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27ème VENTE GARDEN PARTY

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Lot 1
Pietro MANCION (Raguse, 1803 - 1888)
L'Empereur Napoléon décorant de la Légion d'honneur, Oberkampf à la Manufacture de Jouy-en-Josas.

Gouache signée en bas à droite.

13 x 20 cm. (fente).
Riche cadre doré à palmettes, avec aigle impérial et N.

Provenance : collection Nabon de Blois.

Pietro MANCION. Emperor Napoleon granting the Legion of Honor to Oberkampf. Gouache in a rich, gilded frame decorated with the Imperial eagle and the N.

LA MANUFACTURE D'OBERKAMPF À JOUY-EN-JOSAS

Christophe-Philippe Oberkampf (Wiesenbach, 1738 - Jouy-en-Josas, 1815) est un industriel allemand naturalisé français. Il est célèbre pour avoir fondé la manufacture royale de toiles imprimées de Jouy-en-Josas, où était fabriquée la toile de Jouy. En 1783, la fabrique reçoit du roi Louis XVI le titre de manufacture royale et en 1787, Oberkampf reçoit du roi le titre d'écuyer ainsi que le droit de disposer d'armoiries et d'une devise "Recte et vigilanter" (droiture et vigilance). La réforme des départements et des communes par la Révolution l'amène à être nommé, le 7 février 1790, maire de Jouy-en-Josas. Le 26 Fructidor de l'an III, Oberkampf se porte acquéreur de l'ancienne ferme royale de Bouviers à Guyancourt, afin de contrôler la qualité des eaux de la Bièvre dont la source se trouve sur les terres de cette ferme. La manufacture reste florissante durant la Révolution et devient la deuxième entreprise du royaume après la manufacture de glaces de Saint-Gobain. En 1799, le commerce décline et l'effectif du personnel, qui avait atteint 2 000 ouvriers, doit être réduit. En 1806, Oberkampf obtient la médaille d'or de première classe à l'exposition des produits de l'industrie au Louvre pour son rôle éminent dans la fabrication des toiles peintes. Le 20 juin 1806, à l'occasion d'une visite des ateliers, Napoléon lui décerne la légion d'honneur.
Adjugé : 2 800 €
Pietro MANCION (Raguse, 1803 - 1888)L'Empereur Napoléon décorant de la...
Lot 1
Lot 7
ÉPÉE par BIENNAIS lame gravée "le Duc de San Carlos au Comte Charles de l'Espine".

Épée : or, acier, lapis-lazuli, galuchat.
Poinçons :
Maître orfèvre Biennais + signature en italique.
Recense 1809 Petite garantie Paris or sans garniture, profil gauche tête de coq.
Autre poinçon : tête 2, non reconnu...

Longueur 99 cm.

Étui gaine en forme, en maroquin rouge souligné au fer à la roulette or, de palmettes alternées de fleur de lotus, et filets. Intérieur velours de soie vert. Longueur 104 cm.

Provenance : conservée dans la famille de l'Épine depuis l'origine.

The SWORD OF THE DUKE OF SAN CARLOS, by BIENNAIS. Gold, lapis-lazuli, iron and shagreen. Case in Levant. Gift from the Duke of San Carlos, Spanish ambassador to France, to his son of law. Its descendants.

Comte Charles de l'Éspine (1797-1856), fils aîné du comte Pierre Charles de l'Éspine directeur de la Monnaie de Paris - marié en 1827 avec Maria Eulalia de Carvajal (1804-1828), fille aînée du de duc de San Carlos.

Don Joseph-Michel de Carvajal, duc de San Carlos (1771-1828).

Don Joseph-Michel de Carvajal, duc de San Carlos, naquit en 1771.
Maréchal de camp, chambellan du prince des Asturies, directeur de l'Académie de Madrid, grand-courrier des postes des Indes, il joua un rôle non négligeable auprès de l'infant Ferdinand - plus tard Ferdinand VII - dont il fut le précepteur.

Vice-roi de la Navarre en 1807, il fut compromis dans le complot de l'Escurial qui visait à renverser le roi Charles IV et, de ce fait, exilé à Pampelune avec son épouse malade.
En mars 1808, après l'abdication de Charles IV en faveur de Ferdinand VII, ce prince fit entrer San Carlos dans son conseil. Ce dernier fut alors conduit à participer aux délicates négociations de Bayonne (mai 1808) avec Napoléon.
Le duc suivit son maître à Valençay, jouant un rôle prééminent. C'est alors qu'il tomba sous le charme de la princesse de Bénévent. L'aventure se poursuivit jusque dans la capitale, à l'automne 1808 et l'on sait comment l'empereur reprocha à Talleyrand la conduite…de la princesse, sa femme, en janvier 1809.

San Carlos fut éloigné à Lons-le-Saulnier mais le cours des événements lui rendit la liberté, ayant été retenu comme négociateur espagnol du traité de Valençay, en décembre 1813. Chargé de porter le traité à Madrid, il en revint en février 1814, messager du refus des Cortès.
Ferdinand VII n'en rentra pas moins à Madrid et le duc à sa suite (mars 1814). San Carlos est nommé Ministre d'Etat puis grand majordome du palais (1814). En octobre 1815, il devient ambassadeur à Vienne, puis à Londres (1817), puis à Paris (1823). Vice-roi de la Navarre en 1824, il revient ambassadeur à Paris en 1827. C'est là qu'il meurt, en juillet de l'année suivante, d'une indigestion de langoustes, au lendemain d'un repas pris chez la princesse de Talleyrand.

Chevalier de la Toison d'Or, grand-croix de l'Ordre du Saint-Esprit, premier ministre de Ferdinand VII, son majordome-major, ambassadeur à Paris, Londres et Lisbonne, directeur perpétuel de la Real Academia Espanola - son portrait par Goya.
Adjugé : 300 000 €
ÉPÉE par BIENNAIS  lame gravée "le Duc de San...
Lot 7
Lot 11
Fût de FAUTEUIL D'APPARAT en hêtre sculpté et doré, à dossier cannelé renversé orné d'arabesques. Les accotoirs droits, en sceptre égyptien avec un décor de fleurs de lotus, sont terminés par des protomés de lion appliqués, en bronze ou en laiton. Il repose sur deux pieds antérieurs en pilastres, ornés de palmes et feuilles d'acanthe et deux pieds postérieurs sabres, à motifs d'ailes de chauve-souris. La ceinture est ornée toutes faces de fleurettes.

Estampilles "G. IACOB" et "JACOB D RUE MESLEE".
Georges Jacob (1739-1814), reçu maître en 1765 ; il utilise son estampille jusqu'en 1796.
François-Honoré-Georges Jacob-Desmalter (1770-1841), il utilise cette estampille entre 1803 et 1816.

Deux fois marqué au feu du Garde-Meuble royal et à l'encre du numéro d'inventaire "336".

Époque Consulat.

Haut. 96, Larg. 58, Prof. 53 cm.

Provenance : galerie du palais de l'Élysée, avant 1809.

NAPOLEON BONAPARTE CEREMONIAL CHAIR AT THE PALAIS DE L'ELYSEE BY JACOB. Sculpted and gilded beech wood. Marked G. IACOB and JACOB D RUE MESLEE. Fire marked with the emblem of the Royal Furniture Storage Unit. Period: Consulat. Provenance: Palais de l'Élysée prior to 1809.

LE FAUTEUIL DE BONAPARTE À L'ÉLYSÉE

Signé de Georges Jacob (Cheny, 1739 - Paris, 1814), notre fauteuil pourrait être un prototype au destin fameux. La première estampille de ce siège n'est plus utilisée par le père de la dynastie d'ébénistes après 1796. Or, le plus ancien témoignage sur ce meuble remonte à 1801 : ses têtes de lion apparaissent en effet sur un dessin de François Gérard, conservé au musée de Versailles. Bonaparte y est assis alors qu'il s'apprête à signer le Concordat, le 15 juillet 1801, au palais des Tuileries. Le modèle est en tout point identique au nôtre, à l'exception des pieds postérieurs, qui sont au modèle des pieds antérieurs.

L'estampille "JACOB FRERES RUE MESLEE", correspondant à l'association des deux fils de Georges Jacob (1796-1803), n'apparaît pas sur ce siège. Ce fauteuil est-il un siège créé par Georges Jacob, père, avant 1796, ou bien l'estampille paternelle a-t-elle aussi servi après 1796 lors de l'association entre ses deux fils ? Le style "Retour d'Égypte" de ce fauteuil, avec ses accotoirs reprenant la forme du sceptre du pharaon Thoutmosis III (Musée du Louvre, inv. E5983), le date clairement de la période du Consulat (1799-1804). La seconde estampille "JACOB D. RUE MESLEE" est apposée lors de la restauration de ce siège, probablement vers 1809, lors de l'association de Georges Jacob et de son fils Jacob Desmalter (1803-1813).

Très apprécié, ce modèle de fauteuil sert ensuite avec quelques variantes : dans la salle à manger de Fontainebleau, pour l'ameublement de la chambre à coucher de Napoléon et du troisième salon de l'Impératrice à Compiègne, ainsi qu'au salon du Conseil à La Malmaison ou dans le salon du Grand Trianon. En 1808, le dessin du pied postérieur de notre fauteuil, attribué à Charles Percier et à Pierre-François-Léonard Fontaine, est repris pour le mobilier de la chambre de Napoléon Ier aux Tuileries. Napoléon pose avec ce type de siège pour Ingres (1804) et pour le baron Gérard (1812). Le fauteuil sert également de modèle pour des portraits de Marie-Louise et du roi de Rome (1813), ou de la reine Hortense et de son fils (1807).
Adjugé : 30 000 €
Fût de FAUTEUIL D'APPARAT en hêtre sculpté et doré, à...
Lot 11
Lot 14
MOBILIER de SALON composé de DEUX FAUTEUILS et d'une suite de SIX CHAISES à dossier renversé en bois fruitier teinté acajou. Le dossier, sculpté d'une palmette ajourée, est orné dans sa traverse haute d'une marqueterie d'ébène incrustée de filets de laiton figurant une aiguière inscrite dans un losange. Il se termine par une barre de prise tournée en double balustre et agrémentée de godrons. Ces sièges reposent sur quatre pieds, les deux antérieurs fuselés et terminés en toupie, les deux postérieurs en sabre. Les accotoirs des fauteuils sont supportés par une console tournée en balustre.

La traverse arrière de l'assise de cinq chaises et des deux fauteuils estampillée "CHAPUIS".
Jean-Joseph Chapuis (Bruxelles, 17651864), reçu maître en 1796.

Bruxelles, fin XVIIIe - début XIXe.

Chaises : Haut. 86,5, Larg. 43, Prof. 41 cm.
Fauteuils : Haut. 86,5, Larg. 57, Prof. 44,5 cm.
(restaurations, petits manques et accidents).

Provenance : collection du cinéaste réalisateur René Clément (1913-1996), Monaco.

LIVING ROOM FURNITURE by CHAPUIS composed of TWO SEATS and a series of SIX CHAIRS. Ebony ornaments. Five of the six chairs are marked CHAPUIS. Late 18th century - Beginning of the 19th century. From the collection of French moviemaker René Clément, Monaco.

LE MOBILIER DE CHAPUIS AU CHÂTEAU ROYAL DE LAEKEN

En 1806, Napoléon Ier charge Chapuis, accompagné d'autres experts belges, de réaliser l'inventaire du mobilier garnissant le château de Laeken, ancienne résidence du Gouverneur général des Pays-Bas autrichiens. Devenu propriété de l'Empereur, ce dernier y réside à plusieurs reprises jusqu'en 1812. Pour meubler son palais d'outre-Quiévrain, il passe régulièrement commande à cet artisan que Denise Ledoux-Lebard qualifie de "très important ébéniste Bruxellois". L'Empire est ainsi la période la plus florissante pour son atelier de la rue de Loxum qui emploie à cette époque "vingt ouvriers et plus". Reçu Maître en 1796, il est actif jusqu'en 1824. Son œuvre, jusqu'alors occultée par une malheureuse confusion avec un marchand homonyme parisien, est peu à peu redécouverte.

