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CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE. AUTOGRAPHES, MÉDAILLES.

 
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Lot 600

Marie Anne Béatrix OPPENHEIM de CHABERT, baronne puis marquise de BAYE (1859-1928)
Elle épouse le 6 septembre 1877 à Paris Joseph BERTHELOT baron de BAYE. 2 enfants sont issus de ce mariage : Marie-Louise et Yolande.
Femme de la haute-société parisienne, elle sut réunir dans son hôtel de l'avenue de la Grande-Armée les personnalités les plus marquantes de la vie littéraire et de la société mondaine. L'éclat de son salon en fit un foyer de poésie et de haute culture en organisant des five o'clock restreints le mercredi, des matinées littéraires le vendredi ou des réunions poétiques. Le Figaro en 1902 publiait : " les salons de l'avenue de la grande-armée sont recherchés par la haute société parisienne ".
La baronne de Baye fut elle-même un poète de haute lignée et de pure tradition. D'inspiration parnassienne, ses poèmes firent souvent référence à l'antiquité et subirent l'influence directe d'Heredia. Elle fut même surnommée l'Égérie des Parnassiens. Elle publia dans diverses revues et édita ses poèmes dans quatre recueils dont : Grisaille et Pastels (Ed. Lemerre, 1896), Les Heures aimées (Ed. Lemerre, 1900), L'Ame Brûlante (Ed. Perrin et Cie, 1905) qui sera couronné par l'Académie française, et C'est la vie, c'est l'amour (Éd. Revue des indépendants, 1920). Elle fut l'une des créatrices de la Société des poètes français fondée en 1902, dont elle deviendra vice-présidente en 1906. Dans les années 1920, elle présida l'Association de l'Aide aux Travailleurs intellectuels.
A l'heure où la guerre éclate en 1914, elle abandonne les mondanités parisiennes pour porter secours aux blessés. Infirmière principale bénévole dès septembre 1914, elle décida de consacrer une grande partie de sa fortune personnelle pour fonder des ambulances sanitaires " civiles ", bénévoles et " féminines " qui s'installeront à quelques pas du front. Ainsi grâce à ses fondations, elle fit construire les ambulances chirurgicales de Vitry-le-François (Marne), à moins de 100 km de Verdun, qui soigna des milliers de poilus entre 1915 et 1917.
Pendant toute la durée de la guerre, elle montra un zèle hors du commun et usa de ses talents de poètes pour faire distribuer sur tous les fronts des poèmes patriotiques destinés à encourager le moral des soldats.
Au lendemain de l'armistice, elle codirigea avec sa fille, Mademoiselle Yolande les cantines militaires de Sarrebrück (Sarre allemande), " bureau de bienfaisance " destiné aux poilus restés en pays occupé de 1919 à 1920. Elles furent secondées par une quarantaine d'infirmières bénévoles. Pour occuper les soldats mobilisés en temps de paix, elles réussirent à faire installer un cinéma pouvant recevoir plus de 950 personnes et firent donner fréquemment des concerts avec des artistes de Paris. Au cours des émeutes de Sarrebrück en 1919, la baronne de Baye fut blessée à la main.
En récompense de tout son dévouement, on lui décerna en 1919 la Reconnaissance française et elle reçut le 10 juin 1921 l'ordre de chevalier de la légion d'honneur.
Officier de l'instruction publique, croix de guerre, grand-croix de l'ordre du Saint Sépulcre, médaille de Borodino, palmes or du service de Santé, palmes académiques.

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