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CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE. AUTOGRAPHES, MÉDAILLES.

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Lot 600
Marie Anne Béatrix OPPENHEIM de CHABERT, baronne puis marquise de BAYE (1859-1928)
Elle épouse le 6 septembre 1877 à Paris Joseph BERTHELOT baron de BAYE. 2 enfants sont issus de ce mariage : Marie-Louise et Yolande.
Femme de la haute-société parisienne, elle sut réunir dans son hôtel de l'avenue de la Grande-Armée les personnalités les plus marquantes de la vie littéraire et de la société mondaine. L'éclat de son salon en fit un foyer de poésie et de haute culture en organisant des five o'clock restreints le mercredi, des matinées littéraires le vendredi ou des réunions poétiques. Le Figaro en 1902 publiait : " les salons de l'avenue de la grande-armée sont recherchés par la haute société parisienne ".
La baronne de Baye fut elle-même un poète de haute lignée et de pure tradition. D'inspiration parnassienne, ses poèmes firent souvent référence à l'antiquité et subirent l'influence directe d'Heredia. Elle fut même surnommée l'Égérie des Parnassiens. Elle publia dans diverses revues et édita ses poèmes dans quatre recueils dont : Grisaille et Pastels (Ed. Lemerre, 1896), Les Heures aimées (Ed. Lemerre, 1900), L'Ame Brûlante (Ed. Perrin et Cie, 1905) qui sera couronné par l'Académie française, et C'est la vie, c'est l'amour (Éd. Revue des indépendants, 1920). Elle fut l'une des créatrices de la Société des poètes français fondée en 1902, dont elle deviendra vice-présidente en 1906. Dans les années 1920, elle présida l'Association de l'Aide aux Travailleurs intellectuels.
A l'heure où la guerre éclate en 1914, elle abandonne les mondanités parisiennes pour porter secours aux blessés. Infirmière principale bénévole dès septembre 1914, elle décida de consacrer une grande partie de sa fortune personnelle pour fonder des ambulances sanitaires " civiles ", bénévoles et " féminines " qui s'installeront à quelques pas du front. Ainsi grâce à ses fondations, elle fit construire les ambulances chirurgicales de Vitry-le-François (Marne), à moins de 100 km de Verdun, qui soigna des milliers de poilus entre 1915 et 1917.
Pendant toute la durée de la guerre, elle montra un zèle hors du commun et usa de ses talents de poètes pour faire distribuer sur tous les fronts des poèmes patriotiques destinés à encourager le moral des soldats.
Au lendemain de l'armistice, elle codirigea avec sa fille, Mademoiselle Yolande les cantines militaires de Sarrebrück (Sarre allemande), " bureau de bienfaisance " destiné aux poilus restés en pays occupé de 1919 à 1920. Elles furent secondées par une quarantaine d'infirmières bénévoles. Pour occuper les soldats mobilisés en temps de paix, elles réussirent à faire installer un cinéma pouvant recevoir plus de 950 personnes et firent donner fréquemment des concerts avec des artistes de Paris. Au cours des émeutes de Sarrebrück en 1919, la baronne de Baye fut blessée à la main.
En récompense de tout son dévouement, on lui décerna en 1919 la Reconnaissance française et elle reçut le 10 juin 1921 l'ordre de chevalier de la légion d'honneur.
Officier de l'instruction publique, croix de guerre, grand-croix de l'ordre du Saint Sépulcre, médaille de Borodino, palmes or du service de Santé, palmes académiques.
Lot 600
Lot 607
Yolande de BAYE fille cadette de Joseph BERTHELOT baron de BAYE et de Marie OPPENHEIM.
Comme toutes les jeunes filles aristocrates de la Belle-Epoque, Mademoiselle Yolande partage son temps entre éducation, voyages et raouts parisiens. Un article paru en 1917 dans la Renaissance politique, économique, littéraire et artistique écrivait : " Yolande de Baye était une jeune fille très adulée, et qui semblait ne se plaire que dans le luxe et les fêtes dites parisiennes. Elle paraissait " ballet russe " plus que de raison. Et, tout de même, on l'aimait pour sa gentille bonne grâce. Ceux qui la connaissaient bien savaient qu'il y avait autre chose en elle de plus profond. C'est cela qui s'est révélé tout de suite en août 1914. "

Dès le commencement de la guerre, Yolande suivit l'exemple de sa mère et revêtit immédiatement la blouse blanche d'infirmière bénévole pour porter secours aux blessés revenant du front. Puis elle prodigua sa dot, toute sa fortune personnelle dans des ambulances sanitaires civiles et bénévoles qu'elle créa au front jusqu'aux premières lignes.
La baronne de Baye et sa fille créèrent ainsi 3 ambulances dont celles de Vitry-le-François et de Dugny.
