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23ème VENTE AUX ENCHÈRES À CHEVERNY : BIJOUX, TABLEAUX, ARCHÉOLOGIE, ORFEVRERIE, MOBILIER

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Lot 65
École FRANÇAISE du XIXe siècle, d'après Pierre-Paul RUBENS.
Portrait d'Anne d'Autriche.

Toile ovale.
Diamètre 100 cm.

Sans cadre.

Provenance : ancienne collection du château du Gué-Péan, cheminée du grand-salon.

Reprise du tableau du Louvre (105 x 93 cm).

Peter Paul Rubens (1577-1640) profite de son séjour à la Cour de France à l'hiver 1622 pour réaliser des portraits de la famille royale. Certains sont exposés au Prado à Madrid où ils avaient été envoyés par la Reine Anne d'Autriche (1601-1666) à sa famille et d'autres à la Norton Simon Fondation de Los Angles. Le Rijsk Museum d'Amsterdam conserve également un portrait de la Reine, daté de 1625, alors que la France a étrangement perdu ses toiles originales. Le tableau conservé au Louvre (Haut. 105, Larg. 93 cm) porte en effet le numéro 456 de l'inventaire des collections royales par Le Brun. Il n'est donc entré qu'après 1683 dans la possession de Louis XIV, qui l'expose dans sa chambre. Ce portrait de la mère du roi est aujourd'hui présenté comme " d'après Rubens ". On sait en effet que Rubens a gardé certaines toiles originales jusqu'à sa mort dans son atelier.

Le roi Louis-Philippe commande en 1835 une copie du tableau du Louvre pour le musée historique de Versailles (Haut. 85, Larg. 73 cm). Paul Delaroche et Pierre Poison III (1786-1848) travaillent alors à des copies de portraits de la Reine pour ce même musée. Le château de Gué-Péan dans le Loir-et-Cher est racheté en 1832, par une famille qui entreprend de grands travaux de décoration. Notre version (Diam. 100 cm) est commandée pour orner la grande cheminée de l'aile nord de la demeure. Cette cheminée aurait été réalisée au XVIIe siècle, d'après des dessins de Germain Pilon, pour la famille de Jean Alaman, conseiller maître ordinaire à la cour des comptes de Paris. Une carte postale réalisée lors d'un reportage pour L'Illustration en 1909 reproduit cette cheminée et ce tableau.

Bibliographie : Alexis Merle du Bourg, " Peter Paul Rubens et La France, 1600-1640 ", Septentrion, Lille, 2004.
Adjugé : 5 000 €
École FRANÇAISE du XIXe siècle, d'après Pierre-Paul RUBENS.Portrait d'Anne d'Autriche.Toile...
Lot 65
Lot 80
François-Xavier WINTERHALTER
(Menzenschwand 1805 - Francfort 1873)
Portrait de la comtesse JAUBERT.
Sur sa toile d'origine, rectangulaire, à vue ovale
106,5 x 87 cm
Signé, localisé et daté à gauche F Winterhalter fecit . / Paris . 1837 . Juin

Provenance :
Grand salon d'un château de la Sarthe construit et décoré pour François Adolphe AKERMANN, régent de la Banque de France de 1859 à 1890.
Conservé dans la même famille depuis l'origine.

Notre portrait est une œuvre de jeunesse de Winterhalter, peinte trois ans après son arrivée à Paris, après un séjour italien qu'il fit grâce à une bourse du grand-duc Léopold de Bade.

Les portraits de ses débuts français sont d'inspirations romantiques et comparables aux portraits de Jean-Auguste-Dominique Ingres. L'éclairage notamment dans les fonds rappelle les ciels de Delacroix. Le lourd drapé et la pose de la jeune femme, qui remplit l'espace du tableau et pose un regard bienveillant sur le spectateur, le rapprochent du portrait plus mélancolique de Madame Delong (130 x 97 cm) peint la même année et probablement présenté au Salon de 1837, l'année où il expose son premier chef-d'œuvre, Le Décaméron d'après Boccace (voir le catalogue de l'exposition Franz Xaver Winterhalter et les cours d'Europe de 1830 à 1870, Paris, Petit Palais, 1988, p. 31, reproduit fig.17). La beauté particulière des noirs de la robe et de la coiffe de Madame Akermann évoquent le portrait de Madame Leblanc (Toile, 119 x 92 cm) peint par Ingres en 1823 et conservé au Metropolitan Museum de New York (voir D. Ternois et E. Camesasca, Tout l'œuvre peint d'Ingres, Paris, 1971, n° 110, reproduit).

