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ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 14ème année - Bijoux - Tableaux - Bel Ameublement

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Lot 26
PEALE Charles Willson
(Saint Paulo Parish 1741 - Philadelphie 1827)
Portrait de George Washington, 1782
Toile
102 x 124 cm

Provenance :
Ancienne collection du maréchal de Rochambeau ;
Paris, collection particulière.

Exposition :
The Dye is Now Cast : The Road to American Independence, 1774 - 1776, Washington, National Portrait Gallery, 1975, n°96, reproduit.

Bibliographie :
- Ch. Coleman Sellers, Portraits by Charles Willson Peale, Washington, 1952, n°919 ;
- Ch. Coleman Sellers, Charles Willson Peale, a biography, 1979, reproduit pl. IV.


Général et homme d'État, George Washington (1732-1799) est issu d'une riche famille de propriétaires de Virginie. Il débute dans la carrière militaire et politique en portant aux Français de Fort Leboeuf l'ultimatum leur enjoignant de quitter les lieux. En 1754, il est nommé lieutenant-colonel et rapidement il prend la tête de la rébellion contre l'Angleterre. Il est envoyé alors par la Convention de Virginie au 2ème Congrès de Philadelphie (1774-1775), où il représente la tendance la plus avancée des "Fils de la Liberté". Il prend position en faveur de l'indépendance qui est proclamée le 4 juillet 1776.
Devenu commandant en chef de l'armée en 1775, il participe à toutes les batailles de la guerre d'Indépendance et défend le principe d'une alliance avec la France, conclue finalement en février 1778. En 1781, il organise avec Rochambeau, l'expédition de Virginie qui devait conduire à la capitulation anglaise de Yorktown et sonner la fin de la guerre.

Bien qu'ayant souhaité dans un premier temps se mettre en marge de la vie politique, il signe la Constitution et est élu deux fois à la présidence, en 1787 et en 1792. En 1796 dans un climat houleux, il se retire définitivement sur ses terres où il meurt en 1799.
Considéré comme le père de la nation américaine, il a laissé l'image d'un fondateur d'empire, d'un grand soldat et citoyen.

Notre tableau est une reprise du portrait de 1779 conservé au Pennsylvania Museum of Fine Arts de Philadelphie. En janvier 1779, le Conseil Suprême Exécutif a voté une résolution visant à faire exécuter l'effigie du général Washington, premier parmi les citoyens, sous une forme peinte ou sculptée. Cette volonté obéissait à plusieurs objectifs. Il s'agissait dans un premier temps d'honorer la personne de George Washington, de célébrer une grande figure nationale. D'autre part, nous pouvons y voir également une fin de "propagande". Pour le nouvel état il était important de signaler aux monarchies européennes, par ce canal commémoratif, la victoire sur les Anglais, l'indépendance, la naissance des États-Unis d'Amérique. Il apparaît donc comme évident que le portrait de 1779, "prototype" de toute une série, est destinée dès le début par l'origine même de la commande à être largement repris et diffusé. Dans une autre registre, outre le fait qu'il marque le point culminant de la carrière de peintre de Charles Willson Peale, il occupe une place marquante dans l'histoire de l'art des États-Unis. En effet, il s'agit là du premier tableau de l'École américaine à être envoyé en Europe, qui plus est vers des destinations aussi prestigieuses et importantes sur le plan politique que les cours royales. Le succès est immédiat. Les archives personnelles du peintre nous apprennent que dès 1779, il doit faire face à d'importantes commandes tant officielles que privées. Des répliques sont exécutées pour les représentants américains en Hollande et en Espagne, pour l'ambassadeur de France Gérard, et cinq portraits sont demandés par le même gentilhomme cubain, Juan de Mirailles.

Il est important de pouvoir rappeler le portrait de 1779 dont les détails constituent une sorte de fil conducteur à travers les autres versions et nous permettent de faire un rapprochement avec notre portrait de 1782.
Ainsi qu'il sied à une image officielle, et là nous pouvons trouver une analogie avec les portraits royaux conventionnels de l'époque, George Washington, homme public, y est présenté en pied. Bien que la pose soit formelle, l'attitude reste naturelle et semble correspondre à l'image décrite par ses contemporains. George Washington, dans son uniforme de Commandant en chef des armées, semble pris sur le vif quelques instants après la bataille de Princeton, une main posée sur un canon. Un deuxième canon rappelle que la bataille de Trenton a eu lieu simultanément. Charles Willson Peale accumule les détails à connotation symbolique ce qui confère également au portrait une grande richesse anecdotique. L'emblème britannique gît à gauche et le drapeau militaire allemand, prise de guerre, à droite. Derrière le général, on aperçoit son cheval tenu en bride par un soldat ainsi que des baïonnettes suggérant que Washington se tient prêt dans l'hypothèse d'une reprise des combats. Le paysage est une vue de Princeton, où l'on entrevoie également une file de prisonniers.