En 1915, en vertu d'un contrat passé avec le ministre de la guerre, elle dirigea à Vitry-le-François avec le titre de surintendante d'ambulance, la fondation qui portait son nom et qui était annexée à une ambulance chirurgicale de l'armée. La IIe armée préparait alors l'offensive de la Champagne du 25 septembre 1915 et le service de santé de cette armée retira le plus grand bénéfice du concours aussi dévoué que généreux de Melle de Baye qui avait doté son ambulance d'un arsenal et d'un mobilier de chirurgie des plus perfectionnés. A la tête d'une importante équipe d'infirmières recrutées par ses soins et à sa charge, elle assura dans les meilleures conditions de confort matériel et de bien-être moral le traitement de nombreux blessés.
De mai à octobre 1916, elle contribua dans des conditions analogues à l'installation d'une importante formation pour le traitement des grands blessés à Deuxnouds-devant-Beauzée.
D'octobre 1916 à juillet 1917, elle partagea son temps et ses soins entre deux nouvelles formations sanitaires installées à Dugny et à Souilly. Grièvement blessée par l'éclatement d'un obus de gros calibre, en juillet 1917, où elle avait tenu à rester à son poste malgré de nombreux bombardements, Melle de Baye s'est consacrée depuis cette époque à l'amélioration des divers services de l'HOE de Souilly richement doté par elle d'instruments de chirurgie, d'appareils de stérilisation, de salles de récréation et de tout ce qui peut contribuer au bien-être physique et moral des malades et des blessés.
Sa détermination devient légendaire, puisqu'elle réussit en août 1917 à faire accepter au général Philippe Pétain de pouvoir installer une ambulance féminine et civile dans la zone de l'avant réservée en principe qu'aux seules forces militaires.
Déjà titulaire de la croix de guerre avec trois citations, elle reçut sur son lit d'ambulance des mains du général Pétain la croix de la légion d'honneur. En se rendant sur place, le président Raymond Poincaré remercia vivement la jeune demoiselle de son noble dévouement aux blessés et de son héroïsme. Elle lui répondit : " Je n'ai fait que mon devoir et tout ce que je demande, c'est de recommencer le plus tôt possible. " Elle apparaît ainsi comme une véritable héroïne dans tous les journaux de l'époque, allant jusqu'à faire la une de certaines revues.
De juin à novembre 1918 Melle de Baye a continué à apporter au service de santé de l'hôpital de Souilly et aux soldats de cette partie du front, le concours matériel et moral qui leur était si précieux. Mais c'est surtout en septembre et octobre à Glorieux lors des offensives franco-américaines de la région de Verdun, que Melle de Baye et son équipe ont donné toute la mesure de leur dévouement et leur tranquille courage. Ce fut pour l'ambulance française et pour les hôpitaux américains installés en ce point une période de surmenage intensif, de jour et de nuit, traversée de bombardements à explosifs ou à gaz. Les arrivées des blessés très graves y furent considérables et dépassèrent souvent les moyens mis en œuvre par les services américains qui n'avaient pas encore toute l'expérience des nôtres. Melle de Baye se dévoua sans compter à cette tâche supplémentaire très rude qu'elle s'imposait volontairement près des alliés.
Le service de santé américain a reconnu au reste les importants et dévoués services qui lui ont été ainsi rendus jusqu'à la conclusion de l'armistice. Quelques jours auparavant Melle de Baye dut s'arrêter atteinte d'une pleuropneumonie, dont l'extrême fatigue subie et l'influence du gaz ont été des armes déterminantes.
Dès l'armistice, elle prolonge avec sa mère leur engagement en codirigeant les cantines militaires de Sarrebruck et ce jusqu'en 1920.
A son retour à Paris, elle retourna vivre auprès de ses parents en leur hôtel particulier de l’avenue de la Grande-Armée, partageant désormais son temps au plaisir de la poésie et participant aux nombreuses célébrations du souvenir (présidente de la section du 17e arrondissement de l’union nationale des combattants, présidente du comité central des 8e, 16e et 17e arrondissements de la société de la Légion d’Honneur). Intime de la famille du maréchal Joffre, elle assista ce dernier jusqu’à son décès en janvier 1931.
Bien qu’elle ait eu de nombreux prétendants à l’instar d’Edmond Rostand, décédé le 2 décembre 1918 de la grippe espagnole, ou du général Pétain, elle ne se mariera jamais. Elle terminera sa vie en se retirant dans une communauté religieuse.
