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5ème VENTE GARDEN PARTY A CHEVERNY

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Lot 25
Jan WEENIX (1642 -1719). Portrait des dix enfants de Conrad von Rozen Klinropp et de Maria Sophia van Rozen. Toile.

102 × 122 cm.

PROVENANCE

Conrad van Rozen à partir des années 1680 puis par héritage dans la même famille jusqu'à l'actuel Marquis de Goulaine.

Jan Weenix était le fils de Jan Baptist Weenix (1621-1660), originaire d'Amsterdam. En 1649, la famille Weenix s'établit à Utrecht où le jeune Weenix étudia avec son père et le peintre animalier ainsi que de paysage, Gijsbert Hondecoeter. Jan Weenix revint vivre à Amsterdam au cours des années 1670, se maria en 1679 et devint le peintre attitré de Prince Electeur Johann Wilhelm von der Pfalz.

Le Dr. Walter Liedrke doit être ici remercié pour avoir non seulement confirmé l'at¬tribution de cette toile à Jan Weenix mais aussi pour avoir apporté de précieux éclaircissements iconographiques sur tous les membres de cette famille.

Conrad von Rozen était le fils de Fabien 1er de Rozen et de Sophia, Baronne de Meyden. Il fut promu Maréchal de France en 1677 et mourut au Château de Bollwiller le 3 avril 1705. Son épouse, en réalité sa cousine, Maria-Sophia von Rozen, décédée en 1686, était la fille de Reinhold von Rozen Grossrop et de sa seconde épouse Margaretha von Eppe.

Afin d'identifier chaque enfant, le peintre les a numérotés de 1 à 10 et la liste de leurs noms est inscrite en bas à gauche sur une grande pierre. Le Dr. Liedrke indique que vu l'âge de certains enfants et les dates de leur vie qui nous sont connues (plusieurs sont morts en bas âge), ce portrait exécuté sur un très joli fond de paysage, aurait pu être peint entre 1680 et 1685.

Au premier plan et de la gauche à droite, nous voyons près des chiens Georg Christoph (6) né en 1660 et mort au cours de la bataille de Nerwinden en 1693.

Reinhold Carolus (4) né le 19 janvier 1666 épousa Maria Beatrix Octavie de Grammont, Luisa Margaretha (7) mourut au Couvent de la Visitation à Nancy.

Johanna Renata termina ses jours dans le même couvent.

La très jeune Catarina Magdalen (10), assise presque au milieu, s'éteignit également dans le couvent de Nancy.

Anna Johann (2) épousa en 1682 Nicolas Friedrich, comte de Rottenburg et enfin complètement sur la droite, Maria Sophia (3) qui avait épousé en 1684 le Baron de Planta de Wildenberg.

Volant au-dessus comme des anges, pour indiquer qu'ils sont morts au moment de la commande du portrait, nous voyons de gauche à droite Henrich Carolus (1), Christianus(9) mort à l'âge de 13 ans comme semble l'indiquer l'inscription sur la pierre et Conradus (5) décédé à 21 ans comme pourrait le faire croire une autre inscription sur cette même pierre.
Adjugé : 41 161 €
Jan WEENIX (1642 -1719). Portrait des dix enfants de Conrad...
Lot 25
Lot 42
CADOUDAL (Georges) : chef de la chouannerie bretonne. Il tente une vaste conspiration avec Pichegru et Moreau pour rétablir les Bourbons sur le trône. Trahi, il fut arrêté, condamné et exécuté (1771-1894)

L.A.S. "Georges" au comte de la Chaussée (représentant des Princes) à Londres. 16 janvier 1801, 3 p. 1/2 in-4°. Adresse.

Lettre historique, trouvée sur le corps de Mercier la Vendée, le fidèle compagnon de Cadoudal, montrant la situation désespérée de Cadoudal après la terrible répression qui suivit l'attentat de la rue Saint Nicaise.