Adjugé : 4 400 000 €
PEALE Charles Willson(Saint Paulo Parish 1741 - Philadelphie 1827)Portrait de...
Lot 26
Lot 26B
Nous connaissons donc d'autres versions de ce portrait conservées notamment à Princeton, New York, et celle entrée dans les collections de Versailles sous Louis-Philippe. Malgré la méticulosité de Charles Willson Peale qui a signé et daté la plupart de ses oeuvres et qui a gardé un important fond d'archives aujourd'hui publié, il est impossible dans l'état actuel des choses de remonter l'historique de tous les portraits de cette série. Un classement chronologique non exhaustif a été réalisé par Ch. Coleman Sellers notamment à travers plusieurs point importants : un changement dans l'uniforme intervenu en 1774 et la composition d'un nouveau drapeau fixée dès 1777, un autre paysage.

Notre portrait dit de 1782 présente déjà deux anachronismes. Washington, toujours appuyé sur un canon, est représenté dans la tenue de général de rigueur jusqu'en 1779 (et que Peale reproduira jusqu'en 1784). C'est également l'ancienne bannière à treize étoiles à cinq pointes, remplacée en 1777, qui apparaît. Il s'agit donc là du premier drapeau américain, chacune des étoiles symbolisant une des treize colonies britanniques d'Amérique du Nord ayant proclamé l'indépendance et s'étant regroupées en Confédération. Nous retrouvons également le cheval tenu par un soldat. La vue de Princeton a été remplacée par celle de Yorktown. Ch. W. Sellers émet l'hypothèse qu'elle pourrait être de la main de James Peale, frère de Charles Willson et qui a travaillé dans son atelier après un engagement dans l'armée. Son expérience de la guerre en a fait la personne désignée pour l'exécution des détails militaires. Cette thèse est étayée par le fait qu'il a fait de nombreuses études de Yorktown, qu'il a pu réutiliser à l'occasion.

Le portrait de 1782 a été rapporté des États-Unis en France par Rochambeau. Nous savons que Rochambeau a rencontré Washington le 15 juillet 1782 à Philadelphie. Le tableau semble avoir été acheté durant cette période, ce que confirme une lettre de Charles Willson Peale à François Barbé-Marbois, secrétaire de la légation française, datée du 25 juillet 1782, et dans laquelle il s'informe si Rochambeau a laissé pour lui seize guinées en paiement d'une copie de Washington. Selon Ch. Coleman Sellers, il s'agirait d'un achat et non pas d'une commande. Le laps de temps étant trop court,

Peale, aurait vendu un portrait exposé dans sa propre galerie de Philadelphie et exécuté vers 1780. Cependant la tradition familiale des Rochambeau a toujours soutenu qu'il s'agissait là d'un cadeau de Washington à Rochambeau.

Jean Baptiste Donatien de Vimeur, comte de Rochambeau (1725-1807) est né à Vendôme. Destiné d'abord à l'état ecclésiastique, il s'engage dans la carrière militaire à la suite du décès de son frère aîné. En 1742, il entre au régiment de cavalerie de Saint-Simon et participe aux campagnes de Louis XV en Bohême, Bavière et sur le Rhin. Remarqué pour ses qualités, il est nommé aide de camp du duc d'Orléans et devient colonel d'infanterie en 1747. Il participe au siège de Maastricht. Ses faits d'armes le font nommer colonel du Régiment d'Auvergne en 1759, inspecteur en 1769 et général en 1780. C'est alors que Louis XVI le choisit pour être envoyé en renfort en Amérique, à la tête des troupes françaises. Il s'illustre au côté de Washington à la bataille de Yorktown en 1781.
Rentré en France, il reçoit le Cordon bleu de l'ordre du Saint Esprit et prend le commandement militaire de la Picardie. En 1788, il siège à l'assemblée des notables. En 1790, il prend la tête de l'armée du Nord et le roi le nomme maréchal de France en 1791. Ses conseils de défense contre l'Allemagne ayant été ignorés, il démissionne en 1792 et se retire dans sa propriété du Vendômois. Arrêté sous la Terreur, emprisonné à la Conciergerie et condamné à la guillotine, il ne doit la vie sauve qu'au 9 thermidor. Il meurt sur ses terres familiales à Thoré la Rochette en 1807.