Lot 607
Lot 608
GUERRE 1914-1918. - Correspondance adressée à Yolande de BAYE, + de 70 lettres ou pièces
Généraux : L.A.S. Henri Edouard ALBY ; 2 L.A.S. et B.A.S. Georges BRISSAUD-DESMAILLET ; 2 L.A.S. Edmond BUAT, chef de cabinet de Millerand ministre de la guerre ; L.A.S. Henri CLAUDEL avec une note concernant " Mademoiselle de Baye " : " Pendant la phase relativement calme de cette période, de juillet à août, Melle de Baye a continué à apporter au service de santé de l'hôpital de Souilly et aux soldats de cette partie du front, le concours matériel et moral qui leur était si précieux. Mais c'est surtout en septembre et octobre à Glorieux lors des offensives franco-américaines de la région de Verdun, que Melle de Baye et son équipe ont donné toute la mesure de leur dévouement et leur tranquille courage. Ce fut pour l'ambulance française et pour les hôpitaux américains installés en ce point une période de surmenage intensif, de jour et de nuit, traversée de bombardements à explosifs ou à gaz. Les arrivées des blessés très graves y furent considérables et dépassèrent souvent les moyens mis en œuvre par les services américains qui n'avaient pas encore toute l'expérience des nôtres. Melle de Baye se dévoua sans compter à cette tâche supplémentaire très rude qu'elle s'imposait volontairement près de nos alliés. Le service de santé américain a reconnu au reste les importants et dévoués services qui lui ont été ainsi rendus jusqu'à la conclusion de l'armistice. Quelques jours auparavant Melle de Baye dut s'arrêter atteinte d'une pleuropneumonie, dont l'extrême fatigue subie et l'influence du gaz ont été des armes déterminantes. " ; 3 L.A.S. Auguste HIRSCHAUER, commandant en chef de la IIe armée ; L.A.S. Georges LAROQUE ; 2 L.A.S. Maurice WISSEMANS, médecin inspecteur et chef supérieur du service de santé de la 2e armée : " A Vitry-le-François où depuis les premiers mois de la campagne et en vertu d'un contrat passé avec le ministre de la guerre, elle dirigeait avec le titre de surintendante, la fondation qui portait son nom et qui était annexée à une ambulance chirurgicale de l'armée. (…) A Deuxnouds-devant-Beauzée (du mois de mai 1916 au mois d'octobre 1916) où Melle de Baye contribua dans des conditions analogues à l'installation d'une importante formation pour le traitement des grands blessés. A Dugny et à Souilly (d'octobre 1916 à juillet 1917) où partageant son temps et ses soins entre ces deux formations, Melle de Baye sut organiser à la fois d'excellentes équipes dans deux ambulances de première ligne et dans un HOE des plus importants. Grièvement blessée par l'éclatement d'un obus de gros calibre, en juillet 1917, où elle avait tenu à rester à son poste malgré de nombreux bombardements, Melle de Baye s'est consacrée depuis cette époque à l'amélioration des divers services de l'HOE de Souilly richement doté par elle d'instruments de chirurgie, d'appareils de stérilisation, de salles de récréation et de tout ce qui peut contribuer au bien-être physique et moral de nos malades et de nos blessés... "; L.A.S. Robert Georges NIVELLE, commandant en chef de la IIe armée.
Divers : Verdun, menu du déjeuner du 15 août 1918 avec signatures de plusieurs officiers militaires ; menu manuscrit du 3 mars 1917 à décor de dessins de poilus ; 4 pages manuscrites narrant la célébration des fêtes organisées par Melle de Baye aux poilus ; copie tapuscrite de la lettre de remerciement de Theodore Roosevelt, président des Etats-Unis ; plusieurs documents relatifs à l'administration militaire et des ambulances (permissions, permis de circuler ; nombreuses lettres de soutien et de félicitations au lendemain de la blessure et de la réception de la décoration reçue des mains du général Pétain ; plusieurs correspondances de poilus ; L.A.S. d'une épouse d'officier réclamant l'intervention de Mlle de Baye auprès du général Pétain " son fiancé " ; dessin de poilu ; L.A.S. de Marie-Louise sœur aînée de Yolande et L.A.S. de Yolande à son père datée du 27 juillet 1918 : " Le moral est si bon chez nous en France. Soldats et chefs font des merveilles (…) les alliés n'ont jamais si bien marché. Il y a union absolue. Moi je suis plus passionnée que jamais de la cause qui vous inspire et du devoir qu'elle vous commande à tous, chacun dans sa sphère (…) Jamais je n'ai autant regretté de n'être pas un garçon. Il y a longtemps que je me serais fait distinguer dans l'armée. Vous savez combien j'ai le cœur du soldat. Votre fille aura fait de son mieux pour faire u peu quelque chose pour la patrie dans cette grande guerre… "
Joint 2 enveloppes contenant une photo de tranchées et un petit morceau de toile d'avion allemand ; lot de 30 clichés photographiques négatifs et 22 tirages positifs représentant Yolande de Baye, infirmière au milieu des blessés, faisant visiter ses ambulances à des officiers généraux, salle d'opération, baraquements, etc ; 24 photos, cartes photos ou cartes postales dont prisonniers allemands ; portraits de Pétain, Joffre, Foch.