Ce portrait est peint un an après le mariage de notre modèle avec le Receveur Général des Finances de Dordogne, Adolphe Akermann, qui sera, entre 1859 et 1890, le régent de la Banque de France. Louise Marie Boquet est elle aussi issue d'une famille de financiers. Son père, chevalier de la Légion d'honneur, est inspecteur général des finances et il contrôle la caisse centrale du Trésor royal. Tous deux s'installent en 1838 dans leur château de la Sarthe, nouvellement construit et dans le grand salon duquel est conservé, depuis l'origine, notre tableau.
Dans le livre des comptes de François-Xavier Winterhalter est répertorié un portrait de Madame Akermann, Paris, jusqu'aux genoux signé et daté 1838 (50 x 40 cm) et dont la localisation actuelle est inconnue (voir le catalogue d'exposition Franz Xaver Winterhalter et les cours d'Europe de 1830 à 1870, Paris, 1988, cité p. 227, n° 28).
Adjugé : 80 000 €
François-Xavier WINTERHALTER(Menzenschwand 1805 - Francfort 1873)Portrait de la comtesse JAUBERT.Sur...
Lot 80
Lot 108
Exceptionnel BUSTE VOTIF ANATOMIQUE.

Il représente un jeune homme vêtu de la toga enveloppante marquée de plis, le bras gauche le long du corps, le droit ramené sur la poitrine au niveau du coeur. La tête, de face, présente un visage juvénile. Les yeux, aux paupières supérieures bien marquées, sont légèrement inclinés vers l'extérieur ; les arcades sourcilières sont à peine esquissées. Le nez est droit et surmonte une petite bouche charnue, finement rendue, et un menton rond, légèrement relevé. La coiffure, formée de longues mèches régulières surmontant le front et descendant le long des tempes, dégage les oreilles bien dessinées. À l'avant de la toga, une déchirure (amande) laisse apparaître de nombreux organes internes parfaitement identifiables : poumons, coeur, foie, rein droit, estomac, intestins et vessie.

Terre cuite orangée.
Cassure au niveau du cou.
Art Étrusque, Latium, probablement Canino, IIIe-IIe siècle av. J.-C.
Haut. 68 cm.

Provenance :
Collection du Docteur Pierre Découflé, acquis en 1960.

Publications :
Mario Tabanelli, Gli ex voto poliviscerali etruschi e romani : storia, ritrovamenti interpretazione, Florence, 1962, pp. 35-36 et p. 30 avec illustration.
Jean Macintosh Turfa, Anatomical votives and italians medical traditions, Madison, 1994, pp. 224-240, où le monument est mentionné dans les notes.


Commentaires :
Ce monument est accompagné d'un certificat de Charles Ratton daté du 17 février 1960 : "Je certifie que le buste en terre cuite photographié au verso est une oeuvre originale exécutée en Italie au IIe siècle avant J-C. , ex-voto ou mannequin anatomique. Cette pièce de toute rareté et dont l'état de conservation est remarquable pour une terre cuite de cette taille (seule la tête séparée du tronc est recollée) mesure 0m, 68 de hauteur. Elle aurait été retrouvée à Canino. Paris le 17 février 1960."