Le 6 févier 1778, la France signe un traité d'alliance avec les États-Unis d'Amérique portant notamment sur une aide navale dans le cadre de la guerre qui les oppose à l'Angleterre. Cependant dès les années 1776-1777, de nombreux représentants de la noblesse européenne, à l'instar du marquis de La Fayette, se sont engagés comme officiers volontaires pour servir aux côtés des Américains. Si l'indépendance des États-Unis a été proclamée le 4 juillet 1776, la guerre n'en continue pas moins et Washington essuie même de sérieux revers. Rochambeau débarque en Amérique à la tête de 6000 hommes en été 1780, le corps expéditionnaire terrestre français lui ayant été confié. Les forces maritimes sont renforcées par l'armée navale de Grasse qui mouille au large de Cap français en juillet 1781. La jonction avec les forces américaines se fait le 3 septembre. Les armées se mettent en place pour ce qui allait être une des plus importantes batailles des États-Unis.

Nous connaissons donc d'autres versions de ce portrait conservées notamment...
Lot 26B
Lot 26C
Le général anglais Cornwallis s'étant retranché dans les places fortes de Yorktown et de Gloucester, le 28 septembre 1781, les armées franco-américaines commencèrent les manoeuvres d'investissement. Une tranchée est ouverte dés le 8 octobre, et de Grasse vient en renfort par la mer. Le 19 octobre, date historique pour les États-Unis, Cornwallis capitule et rend les deux places.

Cependant la victoire de Yorktown ne marque pas tout à fait l'arrêt des combats. Après un certain nombre de vicissitudes, l'Angleterre et les États-Unis signent un accord séparément en novembre 1782. Le traité de paix est finalement signé à Versailles le 3 septembre 1783.

Nous savons que la première rencontre entre Washington et Rochambeau, provoquée par La Fayette, a eu lieu le 20 septembre 1780 à Hartford et que d'emblée les deux hommes s'apprécièrent. Une profonde estime de compagnons d'armes les unit par la suite. Ils échangèrent d'ailleurs une correspondance assez abondante qui en plus du fait qu'elle soit une source d'informations historiques et militaires sur cette période, constitue un important témoignage de l'amitié qu'ils se portèrent. Rochambeau, outre le fait qu'il ait sans doute voulu emporter avec lui un souvenir de sa propre participation à une victoire primordiale, a voulu également conserver le souvenir d'un grand homme avec qui il avait entretenu des relations profondes. Du reste, au cours de la même période, en signe de reconnaissance, Washington et le Congrès lui firent cadeau de deux canons pris aux anglais à Yorktown.

Nous pouvons voir là également un symbole et une préfiguration de l'amitié franco-américaine perpétuée jusqu'à nos jours au travers de sociétés, d'associations et de nombreuses manifestations.

Expert : René MILLET 4, rue de Mirosménil 75008 Paris, Tél. 01 44 51 05 90
Lot 26C
Lot 128
BELLE COMMODE à léger ressaut central à trois rangs de tiroirs dont deux sans traverse en placage de satiné et d'amarante marqueté en fil, la rangée supérieure décorée d'une frise d'entrelacs de bronze doré entourée de feuillages, les deux autres tiroirs présentant un tableau en marqueterie à moulure de bronze évidée aux quatre angles ornés de rosaces ; de part et d'autre des baguettes d'encadrement en prolongement de la partie centrale ; très beau cul de lampe à feuilles d'acanthe entourant un cartouche du même feuillage ; les montants saillants ornés de chutes à enroulement et frise de fleurs ; les sabots à pattes de lion surmontés de feuillages.
Dessus de marbre blanc (accidenté).
Estampillée à 6 reprises : J.-H. RIESENER
Louis XVI.
Haut. 94, Long. 152, Prof. 62 cm.

Jean-Henri Riesener.