Adjugé : 4 000 €
GUERRE 1914-1918. - Correspondance adressée à Yolande de BAYE, +...
Lot 608
Lot 609
CANTINES DE SARREBRUCK. - + de 30 L.A.S. et pièces diverses adressées à Yolande de BAYE dont 2 L.A.S. 2 L.A.S. Georges BRISSAUD-DESMAILLET, officier général.

Joint L.A.S. de la baronne de BAYE datée de Sarrebruck du 12 juin 1919 : " …Quand nous avons eu le plaisir de vous rencontrer à Strasbourg, ma fille vous avait communiqué des projets. Ayant eu à lutter pour leur exécution contre l'opposition de 2 généraux installés là, personnages craignant (triste à dire) une rivalité d'influence, ma fille a préféré quitter Strasbourg (…) Alors le G.Q.G. a insisté pour qu'elle portât son zèle patriotique à Sarrebruck où nous sommes depuis 4 mois, à la tête de 2 grandes cantines militaires de la gare ornées superbement et où passent plus de 200 poilus par jour ! Jour et nuit ils y trouvent repas chauds, boissons, objets de toutes sortes ; service très dur comme vous pouvez le penser mais les grands services rendus nous consolent des fatigues endurées. Foch et Pétain venus dernièrement ont été grandement satisfaits. Nous avons aussi un grand cinéma gratuit où 900 poilus s'amusent chaque soir, cela les empêche d'aller dépenser chez les boches. Ma fille a fait venir un orchestre excellent de Paris (…) nous avons aussi des concerts avec des grands artistes de Paris (…) le succès est immense ! c'est par centaines que ma fille reçoit des lettres de poilus reconnaissants de ses bontés !... " et 5 cartes photos : cantines, magasin et salle de détente.
Adjugé : 800 €
CANTINES DE SARREBRUCK. - + de 30 L.A.S. et pièces...
Lot 609
Lot 610
APRÈS-GUERRE. - Correspondance adressée à Yolande de BAYE, + de 160 lettres ou pièces, la plupart L.A.S.
Généraux et leurs épouses : 2 L.A.S. Marie Emile FAYOLLE, maréchal de France et L.A.S. de son épouse ; 3 L.A.S. Louis FRANCHET d'ESPEREY, maréchal de France et L.A.S de son épouse ; L.S. Henri GOURAUD, gouverneur militaire de Paris ; L.A.S. HAVARD ; L.A.S. Robert Georges NIVELLE et 3 L.A.S. de son épouse L.A.S. Henriette PENON-JOFFRE, épouse du maréchal JOFFRE et L.A.S. Germaine JOFFRE leur fille ; L.A.S. QUIQUANDON
Littéraires, journalistes et artistes : L.A.S. et poème Michel de BELLOMAYRE prix de Baye 1930 ; L.A.S. Jean Auguste BINET-VALMER écrivain ; L.A.S. Lucien DAUDET ; L.A.S. Marthe Léon DAUDET ; B.A.S. Suzanne DEVOYOD actrice ; L.A.S. André de FOUQUIERES écrivain ; L.A.S. Paul FUCHS journaliste ; L.A.S. Pierre GAUT collectionneur d'art et producteur ; L.A.S. et 4 B.A.S. Maurice GENEVOIX poète ; 2 L.A.S. Jacques HAMELIN poète romancier ; L.A.S. et poème Marcelle JOIGNET prix de Baye 1931 ; L.A.S. Jean Jules JUSSERAND diplomate ; 2 L.A.S. Sébastien Charles LECONTE poète ; L.A.S. Henri MALTESTE poète ; L.A.S. Elie MOROY poète ; 2 L.A.S. Henri MYLÈS écrivain ; 2 L.A.S. Alfred POIZAT poète dramatique ; L.A.S. Paul RENIMEL poète et président du centre d'art français L.A.S. Léon RIOTOR écrivain ; 5 L.A.S. Jean VALMY-BAYSSE écrivain et journaliste ; 3 L.A.S. Albert WILLEMETZ librettiste et secrétaire général de la société des poètes français ; 3 L.A.S Léon XANROF auteur et trésorier des amis des travailleurs intellectuels
Epouses de président de la République : L.S. et 2 cartes de visite Yvonne de GAULLE, 1950-1960 ; 3 L.A.S. Henriette POINCARÉ.

Joint L.A.S. de Yolande de BAYE adressée à son " chéri ".
Adjugé : 2 000 €
APRÈS-GUERRE. - Correspondance adressée à Yolande de BAYE, + de...
Lot 610
Lot 611
CORRESPONDANCE de GUERRE entre MATHURIN MÉHEUT et Jeanne DUTILH.

