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arts + design #3

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Lot 224
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)
Lampe modèle "flambeau", petit modèle, c. 1934.

Bronze.

Haut. 44,5 cm (électrifiée).

Provenance :
- collection Francis Gruber (1912-1948) ;
- offert par George Bernstein (1916-2005), veuve de Francis Gruber en cadeau de mariage à Marcel Degliame (1912-1989), dit Fouché, et à son épouse Jeannine Manuel, 1972.

Le Comité Giacometti a confirmé l'authenticité de cette œuvre qui porte le numéro AGD 4151 et a été gravée.

Bibliographie :
- Christian Boutonnet et Rafael Ortiz, "Diego Giacometti", Les Editions de l'Amateur, Galerie l'Arc en Seine, 2003, une autre épreuve en bronze reproduite p. 43.
- Pierre-Emmanuel Martin-Vivier "Jean Michel Frank, l'étrange luxe du rien", Norma Editions, Paris, 2006, d'autres versions illustrées pp. 28, 29, 68 et 152.
- A. Chanaux et L. Diego Sanchez, "Jean-Michel Frank", Paris, 1997, une épreuve titrée "Lampe à piètement géométrique" reproduit p. 239.

Notre lampe provient de la collection du peintre expressionniste Francis Gruber, proche ami d'Alberto Giacometti, qui réalisa sa pierre tombale en 1948. Sa veuve George, fille du dramaturge Henri Bernstein, l'offre en 1972 comme cadeau de mariage à ses amis Degliame. Janine l'a en effet accompagné pour lancer le magasin Kitchen Bazaar à Paris dans les années 1960, puis à Tours. Syndicaliste et grand résistant sous le nom de Fouché, Marcel Degliame était également un homme de théâtre et de télévision, dirigeant le théâtre de Babylone. La lampe ornait son bureau jusqu'à sa mort.

La Fondation Giacometti conserve dans ses collections plusieurs exemplaires en plâtre et en bronze de ce modèle. L'un d'entre eux, en plâtre blanc (AGD 511) provient de l'ancienne collection de l'éditeur Tériade. Le catalogue de la vente de la succession d'Alice Tériade (Artcurial, Paris, 20 octobre 2007, n°a49) précise : "Ce modèle était également appelé par Annette Giacometti "lampe Tériade". Tériade a possédé cette lampe de longues années et l'avait posée sur son bureau, rue Férou. Quelques dessins d'Alberto Giacometti l'illustre."

« Giacometti Gruber un regard partagé »,
« Alberto Giacometti et Francis Gruber se connaissent depuis le début des années trente. Leurs ateliers sont voisins rue Hippolyte-Maindron non loin de la villa d’Alésia, dans un Montparnasse mythique où les artistes renouvellent les codes esthétiques. La pratique assidue du dessin resserre leurs liens amicaux, qui ne se relâcheront pas. Giacometti se rend régulièrement dans l’atelier de Gruber, où il dessine « Nu dans l’atelier » en relation avec les figures hautes qui, dès 1946, font leur réapparition dans l’atelier de Giacometti, et notamment avec Annette ».
Galerie de la Présidence, 2017

Giacometti et les arts décoratifs
"La véritable implication de Giacometti dans le monde des arts décoratifs se développe réellement à partir de sa rencontre avec le décorateur Jean-Michel Frank avec qui il collabore régulièrement tout au long des années 1930. Plus qu’une simple relation de travail, c’est une véritable amitié qui va se nouer entre les deux hommes et ne prendra fin qu’au décès tragique de Jean-Michel Frank en mars 1941. Dans chacun de ces projets, le décorateur utilise de nombreux éléments décoratifs déjà conçus par Giacometti, (lampe de table, lampadaires, appliques, vases), mais lui passe également commande de nouvelles pièces. Parmi les collaborateurs de Frank, Alberto Giacometti occupe une place privilégiée. Aucun aménagement ne sera complet sans inclure au moins une de ses créations. En tout, ce sont près d’une centaine de modèles que le sculpteur inventera pour le célèbre décorateur."
in Thierry Pautot, Fondation Giacometti
Adjugé : 245 000 €
Alberto GIACOMETTI (Borgonovo, 1901 - Coire, 1966)Lampe modèle "flambeau", petit...
Lot 224
Lot 226
attribué à Alexandre CALDER (Lawnton, 1898 - New-York, 1976)
Le cirque, les voltigeurs.