Notre suite de sièges, typique des créations de Chapuis, est d'un modèle très proche de celui d'une "chaise en merisier" conservée au Château Royal de Laeken, aujourd'hui résidence de la famille royale belge : "pieds avant gaine, pieds arrière en sabre. Dossier légèrement en crosse, terminé par une barre de prise, le centre ajouré décoré d'un vase, le bandeau orné d'incrustations en ébène présentant un vase inscrit dans un losange". Citons également "neuf chaises en merisier, le dossier présente une buire incrustée de bois d'ébène" vendues à Bruxelles les 18 et 19 décembre 1933 par la galerie Thémis.

Bibliographie :
- Les Ébénistes du XIXe siècle, D. Ledoux-Lebard, Les éditions de l'Amateur, Paris, 1984, pp. 118 et 199.
- Les meubles de l'ébéniste Jean-Joseph Chapuis aux Musées Royaux d'Art et d'Histoire à Bruxelles, A-M Bonenfant-Feytmans, in Bulletin des Musées Royaux d'Art et d'Histoire, Fascicule I, T. 57, Bruxelles, 1986.
Adjugé : 5 500 €
MOBILIER de SALON composé de DEUX FAUTEUILS et d'une suite...
Lot 14
Lot 23
Édouard MANET (Paris, 1832-1883)
Les Gitans.

Gravure, deuxième et dernier état.
Grandes marges, imprimée par Delâtre, publiée par Cadart et Chevalier.

31 x 24 cm. Feuille 52 x 36 cm.

Provenance :
- Cette gravure a dû être livrée par Manet pour la Société des aquafortistes. Elle a été acquise par l'un de ses membres - Armand Queyroy (1830-1893), fondateur de la société archéologique du Vendômois, puis conservateur du musée de Moulins.
- Dans sa famille depuis l'origine.

Édouard MANET. The Gipsies. Engraving. Second and last state. Big marges. Printed by DELÂTRE, and published by Cadart and Chevalier.

MANET AQUAFORTISTE

Harris 18.

Manet, l'inventeur du moderne, découpe ses tableaux et les prolonge par la gravure. Très jeune il est influencé par l'Espagne. Joueurs de guitare, bohémiennes, gitanes sont exposés à la Galerie Martinet en 1861 ; ces 14 tableaux lui valent les éloges de Baudelaire. De cette série sont conservés : "La Gitane", femme à la cigarette (92 x 73 cm) au Princeton University Art Museum (Etats Unis), "Lola de Valence" (123 x 92 cm) au musée d'Orsay et "Le Bohémien" au musée du Louvre Abou Dhabi (90 x 53 cm).

Notre gravure reprend un fragment de ce dernier tableau de gitans exécuté vers 1861-1862, découpé vers 1865-1867 : "L'homme debout la guitare à la bandoulière". Qualité d'exécution, contraste de noir et de blanc réunissent tout l'univers de Manet dans cette gravure. Sans oublier sa source d'inspiration et ses étranges affinités avec l'école espagnole.

Pour plus de précisions : Anne Coffin Hanson, "Edouard Manet, Les Gitanos, and the cut canvases", Burlington Magazine, vol. 112, n°804, mai 1970, pp. 158-166.
Adjugé : 2 000 €
Édouard MANET (Paris, 1832-1883)Les Gitans.Gravure, deuxième et dernier état.Grandes marges,...
Lot 23
Lot 24
Pablo PICASSO (Malaga, 1881 - Mougins 1973)
Le bain, 1905.

Pointe sèche, datée et signée dans l'épreuve, et retracée en bas à droite au crayon de papier dans la marge. Annotée au verso n°9.

Planche : 34 x 29 cm.
Feuille : 44 x 32 cm. (déchirure).

Référence : de la suite des Saltimbanques, rare impression. Bloch 12 ; Baer 14.

Provenance :
- Offerte par Picasso à son médecin le professeur Jean Julien, en remerciement de services rendus - dont l'autorisation donnée de permettre à Picasso, âgé de 24 ans - de dessiner à l'hôpital Saint-Lazare.
- Conservée dans la famille depuis l'origine - comme une autre pointe sèche vendue à Cheverny le 11 juin 2006 (L'abreuvoir, chevaux au bain, 1906).

Pablo PICASSO. The Bath, 1905. Dry point dated and signed. Provenance: given by Picasso to his doctor.

PICASSO AU BATEAU LAVOIR

En 1905, Picasso fait la connaissance de Guillaume Apollinaire et d'André Salmon. Il s'installe à Montmartre, au Bateau-Lavoir, et rencontre sa première compagne : Fernande Olivier, poursuivant sa liaison avec Madeleine. C'est le début de la période rose. Les thèmes abordés sont la joie et l'inquiétude existentielle. Il reste mélancolique et dominé par l'amour ; on y trouve aussi de nombreuses références au monde du zoo et du cirque. Il peint des arlequins, des dompteurs et des clowns. Picasso privilégia pendant cette période le travail sur le trait, le dessin, plutôt que sur la couleur. Au printemps, il exécute de nombreuses études et peintures qui donneront naissance à la plus grande toile (213 x 230 cm) qu'il ait peinte jusqu'alors : Les Saltimbanques (Washington, National Gallery).

Notre eau-forte est très caractéristique de la période rose, au nom plus précis de période des saltimbanques, car elle tourne autour des thèmes du cirque et des amours d'Arlequin.
Arlequin sur la gauche, sans costume, reconnaissable à son chapeau, son tambour posé contemple avec tendresse cette scène intime du bain d'un Enfant dans les bras de sa compagne. Picasso a vu en Arlequin son double. Le tout n'est pas sans évoquer le roman de la paternité, lié à l'enfant que Picasso faillit avoir de Madeleine en 1905.

Pierre Daix, Le nouveau dictionnaire de Picasso, Robert Laffont, 2011.
Adjugé : 14 500 €
Pablo PICASSO (Malaga, 1881 - Mougins 1973)Le bain, 1905.Pointe sèche,...
Lot 24
Lot 26
Maurice de VLAMINCK (Paris, 1876 - Rueil-la-Gadelière, 1958)
L'entrée du port,1912.

Huile sur toile.
Signée en bas à droite : "Vlaminck".

54 x 65 cm.

Cette Œuvre sera incluse dans le tome 2 du catalogue raisonné de l'Œuvre peinte en cours d'élaboration par Maïthé Vallès-Bled : "Maurice de Vlaminck : la période cézannienne (1907-1916)" sous l'égide de l'Institut Wildenstein.

Provenance :
- Galerie Georges Moos, Genève
- 1962, collection particulière
- 20 mai 1998, Vente Christie's Londres
- Galerie de la Présidence, Paris
- Collection privée, France

Expositions :
- 2001, Sao Paulo, Brésil, Musée d'Art Brésilien, Fondation Armando Alvares Penteado, Vlaminck, n°17 reproduit au
catalogue.
- 2009, Exposition itinérante à Madrid et Barcelone (Espagne), CaixaForum, Vlaminck un instinct fauve, peintures de
1900 à 1915.
- Barcelone, Espagne, CaixaForum : "Vlaminck, un instinto fauve. Pinturas de 1900 a 1915". Juillet 2009.


Rouillac.com le plus :

-
"Entrée de Port" par Vlaminck.

- Texte en anglais.


Maurice de VLAMINCK. Port entrance, c. 1912. Canvas. Signed.

"L'entrée du port" est une Œuvre représentative de la période de transition que connaît Vlaminck entre 1908 et le début de la première guerre mondiale. À cette époque il voyage ou expose beaucoup à travers l'Europe : Belgique, Allemagne, France,Royaume-Uni. Il représente fréquemment les bords de Seine, à Bougival, au Havre ou à Rouen, mais aussi ceux de la Tamise au cours de son voyage en 1911 à Southampton et Londres. En 1913, sous l'impulsion de son ami Derain, il découvre la lumière du midi et représentera également le Vieux-Port de Marseille.

Après avoir utilisé les ressources de la couleur pure, durant sa période fauve, Vlaminck en découvre les limites : un jaune reste le même jaune, un outremer toujours un outremer. En même temps que s'éloigne le fauvisme, il se met à suivre une inspiration plus cézanienne le poussant à aborder la construction de ses toiles avec rigueur.

Au cours de ces années d'avant-guerre, il commence à peindre des paysages aux contrastes saisissant entre ombre et lumière, où l'introduction de tons plus sombres contribuent à l'harmonie de la toile. Il transpose son ancienne prédilection pour les couleurs vives en une maîtrise de la forme, des plans angulaires, dans une atmosphère lourde et dramatique.

Sa peinture devient plus sombre et véhémente, les couleurs contrastées . Vlaminck joue avec le noir et le blanc qu'il utilise aussi bien dans ses ciels orageux que dans ses étendues de mer profondes et inquiétantes.

À une époque où le modernisme en France fait l'objet d'une transition délicate du fauvisme au cubisme, cette volonté de rupture rend alors son travail intéressant et annonce les prémices de la phase de création que les critiques qualifieront de "lyrique" qui sera reçue avec beaucoup d'enthousiasme.
Estimation : 150 000 € ~ 200 000 €
Maurice de VLAMINCK (Paris, 1876 - Rueil-la-Gadelière, 1958)L'entrée du port,1912.Huile...
Lot 26
Lot 35
CHRONOMÉGAPHONE GAUMONT, 1912.

Appareil de cinéma parlant avec diffusion de son amplifié, contenu dans quatre caisses :
- malle 1 : le Chronophone,
- malle 2 : le Chef-d'orchestre,
- malle 3 : le Phonographe,
- malle 4 : la Pompe à air comprimé.

De nombreux accessoires techniques, ainsi que les affiches et programme de la tournée en 1912-1913 en Amérique latine sont joints.

Établissement Gaumont, numéroté 11-005.

24 films parlants ou muets, diffusés par cet appareil et qui ont pour certains été numérisés par Lobster films, sont également joints : Carmen, La Marseillaise, L'Angélus de la Mer, Galathée, Page écuyer capitaine, La Verbena de la Paloma, La Paloma, La Légende du roi Gambrinus, Brésiliennes, Chanson pour Jean, Myrella, La Jota Aragonesa, Paillasse, Santa Lucia, El Puzzle, Chico como Mediador, Rival de Cherubin, Hacia El Ideal, El Infermito, Soldado del antigo Regimen, De constanza a Schaffouse, Buena Noche de la Parisienne, Max y Juana quieren hacerse actor, Gontran el Valoroso.

Provenance :
- acquis par Charles Proust pour 8.330 francs or, Paris, 1912,
- tournées au Mexique, à Cuba et au Costa-Rica, 1912-1913,
- par descendance, collection particulière.

Bibliographie : Proust. Gabriel. "Charles Proust et le chronomégaphone", Alice Guy, Léon Gaumont et les débuts du film sonore, Montrouge, John Libbey Eurotext, 2012.

CERTIFICAT DE SORTIE DU TERRITOIRE FRANÇAIS

Rouillac.com, le plus :
- Charles Martin, " Le Chronomégaphone de Charles Proust ", Rouillac, Tours, 2015.
- textes en anglais et en espagnol.
Adjugé : 1 000 000 €
CHRONOMÉGAPHONE GAUMONT, 1912.Appareil de cinéma parlant avec diffusion de son...
Lot 35
Lot 36
Bernard BUFFET (Paris, 1928 - Tourtour 1999)
Chouette.

Dessin original à l'encre de Chine.

38 x 25,5 cm.