Dans sa dernière lettre La Chaussée ne donne "que de foibles espérances. Vous devez sentir cependant que notre position demande du positif et cela promptement. Nous sommes içi à chaque minute exposés aux poignards des assassins, notre devoir, les instructions reçues et l'espérance de voir encore se renouer quelquechose... nous y retiennent. Pas un de nous n'en bougera avant de recevoir des ordres... je ne vous parlerai pas de la position des armées de l'Autriche ni de l'armistice existant entr'elles et celles de la république... cette facheuse nouvelle n'a malheureusement que trop de fondement. Dans le cas où elle se confirmat de quels moyens veut-on que nous nous servions pour conserver au roy des sujets fidèles dans l'ouest... "il propose deux solutions : soit que le gouvernement britannique prenne à son service deux à trois régiments de royalistes de l'intérieur pour insurger la Bretagne, soit que certains chefs non compromis s'arrangent avec l'usurpateur pour vivre tranquillement dans leur pays et continuent à communiquer. Cadoudal demande une réponse rapide de Monsieur "... dans tous les cas prevenez je vous en prie S.A.R. que je serai obligé de faire banqueroute si dans vingt cinq jours au plus tard je ne reçois quatre mille louis... on m'avait promis cette somme par mois et depuis que je suis rentré je n'ai reçu que quatre mille livres... mes commissaires sont de retour de C. d'après leurs rapports je ne réponds pas absolument du succès mais j'ai de grandes espérances de réussir... si on est forcé d'adopter le second moyen pour le faire réussir il faudra que j'aie quelques fonds disponibles à remettre aux officiers restants pour l'entretien de leurs subordonnés les plus capables et les plus fidèles. J'espère que la grande correspondance jouera encore bientôt..."
Adjugé : 3 201 €
Lot 42
Lot 43
CADOUDAL (Georges) chef de la chouannerie bretonne, arrêté le 9 mars 1804 à Paris et exécuté le 25 juin 1804 (1771-1804)

P.S. (9 fois) "Georges Cadoudal", signée également par Thuriot, juge ou tribunal criminel spécial de la Seine chargé de l'instruction contre Cadoudal. Paris 18 ventose an 12 (9 mars 1804) 8 p. 1/3 in-fol.

Document d'un très grand intérêt historique : il s'agit d'un des interrogatoires de Georges Cadoudal après son arrestation, accusé "de conspiration contre la personne du premier consul et contre la sureté intérieure et extérieure de l'état". Il reconnait être venu à Paris dans l'intention d'attaquer le premier consul et de le remplacer par un Bourbon par la force. Son souci est de ne compromettre aucun de ses complices.

Demande : quel est le motif qui vous a amené à Paris?

Réponse: j'y suis venu dans l'intention d'attaquer le premier consul

D. quels étoient vos moyens d'attaque?

R. l'attaque devait être de vive force

D. où comptiez-vous trouver cette force ?

R. dans toute la France

D. quel était donc votre projet et celui des conjurés?

R. de mettre un Bourbon à la place du premier consul.

D. quel étoit le Bourbon désigné?

R. Charles Xavier Stanislas ci devant Monsieur reconnu par nous pour être Louis dix-huit....

D. le plan a donc été conçu et devoit être exécuté d'accord avec les ci-devant princes français ?

R. oui citoyen juge.

D. Pichegru n'étoit-il pas dans cette conspiration?

R. je n'en ai point coinnaissance

D. Moreau n'y étoit-il pas?

R. je ne l'ai jamais vu, ni connu.

D. que s'est-il passé au moment de votre arrestation?

R. j'étois dans mon cabriolet, lorsqu'on se présenta pour m'arreter.

J'étois muni de deux pisstolets chargés. J'ai tiré deux coups... on a prétendu que j'avais tué un homme je l'ignore....

D. tous les chefs de la conspiration ne sont-ils pas porteurs de pareils poignards?

R. je ne connois point d'autre chef que moi....

R. Je devois l'attaquer avec des armes pareilles à celles de son escorte et de sa garde....

D. n'etiez vous pas en angleterre à la tête d'un corps armé payé par le trésor anglais?

R. non citoyen. Plusieurs des officiers que je commandois dans l'ouest sont passés en Angleterre, mais ils n'y étoient pas employes, je ne l'étois pas davantage.
Adjugé : 6 403 €
CADOUDAL (Georges) chef de la chouannerie bretonne, arrêté le 9...
Lot 43
Lot 81
PAVILLON DE MARINE

Très rare et très important PAVILLON DE MARINE de l'époque Louis XVI (probablement 1786). Ce précieux témoignage est probablement un des rares exemplaires de pavillon de la Marine Royale existant encore de nos jours voire l'unique.