Métal.

Haut. 48, Long. 34, Larg. 29,5 cm.

Provenance :
- cirque offert par Alexandre Calder à Christian Quenault, ouvrier à l'usine tourangelle Biémont entre 1969 et 1972.
- la fondation Calder, qui conteste l'authenticité, de cette œuvre a été déboutée dans ses prétentions par le tribunal correctionnel de Paris (4 juin 2013), par la Cour d' Appel de Paris (4 mars 2015) et par la Cour de Cassation (9 juin 2015), plus haute juridiction française.

Bibliographie : Les Calder de Quenault aux enchères, maison de ventes Rouillac, Tours, 2019.

Lot mis à prix 10 000 euros.

Calder, le Cirque et les fils de fer

Calder conçoit ses sculptures linéaires en fil de fer comme des dessins dans l’espace. Il essaye de restituer la vie et le mouvement. L’invention de ce procédé de sculpture par Calder est une des nouvelles formes d’art les plus importantes du XXe siècle.

Le premier chef-d’œuvre de Calder est, sans aucun doute, son Cirque réalisé entre 1926 et 1931. Le Cirque est un ensemble de plus de deux cents pièces (entre autres, soixante-neuf figures et animaux, quatre-vingt-dix accessoires). Calder a travaillé à le réaliser sa vie entière et l’a constamment enrichi d’éléments nouveaux.

Cette sculpture en fil de fer est composée d’acrobates reliés à un système de rotation. Les acrobates s’agitent et voltigent grâce à la manivelle sculptée sur le côté.

Ces voltigeurs sont à rapprocher du travail de Calder dans Le Cirque réalisé entre 1926 et 1931.
Adjugé : 43 000 €
attribué à Alexandre CALDER (Lawnton, 1898 - New-York, 1976)Le cirque,...
Lot 226
Lot 227
attribué à Alexandre CALDER (Lawnton, 1898 - New-York, 1976)
"5 Pales" (maquette), circa 1969.

Métal oxydé.
Signé, daté et inscrit : "M8 Biemont 69 CA / B1 A1 D1 / C2 A2 D2"

Haut. 50,5, Long. 55,5 Envergure 63,5 cm.

Provenance :
- maquette offerte par Alexandre Calder à Christian Quenault, ouvrier à l'usine tourangelle Biémont entre 1969 et 1972.
- la fondation Calder, qui conteste l'authenticité, de cette œuvre a été déboutée dans ses prétentions par le tribunal correctionnel de Paris (4 juin 2013), par la Cour d' Appel de Paris (4 mars 2015) et par la Cour de Cassation (9 juin 2015), plus haute juridiction française.

Bibliographie : Les Calder de Quenault aux enchères, maison de ventes Rouillac, Tours, 2019.

À rapprocher :
- "Maquette de Fafnir - Dragon II" vendue en 2005 par la succession de l'artiste puis vendue aux enchères lors de la vente "Post-War and Contemporary Art Evening Auction" à Londres, le 27 juin 2012,
- "Fafnir II" conservé au City art Museum, Nagoya Japon.

Lot mis à prix 10 000 euros.

5 Pales, ou Dragon Fafnir

Tiré de la mythologie scandinave, le dragon Fáfnir est interprété plusieurs fois par Alexander Calder. Taillé dans une feuille de métal découpée aux ciseaux, cette œuvre se compose d'un stabile et d'un mobile. Le stabile à trois pieds, toutes les pièces sont assemblées par une fine membrure de métal et des rivets. Le pied le plus long reprend la forme d'une queue de dragon, et permet d'assurer la stabilité de l'ouvrage. Le mobile est maintenu en équilibre par un système à emboîtement. Sur la tige métallique centrale viennent se suspendre aux extrémités deux et trois pétales.