Inséré dans "La Recherche de la Pureté" par Jean Giono. Illustré d'eaux-fortes originales de Bernard Buffet. Paris, Creuzevault, 1953 ; 38 x 25 cm. In-folio, en feuilles, chemise et étui de l'éditeur recouverts de simili-placage de bois ; (52) ff. non chiffrés en tout, sous couverture rempliée en Japon nacré, illustrée ; 21 eaux-fortes originales en tout dont 3 à double page et 8 hors-texte ; préface de Pierre Bergé.

Édition originale de la préface et premier tirage des eaux-fortes ; le texte - exceptionnel pamphlet contre la guerre - est de 1939. Tirage à 140 exemplaires. Papier vélin de Rives. Très bel état.

Joints : belle lettre de Pierre Bergé aux Dalmon - gravure de Jean Giono par Bernard Buffet, épreuve d'artiste 6/25, 1951 - et photo dédicacée de Bernard Buffet.

Provenance :
- exemplaire nominatif, imprimé pour Juliette et Henri Dalmon - avec triple envoi et dédicaces chaleureuses de Bernard Buffet, Jean Giono et Pierre Bergé ;
- par descendance.

Bernard BUFFET. Owl. Chinese ink. Having been inserted in "La Recherche de la Pureté", by Jean GIONO.

QUAND PIERRE BERGÉ ET BERNARD BUFFET VIVAIENT AU FOND DU JARDIN DE JEAN GIONO

"Nul ne pouvait douter à la lecture de Recherche de la Pureté en 1939 [...] qu'il se trouvait en présence d'un texte extraordinaire [...]. De l'homme aux prises avec l'injustice et l'ignominie de ce monde aussi souvent, il faut l'avouer, civiles que militaires. [...] Et s'il y a un texte sur lequel étaient susceptibles de se rencontrer avec bonheur Jean Giono et Bernard Buffet, c'est assurément celui-ci. [...] Ce livre prend place à côté des Chants de Maldoror car tous deux parlent du même désespoir et du même dégoût : celui de l'homme devant l'homme. Qu'il soit debout ou à genoux, devant les fusils ou libre, qu'il ait les yeux bandés ou non, l'homme est seul."
Pierre Bergé.
Adjugé : 7 500 €
Bernard BUFFET (Paris, 1928  - Tourtour 1999)Chouette.Dessin original à...
Lot 36
Lot 39
APOLLO. Navette spatiale GEMINI.
Gravure en couleurs "Gemini spacecraft. Designed aud built by Mcdonnel, St. Louis for the National Aeronautics and Space Administration" - comportant 14 signatures d'astronautes.

À droite de haut en bas :
- James Mc Divitt (mission Gemini, puis Apollo 9),
- Charles Conrad (Gemini, Apollo 12),
- Gene Cernan, (Gemini, Apollo 10, 17),
- Frank Borman, (Gemini, Apollo 8),
- Neil Armstrong (Gemini, Apollo 11),
- Dick Gordon (Gemini, Apollo 12),
- Wally Schirra (Mercury, Apollo 7),
- Thomas Stafford (Gemini, Apollo 10, Apollo-Soyouz).

À gauche de haut en bas :
- Gordon Cooper (Mercury),
- James Lovell (Gemini, Apollo 13),
- Michael Collins (Gemini, Apollo 11),
- John Young (Gemini, Apollo 10, 16, navette spatiale),
- David Scott (Gemini, Apollo 15),
- Buzz Aldrin (Gemini, Apollo 11).

Remerciements à Pierre-Emmanuel Paulis pour ses précisions quant aux signatures.

40 x 25 cm.

Bibliographie : Pierre-Emmanuel Paulis, « Apollo 11, à la rencontre d’un rêve » éd. Auteurs d'aujourd'hui, 2013.

Rêve de bon nombre d'entre nous, depuis des milliers d'années, l'Homme s'efforce d'aller toujours plus loin, d'en comprendre davantage. Avec le temps qui file, restent les vestiges de cette course à l'Espace. Ce témoignage est très symbolique de l'épopée spatiale : 14 signatures d'astronautes, certains mythiques réunis sur un même document.

Le document est aussi intéressant de par le nombre d'astronautes légendaires qui l'ont signé et de par une double rareté : les signatures autographes conjointes de Neil Armstrong, Michael Collins, et Buzz Aldrin - soit la totalité de l'équipage d'Apollo 11 - et enfin celle très rare de John Young.
Adjugé : 3 600 €
APOLLO. Navette spatiale GEMINI.Gravure en couleurs "Gemini spacecraft. Designed aud...
Lot 39
Lot 41
Georges BRAQUE (Argenteuil, 1882 - Paris, 1963)
Oiseau, étoiles.

Aquarelle, gouache et crayon, sur papier contrecollé sur carton.
1959.
Signée en bas à droite.
32 x 36 cm.

Provenance : acquis à la galerie Maeght, collection R. B. depuis l'origine.

Bibliographie : 1959, Revue «Derrière le Miroir» n°115, Maeght publications, Paris, reproduit en couverture.

Exposition : juin 1959, Paris, Galerie Maeght, Georges Braque, n°20.

Georges BRAQUE. Bird and stars. Watercolor, gouache and crayon on paper glued on cardboard. Signed lower right. This painting has been published in front page of the Galerie Maeght review "Derrière le miroir", #115, in 1959. It is considered as the synthesis of Braque`s work.

OISEAU ET ÉTOILES : LA SYNTHÈSE DU TRAVAIL DE BRAQUE

Monsieur Quentin Laurens, détenteur du droit moral de Georges Braque, a confirmé que ce sujet figurait bien dans les archives photographiques de l’atelier, à l’époque non signé. L’œuvre a été signée par l’artiste ultérieurement. Le support de l’œuvre n’est pas d’origine, elle avait été initialement fixée par l’artiste par deux petits crochets latéraux.

Cette œuvre est une synthèse de la création de Braque : collage, trompe l'œil, oiseau.
Il utilise les techniques de l'assemblage, de représentation évoquant le volume sans user de la perspective traditionnelle. Le plumage de l'oiseau n'est pas sans rappeler les papiers peints déchirés de son travail à Céret avec Picasso.

Ainsi à ses premiers papiers collés de 1912-1914 avec Picasso, il y revient 45 ans plus tard, en introduisant la couleur, à côté du noir certes mais avec ces marron et crème, et surtout ce bleu marbré. Le thème très simple de l'oiseau (1954-1962) est stimulé par une commande en 1955 d'un plafond pour la salle étrusque du Louvre. Dès les dessins préparatoires dès 1953, on retrouve ces oiseaux volant parmi les étoiles.

Comme l'a souligné André Malraux le 3 septembre 1963 au Louvre lors de son éloge funèbre :
"...Ses tableaux se trouvaient dans tous les grands musées, et plus de cent mille Japonais, à Tokyo, s'étaient rendus à son exposition comme à un pèlerinage. Dans son atelier qui n'avait connu d'autre passion que la peinture, la gloire était entrée mais s'était assise à l'écart, sans déranger une couleur, une ligne, ni même un meuble. Silencieuse et immobile comme les oiseaux blancs qui depuis sa vieillesse avaient apparu sur ses toiles. Il était devenu l'un des plus grands peintres du siècle."
Adjugé : 60 000 €
Georges BRAQUE (Argenteuil, 1882  - Paris, 1963)Oiseau, étoiles.Aquarelle, gouache...
Lot 41
Lot 50
Rare GOBELET AUX ARMES DE FRANCE en porcelaine à décor polychrome figurant les attributs du barbier-apothicaire, et rehauts à la feuille d'or appliqués par estampage.
La frise de lambrequins du col, alternant filets, feuilles d'acanthe, palmettes et rosaces,
retient en pendeloques des attributs noués par des rubans qui délimitent des réserves où
figurent le serpent d'Esculape, un mortier et son pilon aux armes de France, un alambic et un plant de tabac. Le culot est orné de diverses fleurs stylisées et le talon d'une frise de monstres marins en rouge de fer.

SAINT-CLOUD, porcelaine tendre.

Début du XVIIIe - ca. 1700/1710.

Haut. 7,5, Diam. 8 cm.

Provenance : château du Blaisois.

rouillac.com : le plus Vue à 360°

CERTIFICAT DE SORTIE DU TERRITOIRE FRANÇAIS.

Rare BEAKER in porcelain polychrome and gilded, ornamented with symbols of apothecary and the Royal French coat of arms. Manufacture of Saint-Cloud. Beginning of the 18th century.

LA PLUS ANCIENNE PORCELAINE DÉCORÉE À L'OR DE FRANCE

L'inventaire après décès de Monsieur, frère du Roi et protecteur dela Manufacture de Saint-Cloud, mentionne en 1701 « deux gobelets de porcelaine de Saint-Cloud gravés et remplis d'or ». Un seul autre exemplaire de ce modèle rarissime est connu, conservé au Musée de Sèvres et illustré in : « les porcelainiers du XVIIIe siècle français » - Collection Connaissance des Arts «Grands Artisans d'Autrefois» - Hachette, 1964. Le gobelet ébréché du Musée de Sèvres (MNC 11119) a été légué par Madame veuve Dècle en 1902.

H.-P. Fourest considérait ce modèle comme le plus ancien témoignage connu des essais de dorure par estampage effectués par Saint-Cloud, tel que le Dr Martin Lister témoignait en avoir vu en 1698. Dans le catalogue publié à l'occasion de l'exposition organisée par The Bard Graduate Center for Studies in the Decorative Arts à New York en 1999 : « Discovering the Secrets of Soft-Paste Porcelain at The Saint-Cloud Manufactory ca. 1690-1766 », les rédacteurs de l'article intitulé : «Gold-Foil Decoration» (p. 296) mentionnent bien évidemment Martin Lister, et font état du mystère concernant les premiers essais de dorure à Saint-Cloud. Ont-ils eu lieu à la manufacture même, ou dans des ateliers parisiens, comme en témoignent d'autres exemples relevés sur des porcelaines de Chine et du Japon, ou bien encore sur de la verrerie ou des émaux ?
Adjugé : 75 000 €
Rare GOBELET AUX ARMES DE FRANCE en porcelaine à décor...
Lot 50
Lot 51
Étienne LE HONGRE (Paris, 1628-1690), d'après.
Statue équestre de Louis XIV en empereur romain.

Bronze patiné sur son socle en marbre blanc.
Réduction du groupe équestre dessiné par Mansart et commandé par les États de Bourgogne en 1686 pour la place royale de Dijon.

Fin du XVIIe, début du XVIIIe.

Bronze : Haut. 34,5, Long. 32, Larg. 15 cm.
Socle : Haut. 10,5, Long. 28, Larg. 15,5 cm.
Haut. totale : 45 cm.
(Queue et guide droite restaurées, altération de la patine).

Provenance :
- Martin Durey comte de Noinville (Paris, c. 1658 - Dijon, 1728), architecte de la place royale, Dijon.
- Par descendance, Alix Durey de Noinville, épouse Octave Raguenet de Saint-Albin, 17 rue d'Illiers, Orléans, 1882.
- Par descendance, collection particulière, Orléans.

CERTIFICAT DE SORTIE DU TERRITOIRE FRANÇAIS


Rouillac.com, le plus :

-
"Une statue équestre de Louis XIV par Le Hongre".

- Vue à 360°.

- Texte en anglais.

- Vu à la télévision : "Tout sur un plateau", TV Tours, mardi 17 mars 2015.




After Etienne LE HONGRE. Equestrian portrait of King Louis the XIV as a Roman emperor. Patinated bronze on its white marble base. Reduction of the equestrian statue commanded by the States of Bourgogne for the Royal Square of Dijon. 17th - 18th centuries. Provenance: in the family of the architect of the Royal Square of Dijon until today.