Jean-Henri Riesener, d'origine allemande, fait son apprentissage auprès de Jean-François Oeben dont il épouse la veuve en 1767. Il s'installe alors à l'Arsenal, enclos privilégié non soumis aux règlements des corporations. Il accède à la maîtrise le 23 janvier 1768.

En 1774, il reçoit le titre d'ébéniste ordinaire du mobilier de la Couronne, en remplacement de Joubert. Débute alors une période de dix ans durant laquelle il livre au Garde-Meuble royal des meubles d'un très grand luxe. Notre commode date de cette fastueuse époque dont date son portrait par Vestier (Musée de Versailles) où il apparaît au sommet de sa carrière.

En 1784, Thierry de Ville d'Avray remplace Fontanieu à la tête du Garde-Meuble royal et entreprend de le réformer. Il remplace Riesener dont il juge les prix "excessifs et même ridicules" par Benneman, aux tarifs plus raisonnables.

La Révolution achève sa ruine. Riesener rachète au cours des ventes révolutionnaires certains de ses meubles dans l'espoir de les revendre une fois les temps apaisés. Il doit alors remplacer sur quelques meubles le chiffre et les armes royales par des motifs moins ostentatoires.

Les meubles de Jean-Henri Riesener présentent très souvent, comme c'est le cas de notre commode, une riche ornementation de bronzes dorés. Cette dernière était l'œuvre des meilleurs artistes de son temps, parmi lesquels on peut citer Forestier, Charbonnier, Thomire, Bardin et Gouthière.

Riesener a eu une influence considérable sur les autres grands ébénistes de l'époque. Ainsi, de nombreux meubles de Carlin et de Weisweiler sont marqués par son influence.

îuvres en rapport.

L'effet de contraste apparaissant sur notre commode entre la richesse de la marqueterie du ressaut central et la sobriété du placage en fil l'encadrant se retrouve sur plusieurs autres meubles estampillés de Riesener. Il apparaît notamment sur une commode livrée en 1780 pour le second cabinet intérieur de Marie-Antoinette à Compiègne (Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution, d'Alexandre Pradère p. 381) et sur deux autres commodes conservées à Waddesdon Manor (Catalogue n° 54 et 55).

Le motif de bronze doré ornant le cul-de-lampe a été employé à plusieurs reprises par Jean-Henri Riesener. Outre les trois meubles cités ci-dessus, on le retrouve notamment sur une commode conservée au Musée Calouste Gulbenkian (Catalogue p. 228 à 237). Il figure aussi sur trois meubles conservés aujourd'hui au château de Windsor : une commode livrée en août 1774 pour la chambre du Roi à Versailles et deux encoignures livrées pour Versailles en mars 1780 (Le Meuble Louis XVI, de Francis J. B. Watson n° 31 et 54).
La frise de bronze doré ornant le centre de la rangée supérieure des tiroirs se retrouve en particulier sur un rare secrétaire à abattant estampillé de J.-H. Riesener passé en vente à Paris en avril 1921.

Les chutes de bronze doré garnissant les angles apparaissent sur plusieurs autres commodes de Riesener parmi lesquelles une des deux commodes de la Liquidation Founès (vente en juin 1935) et sur une commode portant la marque au feu du Garde-Meuble de Marie-Antoinette. Ce dernier meuble, passé en vente publique en mars 1981, a été alors préempté pour le Petit Trianon.

Références.

Bibliographie :
Jean-Henri Riesener. Ébéniste de Marie-Antoinette in Connaissance des Arts n° 9 p. 26 à 31
Le mobilier français du XVIIIe siècle de Pierre Kjellberg (Paris, 1989) p. 693 à 717
Les Ebénistes Français de Louis XIV à la Révolution d'Alexandre Pradère (Paris, 1989) p. 370 à 387.
Exposition : Les trois Riesener, une dynastie d'artistes. Exposition organisée au profit du comité de sauvegarde du château de Versailles - Galerie des Beaux-Arts, 140 fbg Saint-Honoré - Paris, 7 avril-15 mai 1954, catalogue, n° 16.

Provenance :
Château de l'Orléanais.
Conservée dans la même famille depuis ses origines.


Adjugé : 312 000 €
BELLE COMMODE à léger ressaut central à trois rangs de...
Lot 128
Lot 129
GARNITURE DE CHEMINÉE, TORTAT, Blois, 1893.

