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Bel ameublement classique et du XXe siècle

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Lot 257
GARNITURE aux AMOURS en porcelaine montée composée d'une PENDULE et d'une PAIRE de VASES par LE VASE DE SÈVRES vers 1900.

La PENDULE en porcelaine en forme de vase sur piédouche à l'antique "au bleu de Sèvres" avec des rehauts d'or et d'émail à la façon de pierres montées en cabochons. Le cadran émaillé orné des heures en chiffres romains signé "Au vase de sèvres / 15 bd Montmartre Paris" avec un amour. La lunette arrière en porcelaine peinte d'une mandoline et de partitions. Le vase est surmonté d'un amour en bronze doré tenant une flèche et est orné de têtes de faunes de part et d'autre de sa panse. Il repose sur une terrasse à ressauts ornée de plaques de porcelaine en bronze dorée. La terrasse est flanquée de deux amours tenant des torches assis sur une guirlande fleurie. Pieds en enroulements.

Les VASES sur piédouche en porcelaine à l'antique "au bleu de Sèvres" avec des rehauts d'or et d'émail à la façon de pierres montées en cabochons. Chaque vase est peint dans des médaillons au recto d'un couple buvant à la source de l'amour ou se jurant "serment d'aimer toute sa vie" et au verso d'amours jouant dans les nuages. Couvercles en porcelaine sommés d'une prise de bronze en pomme de pin. Riche monture en bronze doré avec des têtes de faunes sur les côtés et une terrasse quadrangulaire terminée par quatre pieds en enroulement.
Marque apocryphe de la Manufacture de Sèvres pour l'année 1770 (lettre date S) sous chaque couvercle des vases.

Travail parisien de qualité vers 1900.

Pendule : Haut. 61 Larg. 39 Prof. 15,5 cm.
Vases : Haut. 44, Larg. 13,5 Prof. 13,5 cm. (un couvercle restauré)

Le supplément littéraire du Figaro du 23 décembre 1893 fait paraitre cette annonce dessplus élogieuses : "On est quelquefois retenu par la crainte d'apporter pour cadeau d'étrennes un objet pareil à celui qu'a déjà donné une autre personne ou bien encore quelque chose qui ne trouve pas son emploi dans la maison. Cette crainte n'existe plus si l'on s'adresse au Vase de Sèvres, 15, boulevard Montmartre, maison qui possède une immense variété d'objets artistiques et utiles qui toujours sont bien reçus et trouvent leur place. Je citerai les porcelaines de Saxe et de Sèvres grand feu, les porcelaines montées, les pâtes tendre, les émaux sur paillon, couleur transparente sur pâte tendre recuite, du plus féerique effet, les miniatures sur ivoire et sur paillon. les sujets artistiques variés, enfin les mille bibelots intéressants qui tous peuvent servir d'étrennes."
Adjugé : 4 200 €
GARNITURE aux  AMOURS en porcelaine montée composée d'une PENDULE...
Lot 257
Lot 259
BRAQUEMOND et DYS pour L'ESCALIER de CRISTAL
Paire de LAMPES en BARBOTINE IMPRESSIONNISTE à décors de fleurs de cerisiers sur un fond vert, en forme de gourde reposant sur quatre petits pieds par Jules Auguste Habert-Dys (1850-1930). Spectaculaire MONTURE en bronze à motifs de branches fleuries de cerisiers enveloppant chacun des pieds. Le col monté pour un éclairage à l'huile avec des cuivres gravés de fleurs de cerisiers et à motifs de chinoiseries.
Monogramme "JH" du décorateur J. Habert-Dys proche de la monture, marque de la manufacture "HAVILAND", signature et étiquette de l'Escalier de Cristal sous la base.

Travail de J. Habert Dys aux ateliers d'Auteuil, Haviland pour l'Escalier de Cristal, c. 1877-1881.

Haut. 26 cm. Haut totale 43 cm. (saut d'émail et éclat au col, percé pour l'électricité)

Provenance :
- Collection Liliane Aussourd, fondatrice et directrice de la maison de Haute couture "Lilianne Couture", Paris, Cannes.
- Par descendance, collection particulière, Touraine

Dirigé par le graveur Felix Braquemond, l’atelier parisien d’Auteuil, laboratoire expérimental de la manufacture Haviland de Limoges, produit de 1872 à 1881, des faïences décorées à la barbotine par des peintres issus des cercles impressionnistes. La manufacture de Haviland fournissait notamment le magasin emblématique du luxe français, L'Escalier de Cristal, pour ses services en porcelaine.