Il est en soie blanche peinte sur les deux faces "au naturel" d'un semé de fleurs de lys d'or présentant en son centre sous la Couronne Royale les Armes de France ceintes des Ordres du Roi, de Saint-Michel et du Saint¬Esprit.

Doublure d'étamine et état de conservation en relation avec la fragilité du matériau et son histoire. Une bande de fleurs de lys manque au guindant.

Il porte une ancienne étiquette manuscrite en anglais "French flag hoisted at the main topmast of the Royal Yacht which carried the king of France from Dover to Calais".

Traduction : Pavillon français arboré au mât de hune principal du Yacht royal qui transporta le Roi de France de Douvres à Calais.

Dimensions: Guindant 2,37 m, Battant 3,89 M.

Cet épisode concerne très vraisemblablement le retour de Louis XVIII en France en avril 1814 qui débarqua à Calais en provenance d'Angleterre après avoir traversé la Manche sur le yacht royal britannique "Royal Sovereign" escorté du "Jason" et de la frégate française "Polonais".

Selon de nombreuses et diverses recherches le pavillon que nous présentons est bien un pavillon présenté sous Louis XVI en France.

Considérant qu'il manque sur la hauteur une série de fleurs de lys (soit environ 55 cm) ses mesures normales devraient être au guindant 2,37 + 55 – 2,91 M et au battant l'actuelle soit 3,89 M (rapport de 1,32). Ces mesures correspondraient alors à celles de l'ancien régime soit pour le pavillon: une toise et demie de haut (2,923 M) et deux toises de long (3,898 M).

Ce précieux témoignage de l'époque de la France du XVIIIème siècle aurait, outre l'intérêt historique qu'il peut susciter par lui-même, une histoire liée aux grands évènements de la France et que l'état actuel des recherches permet de relater comme suit.

Ce pavillon serait un de ceux qui flottaient sur la canot royal lors de la visite de Louis XVI à Cherbourg en 1786.

Cette visite à sa Marine, la seule qu'il fit, a été de nombreuses fois relatée, peinte et dessinée. Ces témoignages ont été faits après les évènements et ne sont donc pas fiables avec précision. En revanche, celui qui fût seul fait "en direct" et donc digne de foi, est le dessin de Chatry de la Fosse gravé par Helman intituté : "Départ d'une caisse conique en présence de Sa majesté Louis XVI à Cherbourg le 23 Juin 1786". On peut y voir le canot royal arborant des pavillons semblables à celui-ci c'est à dire fleurdelysés et aux Armes de France mais sans anges soutenant le motif central.

En effet, on sait que le pavillon royal de la Marine était orné de tels anges en son centre, comme l'attestent les divers recueils et archives à ce sujet. Celui qui est présenté, bien que ne les ayant pas, peut donc néanmoins avoir été conçu par le service des Menus Plaisirs pour le voyage de Louis XVI en Normandie. Le Roi portait pour l'occasion un habit rouge brodé d'or avec semé de fleurs de lys.

Quelques années après la visite de Cherbourg, au moment du douloureux évènements de la Révolution, alors que l'on préparait la fuite du Roi en Juin 1791, Sa Majesté demanda que l'on mette dans Ses bagages, en autres, l'habit écarlate qu'Elle portait à Cherbourg.

Le Roi semble avoir été attaché à ce souvenir et l'on peut penser à juste titre que la pavillon fût aussi du voyage.

Alors que Louis XVI était arrêté à Varennes, la voiture contenant ses bagages arrivait sans encombre à Bruxelles et ils étaient remis à son frère le Comte de Provence et futur Louis XVIII qui les emporta en exil en Angleterre. Ainsi, ce pavillon pouvait devenir l'enseigne qui fût hissée pour annoncer le retour du Roi en 1814.

L'autre possibilité qui aurait permis au Comte de Provence d'être en possession de ce pavillon est la suivante: au moment du siège de Toulon en 1793, le Comte Albert de Riom rencontra le futur Louis XVIII à Vérone pour lui demander d'embarquer à Gênes et de se rendre à Toulon où il serait acclamé comme Régent du Royaume. A cette occasion il lui aurait remis ce pavillon afin qu'il soit arboré à l'arrivée à Toulon. On sait que le Comte de Provence refusa ce projet mais s'il eût cette enseigne de la monarchie à ce moment, peut-être la conserva-t-il.