LA STATUE DE LOUIS XIV POUR LA PLACE ROYALE DE DIJON

La première statue équestre de Louis XIV arrive à Versailles en novembre 1685, depuis Rome où le cavalier Bernin l'a réalisée. Le traitement mouvementé de ce groupe ne convient cependant pas au Roi, qui envisage de le faire briser avant de se raviser et de demander sa transformation. Son premier architecte, Jules Hardouin-Mansart (Paris, 1646 - Marly-le-Roi, 1708), supervisera désormais tous les projets à venir. 11 portraits équestres en bronze sont initiés entre 1685 et 1686 à travers le royaume, mais seulement six sont réalisés : à Paris (place Louis le Grand et place des Victoires), Lyon, Dijon, Rennes et Montpellier, auxquels il faut ajouter la statue en pied de l'Hôtel de ville de Paris. Si le portrait équestre de Dijon est le dernier à être commandé, il occupe une place de choix pour le Roi Soleil : sa réduction en bronze trône en effet au centre du salon ovale de ses appartements privés, là où sont réunies les plus grandes pièces des bronzes de la couronne.

Louis XIV est représenté en empereur romain, comme le Marc Aurèle antique du Capitole à Rome. Dès le début du règne personnel du Roi, en 1661, une "Petite académie" se réunit autour de Colbert pour œuvrer à la diffusion de l'image royale. Afin de magnifier la gloire personnelle du souverain deux lignes directrices ont été choisies : la personnification à l'astre solaire et l'identification aux empereurs romains. Le groupe équestre de Dijon se distingue par une grande retenue et un véritable sens de l'équilibre. Le cheval, puissant et rond, "parade au passage partant du pied droit » ; il ne repose que sur deux sabots, contrairement par exemple à celui de Desjardin pour Lyon. Le Roi le guide de sa main gauche, tandis que de sa droite il tient son bâton militaire de commandement. Il est ceint d'une cuirasse et d'un ample manteau. Les symboles royaux des fleurs de lys et les mufles de lion d'Hercule parsèment tant ses vêtements que le harnachement. Le Roi, coiffé d'une perruque, regarde vers la gauche en direction du palais des États et chevauche sans étrier. Si l'allure générale de la statue rappelle celle de Girardon à Paris, le mouvement du cheval y est plus vif et suscite dès sa création "l'admiration des plus habiles écuyers". Particularité : ce n'est pas un glaive, mais une épée comparable à celle du sacre qui bat sur le flanc gauche du roi.

Commandé en mai 1686 par les élus des États de Bourgogne, dont le gouverneur de la province est le Prince de Condé, ce portrait équestre de Louis XIV en empereur romain est destiné à orner la place royale de Dijon. Cette place, sur laquelle donne le palais des États, est alors en profonde transformation, sous la direction de Mansart. Étienne Le Hongre (Paris, 1628-1690), sculpteur ordinaire des bâtiments du roi est à son apogée et reçoit ce marché. Académicien, formé par Sarrazin, Le Hongre a déjà eu l'occasion de travailler pour Condé, et participe activement aux décors intérieurs et extérieurs de Versailles : avec notamment le marbre de l'Air (1684) et les bronzes monumentaux de « la Seine » (1689) et de « la Marne » (1690). Le modèle est achevé en 1690, année de la mort de l'artiste. Ses élèves, Roger Schabol et Francois Aubry supervisent dans la foulée sa fonte monumentale par les frères Keller : plus de huit mètres de haut et 26 tonnes au total. Cependant, le mauvais état des routes empêche son transport immédiat. Cavalier et cheval restent ainsi entreposés près de trente ans à proximité d'Auxerre ; le groupe monumental n'est finalement inauguré à Dijon qu'en... 1725 ; la décoration de son socle n'est achevée qu'en 1747 ! En août 1792, un décret de l'Assemblée législative prescrit "l'enlèvement et le renversement des statues élevée à la tyrannie". Celle de Dijon part donc à la fonte, à destination des fonderies de canons du Creusot et de la Monnaie de Paris.

Les seuls témoignages qui nous restent de ce groupe mémorable sont donc deux dessins préparatoires de Mansart et deux vues du XVIIIe par Lallemand. Sept réductions en bronze et une en plâtre sont répertoriées en 1986 par Michel Martin dans les plus grandes collections : musée des Beaux-Arts de Dijon, collections Duveen, Straus & Meyer, David Weill... Toutefois, les dimensions, quelques détails et surtout la qualité de ciselure variant d'une réduction à l'autre, il est probable que toutes ne sont pas issues de l'atelier parisien de Le Hongre, vers 1690. Deux ou trois sources différentes sont probables et il n'existe pas un moule unique. Certaines ont probablement été réalisées lors de l'inauguration du groupe à Dijon, en 1725, ou plus tard.... Ainsi, la cuirasse du bronze acquise par le Château de Versailles à l'occasion de l'exposition "Louis XIV, l'homme et le roi" en 2009 est traitée des plus simplement, tandis que, sur le nôtre, la ciselure est parfaitement finie.



L'histoire de notre bronze est établie : il ne s'agit pas de l'exemplaire personnel du Roi, aujourd'hui non identifié, mais celui de l'architecte exécuteur de la place royale de Dijon : Martin Durey comte de Noinville (c. 1658-1728). Né à Paris, il passe pour être un fils naturel du Grand Condé, dans l'armée duquel il est ingénieur géographe. Il s'installe à Dijon en mai 1682, comme inspecteur du bâtiment des États de Bourgogne, sous la direction des architectes Gittard puis Mansart. Il fait toute sa carrière dans l'ancienne cité des ducs de Bourgogne, avec la confiance du Premier architecte du roi. Actif jusqu'à la fin de sa vie, il collabore encore en 1724 avec Jacques Gabriel à l'érection du piédestal de la statue de Louis XIV. Notre groupe arrive par alliance à Orléans en 1882, dans l'hôtel particulier des Raguenet de Saint-Albin, échevins orléanais et industriels du sucre. Il échappe miraculeusement, en 1944, à l'incendie de leur hôtel de la rue d'Illiers et de ses collections ; il avait été précautionneusement enfoui au fond du parc d'une propriété de Sologne, quelques années plus tôt. Cet enfouissement explique l'atténuation de la patine brune originale. La queue a été restaurée et le rêne droit manquant moulé d'après le gauche. En l'absence de marque d'usure sur le flanc gauche, l'épée est présumée n'avoir jamais été disposée.

Bibliographie :
- Yves Beauvalot, "À l'origine des projets de Jules Hardouin-Mansart pour le palais des États à Dijon une œuvre de Daniel Gittard : le portail du logis du roi", Association pour le renouveau du vieux Dijon, Dijon, extrait de : "Mémoires de la Commission des Antiquités du Département de la Côte d'Or", t. XXXI, 1978-1979.
- Stéphane Castellucio, "Les Bronzes de la Couronne sous l'Ancien Régime" in "Les Bronzes de la Couronne", sous la direction de Stéphane Castelluccio et Amaury Lefébure, [cat.expo, Paris, Musée du Louvre, Hall Napoléon, 12 avril-12 juillet 1999], Paris, Réunion des Musées Nationaux, 1999, pp.13-23.
- Catherine Gras, "Louis XIV au cœur de Dijon : la statue équestre d'Étienne Le Hongre", Musée des Beaux-Arts, Dijon.
- Alexandre Maral, "Les Sculptures en bronze de Louis XIV" et "Un Sanctuaire du bronze" in "Louis XIV : l'homme et le roi", sous la direction de Nicolas Milovanovic et Alexandre Maral, [cat.expo, Musée national des châteaux de Versailles et de Trianon, 19 octobre 2009-7 février 2010], Paris, Skira-Flammarion ; Versailles, Château de Versailles, 2009, p. 304 et p. 310.
- Michel Martin, "Les Monuments équestres de Louis XIV : Une grande entreprise de propagande monarchique", Paris, Picard, 1986, pp. 157-164.
- Gérard Sabatier, "La gloire du roi. Iconographie de Louis XIV de 1661 à 1672". In : Histoire, économie et société. 2000, 19e année, n°4. Louis XI V et la construction de l'État royal (1661-1672) pp. 527-560.
- Thomasso Brothers Fine Art "Equestrian Portrait of King Louis XIV of France" [cat.expo Sculpture II - du 15 au 24 octobre 2009], New-York, Williams Moretti & Irving, 2009, cat. 22.



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Estimation : 40 000 € ~ 60 000 €
Étienne LE HONGRE (Paris, 1628-1690), d'après.Statue équestre de Louis XIV...
Lot 51
Lot 52
Grand CABINET EN LAQUE à motifs or sur fond noir, dans des encadrements " fond de poire " aventurine et marqueterie de nacre. Il ouvre en partie supérieure par deux tiroirs et deux vantaux illustrant à l'extérieur la fable taoïste du " Prince et de l'oiseau " avec danseurs, comédiens et musiciens et, à l'intérieur, une scène de chasse à courre et une scène de triomphe au char. Les vantaux dévoilent une façade de 11 tiroirs, représentant des animaux exotiques, entourant une petite porte poursuivant, à l'intérieur et l'extérieur, la fable, protégeant elle-même 12 tiroirs en doucine autour d'une niche. Bâti de bois résineux et façade plaquée en noyer en support du décor.

Sur un PIÈTEMENT en tilleul SCULPTÉ ET DORÉ à sept pieds figurant des termes masculins et féminins en gaines, surmontés par deux tiroirs à décor laqué, et réunis en partie basse par une tablette en bois vernis illustrant une promenade attelée dans un jardin, reposant sur sept pieds à pattes de lion terminés par des boules aplaties.

Travail parisien d'époque Louis XIV, c. 1670-1680.
(restaurations d'usage)

DIMENSIONS
Cabinet : Haut. 99,3 Larg. 145 Prof. 49,6 cm,
Piétement : Haut. 98,8 Larg. 146,3 Prof. 56,4 cm
Haut. totale : 198,1 cm,

PROVENANCE
Ancienne collection Jose Leite da Cunha Martins BARBOT de Azevedo Mavigne, Porto (Portugal).

BIBLIOGRAPHIE
Daniel Alcouffe, "Les vernisseurs du faubourg Saint-Antoine sous le règne de Louis XIV", Les secrets de la laque française, le vernis Martin, Les arts décoratif, Paris, 2014. Cabinet reproduit pp. 34 et 35.

CERTIFICAT DE SORTIE DU TERRITOIRE FRANÇAIS


Rouillac.com le plus :

-
"Le cabinet du Prince et de l'Oiseau".

- Texte en anglais.



Exceptional LAQUERED CABINET representing the fable of the Prince and the bird, and a series of exotic animals. The cabinet rests on a richly ornamented base with seven terms in sculpted and gilded wood. Parisian work of the time of Louis XIV, c. 1670-1680. Probably for the royal court of Portugal.
Estimation : 1 000 000 € ~ 1 500 000 €
Grand CABINET EN LAQUE à motifs or sur fond noir,...
Lot 52
Lot 53
CHÂTEAU de RICHELIEU, LAMBRIS et DÉCORS.
Ensemble de boiseries : deux portes, (divers montants moulurés) - et quatre panneaux centrés d'un médaillon.

Bois sculpté, mouluré à panneaux et entrelacs. Décor peint.

Porte : Haut. 288, Larg. 103 cm.
Panneaux : Haut. 45,5, Long. 133 cm.

Provenance :
- Château de Richelieu (Indre-et-Loire).
- Remontées postérieurement dans une maison particulière, rue de la gare, à Richelieu. Ces portes appartiennent au même ensemble de boiseries vendu au château de Cheverny le 11 juin 2006.

Bibliographie :
- Christine Toulier, "Richelieu, le château et la cité idéale", Berger M. édition, 2005. Porte reproduite en plein p. 110.
- "Richelieu à Richelieu, architecture et décors d'un château disparu", Sivana editoriale, 2011.



Rouillac.com le plus :
"Les décors du château de Richelieu".



Wooden PANNELINGS and DOORS from the CASTLE OF RICHELIEU. Sculpted and painted wood.