Docteur Pierre Alexandre Joseph Découflé (Caen, 1908 - Bois-Guillaume, 1971).
Bachelier à quinze ans, Pierre Découflé est diplômé d'H.E.C. en 1929 et licencié en droit, puis travaille à la bourse de Londres.
À la mort de son père, il débute des études de médecine à la Faculté de Paris, et devient chirurgien-chef à l'hôpital de Mantes-la-Jolie pendant la Seconde Guerre mondiale. Après le décès de son épouse, il part à Dakar en 1947 comme médecin généraliste. Il y séjourne dix-sept ans, et rentre en France en 1964, où il ouvre un cabinet.
En 1960, il acquiert chez Charles Ratton, à Paris, un buste étrusque qu'il rapporte à Dakar pour l'étudier. La statue trône dans son salon et fait l'objet d'une correspondance soutenue avec les chercheurs et conservateurs du monde entier. Pierre Découflé s'y penche avec le regard d'un médecin et identifie vingt-huit organes différents dans l'amande polyviscérale.
Il le compare à quatre autres fragmentaires ou acéphales connus dans le monde (Musée du Louvre, musée archéologique de Madrid, musée national des Thermes à Rome, villa Giulia). Sept années de travail sont nécessaires pour achever les quatre cent cinquante pages de son "Traité d'Anatomie Viscérale Archaïque", dans lequel il soutient, contre le point de vue dominant, que ce type de monument n'est pas un ex-voto, mais une terre cuite didactique visant à enseigner l'anatomie aux Étrusques.
Sa théorie est citée avec circonspection en 1962 par Mario Tabanelli et en 1994 par Jean Macintosh Turfa.
Il a été conservé par l'un de ses enfants jusqu'à ce jour.

Les ex-voto anatomiques en terre cuite se sont développés dans la région du Latium durant l'époque hellénistique. On retrouve essentiellement des têtes, des yeux, oreilles, mains, pieds, parties génitales féminines et masculines. Moins courants sont les organes internes isolés. Fabriqués selon la technique du moulage, ils étaient déposés dans les temples, offerts aux dieux, en prévention de maladie ou en remerciement d'une guérison.
Le buste Découflé, probablement inventé à Canino, selon Charles Ratton, s'inscrit dans les rites votifs. Son iconographie associant la figuration humaine et les organes internes est exceptionnelle. Seuls quelques autres présentent cette particularité, mais sont tous acéphales et sans membre.

L'ex-voto présenté est un personnage entier, vêtu, avec un chef détaillé, ce qui en fait une oeuvre unique n'ayant aucun autre équivalent connu au monde.
Un test de thermoluminescence confirmant la datation de l'oeuvre sera remis à l'acquéreur.
Adjugé : 200 000 €
Exceptionnel BUSTE VOTIF ANATOMIQUE.Il représente un jeune homme vêtu de...
Lot 108
Lot 150
PAIRE de BUFFETS à HAUTEUR D'APPUI en placage de loupe d'amboine et acajou, à façade et côtés à ressaut. Ils ouvrent à un large tiroir en ceinture surmontant un vantail échancré orné d'une scène allégorique en vernis Martin. Montants en colonnes cannelées détachées. Pieds toupies. Dessus en placage de marbre brocatelle d'Espagne. Très riche ornementation de bronzes ciselés ajourés et dorés ornés de rinceaux, feuillages et cistres, inspirée des modèles de Riesener.

Sur l'un, la scène représente une allégorie de la Fécondité : "Elle tient près de fon fein vn nid de Chardonnerets ; & à fes pieds fe voyent d'un côté des petits lapins qui se ioüent; comme auffi des poussins …"
Sur l'autre, il s'agit d'une allégorie du Désir d'Apprendre : " Le désir d'apprendre eftant proprement vne ardente passion… n'eft pas dénoté fans cause par vne Femme, à qui l'on fait tenir vn miroir d'vne main, & de l'autre vn petit Chien "

Style Louis XVI.

Estampillés au fer froid Henry Dasson 1877.

Haut. 120, Larg. 126, Prof. 45 cm.

Bibliographie :
Camille Mestdagh "L'Ameublement d'art français", éditions de l'Amateur, Paris, 2010. Un meuble semblable reproduit page 232.