Quoiqu'il en soit, cette rarissime pièce est un précieux et émouvant témoin des heures glorieuses et douloureuses de l'histoire de France et de sa Monarchie. Qu'il soit parvenu jusqu'à nous malgré ses vicissitudes historiques est extraordinaire et à notre connaissance, aucun lot de ce genre n'est passé en vente publique depuis le dernier quart de siècle.

Il fallait le cadre de Cheverny et tout particulièrement cette année anniversaire consacrée au souvenir de Louis XVI pour en raviver la présence et l'émotion que procure sa possession.
Adjugé : 12 196 €
PAVILLON DE MARINE 
Très rare et très important PAVILLON DE...
Lot 81
Lot 82
ROYAL CABARET A L'ANTIQUE DE SÈVRES

Dans un coffret en cuir gauffré or, DÉJEUNER en porcelaine dure polychrome et or comprenant: un plateau, une paire de tasses et sous-tasses, un sucrier, un pot à lait et une verseuse. Marques imprimées en bleu sous toutes les pièces: LL, Sèvres. Marques peintes en or sous les pièces : 20 juin QZ, T, HD et sous le plateau 1 juillet QZ, T, PH. Marques en creux: SD, TZ. Signature en bas à gauche sur le plateau : BÉRANGER.

Dimensions : plateau long. 37,5 cm, larg. 33,5 cm.

Antoine BÉRANGER (1785-1867) fit la prospérité de la Manufacture de Sèvres pour laquelle il créa et exécuta en particulier la frise représentant "L'arrivée au musée du Louvre des œuvres d'art conquises par les armées françaises", et fut réputé pour ses peintures à l'imitation des camées antiques.

Références : nos 6 et 25 du catalogue "Un âge d'or des arts décoratifs, 1814-1848", Paris 1991.

HISTORIQUE

Le médaillon central a été peint par Antoine Béranger entre mai et octobre 1814 (Musée de Sèvres, archives, registre Vj'21, folio 10 et suivants "camée de figures représentant un repas antique composé de trois figures") ; l'ornementation du plateau et les petites pièces ont été exécutées par Pierre Huard au cours de la même année.

L'ensemble du "Déjeuner imitation de mosaïque florentine par Haurt camées etc." entra au magasin de vente le 22 décembre 1814 (Ibidem, registre Vv1, folio 29 n° w2). il comportait : un plateau ovale 2e grandeur, une théière Pestum, un pot à lait étrusque à bec, un pot à sucre étrusque, deux tasses et soucoupes étrusques et une boîte pour le tout, l'ensemble était évalué à 2 000 francs.

PROVENANCE

Le déjeuner fit sans doute partie de l'exposition des productions des manufactures royales organisées au Louvre en décembre 1814, en reprenant la tradition du

XVIIIème siècle, puisqu'on le retrouve dans une liste des pièces "Livré à l'exposition" (Ibidem registre Vbb 5, folio 2v°). D'après les mentions des années suivantes, on doit comprendre que les pièces ont été livrées au Roi à la fin de l'exposition, pour ses cadeaux ou son usage personnel.

Ce service a pu ainsi être offert par Louis XVIII - ou transmis par succession - à son frère Charles X qui en ait fait cadeau (comme l'indique le document autographe joint) à la Princesse Pallavicini née Faucigny Lucinge.

Conservé jusqu'à nous par les descendants de cette dernière.
Adjugé : 39 637 €
ROYAL CABARET A L'ANTIQUE DE SÈVRES 
Dans un coffret en...
Lot 82
Lot 120
COFFRE A THÉ

FONTAINE À THÉ en argent, en forme d'urne antique, sur un socle carré à double degré, reposant sur quatre pieds griffes. Le piédouche, en partie ajouré, et le culot sont ornés de palmettes, de feuilles d'acanthe et de rais de cœur ciselés.

Sur la panse de l'urne-balustre, une frise à fond amati est ornée en alternance de motifs de flûtes de Pan ceintes d'une couronne de lierre et des coupes de raisins attachées à des thyrses et des guirlandes de fleurs et de fruits par des rubans.

Les anses, dont les agrafes représentent des mascarons du dieu Pan, se terminent en crosse sur le col de l'urne et sont ornées de feuilles d'acanthe.

Le couvercle est mobile surmonté d'un frétel d'une graine en forme de pomme de pin, entourée de feuillage. Le robinet à bouton d'ébène, est orné d'une tête de lion.