Mobilisé en 1914, Mathurin Méheut entretient depuis les tranchées avec sa marraine de guerre, Jeanne Dutilh, dessins et correspondance qui deviennent une échappatoire aux horreurs de la Grande Guerre. À partir de janvier 1915, de jeunes femmes soutiennent moralement et psychologiquement les combattants, par des envois de colis, de cadeaux, de photographies qui entretiennent l'espoir en attendant la Victoire. Cette correspondance est un précieux témoignage de la vie dans les tranchées. L'artiste y retranscrit, dans une vérité presque documentaire, la vie quotidienne des poilus avec l'énergie et la spontanéité qui lui sont propre.

Véritable témoin de son temps, Mathurin Méheut (1882-1958) s'initie au dessin et à la peinture au cours des années 1913-1914, lorsqu'il travaille à la station biologique de Roscoff en Bretagne, Roscoff où on le retrouve et qu'il retrouve en 1919. Peintre officiel de la Marine, Mathurin Méheut est présenté par ses contemporains comme un encyclopédiste et un peintre de terrain. Inspiré par la vie des marins, des soldats, des paysans, du folklore breton ou de la vie maritime, Mathurin Méheut explore un univers authentique, avec un grand talent de coloriste et un graphisme qui évoque parfois l'art japonais.

Sa marraine de guerre, Jeanne Dutilh, née Amanieux, est issue de la bourgeoisie parisienne. Ses grands-parents, pharmaciens, avait inventé le procédé du synapisme rigolo. Elle épouse Henri Dutilh, ingénieur, avec lequel elle élève cinq enfants. Ils vivent à Paris, dans le cinquième arrondissement. Pendant la guerre, le lieutenant Henri Dutilh est fait prisonnier et est porté disparu pendant deux ans. Il s'évade d'Allemagne puis est envoyé en mission aux États-Unis d'Amérique. Son épouse devient la marraine de guerre de Mathurin Méheut, qu'elle ne connaissait pas auparavant. Ils ont ensemble une correspondance tout au long de la guerre, qui s'élargit au reste du cercle familial. Ils continuent d'échanger après la guerre, autour de Roscoff, notamment à propos de techniques artistiques, Madame Dutilh pratiquant l'art en amateur. Les Dutilh suivent le couple Méheut jusqu'à la fin de leur vie.

Trois de ces lettres gouachées et une aquarelle ont été prétées au Musée national de la marine à Paris à l'occasion de l'exposition "Mathurin Meheut", du 27 février au 30 Juin 2013.

Cette présentation a été réalisée avec le concours de Mademoiselle Clémence Arnault, doctorante en Histoire de l'Art de l'Université François Rabelais à Tours. Nous remercions Madame Anne de Stopp et Monsieur Gilles Baratte pour les précisions qu'ils nous ont apportées.
CORRESPONDANCE de GUERRE entre MATHURIN MÉHEUT et Jeanne DUTILH.Mobilisé en...
Lot 611
Lot 649
MILITARIA - CAMPAGNE DU MEXIQUE - GUERRE 1870-1871 - INVENTION OBUS.
Réunion de + de 65 pièces (L.S., L.A.S., P.S. et divers) concernant la carrière militaire d'Ernest MARCHAL : 8 pièces relatives à sa carrière d'officier et à la campagne du Mexique dont diplôme de chevalier de l'ordre impérial mexicain de Notre Dame de Guadalupe signé par Maximilien Ier empereur du Mexique daté du 15 décembre 1864 avec cachet à sel ; lettre de la grande chancellerie donnant l'autorisation de porter la médaille de l'ordre mexicain, datée du 19 décembre 1865 et décorée d'une belle représentation en couleurs peinte de la médaille ; diplôme de la médaille commémorative de l'expédition du Mexique, 1864 - 46 pièces relatives à la campagne de 1870-1871 dont notes, ordres et correspondance adressées au lieutenant-colonel Marchal par le quartier général de la 3e division du 24e corps d'armée (dont L.S. du général Carré de Busserolles) - 5 pièces relatives à la promotion de chevalier de la légion d'honneur dont diplôme du 14 janvier 1872 - 9 pièces relatives au dépôt d'un brevet d'invention d'obus à charge de fulmicoton déposé par Marchal et Jardoux en 1887 - Portrait photographique d'Ernest Marchal par un studio londonien, 15 x 11,5 cm hors cadre - Portraits au crayon et rehauts d'Ernest Marchal et d'un enfant, avec envoi manuscrit daté du 17 juillet 1887 et signature d'Allan Österlind.