Henri Dasson (1825 - 1896) ébéniste installé rue Vieille du Temple à Paris, reçoit d'abord une formation de sculpteur bronzier ce qui explique la qualité des bronzes avec lesquels il orne sa production d'ébénisterie. Il se spécialise dans les répliques de meubles royaux du XVIIIe siècle et réalise quelques créations. Sa grande renommée est assurée par la qualité des meubles qu'il présente aux Expositions Universelles.
Adjugé : 130 000 €
PAIRE de BUFFETS à HAUTEUR D'APPUI en placage de loupe...
Lot 150
Lot 150
PAIRE de BUFFETS à HAUTEUR D'APPUI en placage de loupe d'amboine et acajou, à façade et côtés à ressaut. Ils ouvrent à un large tiroir en ceinture surmontant un vantail échancré orné d'une scène allégorique en vernis Martin. Montants en colonnes cannelées détachées. Pieds toupies. Dessus en placage de marbre brocatelle d'Espagne. Très riche ornementation de bronzes ciselés ajourés et dorés ornés de rinceaux, feuillages et cistres, inspirée des modèles de Riesener.

Sur l'un, la scène représente une allégorie de la Fécondité : "Elle tient près de fon fein vn nid de Chardonnerets ; & à fes pieds fe voyent d'un côté des petits lapins qui se ioüent; comme auffi des poussins …"
Sur l'autre, il s'agit d'une allégorie du Désir d'Apprendre : " Le désir d'apprendre eftant proprement vne ardente passion… n'eft pas dénoté fans cause par vne Femme, à qui l'on fait tenir vn miroir d'vne main, & de l'autre vn petit Chien "

Style Louis XVI.

Estampillés au fer froid Henry Dasson 1877.

Haut. 120, Larg. 126, Prof. 45 cm.

Bibliographie :
Camille Mestdagh "L'Ameublement d'art français", éditions de l'Amateur, Paris, 2010. Un meuble semblable reproduit page 232.


Henri Dasson (1825 - 1896) ébéniste installé rue Vieille du Temple à Paris, reçoit d'abord une formation de sculpteur bronzier ce qui explique la qualité des bronzes avec lesquels il orne sa production d'ébénisterie. Il se spécialise dans les répliques de meubles royaux du XVIIIe siècle et réalise quelques créations. Sa grande renommée est assurée par la qualité des meubles qu'il présente aux Expositions Universelles.
Adjugé : 130 000 €
PAIRE de BUFFETS à HAUTEUR D'APPUI en placage de loupe...
Lot 150
Lot 152
DEUX TAPISSERIES RELATANT DE FAÇON STYLISÉE LES AVENTURES DE DON QUICHOTTE ET DE SANCHO PANÇA.
Bordures en forme de cadres simulés ornés de branches de lierre avec armoiries italiennes (sur l'une).

Manufacture anglaise de Mortlake (Surrey), vers 1670 / 1680.

Coloris exceptionnels, très bon état pour l'une, l'autre étant fragmentaire. Montées en rideaux avec passementeries sous Napoléon III .

Hauteur : 310 cm (sans les passementeries).
Largeur : 316 et 173 cm.

Une première tenture, comprenant six pièces d'après le roman de Cervantès, est tissée, en 1670, dans les ateliers de Mortlake, en Angleterre, par James Bridges, originaire de Bruges, et son successeur, Francis Poyntz, originaire d'Arras. D'inspiration grotesque, "avec des volutes et figures fantastiques, un mouvement joyeux et turbulent, à l'image des mascarades qui avaient lieu à la Cour", elle est exécutée pour le roi Jacques II d'Angleterre, pour l'Antichambre du Palais de Whitehall.
Whitehall est la principale résidence des souverains anglais dans la capitale de 1530 à 1698, où elle fut détruite par un incendie. Selon l'inventaire des collections royales de 1695, elles avaient été transportées après la mort de la Reine Marie au "WardRobe" de Saint James.

On mentionne également une tapisserie de cette suite en 1675 dans les collections du duc d'Ormond.