Sur la panse de l'urne sont gravées les armoiries d'une couronne de marquis, encadrées par deux lions dressés sur leurs pattes arrières, avec deux blasons et une devise "Qui désire n'a repos".

Travail de Jacques-Henri FAUCONNIER (1779-1839), illustre orfèvre à Paris, issu d'une famille d'orfèvres lorrains. Ancien chef d'atelier chez Odiot, J.H Fauconnier s'installe à son compte après 1809 et devient réputé pour des pièces prestigieuses comme celles commandées par le Président Monroe pour la Maison Blanche à Washington (États-Unis), l'aiguière en vermeil du baptème du duc de Bordeaux ou le vase offert par souscription au général La Fayette.

J.H Fauconnier sera à l'apogée de son art au cours de la Restauration, mais les commandes comme les appuis dont il disposera auprès de la famille royale ne lui firent pas éviter les faillites, et une fin difficile en 1839 malgré l'admiration de ses contemporains. Il s'entoura de nombreux collaborateurs, comme les sculpteurs Barye et Chaponnière, les ornemanistes Liénard et Jean-Baptiste Plantar, les ciseleurs Tamisier, Vechte et Mulleret, ses neveux les frères Fannière.

Dimensions :

- base: 25,5 × 25,5 cm.

- hauteur: 62 cm.

A rapprocher de la fontaine à thé de Marc-Auguste LEBRUN conservée au musée Bouilhet-Christofle de Saint-Denis. Exposition "Un âge d'or des arts décoratifs 1818-1848", Grand Palais à Paris, octobre-décembre 1991, n° 105.

Poinçon Vieillard (1819-1838), grosse et moyenne garantie Paris.

Poids, 7.840 g.



SERVICE A THÉ comprenant une théière, un pot à lait, un sucrier et un pot à biscuits, à décor de feuilles d'acanthe, de palmettes et de rais de cœur ciselés, et orné d'une frise sur fond amati alternant les coupes de raisins attachées à des thyrses par des guirlandes de fleurs, et les flûtes de Pan ceintes de couronnes de lierre. Bec verseur en forme de tête d'aigle, manche en bois intérieurs du sucrier et du pot à biscuit en vermeil.

Poinçon Minerve et Maître-Orfèvre AUCOC, milieu XIXème.

Poids 3.740 g.



Grand PLATEAU circulaire en argent sur âme de bois, orné d'une galerie ajourée à décor de flûtes de Pan ceintes d'une couronne de lierre et de coupes de raisins attachées à des thyrses par des guirlandes de fleurs.

Poinçon Minerve et Maître-Orfèvre AUCOC, milieu XIXème.

Poids brut 1.150 g, Diam. 64,5 cm.



AUCOC, famille d'orfèvres florissant de la Restauration au Second Empire, fournisseur des Maisons Royales, maintes fois récompensés lors des Expositions des Produits de l'Industrie, et Universelles.

Sous Napoléon III, Aucoc aîné a repris les formes et le décor de Fauconnier (bandeau, iconographie) pour assortir ce service à thé à la fontaine de l'époque Restauration.



Les armes sont celles des familles de RICHEMONT de RICHARDSON, de Champagne originaire d'Ecosse, et de LANTIVY de TREDION, originaire de Bretagne, avec en supports deux lions, et une devise: "Qui désire n'a repos", surmontées d'une couronne marquisale.

Elles auraient été gravées postérieurement sur la fontaine à thé de Fauconnier par Aucoc lors de la fabrication des autres pièces et la livraison pour le mariage le 6 juin 1859 en la Chapelle du Couvent de la Nativité d'Augustin de Jean de TREDION, général de brigade Chef d'État-Major, avec Marie Jeanne Félicie de RICHEMONT de RICHARDSON.

Présentés dans une importante caisse en bois noir avec intérieur en feutre vert, marqués "A. AUCOC, 6 rue de la Paix".

Long. 74 cm, Larg. 71 cm, Haut. 42 cm.
Adjugé : 27 441 €
COFFRE A THÉ 
FONTAINE À THÉ en argent, en forme...
Lot 120
Lot 144
DÉCOR DU PAVILLON DE LA FRANCE

à l'Exposition Universelle de Séville

PAR ANDRÉE PUTMAN

Ce décor est sans aucun doute le plus important créé pour l'Exposition Universelle de 1992 à Séville. La France, soucieuse de conserver sa supériorité dans le monde du design, pour cette dernière Exposition du millénaire, s'est surpassée.