LES DÉCORS DU CHÂTEAU DE RICHELIEU

Richelieu est une ville aux confins de la Touraine et du Poitou. La seigneurie de Richelieu appartenait à la famille du Plessis depuis 1468. Armand du Plessis, cardinal de Richelieu dès 1622 et devenu premier ministre du roi Louis XIII en 1624, fait ériger la seigneurie en duché. Simple village, Richelieu se développe sous l'impulsion et l'œil averti du cardinal. Après la difficile journée des Dupes en 1631, Richelieu lance la construction du château familial ainsi que la reconfiguration de la ville dont il veut en faire la capitale de son duché. Ce château au projet ambitieux est achevé en 1640 et devient l'archétype des châteaux du XVIIe rivalisant d'audace et de magnificence. Aujourd'hui seuls les murs du parc et les canaux restaurés témoignent de la réalisation d'une demeure quasi royale que les l'Europe visitait et admirait. Pillé par la Bande noire et détruit vers 1835, rares en sont les vestiges, telles ces boiseries.
Estimation : 4 000 €
CHÂTEAU de RICHELIEU, LAMBRIS et DÉCORS.Ensemble de boiseries : deux...
Lot 53
Lot 56
Grand VASE sur piédouche à décor de TOURNESOLS en pierre recomposée. Sur la panse, trois fleurs allégoriques illustrent le cycle de la vie et de la mort du tournesol. De riches frises de feuillages, lambrequins et rinceaux agrémentent le vase.
Sur un socle à sections rectangulaires et doucines.

Réduction de la paire de vases dessinée par Mansart pour l'allée Royale de Versailles et sculptée par Slodtz et Marc Arcis en 1687.

Pierre recomposée.
Probablement un moulage ancien des ateliers Gilbert Cuel à Billancourt.

Vase : Haut. 130, Diam. 95 cm.
Gaine : Haut. 110, Larg. 73, Prof. 73 cm.
Hauteur totale : 240 cm.
(micro-fissures)

Provenance : famille de Cassin, parc du manoir de la Richardière, en bordure du parc de Chanteloup, Amboise.

CERTIFICAT DE SORTIE DU TERRITOIRE FRANÇAIS.

Rouillac.com le plus :
-
Rachel Chenu et Lauranne Stainier, "Les vases de jardins de Versailles à Chanteloup", Rouillac, Tours, 2015.

- La sculpture de Versailles à Chanteloup.

Great VASE WITH SUNFLOWERS, after the original in the Royal alley of Versailles. 17th-18th century. From the ancient collection of the Chanteloup castle.

LES VASES AUX TOURNESOLS DE VERSAILLES

"À l'instar des vases du Soleil, les seize vases en marbre de l'allée Royale furent conçus par paires (Haut. 206, Diam. 151 cm). Piganiol de La Force indique à leur propos en 1701, que "tous ces vases sont des profils et dessins de M. Mansart." Le nom du sculpteur chargé de réaliser les modèles en trois dimensions à partir des dessins donnés par le maître d'œuvre pourrait être celui de Girardon, qui n'est toutefois pas explicitement attesté par les sources. Arcis et Slodtz réalisent d'admirables bouquets de tournesols traités avec naturalisme et noblesse, reflétant une image solaire et prospère. De ces deux derniers sculpteurs, Arcis, membre de l'Académie royale de peinture et de sculpture depuis 1684, était relativement nouveau sur le chantier de Versailles, où il avait collaboré aux décors de la petite écurie du roi et de la grande Galerie, tandis que, pour Slodtz, issu de l'atelier de Girardon, l'allée Royale représenta sa première intervention pour Versailles."

Alexandre Maral, "Le Versailles de Louis XIV, un palais pour la sculpture par ", éd. Faton, 2013. Texte p. 216-219 ; vase reproduit p. 218, 273 (détail) et 279 (allée royale).

Estimation : 10 000 €
Grand VASE sur piédouche à décor de TOURNESOLS en pierre...
Lot 56
Lot 59
ARMOIRE CABINET à deux corps en retrait, ouvrant à quatre portes et deux tiroirs. La partie inférieure en retrait présente une façade rythmée de trois termes en bois sculpté et doré, formant ressauts, pour soutenir le corps supérieur, posé en encorbellement.
Riche marqueterie florale d'essences de bois divers polychromes sur fond d'ébène - avec incrustations d'ivoire en gouttelettes.

En partie d'époque Louis XIV, dernier quart du XVIIe.
Ce meuble a du subir des modifications dans sa composition, sa structure et son agencement au XIXe.

Haut. 203, Long. 170, Prof. 63 cm.

Provenance : château du Nivernais



Rouillac.com le plus :
"Les armoires de Thomas Hache".



CABINET composed of two sections in marquetry attributed to Thomas HACHE. Louis XIV period with interventions in the 19th century.

LES ARMOIRES EN CABINET DE THOMAS HACHE (Toulouse, 1664 - Grenoble, 1647)

Ce meuble combine des productions qui s'apparentent à celles des HACHE et de GOLE - plusieurs influences sont manifestes.

La structure d'un autre meuble deux corps est donnée par Madame Françoise Rouge comme un travail toulousain de Thomas Hache vers 1685-1690 (Vente à Aix-en-Provence, Me Hours, 13 décembre 2014).

On retrouve dans la marqueterie des portes supérieures le même répertoire décoratif de vases fleuris que dans un meuble à deux corps (ancienne collection Gildas Guédel-Jacques Pellegrin) attribué à des ébénistes de Toulouse. La présence de fleurs en ivoire le confirme. Il est probable que le jeune Thomas Hache a vu ce type de marqueteries exécutées par les contemporains et suiveurs de son père, à Toulouse lors de son apprentissage chez son beau-père.

La marqueterie des portes inférieures est à rapprocher du travail de l'armoire-dressoir attribuée à Thomas Hache, conservée à Grenoble au Musée du Dauphinois : placage de ronce de noyer, encadrement stylisé de bois sombre.

Les gaines à termes et chutes en bois sculpté et doré figurant des bustes en cariatides et se terminant par des pieds griffes :
- se retrouvent de façon identique sur une table attribuée à Pierre Gole, ou à la Manufacture des Gobelins, (vente Drouot, Me Massol, 4 avril 2007, n°64),
- sont à rapprocher des termes d'un cabinet de Gole provenant d'une collection particulière reproduit dans l'ouvrage de Lunsingh Scheurleer; P. Gole ébéniste de Louis XIV, page 138,
- sans oublier des termes sans bras du château de Mareil-le-Guyon (vente le 18 mars 2007, n°32, Mes Boisgirard et assoc).

Bibliographie :
- P. F. Rouge, "Le génie des Hache", éditions Faton. Pour le meuble deux corps toulousain pages 32, 33.
- "Hache ébénistes à Grenoble", Musée Dauphinois, Glénat, 1997. Pour l'armoire-dressoir, pages 34, 35.
- Th. H. Lunsingh Scheurleer, "Pierre Gole ébéniste de Louis XIV", éditions Faton, 2005. Pour le cabinet, pages 138 à 141.
Estimation : 30 000 €
ARMOIRE CABINET à deux corps en retrait, ouvrant à quatre...
Lot 59
Lot 62
René Antoine HOUASSE (Paris, 1645-1710).
Le combat d'Hector contre Ajax.

Toile.

63 x 153 cm.

Inscription sur le cadre HECTOR ADEST SECUMQUE DEOS IN PRAELIA DUCIT.

Provenance :
- collection du marquis de Hauteroche ;
- collection tourangelle depuis les années 1950.

René-Antoine HOUASSE. The Hector and Ajax figth. Canvas. Richly decorated wooden frame. Provenance: the collection of the marques de Hauteroche succession.



Rouillac.com le plus :

-
"Le combat d'Hector contre Ajax" par HOUASSE.

- Texte en anglais.




UN RARE ÉPISODE DE LA GUERRE DE TROIE PAR UN DÉCORATEUR DE VERSAILLES

Notre tableau décrit un épisode de la Guerre de Troie conté par Ovide au livre XIII et rarement représenté. Aidé par les Dieux, Hector, le prince Troyen, défend les murs de Troie. Au premier plan à gauche Priam, roi de Troie récupère la dépouille d'un de ses fils tué par Ajax. Hector s'élance dans le combat terrorisant les plus braves comme Ulysse qui fuit dans l'ombre en direction de la flotte des Danéens. À ses pieds, Ajax, coiffé d'un panache rouge, l'affronte la lance à la main. En reprochant à Ulysse d'avoir fui le combat sans secourir Nestor qui demandait son aide, Ajax plaide sa cause et sa bravoure face à son lâche rival.

Par sa composition et son sujet, notre tableau se rapproche du Combat de Josué (Toile, 194 x 262 cm) conservé au musée des Beaux-Arts de Brest (voir P. Rosenberg, " Acquisitions de tableaux français du XVIIème siècle ", dans La revue du Louvre, 1972, n° 4-5, p. 306, reproduit fig. 9).

Peintre d'histoire et de portrait, garde des tableaux du Roi à l'hôtel de Gramont, René Antoine Houasse est un des plus proches collaborateurs de Charles Le Brun, auteur notamment de grands décors à Versailles tel que le plafond du salon de l'Abondance et de tableaux mythologiques pour le Grand Trianon. Né à Paris, René Antoine Houasse est reçu académicien en 1673 puis il part à Madrid travailler pour le roi Charles II. Son fils Michel Ange Houasse le succède comme peintre du roi à Madrid et René Antoine part à Rome diriger l'Académie de France de 1699 à 1704.
Estimation : 20 000 € ~ 30 000 €
René Antoine HOUASSE (Paris, 1645-1710).Le combat d'Hector contre Ajax.Toile.63 x...
Lot 62
Lot 77
SAINT-PIERRE.

Ivoire sculpté polychrome.



Travail colonial hispano-philippin, XVII-XVIIIe siècle.



Haut. 22, Larg. 20 cm.



Rouillac.com le plus :

-
"Un rarissime saint Pierre d'ivoire" d'après Zurbaran.

- Textes en anglais et en espagnol.



RARE CARVED AND POLYCHROME IVORY PIECE representing Saint Peter. Philippine work for the Mexican Market: 17th-18th century.



UN RARISSIME SAINT-PIERRE D'IVOIRE D'APRÈS ZURBARAN



Cet ivoire est un exemple extraordinaire de la qualité du travail des artisans asiatiques pour les marchés américains et européen. Il est resté dans la propriété d'une vieille famille mexicaine d'origine espagnole, depuis sa commande jusqu'au début du XXIe siècle. Le goût de l'aristocratie coloniale, hommes d'état ou hommes d'Église, dans les villes de Mexico, Guadalajara et Puebla, suscite le développement des productions asiatiques d'ivoire et de porcelaine. À l'époque coloniale, le "Nao de China", ou galion de Manille à Acapulco, reliait les Philippines sous domination espagnole à travers le Pacifique vers le Vice-royaume du Mexique. 110 galions prirent la mer entre 1565 et 1815. Plus de 1.000 passagers participaient chaque fois au voyage, déversant ensuite sur l'Espagne, via le Mexique, tous les trésors de l'Asie.



L'iconographie de notre crucifixion est des plus rares pour un ivoire. Il ne s'agit en effet par du Christ mais de Saint-Pierre, crucifié la tête en bas à sa propre demande, car il ne se sentait pas digne de mourir de la même façon que Jésus. Son perizonium n'est en effet pas tourné vers ses pieds, comme le pagne de pureté du Christ en croix, mais vers sa tête, indiquant le martyr de l'Apôtre. " L'apparition de Saint-Pierre à Saint-Pierre de Nolasque " par Francisco de Zurbarán en 1629 (Musée du Prado, Madrid) est un des chefs-d'œuvre du baroque espagnol. Saint-Pierre de Nolasque est agenouillé devant la figure tourmentée, la tête en bas, de l'apôtre fondateur de l'Église Romaine. Il est probable que notre rare ivoire y trouve son inspiration, à la demande d'un commanditaire appelé Pierre, ou Pedro Pablo, fêté le 29 juin.
Estimation : 10 000 € ~ 15 000 €
SAINT-PIERRE. 
Ivoire sculpté polychrome.