Ernest MARCHAL (1837-1902), né à Wassy (Haute-Marne) eut une carrière militaire des plus exemplaires. Intégrant le corps militaire dès l'âge de 12 ans comme enfant de troupes, il s'engagea comme soldat volontaire à 17 ans dans le 12e régiment de dragons basé à Saint Germain-en-Laye. Il gravit en à peine 5 ans tous les échelons de sous-officiers (brigadier en 1854, maréchal des logis chef en 1859) et réussit à être incorporé en 1858 dans le régiment des guides de la garde impériale, véritable troupe d'élite et de prestige sous le Second Empire. Ce début de carrière déjà fort prometteur va connaître une nouvelle ascension en 1863. Il intègre le corps d'officier en tant que sous-lieutenant dans le 12e régiment de chasseurs à cheval. En décembre 1863, il rejoint le corps expéditionnaire du Mexique et participe aux opérations militaires de cette campagne jusqu'au début de l'année 1865, passant du 1er régiment de chasseurs d'Afrique au régiment des guides. De retour en France, Ernest Marchal démissionne de l'armée d'active et se retire dans ses terres bourguignonnes. Mais le déclenchement de la guerre franco-prussienne en 1870 le rappelle à reprendre les armes. Il est mobilisé en octobre 1870 comme chef de bataillon du 86e régiment d'infanterie provisoire de la garde nationale mobile de Saône-et-Loire. De par son expérience, il est promu le 25 décembre 1870 à 33 ans seulement lieutenant colonel dans le 89e régiment d'infanterie provisoire. Décoré de la médaille de chevalier de l'ordre du Mexique en 1864, promu chevalier de la légion d'honneur en 1872.
Adjugé : 1 000 €
MILITARIA - CAMPAGNE DU MEXIQUE - GUERRE 1870-1871 - INVENTION...
Lot 649
Lot 650
MILITARIA - GUERRE 1914-1918 - DESSINS.
Lot de 14 documents et 25 clichés photographiques relatifs au déroulement de carrière d'Ernest Louis Adrien MARCHAL, dont : États de service durant la période 1914-1919 - Tapuscrit de 5 pages d'historiettes racontées par un témoin oculaire durant la guerre 1914-1918 - Carte des préparations de la guerre au cours de l'année 1917 éditée par L'Ouest-Eclair - Diplômes d'officier et de commandeur à l'ordre de Nichan Iftikhar de Tunisie, 1930 et 1945 - 16 clichés photographiques dont 14 vues aériennes des villes françaises et belges situées en zone de front (Bergues, Ypres, Dunkerque, Dixmude, etc), 1917-1918 - 9 photos de famille dont portrait du lieutenant Marchal - Vues de Rouen, paire d'eau-forte à rehauts de couleurs, signées " Victor Valéry " en bas à droite, , 34 x 25,5 cm - Portrait en pied d'un poilu, dessin encre et aquarelle par Charles Rocher de Gérigné (1890-1962), signé et daté 1931 en bas à droite, 27 x 19 cm - Portrait en buste d'une vieille femme à la coiffe , dessin à l'encre et crayon par Charles Rocher de Gérigné (1890-1962), signé et daté 1930 en bas à gauche, 32 x 24 cm - Cavalier de l'armée britannique, dessin à l'encre et aquarelle par " E. Rousselot " dédicacé et daté 1920 en bas à droite, 32,5 x 25,5 cm (acctds) - Soldat de l'armée française du XVIIe siècle, dessin à l'encre et aquarelle par " P. Martin ", dédicacé et daté Paris 1923 en bas à gauche, 37,5 x 28 cm (accdts).
Ernest Louis Adrien MARCHAL (1889-1961), petit fils du précédent, né à Liège en Belgique, entre à l'école militaire de Rambouillet comme enfant de troupes en 1903. A la sortie de l'école, il s'engage comme volontaire en 1907 et incorpore le 82e régiment d'infanterie. Dès le déclenchement de la grande guerre, il est blessé à Barcy (Marne) et sera cité à l'ordre du régiment pour s'être particulièrement distingué au combat ayant réussi avec quelques hommes a arrêté une avance ennemie. En 1915, il est promu sous-lieutenant et est affecté au 164e régiment d'infanterie. En 1918 il est promu lieutenant et est détaché comme conservateur adjoint au musée de l'armée où il y terminera sa carrière militaire. Il fut décoré de la croix de guerre étoile de bronze, de la médaille de la Victoire, de la médaille commémorative de la grande guerre et lui fut décerné le grade de chevalier de la légion d'honneur en 1928.
Estimation : 30 € ~ 60 €
MILITARIA - GUERRE 1914-1918 - DESSINS.Lot de 14 documents et...