C'est à Andrée Putman que nous devons cette réalisation, où s'affrontent complexité, technique, noblesse des matériaux (chène griffé, lave émaillée, etc...) et cette sobriété reposante pour l'œil.

Ce décor-mobilier devait en plus de sa fonction première, servir de cadre à une autre prépondérance française : La Gastronomie. Le restaurant du Pavillon de la France, coqueluche des chefs d'État et des têtes couronnées visitant l'Expo', accueillit cette création unique d'Andrée Putman.

Universellement considérée comme l'une des plus belles réalisations de cette Expo', tant par les critiques d'Art que par la presse internationale, ce vestige de cette manifestation visitée par plus de 40 millions de personnes sera dispersée aux enchères publiques en France à Cheverny le 25 avril, sous le marteau d'ivoire de Maître Philippe Rouillac.

INVENTAIRE :

A- 4 colonnes de forme cylindrique en métal peint.

B- B-4 paravents à deux feuilles de formes incurvées, composés chacun d'une double grille métallique.

Haut. 200 cm, Long. d'une feuille 60 cm.

C- Un meuble bar, en chêne griffé et teinté, plateau en lave émaillée de couleur bleue, de forme incurvée, avec meubles d'angle comprenant réfrigérateur, évier, trois présentoirs à bouteilles avec l'éclairage intégré, le tout en chêne griffé.

Avec de nombreux éléments de rangement à hauteur d'appui, en chêne, et 7 tabourets de bar en métal doré, et coussins en cuir blanc.

Haut. 79 cm.

D- Suite de 82 chaises en chêne, et galette en tissu.

Haut. 77 cm.

E- Meuble d'office de forme rectangulaire, en chêne griffé et teinté, dessus ovale en lave émaillée bleue, 4 tiroirs en ceinture et 8 casiers de rangement.

Long. sans plateau en lave 173 cm, avec 250 cm, Haut. 88 cm.

E- Une banque d'accueil, de forme rectangulaire, en chêne griffé et teinté.

Haut. 118 cm, Long. 115 cm.

F- 2 tables rondes.

Diam. 200 cm.

G- 2 tables rondes.

Diam. 180 cm.

H- Dix-sept tables carrées

Côté 85 cm.

I- Boiserie en plaques de chêne griffé et teinte, a Joints creux, de forme rectangulaire et carrée, avec les armatures de fixation.

J- J-Décor mural composé de barres de 84 cm de côté, caches en métal teinté, encadrant des lamelles métalliques, de couleur dorée, filtrant la lumière.

(Cet ensemble pourra être divisé lors de la vente).



ANDRÉE PUTMAN

QUELQUES RÉFÉRENCES

Bureau du Ministre de la Culture (1984)

Bureau du Ministre de l'Éducation Nationale (1985)

Bureau du Ministre des Finances et de ses collaborateurs -Bercy (1986)

Hôtel de Région de la Ville de Bordeaux (1986-1987)

Arche de la Défense: Bureau des Droits de l'Homme aux étages 34 et 35 et aménagement des circulations (1989)

Musée d'Art Contemporain de Bordeaux (C.A.P.C.). Aménagement de l'Atrium et du Restaurant (1988-1990)

Rnovation du Musée des Beaux-Arts de Rouen (1992)

La Sept, chaîne de télévision européenne: nouveau siège (1992)

Centre Gildo Pastor à Monaco: aménagement des locaux de Direction (en cours)

Hôtel "Morgans" à New-York (1984)

Hôtel "Saint-James Club" à Paris (ex-fondation Thiers) (1987)

Salons Carita : Faubourg Saint-Honoré à Paris (1988)

Hôtel "lm Wassorturm" à Cologne (1990)

Hôtel "Le Lac" près de Tokyo (1990)

Orchid Club Houso : Kobé, Japon (1992)

"Café français" au Musée d'Art Moderne de New-York (1992)

Cognacs Louis Royer à Jarnac : Aménagement de l'espace accueil (en cours)

Hémisphères : boutiques à Paris (1980)

Thierry Mugler : boutiques dans le monde (1980-1983)

Yves Saint Laurent: boutiques à Paris, show-room à New-York (1985)

Azzedine Alaia : boutique à Paris (1985)

Barneys for Women à New-York: concept du rez-de-chaussée du grand magasin (1985)

Balenciaga : nouveau concept de boutiques à Paris et à l'étranger (1989)

Cacharel : boutiques pour enfants: concept, packaging, catalogues (1991-1992)

Georges Rech : Boutiques dans le monde (en cours)

Le Salon d'Honneur du Pavillon de la France à l'Exposition Universelle de Séville a été acquis par les Musées Nationaux.