La structure de l'œuvre et la présence de rivets indiquent qu'il sagit d'une maquette, comme celle réalisée pour l'usine de Biémont. En 1965, le photographe Ugo Mulas demande à Calder d'écrire un texte sur sa méthode intitulé " Comment faire ? " L'artiste précise : " Alors, moi, je fais une petite maquette en tôle d'aluminium, haute de 50 cm peut-être. Avec ça, je suis libre d'y ajouter un morceau ou d'y faire un creux. Aussitôt satisfait du résultat que je vais avoir, j'amène la maquette chez mes amis Biémont et ils m'agrandissent la maquette tant que je veux. Quand l'agrandissement est fini, provisoirement, j'y vais pour ajouter les nervures et les goussets, ou bien d'autres choses dont je n'ai pas songé. Après ça, ils réalisent mes idées sur le renforcement. Et ça y est . "

Le sujet et le traitement confirment la datation de 1969 retrouvée avec la signature. La simplicité dans le traitement de la queue indique qu'il s'agirait d'une des premières ébauches de Fáfnir. Le carnet "Calder" des usines Biémont liste en 74e position un premier mobile intitulé "Dragon" sous le numéro de commande 149, qui est livré en 1969 à la galerie Perls à New York. "Dragon II", aussi appelé "5 Pales", est un stabile qui arrive en 76e position sous le numéro de commande 198 et qui s'envole cette même année pour Chicago. Notre maquette monogrammée CA ne sera jamais agrandie sous cette forme ; elle porte des indications et numéros Biémont anciens sans lien apparent avec ces deux projets.
Adjugé : 30 000 €
attribué à Alexandre CALDER (Lawnton, 1898 - New-York, 1976)"5 Pales"...
Lot 227
Lot 301
Jean FOURTON (né au Puy-en-Velay en 1934)
" Grande ouverture sur le rien * ", 2014

Toile signée, contresignée au dos, datée et titrée.

Haut. 112, Larg. 125 cm.

Peintre, psychanalyste et aventurier, Jean Fourton vit et travaille à Tours. Élève de Lacan, qui fut son premier collectionneur, pendant vingt ans, Soulage lui orchestre sa première exposition à Paris en 1984. Son actuelle rétrospective tourangelle retrace soixante-cinq ans de peinture. Ce tableau illustre un cauchemar de l'artiste à la veille d'une conférence craignant de se retrouver seul face à une salle vide.

Cher Maître,

En tant que passeurs d'émotions, nous savons combien toute œuvre d'art est un roman… Au début des années soixante-dix, je découvre à Vienne, en la Bibliothèque Nicholas, le premier livre (édition de 1862) ayant appartenu à Sigmund Freud lorsqu'il avait 6 ans. Il en a oublié toute sa vie le titre exact qui est banal. C'est en 2 tomes l'Histoire d'une expédition culturelle prussienne en Perse, à peu près l'actuel Iran.

J'ai eu la chance de faire cette trouvaille, pour avoir longuement cherché et publié au sujet de Freud (1856-1939) dont le nom est associé à l'une des plus importantes découvertes de l'Humanité: sa conceptualisation de l'Inconscient et l'invention clinique de la psychanalyse.

Identifier l'ouvrage en question pour moi fut simple. J'ai dirigé une dizaine d'années de ma jeunesse, entre autres activités, une imprimerie typographique dont la technologie avait peu évolué depuis le XIXème siècle. On savait simplement que le livre comportait des illustrations en couleur à l'aniline, et qu'il n'en existe aucun autre en amont ou en aval de celui-ci traitant en langue allemande, du même sujet.