Lot 650
Lot 651
MILITARIA -MUSÉE DES ARMÉES - HÔTEL DES INVALIDES - PHOTOGRAPHIES
Réunion de + de 340 documents relatifs à des événements et aux collections conservées au musée de l'armée, 1908-1945 dont 4 cahiers in-4 contenant + de 130 pages manuscrites : " Batterie triomphale et batterie trophées ", historique et notices des 40 bouches à feu reposant sur l'esplanade des Invalides, daté de 1908 ; Inventaire et emplacement des drapeaux, étendards et aigles, établi entre 1932 et 1940, avec descriptif détaillé, illustration et signalement des pièces prises par l'occupant allemand en 1940 - 19 pages in-fol. de partie d'inventaire d'armes blanches et d'armes à feu avec descriptifs détaillés et clichés photographiques - + de 180 clichés photographiques de casques, armures, armes blanches, armes à feu, artillerie, salles du musée (Gribeauval, Masséna) - 12 clichés photographiques relatifs à l'incendie sous les combles du musée de l'armée dans les années 1925-1930 - 25 clichés photographiques divers dont cérémonies officielles.

Joint : O. Hollander : Les drapeaux des demi-brigades d'infanterie de 1794 à 1804. Paris, Leroy, 1913, in-4, br. couv. impr. (débr.). Illustré de 25 planches hors-texte et de nombreuses illustrations en noir et en couleurs. Important chapitre préliminaire sur les drapeaux des régiments d'infanterie de 1791 à 1794 - Général Weygand : Histoire de l'armée française, Paris, Flammarion, 1938, in 4 br., couvert. bleue impr. et rempliée (en l'état), riche et abondante iconographie sur l'histoire de l'Armée Française, des Gaulois jusqu'en 1918, en couleurs et en noir et blanc, hors texte et dans le texte comprenant des photos, documents, cartes, gravures, etc. - Jean Brunon : La légende napoléonienne et les polonais, des légions de Dombrowski à l'escadron des chevau-légers polonais à l'île d'Elbe (1796-1815), collection Raoul et Jean Brunon, 23 pp., couv. salie.

Tous ces documents ont appartenu au lieutenant Louis Adrien MARCHAL et au capitaine Jean de RASILLY (1878-1957), tous deux conservateurs au musée de l'armée durant l'entre-deux-guerres. Installé dans l'hôtel des Invalides à Paris, le musée de l'armée a été formé en 1905, par la réunion des collections du musée de l'Artillerie et de celles du musée historique de l'Armée. Doté du label "musée de France", c'est le plus grand musée d'histoire militaire en France. Ce musée de sciences et techniques, d'art et de société est l'un des plus importants au monde. Il a sous sa responsabilité l'église du Dôme, où se trouvent les tombeaux de Napoléon Ier, Turenne, Foch, Vauban... Dans le caveau des gouverneurs (église des Soldats), sont enterrés gouverneurs des Invalides et grandes figures de l'armée française telles que Mac-Mahon, Leclerc, Juin. Il réunit de très importantes collections d'armures, armes anciennes, pièces d'artillerie, emblèmes, uniformes, ordres et décorations, figurines historiques, peintures, sculptures, estampe.
Adjugé : 2 000 €
MILITARIA -MUSÉE DES ARMÉES - HÔTEL DES INVALIDES - PHOTOGRAPHIESRéunion...
Lot 651
Lot 736
PROPAGANDE. 10 affiches et 3 documents.
" Journée du Poilu, 25 et 26 décembre 1915, organisée par le Parlement " par Charles LÉANDRE, Devambez imp. Paris, 119 x 80 cm, traces de plis et restaurations - 3 affiches : " Semez des pommes de terre pour les soldats, pour la France " [1915], par Georges Hautot, Imp. Pichot Paris, 104,5 x 75 cm, traces de plis, T.B.E. - " On les aura " numérotée 134/300 et signée " Charles Toché " en bas à droite, 1916, 66 x 52,5 cm, traces de plis et défauts en marge. - " Pas d'Argent Improductif ! Employons nos Billets de Banque / comme l'or, ils combattent pour la victoire ! " [1916], imprimée en noir et orange sur fond blanc, P. Draeger imp., 100 x 65 cm, traces de plis et manque, B.E. - " L'alarme, Président d'honneur Mr. Raymond Poincaré ; ce que nous n'avons pu faire l'Alcool le fera ; Aux Françaises et aux jeunes Français… " [1916] par Abel Faivre, Devambez Paris, 49 x 32 cm, trace de pli, T.B.E. - Bulletin de l'alarme, n°2, juillet 1916 et bulletin d'adhésion - "On ne passe pas 1914 - 1918 - Par deux fois j'ai tenu et vaincu sur la Marne, civil, mon frère, la sournoise offensive de la paix blanche, va t'assaillir à ton tour, comme moi, tu dois tenir et vaincre, sois fort et malin. Méfie-toi de l'hypocrisie boche." par Maurice Neumont, [1917], Union des Grandes Associations Françaises contre la propagande ennemie. Imp. Devambez, 114 x 81 cm, traces de plis, quelques manques, état moyen - " Semez du blé " extrait de " L'œuvre " du vendredi 23 février 1917 - 3 affichettes : " Souvenez-vous ! Ce boche qui a tué, brûlé, pillé, ce représentant de fabrique qui vous offre ses prouits... c'est le même ! Ne l'oubliez jamais ! " [1919] par Ferdinand Gottlob, 55 x 35 cm, T.B.E. - " Fête de la Victoire, 14 Juillet 1919 ". Lithographie sur vélin, Imp Devambez, Paris. " Editée et offert par la Banque nationale de crédit ". 65 x 50 cm. Défauts en marge. B.E.