Travail colonial hispano-philippin, XVII-XVIIIe siècle.

Haut. 22, Larg....
Lot 77
Lot 97
TABLE MÉCANIQUE DITE " À DEUX FINS "

à bâti de chêne et marqueterie de bois exotiques et indigènes polychromes. Le plateau de forme mouvementée est orné en son centre d'une corbeille fleurie reposant sur une console à coquille dans un entourage de treilles, rinceaux et arabesques ; aux quatre coins figurent une allégorie des quatre éléments : un aigle pour l'air, un cygne pour l'eau, une salamandre pour le feu et un lion pour la terre. La ceinture galbée est marquetée de fleurs en guirlande ; elle présente sur chaque petit côté un trou afin de régler le mécanisme grâce à une manivelle ; sur le côté droit, une entrée de serrure permet de déclencher l'ouverture d'un tiroir. La ceinture ouvre automatiquement en façade par un tiroir central tripartite, foncé en son centre d'un panneau de laque or à fond noir, relevable grâce à un autre mécanisme actionné par un bouton secret, et pivotant pour présenter une écritoire foncée d'un cuir ; les couvercles des casiers latéraux sont marquetés de bouquets de fleurs ; les pans latéraux du tiroir sont marquetés d'un treillage renfermant des quadrilobes de fleurs. La table repose sur quatre pieds cambrés à coupe triangulaire, ornés de réserves en placage. Ornementation de bronzes dorés à têtes de bélier sur les chutes, reliée aux sabots en feuilles stylisées enroulées.

Estampillée deux fois J.F. OEBEN.
Jean-François Oeben (1721-1763) ; " ébéniste privilégié du Roi " en 1754 puis " ébéniste mécanicien du Roi ", aurait accédé à la Maîtrise en 1761.

Époque Louis XV, c. 1754-1757.

Dimensions fermée : Haut. 72,5 Larg. 95,5 Prof. 47,5 cm.
Dimensions ouverte : Haut. 72,5 Larg. 121 Prof. 82,5 cm.

(Restaurations d'usage, parfait état de marche des mécanismes fonctionnant avec une clé et une manivelle)

Provenance : grande collection française, descendance d'un capitaine d'industrie de la Sarre.

Rouillac.com, le plus :
-
"Une table mécanique inédite "à deux fins" par Jean-François Oeben, Rouillac, 2015;
- 2 vues à 360° : la table ouverte et la table fermée.
- Texte en anglais.

Exceptional "TABLE À DEUX FINS" by JEAN-FRANÇOIS OEBEN. Mechanical table in marquetry with the four elements on the top. Diversity of wood types and rich gilded bronze ornaments with ram head. Period: Louis XV. In perfect operational state. From the collection of a French captain of industry, Sarre. Assimilate to the group of tables preserved in the Louvre museum, in the Metropolitan musuem and from the former Lindengbug collection at Ahrensburg castle.


Cliquer pour voir le 360°, table ouverte
Cliquer pour voir le 360°, table fermée
Estimation : 500 000 € ~ 800 000 €
TABLE MÉCANIQUE DITE " À DEUX FINS " à bâti...
Lot 97
Lot 101
Jean-Baptiste TIERCE (Rouen, 1737 - Florence ?, vers 1790)
pour le voyage d'Italie du marquis de Sade
Ariccia.

Pinceau et lavis brun sur esquisse au graphite.
46 x 62 cm.

« À un mille de ce tombeau est Ariccia, que quelques auteurs croient bâtie cinq siècles avant la guerre de Troie par Archilous, Sicilien. Quelque temps après, on y porta une statue de Diane Erycine et de là lui vint le nom d'Aricie. »

Notre œuvre de Tierce est reproduite dans l'ouvrage le Voyage d'Italie de Sade sous le n°39.
Particularité et rareté, Tierce s'est représenté dessinant en compagnie du Marquis de Sade, en bas à gauche.

Provenance :
- Marquis de Sade, conservé par ses descendants.
- Vente Cheverny 31 mai 1997, n°8. Cachet au verso « Collection marquis de Sade - Cheverny, 1997 » ; dédicace de Xavier, marquis de Sade.
- collection Nabon de Blois.

Expositions :
- Paris, Art Center, 1989.
- Paris, Musée Nissim de Camondo, 1995.
- Avignon, Musée Calvet, printemps 1996.
- Lac de Côme, Villa d'Oste, été 1996.
- Tours, Bibliothèque municipale, automne 1996.
- Rome, Palais Farnèse, hiver 1996.

Bibliographie :
- Petits et grands théâtres du marquis de Sade, Paris, Art Center, 1989, 9 « vues italiennes» de Tierce.
- Voyages d'Italie, D.-A.-F. marquis de Sade, chez Librairie Arthème Fayard, 1995. 2 volumes sous emboîtage spécial :
- tome 1 : 525 pages «... dissertations critiques, historiques, philosophiques sur les villes de Florence, Rome, Naples, Lorette et les routes adjacentes à ces quatre villes. Ouvrage dans lequel on s'est attaché à développer les usages, les mœurs, la forme de législation, etc., tant à l'égard de l'antique que du moderne, d'une manière plus particulière et plus étendue qu'elle ne paraît l'avoir été jusqu'à présent ».
- tome 2 : 125 pages d'illustrations, avec toutes les reproductions couleurs des œuvres de J.-B. Tierce.
- Viaggio in Italia, Marchese di Sade, chez Bollati Boringhieri, Turin, 1996 : 420 pages, avec 38 reproductions couleurs des œuvres de J.-B. Tierce.

Rouillac.com, le plus :
Cheverny 1997, "Le voyage du marquis de Sade en Italie".

Jean Baptiste TIERCE. A study for the trip in Italy of the Marquis de Sade. Paintbrush. Wash drawing on a graphite sketch. Conserved by the descendants of the Marquis de Sade until 1997.
Estimation : 2 000 €
Jean-Baptiste TIERCE (Rouen, 1737 - Florence ?, vers 1790) pour...
Lot 101
Lot 105
Jean-Jacques CAFFIERI (Paris, 1725 - 1792), atelier de.
Jean-Baptiste Poquelin dit MOLIÈRE.

Buste en plâtre.

Haut. 72 cm.
(accidents et usures).

Workshop of Jean-Jacques CAFFIERI. Jean-Baptiste Poquelin, known as MOLIERE. BUST in plaster.

LE BUSTE DE MOLIÈRE PAR CAFFIERI POUR LA COMÉDIE FRANÇAISE

Caffieri, membre de l'Académie Royale de peinture et de sculpture était le grand portraitiste de la deuxième moitié du XVIIIe siècle. À partir de la fin des années 1770, à son initiative, les sociétaires de la Comédie Française commandèrent une série de bustes honorant les auteurs français pour décorer les entrées et le foyer du théâtre des Tuileries. Caffieri, dont on connaît le caractère ambitieux et vindicatif, réussit à placer neuf de ses bustes au sein de la prestigieuse institution. Mais c'est Houdon, éternel ennemi de Caffieri qui eut l'honneur de sculpter le buste de l'illustre Molière que l'on peut encore aujourd'hui voir dans le foyer de la Comédie Française. Dans le même temps, au début des années 1780, le Comte d'Angiviller, directeur des bâtiments du Roi, commanda à Caffieri, dans le cadre de la grande série des hommes illustres de France, une statue en pied de Molière aujourd'hui conservée au musée du Louvre (inventaire ENT 1987.8). En 1781 Caffieri présenta un buste de Molière au Salon sans que l'on sache précisément si ce portrait était préparatoire à la grande statue. En tout état de cause le buste du Salon de 1781 n'eut qu'un succès mitigé, ne fut pas transcrit en marbre ni fondu en bronze et on en perdit la trace.

À l'aube du XIXe siècle Alexandre Lenoir, conservateur du tout nouveau Musée des monuments français, entreprit une campagne de moulage des plus importants bustes de l'histoire de la sculpture française. Lenoir était un grand admirateur de Molière et dans l'inventaire du musée des monuments français on retrouve deux bustes représentant le comédien, le premier (n°inv 281) est celui de Houdon, le second (n°inv 510) n'est pas attribué et pourrait être de Caffieri. C'est avec l'aide d'Alexandre Lenoir que fut, en 1799 inauguré au 31 rue du Pont Neuf, lieu présumé de la naissance de Molière, un buste en pierre identique au nôtre. Monsieur Georges Monval, archiviste de la Comédie Française affirme que " La tête exposée au Salon de 1781 (par Caffiéri) : c'est le buste du Pont Neuf ". Sans doute existe-t-il un lien entre le buste du Pont neuf celui de Lenoir, celui du Salon de 1781 et le nôtre. Notre portrait, de par sa construction, l'aspect et la densité du plâtre utilisé semble contemporain du buste du Salon ; vraisemblablement, comme pour la plupart des autres bustes de la collection du Musée des monuments français celui de Lenoir était un moulage de la fin du XVIIIème, la tête en pierre du Pont Neuf est quant à elle datable de la fin des années 1790.

En conclusion, notre important buste est une épreuve en plâtre sortant de l'atelier de Jean-Jacques Caffieri, datable des années 1780, témoignage unique du buste disparu présenté par le portraitiste au Salon de 1781.

Bibliographie en rapport :
- Jules Guiffrey, "Les Caffieri sculpteurs et fondeurs-ciseleurs", L.A.M.E, Nogent le Roi, 1993.
- Stanislas Lami, "Dictionnaire des sculpteurs de l'école française du XVIIIème siècle", Éd. Champion Paris, 1914.
Estimation : 8 000 € ~ 12 000 €
Jean-Jacques CAFFIERI (Paris, 1725  - 1792), atelier de.Jean-Baptiste Poquelin...
Lot 105
Lot 106
SALON en hêtre mouluré et sculpté composé de QUATRE FAUTEUILS et d'UNE BANQUETTE.
Les fauteuils à la reine sont ornés d'un fleuron au centre de la traverse haute du dossier et de la ceinture, ainsi que de feuillages à l'épaulement. Ils reposent sur quatre pieds cambrés à enroulement. La banquette est sculptée d'une large coquille au centre de la traverse haute et de deux fleurons en ceinture. Elle repose sur six pieds, dont cinq cambrés à enroulement. Accotoirs à manchettes en coup de fouet.

Toutes les traverses de ceinture arrière estampillées "G. AVISSE."
Guillaume Avisse (1720-1785), reçu Maître le 24 décembre 1743.

Fauteuils : Haut. 93, Larg. 64, Prof. 50 cm. (restaurations, un pied rapporté).
Banquette : Haut. 99, Larg. 164, Prof. 53 cm. (restaurations, un bout de pied rapporté).

Belle garniture en fine tapisserie attribuée à la manufacture d'Aubusson sur le thème des Fables de La Fontaine :
- "La Chauve-Souris, le Buisson et le Canard" - "Le Lion et le Moucheron".
- "Le Héron" - "Le Chien qui lâche sa proie pour l'ombre" ?
- "Le Coq et la Perle" - "Le Singe et le Dauphin".
- "Le Phoenix et le Hibou" (fable d'Antoine Houdar de La Motte) - "La Grenouille qui veut se faire aussi grosse que le Bœuf".
- "Le Cerf et la Vigne" - Le Renard tenant conseil ?
(états divers).

Louis XV.

Provenance : château du Bourbonnais.

A SET of four "FAUTEUIL A LA REINE" ARMCHAIRS and one LARGE SOFA in moulded and sculpted beech wood. Beautiful upholstery tapestry representing scenes of some of Lafontaine's fables. All pieces marked G. AVISSE. Louis XV period. From a Bourbonnais castle.

AVISSE ET LA FONTAINE

"Fils de Michel Avisse, Guillaume n'a laissé qu'un petit nombre de sièges, sobrement moulurés. Toutefois, son estampille figure sur de très beaux fauteuils Louis XV à la reine, abondamment sculptés, que l'on aurait plutôt tendance à attribuer à un autre Avisse, prénommé Jean, vraisemblablement son frère." (Kjellberg, 2002, p. 32). Les musées des Arts décoratifs et Carnavalet à Paris conservent des exemplaires de son travail.