Jules Auguste Habert Dys, originaire du Loir et Cher, passe par l'atelier de Gérôme aux Beaux Arts de Paris. Il entre à l'atelier d'Auteuil chez Charles Haviland aux côtés de Ernest Chaplet en 1877. Durant les deux ans qu'il passe chez Haviland, Dys découvre la vogue du japonisme et de la barbotine impressionniste. En 1879, Il quitte l'atelier d'Auteuil pour rejoindre Eugène Schopin à Montigny sur Loing.

- Bibliographie: BOUE Gérard, FANICA Pierre-Olivier, Céramiques Impressionnistes et Grès Art Nouveau, Barbotines, faïences et grès, Montigny-sur-Loing, Marotte, 1872-1958, Editions Sous le Vent; p.73
Estimation : 1 500 €
BRAQUEMOND et DYS pour L'ESCALIER de CRISTAL
Paire de LAMPES en...
Lot 259
Lot 263
VASQUE et SELLETTE JAPONISANT
d'après Théodore DECK, par MILET, DIFFLOTH et VIARDOT.

VASQUE JAPONISANTE de forme circulaire en grés émaillée à décors de bignones de couleur orangée sur fond jaune orné en léger relief de branches de cerisiers fleuris ; l'aile bleue turquoise à frise feuillagée.
Signatures E. Diffloth sur la panse et de O. Milet Sèvres sous la base avec le n°496.
Manufacture de Millet à Sèvres.
Haut. 30,5 Diam. 50,5 cm (fêles de cuisson, éclats et petits accidents)

Sur sa SELLETTE de PRÉSENTATION en bois teinté à plateau circulaire mouluré souligné en ceinture de motifs cinisants sculptés et ajourés et reposant sur quatre pieds galbés terminés par des griffes, réunis par une tablette d'entretoise.
Travail de Gabriel VIARDOT (Paris, 1830-1906).
Haut. 64,5 Diam. 48 cm (manque).

Provenance : selon la tradition familiale commande directe à Viardot de Charles Quartero (né à Médéa en 1866), propriétaire terrien à Cherchell (Algérie) ; par descendance.

Spécialiste des procédés de décor en relief et des craquelés, Émile DIFFLOTH (1856-1933) est l'un des peintres de la manufacture d'Optat MILET (1838-1911), active à Sèvres à partir de 1866 et qui remporte une médaille d'or à Paris lors de l'exposition Universelle de 1889. Milet, qui fut formé par la Manufacture de Sèvres avant d'ouvrir son propre four, est notament réputé pour avoir su retrouver le rouge de cuivre inventé par les Chinois. Notre vasque s'inspire de travaux que Théodore DECK (1823-1891) réalise à la même époque, comme en témoigne une vasque comparable, également sur une sellette de Viardot, vendue récemment à Paris (vente Aguttes, 19 juin 2013, n°24).

Bibliographie : Florence Slitine, "Milet : La plus importante manufacture privée de céramiques de la ville de Sèvres" in Revue de la société des amis du muse national de la céramique.
Estimation : 2 000 € ~ 3 000 €
VASQUE et SELLETTE JAPONISANT 
d'après Théodore DECK, par MILET, DIFFLOTH...
Lot 263
Lot 279
Louis DAMON (1860 - 1947) et DAUM
Coupe au dragon, c. 1889-1900.
La coupe en forme de en dôme inversé en verre doublé de couleur violet, rose et transparent, dégagée à la roue d'un dragon dans les nuages. Signée à la base "L Damon / à Paris / Daum / Nancy / croix de Lorainne / fecit". Sur un piétement en bronze doré figurant un dragon renversé.

Haut. du verre 14 cm.
Haut. totale 17,5 cm.

"Louis Damon devient propriétaire du magasin « Au Vase Etrusque » du 20 de la rue Malesherbes à Paris en 1887. Grand créatif il a un atelier de décoratif et réalise lui-même ses modèles pour les revendre. En 1889, les Frères Daum lui confient la finition de vases berluzes avec des longues anses. Ils les travaillent dans son atelier en les gravant finement à la roue en camée ou en intaille d’ornements végétaux qu’il dessine lui-même dans un style Art Nouveau. Il diffusera également une gamme de verreries chez Vallerysthal, Portieux et Baccarat.

