, Tumaco. La Tolita, Bogota, 1980; Salvat, Arte pré-Colombino de Ecuador, Quito, 1977.

Les pièces présentées à cette vente recouvrent trois thèmes fondamentaux que l'on retrouve dans toutes les cultures pré-colombiennes et dont le point commun est le culte des morts. Toutefois, contrairement aux religions chrétiennes, il ne s'y mêle aucune tristesse : la mort d'un vieillard est un simple passage d'un état à un autre, comme c'est toujours le cas pour la plupart des Africains.

Le mort reçoit des offrandes au cours de cérémonies pendant lesquelles l'on joue de la musique. Sa dépouille sera ultérieurement transférée dans une urne secondaire placée dans une sépulture en général souterraine.

Ces céramiques illustrent ces croyances et ces modes de vie. Il s'agit d'ins¬truments de musique utilisés dans des cérémonies religieuses, de vases destinés aux offrandes, et enfin d'urnes funéraires. Cette illustration des rites est enfin complétée par une représentation de la vieillesse dont le sourire montre bien que les Indiens pré-colombiens ne redoutaient pas la mort.

LA MUSIQUE. Ocarinas Narino (Colombie et Ecuador, 200¬1200 après j.-C.).

L'intérieur de ces instruments de musique a la forme d'un coquillage donnant un son très particulier. Des trous plus ou moins grands, mais ne dépassant pas sept à huit millimètres, apparaissent sur la « coquille». Le plus grand permet de souiller, et les autres de former deux ou trois notes selon les cas. Certains ocarinas sont très stylisés, d'autres ornés de petites représentations symboliques ou non.
ART PRÉ-COLOMBIEN 
Les pièces pré-colombiennes présentées dans cette vente font...
Lot 499
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