Estimation : 200 € ~ 400 €
PROPAGANDE. 10 affiches et 3 documents." Journée du Poilu, 25...
Lot 736
Lot 740
VERSEZ VOTRE OR. 8 affiches.
2 affiches : "Comité national de l'or et des Bons de la Défense Nationale. Appel à tous les Français et à toutes les françaises. Échanger notre Or, c'est épargner une dépense à la France, c'est accroitre notre puissance militaire, c'est protéger nos soldats, c'est abréger la guerre en hâtant la victoire... C'est l'union qui fait la Force. C'est le dévouement de tous à la cause de la France qui nous donnera la Paix par la Victoire." [1915], Lib. Impr. réunies 7 rue St Benoit, Martinet Directeur, 111 x 90 cm, traces de plis, T.B.E. - 6 affiches : " Pour la France, versez votre or. L'or combat pour la victoire. " [1915] par Abel Faivre, Imp. Devambez Paris, 114 x 79 cm, traces de plis, T.B.E.

Cette affiche de la Première Guerre mondiale, publiée à Paris en 1915, exhorte les citoyens français à verser leurs pièces d'or " pour la France " à l'aide du slogan " l'or combat pour la victoire ". Le gouvernement français avait besoin d'or pour acheter le matériel militaire nécessaire en temps de guerre auprès des États-Unis et d'autres pays, d'où l'appel aux citoyens pour transformer leurs pièces d'or en dépôts bancaires. Au centre de l'affiche, une pièce d'or, portant l'emblème symbolique du coq gaulois en relief, écrase un soldat allemand pour illustrer cette idée. L'affiche est d'Abel Faivre (1867-1945), célèbre illustrateur et caricaturiste qui produisit un grand nombre d'illustrations pour des publications telles que Le Figaro, Le Journal, L'Écho de Paris et Le Canard sauvage, durant sa longue carrière de 1895 à 1942. Faivre créa de nombreuses affiches pour soutenir l'effort de guerre français. Cette affiche fut publiée par Devambez, maison de graveurs et d'imprimeurs reprise par Édouard Devambez en 1873, puis par son fils André Devambez. Spécialisée dans l'impression de qualité d'œuvres d'art, la maison produisit également de nombreuses affiches populaires pendant la guerre.
Estimation : 200 € ~ 400 €
VERSEZ VOTRE OR. 8 affiches.2 affiches : "Comité national de...
Lot 740
Lot 778
EMPRUNT, OR et divers. Env. 45 documents.
Dont prospectus : " De l'or pour la patrie ", 1916, 21 x 12,5 cm - 2 diplômes de l'emprunt de guerre dispensés à Léon Chamboissier en 1915 et à Melle Fisch en 1916 - Diplôme pour versement d'or pour la défense nationale à Léon Chamboissier en 1916 - Plaquette : " Les écoles chrétiennes et les versements d'or pour la défense nationale ", 1916, 9 p. - Opuscule : " Banque de France, prêts de titres à l'état, conditions des prêts ", 1916 - 2 portraits de soldats gravés et rehaussés, 52 x 38 cm - 2 gravures extraites du supplément du Flambeau - " 4e emprunt de la défense nationale " [1918] par Abel Faivre, Imp. Off set Levallois, 80 x 114cm, traces de plis et petits défauts en marge, T.B.E. - " Préparation de la jeunesse française au service militaire " [1918), par William Malherbe, 119 x 80 cm, traces de plis, T.B.E. - 3 affiches à texte : " Correspondance avec les départements envahis ", 65 x 50 cm - 2 affiches à texte : " A toute la jeunesse scolaire ", 85 x 64 cm - 2 affiches : " Je croyais être pourtant de la taille du petit corse ! ", par J. de Gislain, 56 x 44 cm - " L'armée de l'alliance " par Caran d'Ache, 56 x 40 cm - Dessin de poilu sur une enveloppe " Monsieur Poitou, caporal au 162e régiment d'infie, 2e compagnie, Verdun (Meuse) " - 4 cartes postales de propagande - 2 illustrations américaines : " The race of the races " et " Rough-House in the world'school ", 1914, Carton Carey Service, 57 x 83 cm - etc.
Adjugé : 170 €
EMPRUNT, OR et divers. Env. 45 documents.Dont prospectus : "...
Lot 778
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