Jean de La Fontaine (1621-1695) s'inspire de l'auteur antique Ésope pour livrer, au tournant du XVIIe siècle, l'un des chefs-d'œuvre de la littérature française : Les Fables. Moraliste et poète, La Fontaine reste à l'écart de la vie de la Cour, mais fréquente les salons littéraires parisiens, avant d'entrer à l'Académie française en 1684. Ses fables sont reprises par de nombreux artistes, et notamment le grand peintre animalier du XVIIIe siècle : Jean-Baptiste Oudry (1686-1755). Peintre de Louis XV, Oudry travaille pour la Manufacture de Beauvais qu'il dirige par la suite, tout comme celle des Gobelins qui fournit exclusivement le domaine royal. Oudry dessine les Fables de La Fontaine entre 1729 et 1734. Une suite de ces dessins est convertie en cartons de tapisserie, et tissée seulement seize fois, entre 1736 et 1777. Après la mort d'Oudry, les dessins sont gravés en quatre volumes sous la direction de Cochin. La Manufacture d'Aubusson s'empare alors du thème, qu'elle diversifie, pour créer, à son tour, les merveilleuses assises de ces sièges, parangons de l'Art de Vivre à la Française.
Adjugé : 7 000 €
SALON en hêtre mouluré et sculpté composé de QUATRE FAUTEUILS...
Lot 106
Lot 115
COMMODE dite en "VERNIS MARTIN" à léger ressaut ouvrant par deux tiroirs sans traverse à décor de chinoiseries en vernis or sur fond noir en façade et sur les côtés. Le côté gauche est consacré à une scène de pêche, alors que le droit montre une collation entre chasseurs sur une barque. En façade, une scène centrale figure l'empereur de Chine, attablé avec trois autres personnages, avec à gauche une scène de palais lacustre et à droite une chasse au canard dans les marais. Elle repose sur quatre pieds cambrés.
Riche ornementation de bronzes dorés : les chutes à têtes de bélier, entrée de serrure et poignées de tirage en couronne de laurier et rubans, cul-de-lampe en vase antique et sabots antérieurs en pattes de lion.

Attribuée à René Dubois (1737-1799), reçu maître en 1755.

Époque Transition Louis XV - Louis XVI.

Dessus de marbre blanc.
(Restaurations d'usage, accidents et manques au vernis, cul-de-lampe et un sabot sectionnés).

Haut. 90, Larg. 110, Prof. 56 cm

Provenance : ancienne collection du château de Villarceaux (Val-d'Oise).

COMMODE IN MARTIN VARNISH with a light projection. It opens by two frontal drawers with no crosstie between them. Decorated with Chinese motifs. Transition Louis XVI - Louis XVI period. Cover in white marble. Form the former collection of the Villarceaux castle.

UNE COMMODE EN VERNIS DU CHÂTEAU DE VILLARCEAUX

Construit entre 1750 et 1759 pour Charles-Jean-Baptiste du Tillet, marquis de la Bussière (1710-1795) par Jean-Baptiste Cortonne, architecte du Prince de Conti, le "château haut" de Villarceaux est préservé de la tourmente révolutionnaire grâce à la protection d'Antoine-Charles, frère de du Tillet, greffier du tribunal révolutionnaire. Un bulletin de la Société archéologique de l'Orne rend compte d'une visite sur place en 1950 : "Tant intérieurement qu'extérieurement, il existe encore, tel qu'il était avant la Révolution, ainsi qu'en témoigne un inventaire dressé en 1797, à la mort de C-J-B du Tillet." Dernier château de style Louis XV, Villarceaux passe ensuite dans les mains de la famille de Villefranche, qui est victime d'un scandale immobilier conduisant, en 1975, à la vente judiciaire du château et à la dispersion de ses collections. Propriété d'une famille tourangelle depuis 1978, cette commode avait été acquise auprès du marché parisien avec une attestation de Charles Canet, expert près la Cour d'appel, faisant état des collections du château de Villarceaux, mais ne figure pas dans le catalogue de 1975.

Réalisée à la fin du règne de Louis XV, dans les années 1760-1770, notre commode est de la qualité des meilleures productions parisiennes, avec notamment son bâti à tiroirs sans traverse. Son décor est en vernis "façon de la Chine" : dit aussi "vernis Martin", en hommage à la dynastie de vernisseurs parisiens Martin qui n'est plus active à cette époque. René Dubois (1737-1799, reçu maitre en 1755) est probablement l'ébéniste qui a réalisé notre commode et son décors. Des motifs comparables de scènes animées se retrouvent en effet sur d'autres meubles réalisés par lui ou par son père Jacques, avec qui il partage la même estampille et le même goût pour la production de meubles en laque. Des chinois comparables, attablés sur fond de vernis rouge, sont en effet reproduits sur un commode vendue à Paris en 1993 (Kjellberg, 2002, p. 309).

Les ornements en bronze de Dubois étaient fondus par Nicolas Franche, ciselés par les frères Rabuts et dorés dans l'atelier de la veuve Noël. Leur qualité était aussi due aux bronzes de Cressent, dont il avait racheté des éléments lors de la vente en 1769. Sur notre commode, on retrouve les mêmes chutes à têtes de bélier que sur un cabinet de Roger Vandercruse Lacroix vers 1765 (Getty Museum, Los Angeles, 70.DA.81), un cul de lampe identique sur une commode par Claude Charles Saunier vendue à Artigny ce même jour et le même piétement à griffes de lion qu'une commode de Jean-Jacques Mantzer, vendue à Paris en 1986 (Kjellberg, 2002, p. 595).

Jouissant d'une réputation élogieuse, Dubois fournit la cour, notamment la Reine Marie-Antoinette et le prince de Soubise. Ses oeuvres sont aujourd'hui conservées dans les plus grands musées.

Bibliographie :
- Charissa Bremer David, "Paris, Life and Luxury in the Eigtheenth century", Getty Museum, 2011.
- Anne Foray-Carlier et Monika Kopplin, "Les secrets de la laque française", Musée des arts décoratifs, Paris, 2014.
- Pierre Kjellberg, "Le mobilier français du XVIIIe siècle", L'Amateur, Paris, 2002.
- Alexandre Pradère, "Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution", Chène, 1989.
Adjugé : 31 000 €
COMMODE dite en "VERNIS MARTIN" à léger ressaut ouvrant par...
Lot 115
Lot 118
Superbe COMMODE à léger ressaut central en acajou et placage d'acajou. Elle présente deux larges tiroirs sans traverse, surmontés d'un rang de trois petits tiroirs. Montants antérieurs et postérieurs légèrement arrondis, reposant sur quatre pieds fuselés et cannelés. Riche ornementation de bronzes ciselés et dorés : encadrements, baguettes moulurées de godrons et feuilles d'eau, poignées à anneaux et pastilles à tore de laurier, entrées de serrure à double tête d'aigle aux feuilles d'acanthe et grappes. Les chutes d'angle à guirlandes et pampres. Sabots et anneaux ouvragés de feuilles d'eau. Le tablier en cul de lampe à feuille d'acanthe et pomme de pin.
Dessus marbre blanc très légèrement veiné de gris.

Estampille J.H. RIESENER.
Jean-Henri Riesener (1734-1806), reçu maître en 1768.

Époque Louis XVI, c. 1780-1785.

Hauteur : 87 cm. Largeur : 119,5 cm. Profondeur : 55,5 cm. (restaurations d'usage, poli à la cire).

Provenance :
- château de Budé à Yerres (Essonne), propriété de la famille Hamelin jusqu'en 2000. Notre commode cachée à la Révolution entre 2 cloisons fut retrouvée fortuitement à la fin de la seconde guerre mondiale.
- collection du Tarn depuis 2004.

A splendide RIESENER COMMODE veneer in mahogany with a light central projection. Rich decoration with ciseled and gilt-bronzes. Cover in white marble, lightly veined in gray. Marked RIESENER. Period: Louis XVI. From the former collection of the Budé Castle.

LES COMMODES EN ACAJOU PAR RIESENER DANS LES ANNÉES 1780

Jean Pâris de Montmartel, seigneur de Brunoy vend le château de Budé à Yerres à Jean Philippe David en 1745, qui le revend en 1795. Le marquisat est vendu moyennant 1 800 000 livres le 30 avril 1776 au Comte de Provence, frère de Louis XVI, futur Louis XVIII. (Bulletin de la Société historique et archéologique de Corbeil d'Etampes et du Hurepoix, 1978, pp.46-47.)

Jean-Henri Riesener (1734-1806) est un ébéniste d'origine allemande, formé dans l'atelier de Jean-François Oeben. Reçu maître le 23 janvier 1768, il reçoit le titre d'ébéniste ordinaire du mobilier de la Couronne, en remplacement de Joubert. Durant plus de dix ans, il est le plus grand et le plus célèbre fournisseur des hauts personnages de la Cour et des demeures des membres de la famille royale, pour qui il produit environ 700 meubles. Sur cette commode nous retrouvons les qualités esthétiques, la sobriété des lignes, le raffinement de la construction et la magnificence des bronzes, caractéristiques des ouvrages de Riesener.

On retrouve cette luxuriance des bronzes dans les réalisations de François Rémond et Pierre Gouthière. Le haut des pilastres est orné de délicates chutes en bronze : un enrubanné de guirlandes à décor alterné de grappes de raisin et de feuilles de vigne finement ciselées, et doré à l'or moulu. Notons que l'on retrouve le même cul-de-lampe de notre commode à décor de canaux, feuilles d'acanthe et pigne de pin - sur les commodes Riesener exposées : à la Frick collection à New York (Figure 1), au Musée Jacquemart-André à Paris (Figure 2), et à Versailles, au Petit Trianon sur la commode dans l'ancien billard, ou petite salle à manger du grand étage (Figure 3).

Notre commode témoigne du changement du goût apparu dans les années 1765-1770. Elle peut être datée des années 1785 par son architecture : léger ressaut central, les montants arrondis et défoncés. Elle illustre parfaitement la simplicité du décor qui privilégie la ligne où l'acajou à ramages prend tout son éclat et abandonne le "tableaux de marqueterie" cher à Oeben.

Elle peut être rapprochée de celle de la collection Bouvier conservée au musée Carnavalet (Figure 4), et de l'exemplaire provenant de la collection de Nelly Debray (conservée au même musée Carnavalet).

Cette répartition tripartite de la façade se retrouve sur : la commode livrée en 1783 pour le salon des jeux de Louis XVI à Fontainebleau (conservée au Institute of Arts à Chicago) ou celle livrée pour la chambre de Marie Antoinette aux Tuileries en 1784 (conservée au Musée du Louvre à Paris) ; sans oublier le rapprochement avec les commodes présentées au Salon des Nobles de la Reine à Versailles en 1786, et à celui de ce même Salon des Nobles de Saint Cloud en 1788.

Enfin on note dans la soumission de Riesener en 1786, des commodes similaires dont une de quatre pieds de long qui pourrait correspondre à la typologie de celle que nous présentons. (Arch. nat. 01 3640)

"ouvrage en bois d'acajou :
- commode de 4 pieds de long, ayant 5 tiroirs poli à la cire en dedans et en dehors ornée de sabots, chapiteaux, entrées et anneaux dorés, à dessus de marbre ordinaire 300 L
- la même, de 3 pieds de long 280 L..."

Philippe Rouillac
Adjugé : 100 000 €
Superbe COMMODE à léger ressaut central en acajou et placage...
Lot 118
Lot 134
Frans FLORIS, Floris de VRIENDT, dit (Anvers, 1520 - 1570)
Portrait de femme à la parure de perles.

Panneau.

41 x 28 cm.
(fentes, restaurations anciennes).