Une autre tenture de cinq pièces est actuellement conservée dans la salle à manger du Château de Cawdor, dans le nord de l'Ecosse.

Aucun autre exemplaire de cette tenture ne semble, à l'heure actuelle, répertorié.


Bibliographie :

Eugène Muntz, Histoire générale de la tapisserie en Angleterre, Italie, Espagne…, Paris, 1898.

William George Thomson, Tapestry weaving in England from the earliest times to the end of the XVIIIth century, Londres, 1914.

Johannes Hartau, Don Quichote in der Kunst, Wandlungen einer Symbolfigur, Berlin, 1987.

Catalogue de l'exposition Don Quijote : tapices españoles del siglo XVIII, Tolède, décembre 2005 - février 2006.
Adjugé : 200 000 €
DEUX TAPISSERIES RELATANT DE FAÇON STYLISÉE LES AVENTURES DE DON...
Lot 152
Lot 157
MEUBLE à HAUTEUR D'APPUI dans le goût de BOULLE.
En placage d'ébène, il ouvre par deux vantaux marquetés en première partie de laiton sur fond d'écaille. Très riche ornementation de bronzes ciselés et dorés, dont allégories des Saisons : Cérès pour l'été, Bacchus pour l'automne, sur les portes et le dormant. Autres bronzes répartis en des points stratégiques sur le placage d'ébène : corniche à oves, masques de vieillard, angles à rosettes, baldaquin en dais, cul-de-lampe, charnières et pentures. Dessus de marbre noir encastré.

Style Louis XIV, fin XIXème.

Haut. 120, Long. 131, Prof. 50 cm. (petits accidents et manques ; marbre accidenté).

Références :
À rapprocher des productions d'André Charles Boulle (1642, Gueldre - 1732, Paris).
Pour les bronzes des Saisons, voir notamment la paire de meubles à hauteur d'appui provenant d'une saisie révolutionnaire chez la duchesse de Noailles, conservée maintenant à Versailles.

Provenance :
- Ancienne collection de Maillé (étiquette manuscrite ancienne sur le bâti).
Cette famille, qui compta parmi les plus anciennes et illustres maisons de Touraine, a fourni cinq chevaliers-croisés, des dignitaires ecclésiastiques et des fonctionnaires importants.
Maillé a pris le nom de Luynes au XVIIe siècle quand Charles d'Albert de Luynes, le favori de Louis XIII, s'est fait attribuer un Duché autour de la ville dénommée alors Maillé.
Au début du XVIIe siècle, une branche de cette famille devient célèbre : les Maillé-Brézé quand Urbain de Maillé-Brézé épouse Nicole, la sœur du futur Cardinal de Richelieu.

- Succession Madame Valson de Vendôme ; Maître Buisson, notaire.
Adjugé : 25 000 €
MEUBLE à HAUTEUR D'APPUI dans le goût de BOULLE.En placage...
Lot 157
Lot 164
SECRÉTAIRE à la BOURGOGNE.
COMMODE HAUTE formant TABLE à TRANSFORMATION, en merisier, galbée sur trois faces et reposant sur des pieds cambrés. Plateau à bordure chantournée, à motifs géométriques en parquetage. La façade présente deux tiroirs, dont un simulé. Ce dernier renferme un gradin comportant deux petits tiroirs et cinq compartiments. Le gradin se soulève lorsque l'on tire le plateau vers l'avant, transformant ainsi le meuble en secrétaire.

Travail rustique de style Louis XV, avec des éléments anciens.

Haut. 70, Larg. 59, Prof. 43 cm (restaurations).

Provenance : collection tourangelle

Le nom donné à ce type de meuble "À la Bourgogne" est une allusion à un jeune Prince de la famille royale, le duc de Bourgogne, aîné des petits fils de Louis XV (1751-1761), qui était handicapé et pour lequel on dut concevoir ce type de meuble avec gradin mobile à tiroirs.