"Composée d'une jardinière ovale à anses en bustes féminins terminés en corolles de feuillages et pieds en volutes ; et de deux vases sur pied élancé, à col étroit et anses dressées formées par des mascarons à têtes de femmes aîlées terminées en feuillage, motif d'esprit très Louis XIV.

Sur l'émail gris clair de la jardinière, figurent, à l'intérieur de grands médaillons limités par des rinceaux gris et ocres, sur une face la façade des Loges du château de Blois, sur l'autre, une rencontre d'Henri III et du cardinal de Lorraine dans la cour du même château sous la galerie dite de Charles d'Orléans. Les deux scènes sont signées dans le décor A.W. Just. Autour, décor de rinceaux gris pâle rehaussés de touches de blanc opaque se détachant alternativement sur le fond d'émail gris et sur le fond plus contrasté bleu sombre.

On retrouve ce même décor de rinceaux sur les vases, en encadrement de grands cartouches ornés des emblèmes souverains blésois : porc-épic et hermine d'une part, salamandre et cygne d'autre part". Notice rédigée par Martine Tissier de Mallerais, conservateur du château et des musées de Blois, pour l'exposition de 1978-1979.

Marque : (sur jardinière seulement) écusson fleurdelisé et couronné, V 93 (mai 1893), J. Tortat, Blois A.W. Just Seur.

Jardinière, Haut. 22, Long. 50, Larg. 20 cm. (réparation)
Vases, Haut. 50 cm.

Exposition :
Blois, dépôt particulier en 1976 au musée, château.
Blois, 100 ans de faience à Blois, décembre 1978-janvier 1979, château de Blois, catalogue n° 291, p. 130.

Provenance : collection blésoise.
Adjugé : 4 500 €
GARNITURE DE CHEMINÉE, TORTAT, Blois, 1893."Composée d'une jardinière ovale à...
Lot 129
Lot 133
IMPORTANTE COMMODE à double ressaut et à côtés concaves.
Belle marqueterie de quadrillage à fleurettes simulant un treillage - et, sur le ressaut d'un vase, d'un panier de fruits, de fleurs et d'une aiguière. A portes, elle ouvre par une rangée de trois tiroirs et un large vantail.
Très riche ornementation de bronzes dorés et ciselés : frises de branchages, guirlandes de fleurs, moulures et perles d'encadrement, draperie, culots, sabots ; elle repose sur quatre pieds feuillus.
Bronzes numérotés et signés : FANNIERES ?
Marques à l'encre noire : 460 EN ?
Dessus de marbre blanc veiné de vert et violet.
Estampillé : GROHE.

XIXème siècle.

Haut. 94, Long. 167, Prof. 63,5 cm.


Oeuvre en rapport

Historique : Copie d'une commode Louis XVI, exécutée au cours de la deuxième moitié du XIXème siècle. L'originale réalisée par RIESENER en 1778 est conservée au cabinet Intérieur de Louis XVI au château de Fontainebleau.
"Grohé fut l'un des principaux ébénistes de son époque. Il acquit en quelques années une brillante réputation et se spécialisa dans le meuble de style. Il fut en effet fournisseur du roi Louis-Philippe, des princes et princesses, de l'empereur Napoléon III et de l'impératrice Eugénie, et après 1862, de la reine d'Angleterre. Le duc d'Aumale lui confia l'ameublement de Chantilly, Madame Pelouze celui du château de Chenonceaux."


Provenance : belle collection tourangelle.

Bibliographie :
- Pierre Kjellberg, "Le Mobilier Français du XVIIIème siècle", Les Éditions de l'Amateur, 1989, p. 697.
- Denise Ledoux-Lebard, "Les Ébénistes du XIXème siècle", Les Éditions de l'Amateur, 1984, p. 237-245.
- "Un âge d'or des arts décoratifs 1814-1848", Paris Grand Palais, 1991
- Pierre Verlet, "Le Mobilier Royal Français", Picard, 1990, p. 85-87.
Adjugé : 20 500 €
IMPORTANTE COMMODE à double ressaut et à côtés concaves.Belle marqueterie...
Lot 133
Lot 137
TABLEAU-HORLOGE
Dans un riche encadrement de style XVIIIème, PENDULE au mouvement signé THARIN, Paris, dans un cartouche feuillagé aux Amours.

SINGERIE représentant un concert de musique dans le goût du XVIIIème - avec un chien au premier plan, et six joueurs de flûte de pan, timbales, cymbales, violon et violoncelle.
La scène gouachée en polychromie éclatante est signée de Rivière.

