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27ème VENTE GARDEN PARTY

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Lot 250
CABINET NANBAN de forme rectangulaire à décor de laque incrusté de nacre toutes faces sur âme de bois. Il ouvre en façade par 19 tiroirs de dimensions différentes sur six rangs. Chacun des tiroirs est orné, au centre, d'un laque incrusté de galuchat dans un encadrement de filets or et de plaquettes de nacre. Les moulures du cadre extérieur sont agrémentées d'entrelacs or. La structure accueillant les tiroirs reçoit quant à elle des frises feuillagées incrustées de nacre et rehaussées à l'or. Le tiroir central, muni d'une serrure, adopte une façade architecturée : arc de plein cintre reposant sur deux quarts de colonnes coiffés d'une imposte et terminés par une plinthe à degrés. Les côtés latéraux sont centrés d'un éventail à fond burgoté présentant deux registres figurant, sur fond noir, des plantes fleuries et un couple de bœufs pour l'un, et pour l'autre, un pêcher et un couple de lièvres. Ces panneaux comme le panneau arrière, sont encadrés de frises géométriques incrustées de plaquettes de nacre et de fleurons or. Ce coffre est muni de deux poignées mobiles en fer peint et, au quatre coins, ainsi qu'au centre de la traverse haute de façade, de garnitures en laiton ciselé.

Japon, époque Momoyama (1573-1603) fin du XVIe, début XVIIe.

Haut. 64,5 Larg. 89,5 Prof. 53 cm.

(petits accidents et manques, transformations liées à la perte de l'abattant, piètement rapporté)

Provenance : collection du cinéaste réalisateur René Clément (1913-1996), Monaco.

NANBAN CABINET. Lacquered and incrusted with mother of pearl on all facades. Japan, Momoyama period, end of the 16th - beginning of the 17th century. Provenance: collection of René Clément, moviemaker.

Les Portugais et les Espagnols découvrent dès le XVIe siècle ce marché très convoité qu'est le Japon, Xipangu. C'est en effet là que sont produits les meilleurs laques sur Terre. Les Japonais, alors en pleine guerre civile, donnent le nom de Nanban, c'est-à-dire "Barbares du Sud", à ce petit groupe de laques exportés par les Portugais. Si la forme de ce coffre dérive du bargueño ibérique, la technique d'incrustation de nacre sur toute la surface vient du Gujarat en Inde, la peau de raie arrive du royaume de Siam et les ferronneries sont imaginées en Europe. Le Japon apporte, lui, la technique ancestrale de ses laqueurs. Les clients finaux sont répartis à travers les mers : l'Empereur de Chine, la Cour Mongole aux Indes, l'aristocratie européenne ou les richissimes conquistadors du Nouveau Monde... Il s'agit du premier témoignage de la mondialisation de l'industrie du luxe.

Notre cabinet est à rapprocher des pièces reproduites dans l'ouvrage Japanese Export Lacquer 1580-1850, O. Impey et C. Jörg, Hotei publishing, Amsterdam, 2005, pp. 122 à 128.
Adjugé : 48 000 €
CABINET NANBAN de forme rectangulaire à décor de laque incrusté...
Lot 250
Lot 251
BUREAU À CAISSONS ET GRADIN en marqueterie dite YOSEGI à riche décor de figures géométriques et motifs floraux stylisés. Le gradin, coiffé d'une corniche moulurée, ouvre en façade par neuf tiroirs, deux vantaux et deux portes coulissantes. Il surplombe un plan de travail coulissant. La partie inférieure comporte deux tiroirs et deux caissons à vantaux reposant chacun sur une plinthe amovible. Boutons de tirage en bois tourné.
Une plinthe signée.

Japon, époque Meiji, fin XIXe-début XXe.

Haut. 121, Larg. 97,5, Prof. 48 cm.
(petits accidents et manques).

Provenance : collection du cinéaste réalisateur René Clément (1913-1996), Monaco.

YOSEGI WRITING DESK with crates. Marquetry. Rich décor of geometric figures and floral motifs. Japan, Meiji period, end the 19th - beginning of the 20th century. Provenance: collection of René Clément, moviemaker.