Ces meubles à combinaison sont rares. On en retrouve un dans l'inventaire de Jean-François Oeben (1763) pour une table appartenant au musée du Louvre, ou un autre dans la collection Wildenstein. Notre meuble à transformation peut être rapproché de celui conservé au musée Jacquemart-André à Paris, en bois de placage, attribué à Boutemy.

Bibliographie :
. Les meubles à transformation, p.37.
. Inventaire général des monuments et des richesses artistiques de la France : le mobilier domestique, 1987, tome 2, p.1140-41.
. Le mobilier de Versailles, P. Arizzoli-Clémentel, 2002, p.62.
Adjugé : 2 500 €
SECRÉTAIRE à la BOURGOGNE.COMMODE HAUTE formant TABLE à TRANSFORMATION, en...
Lot 164
Lot 182
PENDULE PORTIQUE à L'AIGLE en marbre blanc et bronze doré, à complication. Entablement garni de vases fleuris et supporté par des piliers à volutes, ornés de femmes à l'antique. Aigle aux ailes déployées à l'amortissement. Socle à décor d'un bas-relief de bronze, figurant des putti volant dans les airs et jouant de la musique. Petits pieds toupies. Le cadran, protégé par un verre bombé, émaillé blanc, est signé "Lamiral A Paris" et " Coteau " en partie inférieure. Il indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes, ainsi que le quantième. Sous le cadran, médaillon en Wedgwood figurant une femme passant. Aiguilles des heures et des minutes dorées, à décor de lyres. Balancier orné d'un visage rayonnant.

Louis XVI.

Haut. 58,5, Larg. 39,5, Prof. 12 cm.

Provenance : Collection Docteur Mornet, Hôtel de la Galère, Blois.

Joseph Coteau (Genève, 1740 - Paris, 1801) est un émailleur de renom qui fournit, aux plus grands horlogers parisiens, des cadrans soignés. Le mouvement est signé de Lamiral à Paris, dont le nom est associé, d'après Tardy, aux pendules Louis XVI. Cependant, l'horloger est mieux connu après la Révolution : de 1802 à 1812 un Lamiral est installé, rue de la Vieille Monnaie et rue des Saints-Pères, puis on le trouve, en 1815, au Marché Saint-Jean et enfin de 1817 à 1820 rue des Mauvais Garçons et au Grenier Saint-Lazare. Il apparaît à ce moment dans le livre de comptes du bronzier Gérard-Jean Galle (1788-1846). Lamiral et Coteau collaborent en 1790 à une spectaculaire pendule squelette surmontée d'un aigle aux ailes déployées (Vente Koller, 21 septembre 2006, n°1176, Zurich).
Adjugé : 2 600 €
PENDULE PORTIQUE à L'AIGLE en marbre blanc et bronze doré,...
Lot 182
Lot 188
Rare PENDULE CAGE à OISEAUX CHANTEURS et AUTOMATES.

Elle est en laiton et bronze finement ciselé et doré en or, mat et brillant. Elle est constituée d'une base carrée à pans coupés renfermant son mécanisme, surmontée par un corps et un dôme grillagés renfermant deux oiseaux automates. La base octogonale de la cage est ornée de pilastres soulignant chacun de ses angles. Chaque côté présente un médaillon ovale en émail peint à la main : la même scène bucolique y est répétée, un jeune homme jouant de la cornemuse à une jeune fille, tour à tour blonde ou brune. L'un des médaillons dissimule une ouverture pour remonter le mécanisme.
Au sein de la cage, deux oiseaux en automates reposent sur des perchoirs soutenus par une fontaine centrale, stylisée et à double étage, en verre de Venise soufflé torsadé. La base à frise d'entrelacs, ornée de quatre plaques émaillées à décor de joueurs de musique, renferme une serinette orgue.
La cage peut être suspendue et dévoile le cadran de la pendule. Celle-ci indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes : les aiguilles des heures et des minutes sont simples et portent uniquement un décor de flammèches ; la trotteuse se termine, quant-à-elle, par un quartier de lune.
Le mécanisme de l'horloge, renfermé dans la base de la cage, se déclenche chaque heure et à la demande : l'orgue se met en marche laissant s'échapper le chant des oiseaux. La pendule joue cinq morceaux différents. Les oiseaux ouvrent leur bec et agitent leurs ailes tout en tournant sur eux-mêmes. Les jets d'eau de la fontaine sont simulés par la rotation de chaque tube de verre filé.
Le chant des oiseaux est produit par une serinette placée dans le coffret, dont les notes sont produites par un cylindre à picots actionné par un ressort (jeu d'orgue à onze flûtes).
La cage repose sur quatre pieds représentant des pattes d'oiseau agrippées à des boules.