Récompensé en 1900 lors de l’Exposition Universelle de 1900 par une médaille d’argent, il s’associe avec son beau-frère Delente. Il signe alors Damon et Delente/Au Vase Etrusque. Dans les années 1920, le magasin est transféré au 4 avenue Pierre 1er de Serbie à Paris. Il devient Etablissements Damon avec des ateliers situés au 13 rue Verniquet à Paris en produisant des appareils électriques et des vitraux d’art.
Les créations de Louis Damon entre 1889 et 1905 sont signées LDamon, LDamon/Parus ou DAMON/PARIS parfois suivi de l’adresse 20, bd Malesherbes."

in "Louis DAMON (1860-1947) homme de goût et propriétaire du magasin « Au Vase Etrusque » à Paris (France)" consulté sur : leverreetlecristal.wordpress.com.

Deux vases comparables mais sans piétement vendus dans la collection Henri Weil of Chamalieres le 11 mars 2016 chez Leland Little à New York.
Adjugé : 7 200 €
Louis DAMON (1860 - 1947) et  DAUMCoupe au dragon,...
Lot 279
Lot 281
Eugène ROUSSEAU (Paris, 1827 - 1890)
PICHET en cristal,
à panse bombée et col droit à deux anneaux en cristal fumé. Le corps émaillé en léger relief d'un décor japonisant en bleu, rouge, vert et blanc cerclé d'or. Il se compose de deux figures géométriques (circulaire et ovale), de branches fleuries et d'un coléoptère. L'anse coudée en verre clair de lune appliquée. Repose sur un piédouche évasé.
Numéroté 418 au stylet, non signé.
Vers 1874-1878.

Haut. 21 cm.
(quelques griffures et infimes manques à l'émail).

Si Eugène Rousseau rime invariablement avec le service qui porte son nom réalisé en collaboration avec Félix Bracquemond dès 1866, c'est véritablement dans l'art verrier que son génie est sublimé. Pionnier du japonisme, il se distingue par son grand sens artistique qui le pousse à imaginer des décors, des couleurs et des formes inédites. Et c'est cet œil esthète qui contraindra les artisans de son atelier à innover, à imaginer des techniques nouvelles pour donner vie aux inventions de son esprit. Ainsi, non content d'impulser cette révolution esthétique qui accouchera de l'Art Nouveau, Rousseau renouvelle l'art verrier et lui lègue une kyrielle de procédés novateurs. Giuseppe Cappa dit de lui : "On l'a considéré comme un "moderne" en son temps ; il l'est encore aujourd'hui : c'est là le miracle de longévité d'un artiste qui a su s'élever au-dessus de son époque".
Quelle meilleure illustration que notre pichet ? Pureté de la ligne, sobriété du décor : une pièce élégante et intemporelle, malgré ses presque 150 années. Son décor est très similaire à celui d'une coupe et un vase en cristal jaune paille de Rousseau reproduits pages 389 et 390 dans l'ouvrage de Giuseppe Cappa : "L'Europe de l'Art Verrier - Des Précurseurs de l'Art Nouveau à l'Art Actuel". Tous deux sont datés des années 1874-1878. L'un est signé, l'autre non. L'auteur précise : "Eugène Rousseau (...) s'est fort peu soucié de signer ses créations avant 1885". C'est vraisemblablement le cas pour notre pichet.
Karl Benz
Adjugé : 200 €
Eugène ROUSSEAU (Paris, 1827 - 1890)PICHET en cristal,à panse bombée...
Lot 281
Lot 357
Entourage de Michel LOURDEL (1577 - 1676), milieu du XVIIe.
Ensemble de quatre COLONNES salomoniques.
Bois sculpté et peint.

Haut. 230 cm.
Petits éclats et accidents.

Provenance : Collection de Reiset, abbaye du Breuil-Benoît ; par descendance, propriété de Touraine.

" L'église du Breuil contient une foule d'objets curieux, meubles, sculptures, objets de cultes, etc. L'autel accosté de quatre colonnes en spirale, est surmonté de beaux anges en bois ".
Marquis de Fayolles, " Le Breuil-Benoît et les collections de M. le comte de Reiset " in Congrès Archéologique de France, LVI session, 1890, p. 140-146.