Mécanisme musical (n°1745 et 11608) de quatre airs :
La Périchole d'Offenbach
L'amour partagé de Bruschi
La vie parisienne d'Offenbach
Jadis et aujourd'hui, valse de Faust.

Mécanisme d'animation portant les initiales : R.H.

Milieu XIXème siècle.

Cet orchestre de singes n'est pas sans rappeler les singes musiciens en porcelaine de Meissen vers 1753 ainsi que le goût des singeries dans les arts décoratifs comme en peinture dès l'époque flamande - notamment avec David II Teniers. Mais c'est surtout Jean Bérain qui à la fin du XVIIème a introduit dans ses arabesques des singes, le plus souvent représentés en musiciens : violonistes, violoncellistes, flûtistes, trompettistes...

Haut. 122, Long. 102, Prof. 23 cm.
Parfait état de marche et de conservation.

Provenance : collection blésoise.

Bibliographie :
Catalogue exposition à Rosny sur Seine : tableau animé : cour de ferme.Eau-forte pareillement signée Ch. RIVIERE, au mécanisme signé THARIN (97,5 x 115 cm). Collection Christian Bailly. Reproduit.

Catalogue exposition à Bagatelle, Paris, 1993, p. 133. Tableau animé : singes musiciens (3 joueurs) circa 1850, TARIN à Paris. (28 x 32 inch.) (71 x 81 cm). Collection Mr Mrs E.B. Reproduit.
Adjugé : 24 000 €
TABLEAU-HORLOGEDans un riche encadrement de style XVIIIème, PENDULE au mouvement...
Lot 137
Lot 145
BUREAU SECRÉTAIRE À CYLINDRE - de milieu, à gradin, - en bois de placage : bois de rose et de violette, sycomore, amarante, buis, bois teinté vert.
Le gradin supérieur ouvre à neuf petits tiroirs dissimulés par un battant encadré de deux rideaux coulissants.
Il présente trois tiroirs galbés, un cylindre rigide - découvrant tiroirs et casier - une tablette coulissante intermédiaire, deux caissons latéraux ouvrant à deux tiroirs - l'un formant coffre - et un tiroir central.
Décor toutes faces de marqueterie, alternant essences claires, sombres et teintées en vert : filets de grecques, frisage en point de Hongrie, motifs de quatre-feuilles, losanges.
Au centre du cylindre sont représentés les armoiries et trophées de la famille DUGAS, surmontés d'une couronne .
Pieds gaines.
Ornementation en bronzes dorés et ciselés : galerie ajourée, entrées de serrure et anneaux mobiles à décor de rinceaux, guirlandes et perles, triglyphes, sabots.

Estampillé J.H. KIESLING.

Louis XVI, XVIIIème siècle.

Haut. 170, Long. 148, Prof. 72 cm
Tablette coulissante postérieure, avec pupitre : 132 x 43 cm.


Provenance : Jean Baptiste Chaland, château de Roussière dans l'Ain ; puis descendants de ce dernier sur 5 génerations.


Oeuvres en rapport

La production des bureaux à cylindre, créés en France par Oeben, Garnier ou Boudin apparut dans les années 1760-1765.
Notre rare meuble présente des analogies avec les bureaux à cylindre de François-Gaspard Teuné (reçu maître en 1766) : caractère monumental, placage de bois de rose marqueté en feuilles, pieds gaines avec des triglyphes en bronze doré, marqueterie aux armes, trophées...
Les bureaux à cylindres de Teuné sont conservés aux châteaux de Windsor, de Vaux le Vicomte, et de Budapest.
Le superbe exemplaire de Windsor fut exécuté pour le comte d'Artois pour son appartement à Versailles : marqueteries aux armes de France, et à carrelages.
Enfin le bureau cylindre du musée des Arts Décoratifs à Paris, détail unique pour Teuné - que l'on retrouve sur celui Kiesling - présente un gradin dans le haut.


Bibliograhie :
"Les Ébénistes Français", Pradère, Chêne, 1989, p.291, reproduction.
"Les Ébénistes du XVIIIème", Salverte, de Nobele, 1967, p.314, pl.LXX reproduction.

Adjugé : 29 000 €
BUREAU SECRÉTAIRE À CYLINDRE - de milieu, à gradin, -...
Lot 145
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