Attribuée à la maison Jaquet-Droz, La Chaux-de-Fonds (Suisse).
Dernier quart du XVIIIe.

Haut. 54, Larg. 30, Long. 30 cm.
(cadran restauré, cage nettoyée, horlogerie en état de fonctionnement, serinnette et automates à revoir).

Provenance : ancienne collection de la comtesse de Noailles.

Anne Claude Louise d'Arpajon (1729-1794) est l'épouse du comte Philippe de Noailles, duc de Mouchy, prince de Poix, Grand d'Espagne et Maréchal de France (1714-1794). La comtesse Anne de Noailles est nommé dame d'honneur de la Dauphine Marie-Antoinette en 1770, puis première dame d'honneur de la Reine en 1774. La jeune reine surnomme " Madame Étiquette " celle qu'elle voit comme une " gouvernante " trop rigide. La comtesse de Noailles quitte Versailles pour Mouchy en 1775, après que la Princesse de Lamballe eut été nommée surintendante de la maison de la Reine. Marie-Antoinette fut l'une des plus célèbres clientes des Jaquet-Droz, dont la présentation d'un automate dessinant le couple royal à Versailles en 1775 avait frappé les esprits. La provenance de la pendule a été précisée par Yvonne de Brémond d'Ars, auprès de qui cet objet fut acquis par une importante famille de Touraine, en 1967.

Dossier complet sur www.rouillac.com,
préparé avec Emmanuelle Buteau, Gilberte Chouffot et Violaine Monmarché,
étudiantes à l’Université François Rabelais de Tours.
Adjugé : 124 000 €
Rare PENDULE CAGE à OISEAUX CHANTEURS et AUTOMATES.Elle est en...
Lot 188
Lot 196
PENDULE "PSYCHÉ COURONNANT L'AMOUR" en bronze patiné et doré et en marbre griotte. De part et d'autre de la borne centrale en marbre, un important groupe en bronze patiné figure " Psyché couronnant l'Amour " d'après Claude Michallon (1751-1799). Le cadran indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes. Il est signé : Le Sieur à Paris. Il surmonte un bas-relief de bronze doré, figurant un Amour chevauchant un lion. Terrasse ornée d'une frise de palmettes et supportée par quatre pieds griffes. Mouvement signé : Lesieur.

Empire.

Haut. 82, Larg. 54, Prof. 23 cm.

Provenance : collection privée, L'Isle Adam.

L'horloger parisien Lesieur fournit les intérieurs de l'État sous l'Empire et la Restauration. Ses pendules sont aujourd'hui notamment conservées au Musée des Arts Décoratifs à Paris ou au château de Nymphenburg, en Bavière. Des variantes de ce modèle par d'autres horlogers se trouvent au Ministère de la Guerre à Paris et au Château de Fontainebleau. L'Inventaire général du patrimoine culturel de Lorraine décrit en ces termes une paire de pendules similaires conservée dans l'ancien hôtel de l'Intendance de la province des Trois-Évêchés, actuelle préfecture de la Moselle : "Ce modèle de Michallon semble avoir connu un immense succès dans toute l'Europe puisqu' il en subsiste plus d'une dizaine d'exemplaires sous diverses signatures (Thomire, Feuchère...) avec des variantes dans le décor du socle et de la borne. Outre les qualités propres au modèle, ce succès s'explique, peut-être, par le lien du sujet avec le thème du temps et donc la fonction de l'objet (la mortelle Psyché accédant à l' Immortalité). Aucune de ces pendules n'est précisément datée, mais les plus anciennes datent de la fin de l'Empire (vers 1814), le modèle semblant avoir été employé plusieurs années."
Adjugé : 4 300 €
PENDULE "PSYCHÉ COURONNANT L'AMOUR" en bronze patiné et doré et...
Lot 196
Lot 199
Ensemble BREVET et SABRE d'HONNEUR pour le Citoyen BLOU (Jean Nicolas Bruno).

