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CENTENAIRE DE LA GRANDE GUERRE. AUTOGRAPHES, MÉDAILLES.

 
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Lot 611

CORRESPONDANCE de GUERRE entre MATHURIN MÉHEUT et Jeanne DUTILH.Mobilisé en...

CORRESPONDANCE de GUERRE entre MATHURIN MÉHEUT et Jeanne DUTILH.

Mobilisé en 1914, Mathurin Méheut entretient depuis les tranchées avec sa marraine de guerre, Jeanne Dutilh, dessins et correspondance qui deviennent une échappatoire aux horreurs de la Grande Guerre. À partir de janvier 1915, de jeunes femmes soutiennent moralement et psychologiquement les combattants, par des envois de colis, de cadeaux, de photographies qui entretiennent l'espoir en attendant la Victoire. Cette correspondance est un précieux témoignage de la vie dans les tranchées. L'artiste y retranscrit, dans une vérité presque documentaire, la vie quotidienne des poilus avec l'énergie et la spontanéité qui lui sont propre.

Véritable témoin de son temps, Mathurin Méheut (1882-1958) s'initie au dessin et à la peinture au cours des années 1913-1914, lorsqu'il travaille à la station biologique de Roscoff en Bretagne, Roscoff où on le retrouve et qu'il retrouve en 1919. Peintre officiel de la Marine, Mathurin Méheut est présenté par ses contemporains comme un encyclopédiste et un peintre de terrain. Inspiré par la vie des marins, des soldats, des paysans, du folklore breton ou de la vie maritime, Mathurin Méheut explore un univers authentique, avec un grand talent de coloriste et un graphisme qui évoque parfois l'art japonais.

Sa marraine de guerre, Jeanne Dutilh, née Amanieux, est issue de la bourgeoisie parisienne. Ses grands-parents, pharmaciens, avait inventé le procédé du synapisme rigolo. Elle épouse Henri Dutilh, ingénieur, avec lequel elle élève cinq enfants. Ils vivent à Paris, dans le cinquième arrondissement. Pendant la guerre, le lieutenant Henri Dutilh est fait prisonnier et est porté disparu pendant deux ans. Il s'évade d'Allemagne puis est envoyé en mission aux États-Unis d'Amérique. Son épouse devient la marraine de guerre de Mathurin Méheut, qu'elle ne connaissait pas auparavant. Ils ont ensemble une correspondance tout au long de la guerre, qui s'élargit au reste du cercle familial. Ils continuent d'échanger après la guerre, autour de Roscoff, notamment à propos de techniques artistiques, Madame Dutilh pratiquant l'art en amateur. Les Dutilh suivent le couple Méheut jusqu'à la fin de leur vie.

Trois de ces lettres gouachées et une aquarelle ont été prétées au Musée national de la marine à Paris à l'occasion de l'exposition "Mathurin Meheut", du 27 février au 30 Juin 2013.

Cette présentation a été réalisée avec le concours de Mademoiselle Clémence Arnault, doctorante en Histoire de l'Art de l'Université François Rabelais à Tours. Nous remercions Madame Anne de Stopp et Monsieur Gilles Baratte pour les précisions qu'ils nous ont apportées.

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