LES COLONNES SALOMONIQUES DU BREUIL-BENOIT

Ces éléments d'architecture témoignent de l'importante transformation qui s'opère après le Concile de Trente dans la mise en forme des retables. Ne se contentant plus d'être un ensemble de panneaux articulés à la verticale de l'autel, il se dote de nombreux éléments architecturaux supplémentaires. L'entablement surmonté d'un fronton et flanqué de colonnes valorise la place centrale du tabernacle et exacerbe la célébration de l'Eucharistie.
Ces quatre colonnes proviennent probablement du même décor et manifestent de l'influence indiscutable des nouveaux décors baroques italiens : c'est en effet en s'inspirant des colonnes torsadées provenant, selon la tradition, du Temple de Salomon (conservées dans la crypte de la tombe de saint Pierre à Rome) que Gian Lorenzo Bernini (1598-1680) construisit le baldaquin surmontant l'autel de la basilique dans le premier tiers du XVIIème siècle. Ce type de colonne, dit " salomonique ", connut un vaste succès en Italie et en Espagne, mais également, en Normandie. C'est probablement localement que le Comte de Reiset trouva ces éléments d'architecture, dont le rapprochement stylistique avec les créations de l'artiste rouennais Michel Lourdel est évident. Bien qu'ayant perdu une bonne part de leur polychromie, ces colonnes ornées de rinceaux, grappes et feuilles de vigne habités d'oiseaux et autres charmants animaux sont à comparer aux colonnes des maîtres-autels de Caorches-saint-Nicolas ou de l'église d'Emanville attribués à Michel Lourdel. Ces quatre colonnes sont attestées encadrant l'autel de l'église restaurée de Breuil-Benoît dès 1891.

Littérature en rapport :
-Denis Lepla, Michel Lourdel (1577-1676), Sculpteur normand, sculpteur du sacré. Essai de catalogue raisonné sur l'œuvre matérielle et spirituelle, Edition des Falaises, 2011.
Adjugé : 2 000 €
Entourage de Michel LOURDEL (1577 - 1676), milieu du XVIIe.Ensemble...
Lot 357
Lot 395
Jean-Baptiste NINI (Urbino, 1717- Chaumont sur Loire, 1786), d'après.
Marie-Catherine Jacquet et Orien Marais, 1775.
Moule en terre cuite daté 1775.
Inscription : sur le pourtour du médaillon "M.C.J / O.M.B " (ponctué de sept rosaces); signé et daté en creux sous la tranche du buste "NINI F 1775".

Haut. 2,2, Diam. 12,8 cm. (accidents)
Fixé sur une pierre calcaire.

Provenance : maison de famille Beulay, avoué, rue du palais à Blois.

Rouillac.com, le plus : "Sept moules inédits de Nini". Dossier complet préparé avec le concours de Brice Langlois et d'Alexandre Posson, étudiants du master Histoire de l'Art de l'Université François Rabelais à Tours. (fig.7)

Si Nini fait quelques portraits de personnages célèbres, s'ajoute à côté les images des protagonistes du cercle de Chaumont, à commencer par le double portrait de Marie-Catherine Jacquet et Orien Marais datant de 1775. " Procureur fiscal, notaire et régisseur de la seigneurie de Chaumont ". Orien Marais n'a assurément pas le même statut que Franklin. En ce sens, ce portrait se conçoit davantage comme une représentation intime d'un couple d'amis de Nini, plus qu'un portrait d'apparat. Par ailleurs, la composition et le traitement des visages sont relativement comparables au double portrait de Claudine de Bussy et Jean Bouin réalisé deux ans plus tard en 1777. Cette évidente inspiration renseigne sur le travail de l'artiste, qui devait vraisemblablement reprendre à dessein certains caractères de ses compositions.

Le moule dont nous avons la charge mesure 130 mm. Cela montre un retrait d'un centimètre de l'argile à la cuisson avec le médaillon de Blois (120 mm), qui a été authentifié comme véritable après des analyses scientifiques menées à l'occasion de l'exposition de 2001. Nous devons toutefois noter l'écart de diamètre important entre notre moule et le médaillon du Metropolitan Museum (110 mm), qui a contrario pourrait s'avérer être une reproduction du XIXe siècle, alors que note moule serait du XVIIIe.
Adjugé : 1 000 €
Jean-Baptiste NINI (Urbino, 1717- Chaumont sur Loire, 1786), d'après.Marie-Catherine Jacquet...
Lot 395
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