23ème VENTE AUX ENCHÈRES À CHEVERNY : BIJOUX, TABLEAUX, ARCHÉOLOGIE, ORFEVRERIE, MOBILIER
Lot 188
Rare PENDULE CAGE à OISEAUX CHANTEURS et AUTOMATES.
Elle est en laiton et bronze finement ciselé et doré en or, mat et brillant. Elle est constituée d'une base carrée à pans coupés renfermant son mécanisme, surmontée par un corps et un dôme grillagés renfermant deux oiseaux automates. La base octogonale de la cage est ornée de pilastres soulignant chacun de ses angles. Chaque côté présente un médaillon ovale en émail peint à la main : la même scène bucolique y est répétée, un jeune homme jouant de la cornemuse à une jeune fille, tour à tour blonde ou brune. L'un des médaillons dissimule une ouverture pour remonter le mécanisme.
Au sein de la cage, deux oiseaux en automates reposent sur des perchoirs soutenus par une fontaine centrale, stylisée et à double étage, en verre de Venise soufflé torsadé. La base à frise d'entrelacs, ornée de quatre plaques émaillées à décor de joueurs de musique, renferme une serinette orgue.
La cage peut être suspendue et dévoile le cadran de la pendule. Celle-ci indique les heures en chiffres romains et les minutes en chiffres arabes : les aiguilles des heures et des minutes sont simples et portent uniquement un décor de flammèches ; la trotteuse se termine, quant-à-elle, par un quartier de lune.
Le mécanisme de l'horloge, renfermé dans la base de la cage, se déclenche chaque heure et à la demande : l'orgue se met en marche laissant s'échapper le chant des oiseaux. La pendule joue cinq morceaux différents. Les oiseaux ouvrent leur bec et agitent leurs ailes tout en tournant sur eux-mêmes. Les jets d'eau de la fontaine sont simulés par la rotation de chaque tube de verre filé.
Le chant des oiseaux est produit par une serinette placée dans le coffret, dont les notes sont produites par un cylindre à picots actionné par un ressort (jeu d'orgue à onze flûtes).
La cage repose sur quatre pieds représentant des pattes d'oiseau agrippées à des boules.
Attribuée à la maison Jaquet-Droz, La Chaux-de-Fonds (Suisse).
Dernier quart du XVIIIe.
Haut. 54, Larg. 30, Long. 30 cm.
(cadran restauré, cage nettoyée, horlogerie en état de fonctionnement, serinnette et automates à revoir).
Provenance : ancienne collection de la comtesse de Noailles.
Anne Claude Louise d'Arpajon (1729-1794) est l'épouse du comte Philippe de Noailles, duc de Mouchy, prince de Poix, Grand d'Espagne et Maréchal de France (1714-1794). La comtesse Anne de Noailles est nommé dame d'honneur de la Dauphine Marie-Antoinette en 1770, puis première dame d'honneur de la Reine en 1774. La jeune reine surnomme " Madame Étiquette " celle qu'elle voit comme une " gouvernante " trop rigide. La comtesse de Noailles quitte Versailles pour Mouchy en 1775, après que la Princesse de Lamballe eut été nommée surintendante de la maison de la Reine. Marie-Antoinette fut l'une des plus célèbres clientes des Jaquet-Droz, dont la présentation d'un automate dessinant le couple royal à Versailles en 1775 avait frappé les esprits. La provenance de la pendule a été précisée par Yvonne de Brémond d'Ars, auprès de qui cet objet fut acquis par une importante famille de Touraine, en 1967.
Dossier complet sur www.rouillac.com,
préparé avec Emmanuelle Buteau, Gilberte Chouffot et Violaine Monmarché,
étudiantes à lUniversité François Rabelais de Tours.
Adjugé : 124 000 €