LA MARQUETERIE YOSEGI

À une centaine de kilomètres au sud de Tokyo se situe la petite ville d'Hakone. 10e des Cinquante-trois Stations du Tokaido, elle est célèbre pour ses sources chaudes mais également pour un artisanat singulier, fruit d'un procédé complexe : la marqueterie Yosegi. Née à la fin de l'ère Edo (1603-1667), cette petite production est caractérisée par de savants motifs inspirés des broderies du kimono traditionnel, réalisée à partir d'une grande variété de bois. Ceci est rendu possible par l'importante diversité d'essences d'arbres que recèlent les montagnes de la région. Ornant dans un premier temps de petits ouvrages destinés aux voyageurs locaux, les ébénistes font bientôt face à un formidable engouement.

Entre 1862 et 1912, le Japon vit une véritable révolution culturelle, sociale et politique : l'ère Meiji. Jusqu'alors, le pays est totalement renfermé sur lui-même. Nombre de pays occidentaux, les États-Unis en tête, font pression pour mettre un terme à cette politique d'isolement volontaire. Ils obtiennent, mais non sans mal, gain de cause en 1862. Les bouleversements touchent tous les domaines, sans exception : réforme de l'état, industrie, mœurs...L'ouverture du Japon au monde fait naître un tourisme international. Sous l'influence occidentale, cette marqueterie orne bientôt des meubles de plus grandes dimensions qui, d'un point de vue morphologique, n'ont plus grand chose de japonais. Le succès est immense, si bien que de tels meubles seront présentés aux Expositions Universelles de Vienne (1873), Philadelphie (1876) et Paris (1878). Ce bureau, de forme occidentale, reçoit une marqueterie inspirée des motifs qui ornent les kimonos depuis des siècles. Il est de ce fait une parfaite illustration du Japon de cette époque, écartelé entre modernité et tradition.

Notre pièce est à rapprocher de deux secrétaires à cylindre, l'un provenant de la collection de la vicomtesse de Courval (vente Sotheby's Paris, 25 mars 2014, n°116), l'autre passé en vente chez Zeller (Allemagne), le 13 juillet 2012 (n°2203).

Karl Benz
Adjugé : 7 800 €
BUREAU À CAISSONS ET GRADIN en marqueterie dite YOSEGI à...
Lot 251
Lot 255
CLOCHE du TEMPLE BLEU du TRÉSOR CÉLÉBRÉ.
Bronze fondu et ciselé, décoré de deux dragons et d'inscriptions.
L'écriture classique Kai Shu gravée sur 4 pans, eux-mêmes divisés en 3 compartiments horizontaux de tailles inégales, le compartiment supérieur étant composé de 4 cartouches polygonaux.

Offerte par les RUAN - N'GUYEN
Temple bouddhiste de BAO QING, probablement situé à Liang Cai.
Chine du Sud, province vietnamienne de Shun-An, alors sous domination chinoise.

Époque Ming, vraisemblablement 1405, 1465, 1525 ou 1585.

Hauteur totale 108 cm, diamètre 46 cm, circonférence 126 cm à la base et 115 cm en partie haute.

BELL from the BLUE TEMPLE. Melted and chiseled bronze. Shun-An area, Ming period, probably 1405, 1465, 1525 or 1585.

Provenance : trophée de guerre ? Cloche retrouvée dans une grange de l'orléanais en 1990.

À rapprocher de cloches conservées :
- au palais impérial de Hué, capitale des empereurs Nguyen, précisément au musée des antiquités de la cour, Palais Long An.
- et au musée des cloches dans le temple de Dazhong du district de Haidian à Pékin.

Rouillac.com, le plus :
Traduction complète des inscriptions par Xie Ling Veyssière, expliquant notamment les conditions de sa réalisation.

- Vue à 360°.

Cette cloche sans marteau intérieur, était heurtée par une poutre de bois. Selon l'une des inscriptions "... j'ai entendu dire que le vide a besoin d'une forme pour prendre existence : de même le chant de l'Oiseau Fabuleux le phénix est nécessaire pour porter au loin la doctrine...Cette imposante cloche, instrument de notre doctrine, est dure comme le diamant, et fine comme le jade..."
Estimation : 5 000 €
CLOCHE du TEMPLE BLEU du TRÉSOR CÉLÉBRÉ.Bronze fondu et ciselé,...
Lot 255
Lot 256
VASE GOURDE bianhu, en porcelaine à décor bleu de cobalt et camaïeu sous couverte, d'oiseaux branchés.

Chine. Style dynastie Ming, style période empereur Yongle.

Haut. 25 cm. (fêle de cuisson)

FLASK VASE. Porcelain with blue décor. China, Ming dynasty style, Yongle period style.