Bref cet ouvrage dont le Conservateur de la Bibliothèque, M. Danger, a eu la gentillesse de m'offrir une totale copie reliée, en raison de ma communication à la Société Freud de Vienne en Autriche, se trouve à l'origine du premier de ses rêves analysé par Freud, et classiquement connu de tous les philosophes et cliniciens psychanalystes, sous le nom du " Rêve d'effeuillage d'artichaut ". Je tiens à votre disposition la copie du livre en question.

De quoi s'agit-il? Pour avoir la paix et occuper les enfants, le père Jakob du petit Sigmund et de sa sœur - Il est dans la vie marchand de tissus-, leur donne avec l'autorisation d'en déchirer les images en couleur rares à l'époque, le livre en question qui ne présente pour lui aucun intérêt. Souvenir refoulé chez Freud qui va émerger plusieurs dizaines d'années plus tard à sa conscience, sous la forme d'un rêve à décrypter dans le cadre de ses découvertes, pourquoi?

Simplement il rêve qu'enfant avec sa sœur, assis par terre, ils effeuillent un artichaut. C'est alors que surgit à sa mémoire le souvenir infantile de l'expérience sexuelle interdite. Comme chez nous en français, on effeuillerait la marguerite, il se souvient d'une partie avec sa sœur de " touche-pipi ". Avec ces matériaux et d'autres, il conclura combien, notamment d'enfance, les souvenirs d'obédience sexuelle, d'être oblitérés par le surmoi de chacun, sont sujets à oubli, c'est à dire au refoulement.

La veille d'une conférence au sujet de ma trouvaille parmi d'autres, je fais à mon tour le rêve suivant : Je suis au milieu de la scène, sous les projecteurs, devant ma table de conférencier, le rideau tombe, angoisse, la salle est vide. Mon inquiétude plus ou moins inconsciente est de venir prêcher dans le désert: Titre du tableau qui en résulte: " Grande ouverture sur le rien ". A chacun son mode d'emploi : Pour économiser du désir, j'ai toujours considéré qu'hier a existé, et qu'il y a mieux à faire…

Bien amicalement vôtre, à l'envers du décor,

Jean Fourton 1/X/2019
Adjugé : 3 500 €
Jean FOURTON (né au Puy-en-Velay en 1934)" Grande ouverture sur...
Lot 301
Lot 323
Saâdane AFIF (né en 1970 à Vendôme)
Versus, 2009

Six lettres du mot VERSUS en tubes néon.
Édition de 20 exemplaires.

Haut. chaque lettre 30 cm. (en l'état)

Provenance : acquis auprès de Béla éditions ; collection particulière, Tours.

Prix Marcel Duchamp en 2009, Afif est un artiste conceptuel français. La même année, il présente "l’exposition "Feedback (Blue Time vs. Suspense)" au Espai d’Art Contemporani de Castilló en Espagne. Saâdane Afif part de l’album Blue Time Versus Suspense composé par Vale Poher, dont il imagine une possible extension sous la forme du concert. À cet effet, il conçoit un décor à échelle réduite qui comprend différents objets scéniques présentés dans deux théâtres miniatures. Blue Time, Versus et Suspense sont les noms de trois sculptures lumineuses suspendues au plafond d’une des salles de l’exposition Blue Time, Blue Time, Blue Time... Chacune d’entre elles est formée de l’enchevêtrement des lettres en néon qui composent son nom. Tour à tour, trois chansons extraites de l’album de Vale Poher Blue Time versus Suspense (2007) sont diffusées en stéréo à partir des enceintes logées dans ces teatrini. En fonction de la chanson diffusée (Blue Time ou Suspense) les néons éponymes s’éclairent, en même temps que les œuvres de la salle voisine. Des jeux de renvois mutuels impliquant la répétition des mêmes éléments à différentes échelles relient entre elles les œuvres de différentes salles"
Institut d'art contemporain de Villeurbane.
Adjugé : 2 500 €
Saâdane AFIF (né en 1970 à Vendôme)Versus, 2009Six lettres du...
Lot 323
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