a) " Au nom du Peuple Français. Bonaparte Premier Consul. ".
BREVET d'HONNEUR avec vignette sur parchemin " Bonaparte, premier Consul de la République, d'après le compte qui lui a été rendu de la conduite distinguée et de la bravoure éclatante du Cen Blou, Capitaine à la suite du 2ème Régiment de chasseurs à cheval à l'affaire du 25 Prairial An Huit, à Marengo, Armée de Réserve en Italie ".
Lui décerne, à titre de récompense nationale, un sabre d'honneur.
Il jouira des prérogatives attachées à ladite récompense par l'arrêté du 4 nivose An VIII. Donné à Paris le 12 Nivose An 9 de la République Française. "
Signé du Premier Consul Bonaparte, du Ministre de la Guerre Berthier, du Secrétaire d'État Hugues Maret.
Sur parchemin. Cachet sec " Au nom du Peuple Français, Bonaparte 1er Consul. " 35 x 44 cm.
Au dos, cachet à l'encre rouge " SECRETAT PART ER " et à l'encre " Sabre d'honneur ".

b) SABRE d'HONNEUR par Boutet, Directeur Artiste de la Manufre à Versailles, donné par Bonaparte.
Monture en laiton doré. Poignée en ébène sculptée en écailles. Pommeau à courte jupe droite. Garde à une branche mouvementée en partie évidée, deux demi oreillons ciselés sur la base du nœud de corps et quillons en suite, inversés vers le bas, se terminant en cachet.
Lame courbe en damas à dos plat doré et signé " Pierre Guillaume KNECHT. Fabricant à Solingen. ", contre tranchant et pans creux, orné de deux cartouches dorés, dans le goût oriental.
Fourreau en tôle de fer bleui avec inscription en partie haute.
Sur une face :
" SABRE D'HONNEUR donné par le 1er Consul au Cen BROU Captne au 2ème Regmt de ChaSseur à cheval pour sestre distingué à la bataille de Marengo. "
Sur l'autre face :
" BOUTET. Directeur Artiste Manufre à Versailles. "
Orné de garnitures en laiton doré, deux larges bracelets à faces arrondies à double rainure portant des pitons taillés à pans maintenant les anneaux en laiton. Longue bouterolle à dard lyre en fer ajouré.
B.E. d'usage, dorure d'origine, bleui d'origine avec trace d'oxydation. Trois légers enfoncements (relevables).

Provenance : conservé dans la famille du dédicataire, propriété de Touraine.

Jean Nicolas Bruno, Comte de Blou (1774-1832).
Fils du Général de division Blou de Chadenac, tué au Siège de Mayence en 1793, le Capitaine Blou se distingue durant la Campagne d'Italie de 1800 au sein du 2ème Régiment de chasseurs à cheval. À Marengo - il a alors 24 ans - il enfonce un bataillon ennemi à la tête de 14 cavaliers, dont il arrache le drapeau. Le matin de la bataille, il est le premier à informer Bonaparte des dispositions prises par l'ennemi. Il reçoit ce sabre d'honneur le 12 Nivose de l'An IX (2 janvier 1801) pour sa conduite distinguée et sa bravoure lors de la célèbre bataille. Chevalier de la Légion d'honneur le 24 septembre 1803, puis officier le 14 juin 1804. Il quitte l'armée, le 1er février 1806, à l'âge de 31 ans, et meurt le 12 mai 1832, à Nevers.
Adjugé : 40 000 €
Ensemble BREVET et SABRE d'HONNEUR pour le Citoyen BLOU (Jean...
Lot 199
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