Provenance :
- acquis aux enchères entre les deux guerres à Rouen par le capitaine Léon Bernard (1879-1960)
- par descendance, conservée par sa famille, collection particulière nantaise.

À comparer avec des modèles d'époque Yongle similaires, conservés :
- Sir Percival David Foundation au British Museum de Londres (Figures 1, 2 et 3),
- Musée des Beaux-Arts de Shangai,
- Musée du Palais à Taipei (Figure 4),
- Musée Guimet à Paris, collection Grandidier (décor de camélia - même fêle de cuisson). (Figure 5)

Bibliographie :
- R. Krahl et J. Harrison-Hall, "Chinese ceramics, highlights of the Sir Percival David collection", 2009, n°28, page 61.
- Qingdai Yuyao Ciqi - Juan Yi Xia, "Pékin, la Cité Interdite", 2005, page 106-107.
- Ayers Fromentin Paul-David Tamburello, "La céramique d'Extrême-Orient", Nathan, 1984. Reproduit Percival David Foundation planche 128, page 153 et 155.

Vue à 360° sur rouillac.com.
- La porcelaine Ming, D. Lion-Goldschmidt, Fribourg, Office du livre, 1978.
- Oriental ceramics. The world's great collection, vol. VIII : Musée Guimet, Tokyo Kôdansha, 1975.
- Musée Guimet, reproduit dans : La Chine des porcelaines, X. Besse, RMN, Musée Guimet, 2004, page 58-59 :

"Cette gourde au profil lenticulaire est surmontée d'un goulot cylindrique court accosté de deux petites anses en volutes. Cette forme, destinée au commerce dans le Proche-Orient d'où elle est originaire, est connue sous la dénomination chinoise de bianhu (gourde du pélerin) ou yueping (flacon en forme de lune). À partir du règne de Yongle, la porcelaine est d'un blanc très pur, sans faille, dont la surface semble presque frémissante. Cette couverte dit en "peau d'orange" présente de nombreuses irrégularités de plans qui participent à l'aspect particulièrement onctueux de cette pièce. La beauté de cette céramique coïncide avec l'un des règnes les plus glorieux de la dynastie Ming. Yongle, quatrième fils de fondateur de cette dynastie qui vainquit les envahisseurs mongols, gouverne une Chine en pleine prospérité économique et d'expansion qui perdurera jusqu'à la fin de son successeur, Xuande (1426-1435)."
Au décor de camélias de la gourde du musée Guimet, correspond les oiseaux branchés fleuris de la nôtre - avec le même fêle de cuisson.

CONSIGNATION OBLIGATOIRE POUR ENCHÉRIR - SE RENSEIGNER AUPRÈS DE ME ROUILLAC
Adjugé : 200 000 €
VASE GOURDE bianhu, en porcelaine à décor bleu de cobalt...
Lot 256
Lot 351
RELIEF DES PARQUES.

FAÇADE D'UN SARCOPHAGE en marbre blanc sculpté en relief. À gauche Éros apprend le ceste sous la direction d'un pedrotibe de son âge, vêtu d'un manteau et de la baguette des instructeurs. À droite, trois fillettes du même âge sont représentées en Parques. Celle de droite lit un volumen à demi déroulé, celle du milieu file, celle de gauche cherche sur un globe l'heure ou l'horoscope.

Époque impériale romaine, IIe siècle, probablement un atelier grec à Rome.

Haut. 63, Larg. 133 cm.
(Restauration au bras et à l'épaule du putto gauche.
Éclats et manques.)

Provenance
- Musée J. Nanii Veneti, Rome, 1785 (?)
- Collection Giacchino Ferroni, vente à Rome, n° 277, 33 et planche 52, 1909.
- Collection Vicomte Maurice du Dresnay, château du Dreneuc à Fregeac (Loire-Inférieure) acheté à Rome en 1912 ; sa vente en 1918.
- Acquis auprès de la galerie La Reine Margot à Paris, par Jacques et Janine Nabon début 1970.

Bibliographie
- Paul Perdrizet, « Antiquités grecques de la collection du Vicomte du Dresnay, château du Dreneuc », 1918, reproduit planche 19.
- Otto Brendel, « Symbolism of the sphere : A contribution to the History of Earlier Greekly », 1977, p. 70 et suivantes, reproduit planche 23.

CERTIFICAT DE SORTIE DU TERRITOIRE FRANÇAIS

FAÇADE of a SARCOPHAGUS. White sculpted marble representing the Fates. Provenance: Collection of the viscount of Dresnay and then the museum Nanii Veneti of Rome.