Provenance :
- Cardinal Frédéric de Falloux du Coudray (Bourg-d'Iré, 1807 - Tivoli, 1884), régent de la Chancellerie apostolique et auditeur de la Rote Romaine.
- Son frère, comte Alfred de Falloux du Coudray (Angers, 1811 - 1886), historien et homme politique français.
- Par descendance, château de la Vallée du Loir.

Frans FLORIS. Portrait of a lady with a pearl necklace. Panel.

FLORIS : LE TALENTUEUX PORTRAITISTE ANVERSOIS DU XVIe SIÈCLE

Au début du XVIe siècle, le centre artistique des Pays-Bas se déplace de Bruges vers Anvers. En même temps, se poursuit et s'amplifie la spécialisation des peintres par genres hiérarchisés. Celui qui prétend s'élever au niveau de la peinture d'histoire se doit de compléter sa formation à Rome et Frans Floris s' y rend en 1541. Ce qui reste de ses carnets d'études témoigne de sa fascination pour le jugement dernier de Michel-Ange.

Revenu à Anvers peu avant 1547, il y connaît le succès : civils et religieux lui confient la réalisation de cycles entiers. Très marqué par son séjour en Italie, il utilise sa fortune pour se faire construire une riche demeure à l'italienne et ouvre un atelier qui diffuse auprès d'une centaine d'élèves ce qu'il y a appris des maîtres de la Renaissance.

Ses nombreuses études de têtes, grandeur nature, témoignent de son talent de portraitiste. Vigoureuses, presque caricaturales, souvent reprises dans de plus vastes compositions, elles sont la partie la plus personnelle et la plus fascinante de son œuvre. De puissants jeux d'ombre mettent en volume une ligne très nettement dessinée, notamment autour des yeux.
Adjugé : 14 000 €
Frans FLORIS, Floris de VRIENDT, dit (Anvers, 1520 - 1570)...
Lot 134
Lot 135
Pierre II BRUEGHEL (Bruxelles, 1564-1565 - Anvers 1636), suiveur de.
École FLAMANDE du XVIIe.
L'avocat de village.

Toile.

57 x 68 cm.
(restaurations anciennes).

Provenance : propriété du Dunois.

Follower of Pieter II BRUEGHEL. The town lawyer. Canvas.

LES SATYRES DU MÉTIER DES GENS DE ROBE PAR BRUEGHEL

Le succès impressionnant et populaire qu'a connu cette composition a conduit Pieter Brueghel le jeune à multiplier les répliques (près d'une trentaine sont connues), et à en réaliser d'autres avec l'aide de son atelier. Probablement inspirée d'un tableau du peintre français Nicolas Baullery, la première est datée de 1615. Une modification intervient après 1620, la chemise du personnage à l'extrême droite passe d'un jaune-gris au rouge et les grosses cordes tressées sous la fenêtre disparaissent, comme c'est le cas ici.

Longtemps, ce sujet a porté le titre traditionnel de "paiement de la dîme" ou "le percepteur d'impôts", mais une étude iconographique montre qu'il s'agit d'une satire du métier d'avocat, croulant sous les archives et les dossiers à traiter (les titres dans les inventaires du XVIIe siècle le décrivent sous le titre de "procureur"). L'avocat, reconnaissable à sa coiffe de docteur d'université, est représenté à droite avec la physionomie caractéristique des Habsbourg. Devant lui, les paysans timides et penauds apportent des victuailles. Au second plan, un clerc prend des notes, alors qu'à gauche un homme hésite à pousser la porte et un autre attend son tour.
Estimation : 15 000 € ~ 20 000 €
Pierre II BRUEGHEL (Bruxelles, 1564-1565 - Anvers 1636), suiveur de.École...
Lot 135
Lot 137
GLOBE TERRESTRE de PARQUET.

Sphère reposant sur un anneau méridien divisé sur laiton, reposant sur un pied tripode en acajou mouluré et sculpté d'enroulements et flots. Les trois pieds supportent une boussole maintenue par trois traverses.

Le globe est signé "NEWTON'S New and Improved TERRESTRIAL GLOBE Accurately delineated from the observations of the most esteemed NAVIGATORS AND TRAVELLERS to the Present Time Manufactured by NEWTON & SON, 66 Chancery Lane & 3 Fleet St. Temple Bar Published 1st January 1842".

Diamètre de la sphère 49,5 cm. (18 inches).
Hauteur totale : 115 cm.

Provenance : collection blésoise.



Rouillac.com le plus :
texte anglais.



EARTH GLOBE. A world sphere that rests on a meridian ring, the whole reposing on a moulded and sculpted mahogany tripod. Signed Newton.

Les intérêts de ce beau globe d'époque Victoria sont multiples, puisqu'il baptise la mer entre la Corée et le Japon "Gulf of Corea" et fait état des dernières découvertes du XIXe siècle : les îles au nord du Canada par le Capitaine Parry en 1819-1820, les explorations du lieutenant Anjon au nord de la Sibérie de 1821 à 23, l'expédition au cercle polaire américain par Franklin en 1827 - sans oublier la découverte du rocher "Clarks" dans le Pacifique au large des îles Sandwich en 1822. Les dernières découvertes datent de 1831-33 de la terre Adélie par Dumont d'Urville, et de 1841 de la terre Victoria par sir James Ross, dans laquelle il situe le mont Érèbe, volcan en pleine activité. L'ensemble de ces découvertes constitue ce que l'on appelle les terres antarctiques.
Estimation : 13 000 € ~ 15 000 €
GLOBE TERRESTRE de PARQUET.Sphère reposant sur un anneau méridien divisé...
Lot 137
Lot 139
Important BUREAU À GRADIN de forme chantournée en placage de palissandre et de bois sombre, bois noirci et marqueterie de bois clair ombré au sable, toutes faces, sur âme de résineux. Le gradin ouvre en façade par dix tiroirs, trois vantaux et dix niches. La ceinture ouvre par trois tiroirs munis de poignées de tirage rocaille en bronze, un en façade et deux latéraux. Riche décor marqueté de cartouches à enroulements feuillagés, feuilles d'acanthe stylisées, mascarons, volutes et agrafes. Il repose sur quatre pieds cambrés sculptés d'une large feuille en léger relief.

Travail étranger, style italien.

Haut. 105,5, Larg. 189,5, Prof. 108 cm. (accidents, manques et restaurations).

On y joint un FAUTEUIL à haut dossier marqueté toutes faces d'un riche décor feuillagé en bois clair ombré et bois teinté vert. La traverse centrale du dossier est ornée d'un vase fleuri agrémenté d'un oiseau et sommée d'un mascaron pour une face et d'anges musiciens pour l'autre. Il repose sur quatre pieds, les deux antérieurs sculptés d'une feuille stylisée terminés par des serres, les deux postérieurs obliques.

Style hollandais ancien.

Haut. 113, Larg. 63, Prof. 53 cm. (manques, accidents et restaurations).

Provenance : collection du cinéaste réalisateur René Clément (1913-1996), Monaco.

Important jigsaw shaped BUREAU À GRADIN and a SEAT. Marquetry of dark and light woods. Foreing, ancient work. Probably Dutch. From the collection of French moviemaker René Clément, Monaco.
Adjugé : 3 500 €
Important BUREAU À GRADIN de forme chantournée en placage de...
Lot 139
Lot 142
SAINT-PÉTERSBOURG. Éléments de SERVICE DE TABLE, 35 pièces, en porcelaine blanche, à filets or aux armes du prince ARFA, Ambassadeur Impérial de Perse à Constantinople, accrédité en 1901-1910. Il se compose de 3 assiettes plates, 4 assiettes creuses, 8 assiettes à dessert, 11 assiettes à pain, 3 raviers, un légumier, un pot-à-oille et son plateau, 3 plats ovales de tailles différentes et 1 plat à poisson.

Manufacture Impériale de Lomonosov, fin XIXe, début XXe.

À ce service de porcelaine s'ajoute une PARTIE DE SERVICE de 41 pièces en verre ornées à l'or des armes du prince ARFA. Il se compose de 12 petits brocs à eau, 2 carafes à vin, 2 carafes à liqueur, l'anse torsadée, 6 dessous de carafe, 1 broc à orangeade, 4 gobelets, 3 tasses à café et 11 sous-tasses.

Fin XIXe, début XXe. (accidents).

Provenance :
- Mirza Reza Khan Arfa'-ed-Dowleh, prince Arfa ;
- par descendance, collection particulière, Tours.

Table Service conceived and created in SAINT PETERSBOURG, at the Lomonossov Imperial Factory, having belonged to Mirza Reza Khan, Persian diplomat present in Russia in the times of Alexander III, between 1901 and 1910.

LE SERVICE DES TROIS EMPIRES

Mirza Reza Khan Arfa'-ed-Dowleh (v. 1846-1848 - 1937), prince Arfa, diplomate de l'Empire Perse, effectue une brillante carrière. Il assiste au couronnement du Tsar Alexandre III en 1883, puis est nommé ambassadeur à Saint-Pétersbourg en 1895. Il y fait réaliser un service digne des fastes des cours orientales dont 35 pièces nous sont aujourd'hui parvenues. Il est possible que cet ensemble lui ait été offert à l'occasion de son départ pour la Sublime Porte où il est nommé Ambassadeur impérial en 1900.

Ce service est l'œuvre de la Manufacture Impériale de Lomonosov, le Sèvres russe, fondée par l'Impératrice Élisabeth en 1744. Catherine II, bientôt imitée par la Cour, y commande de très importants ensembles, parfois composés de plus de mille pièces. C'est sous son impulsion que Lomonosov acquiert un grand prestige, réputée pour produire la porcelaine la plus fine de toutes les Russies. Il n'en fallait pas moins pour ce prince mondain et raffiné, dont la dispersion du mobilier de sa villa à Monaco dura plusieurs jours.
Adjugé : 1 700 €
SAINT-PÉTERSBOURG. Éléments de SERVICE DE TABLE, 35 pièces, en porcelaine...
Lot 142
Lot 146
BUFFET deux CORPS à retrait en bois peint. Il ouvre à deux portes pleines dans le bas, un tiroir en façade, et une large porte vitrée en partie supérieure. Montants peints à décor polychrome de style Pompéien.
Il est orné de porcelaines encastrées : une plaque peinte XIXe à décor d'Allégorie signée Sauvage, et 15 porcelaines asiatiques anciennes : 4 assiettes (2 accidentées), 2 bols à thé et 9 coupelles.

Seconde moitié du XIXe.

Haut. 260, Long. 140, Prof. 68 cm.

Provenance : bureau de Victor Hugo au 37, rue de Trévise à Paris IXe, qu'il occupait en tant que président du Comité de secours pour les Israélites de Russie.

Bibliographie :
- Corinne Charles, "Victor Hugo, visions d'intérieurs : du meuble au décor", Paris musées, 2003, p. 32.
- Hauteville house museum guide, Paris musée, 2010.
- Victor Hugo, dessin signé et daté 1857, 28,6 x 20,7 cm. Paris, maison Victor Hugo.



Rouillac.com le plus :

-
"Un buffet aux porcelaines de Victor Hugo".

- Texte en anglais.



Painted wood BUFFET with porcelain dishes. Second half of the 19th century. Former property of Victor Hugo at his parisian office of the Comité de secours pour les Israélites de Russie.

Les archives de Nantes conserve une lettre datée du 21 juin 1882, signée de Victor Hugo - sur papier à en tête de ce comité. Le musée Victor Hugo, en son appartement 6, place des Vosges à Paris, conserve ce type de décor présentant des porcelaines plaquées sur des panneaux. Un dessin de Victor Hugo, figurant un buffet deux corps, illustre son goût de l'assemblage. Remerciements à Madame Marie-Laurence Marco du Musée Victor Hugo pour sa documentation et ces précisions.
Estimation : 1 000 €
BUFFET deux CORPS à retrait en bois peint. Il ouvre...
Lot 146
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