Rouillac.com, le plus : Amélie Hajjaoui et Élodie Abad, « Le relief des Parques de la collection du vicomte du Dresnay », Rouillac, Tours, 2015.

Édouard Marie Maurice Vicomte du DRESNAY, né le 12 mai 1863, secrétaire d'ambassade, châtelain du Dréneuc, en Fégréac (L.-I.), Membre de la Société des études grecques en 1914. Ses collections, vendues en 1918, sont aujourd'hui dispersées au Getty Museum (Lion acheté en 1957 auprès de l'antiquaire grec Nicolas Koutoulakis), au Metropolitan Museum (stèle funéraire de la mère et l'enfant donné par Alastair Bradley Martin en 1952) ou au Museum of Fine Art Boston (stèle funéraire de Sosibia achetée en 1971).
Adjugé : 200 000 €
RELIEF DES PARQUES.FAÇADE D'UN SARCOPHAGE en marbre blanc sculpté en...
Lot 351
Lot 353
IDOLE des CYCLADES, style. Représentation féminine, debout sur la pointe des pieds, les bras sont croisés sous les seins, les jambes jointes. Le visage au nez proéminent est stylisé à l'extrême.

Marbre.

Style Grèce, archipel des Cyclades, type de Spédos.

Haut. 38,5 Larg. 12 cm.

État de conservation : Très bon, quelques éclats. Cassée, collée au niveau des jambes : la jambe gauche au-dessus du coup de pied, la droite en dessous du genou.

Provenance :
- collection Marcel Guigoz.
- galerie Le Corneur-Roudillon, Paris, 1966.
- galerie la Reine Margot, Paris.
- collection du Val-de-Loire.

Certificats de la galerie Le Corneur-Roudillon, et de Michel Cohen.

CYCLADES IDOL. Feminine representation. Marble. Greece style.

LES CYCLADES DE SPÉDOS

Les sculptures de la variété de Spédos sont plutôt larges et bien charpentées ; les traits sont assez ronds. La tête vue de profil est assez large, avec une surface verticale au sommet. Vue de face, elle a des fois une forme de lyre. Le visage possède une surface convexe et le menton est rond. Tête ovale, de grande dimension avec le front légèrement incliné vers l'arrière, ne laissant apparaître que la forme du nez.

Le corps démontre une grande variation par rapport aux époques précédentes, il peut être droit, mais possède souvent les genoux légèrement pliés. La taille est clairement modelée, plus fine que les hanches, et se termine généralement par une ligne incisée à son sommet. Les hanches de cette pièce sont également très marquées, arrondies.

Les épaules sont larges et rondes, elle présente aussi un buste bien bâti et rebondi. Les bras sont précisément incisés, présentant des lignes droites et des incisions formant contraste avec la rotondité générale du corps.

Les incisions ne sont pas nombreuses dans ce style, ainsi qu'on le remarque sur cette statue, où le pubis n'est pas du tout souligné. Les jambes sont légèrement écartées, les pointes de pied tendues.
Sans s'expliquer sur ces pointes, la statuette donne l'impression qu'elle se lève.

Cette statuette se caractérise par des proportions canoniques du corps composées de 4 parties égales : tête/base du cou - base du cou/ventre - ventre/genoux - genoux/pieds. Les artisans disposaient d'outils de mesure qui leurs permettaient de respecter les proportions.

Longiligne, quadrangulaire - pour les pièces anciennes depuis plus de 4.500 ans...on comprend que cet art des cyclades a inspiré des artistes du XXe tels Picasso, Brancusi, ou encore Modigliani...

Bibliographie :
- Getz-Preziosi, Pat, Sculptors of the Cyclades, Individual and Tradition in the third millenium B.C. 1987, The university of Michigan press, Ann arbor.
- Papathanassopoulos, G., Neolithic and cycladic civilization. Natioal archeological museum Athens. Melissa Mublishing house.
-Thimme, Jürgen (ed.), Art and culture of the cyclades. 1977, C.F. Müller publisher.

Catalogues :
- Masterpieces of cycladic art from private collections. Museum and the Merrin Gallery. Catalogue of the exhibition, 1989.
- Cycladic art, ancient sculpture and ceramics of the aegean from the N.P. Goulandaris collection. The museum of fine arts, Houston, 1981.
Adjugé : 15 000 €
IDOLE des CYCLADES, style. Représentation féminine, debout sur la pointe...
Lot 353
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