ANDRÉE PUTMAN

A REÇU EN 1991

Le

Prix Européen d'Architecture d'intérieur dans la catégorie

"Hôtels et Restaurants"

Pour son projet, l'Hôtel lm Wasserturm à Cologne (Allemagne)

et

Le Grand Prix Européen d'Architecture d'Interieur

toutes catégories confondues

(hôtels et restaurants, bureaux, loisirs ou lieux de spectacles, points de vente/commerce).

Ces deux prix ont été décernés en octobre 1991 à Amsterdam, par des architectes, architectes d'intérieur et designers venus de toute l'Europe.
Adjugé : 47 259 €
DÉCOR DU PAVILLON DE LA FRANCE 
à l'Exposition Universelle de...
Lot 144
Lot 145
SECRÉTAIRE en cabinet en placage de loupe de thuya, reposant sur quatre pieds de forme balustre ornés de filets bombés en bronze doré, reliés par une entretoise sinueuse ourlée d'un motif de perles. Il présente un tiroir supérieur orné de bronzes dorés et ciselés de rinceaux feuillagés et pampres sur fond d'ébène. Il ouvre à un abattant flanqué de deux colonnes composées de bronze doré, orné en son centre d'une plaque de biscuit de Wedgwood ou de Sèvres bleu et blanc, entourée d'un rare décor peint sur tôle dans le goût pompéien sur fond vert, et un tiroir de ceinture orné de baguettes de bronze doré. Deux plaques ovales en Wedgwood ou de Sèvres ornent les côtés: l'un représente un amour jouant de la flûte de Pan, l'autre trois amours couronnés de vigne. Dessus de marbre blanc. Estampillé A. WEISWEILER. Époque Louis XVI. (accidents dont plaques, petit manque au centre de l'entretoise, restaurations et estampille griffée).

Haut. 129 cm, Larg. 76 cm, Prof. 38 cm.

BIBLIOGRAPHIE

Adam WEISWEILER (1744-1820) est reçu Maître le 26 mars 1778. Il travaille pour le marchand-mercier Daguerre, et fournit par son intermédiaire les cours d'Europe: Angleterre, Italie, Russie... et Versailles.

Le marchand-mercier Daguerre eut l'idée de faire monter sur des meubles des plaques de Wedgwood et obtint même le monopole de leur importation en 1787 lors du voyage du fils de Thomas Wedgwood en France

"Weisweiler" par P. Lemonier,

"Les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution" par A. Pradère,

"Le mobilier français du XVIIIème" par P. Kjelberg,

"Le meuble d'ébénisterie" par G. ] anneau.

ŒUVRES EN RAPPORT

Certains meubles exécutés par Weisweiler présentent des plaques de Wedgwood semblables à la plaque centrale de notre secrétaire (nymphes, Cupidon, enfants). Cette plaque a été dessinée par Lady Templeton sur le sujet suivant : an offering to peace, december 1777. La nymphe en train de sacrifier sur la droite a été remplacée par un personnage de la série Domestic Employement. Référence: A. Kelly "Decorative Wedgwood", Londres 1965.

Ils sont répertoriés par :

1) Alexandre PRADERE, dans son ouvrage "les ébénistes français de Louis XIV à la Révolution"

– figure 478 : secrétaire à cylindre orné d'un plaque centrale.

Vente Galerie Charpentier, Paris le 2 décembre 1955.

– figure 479 : guéridon Vente Paris le 6 décembre 1983.

2) Pierre KJELLBERG "le mobilier français du XVIIIème".

– page 868, figure A : guéridon.

–page 871 : console. Ancienne collection Duault.

3) Patricia LEMONNIER dans sa thèse de 3ème cycle: "Weisweiler, ébéniste du

XVIIlème", Université de Paris I -Sorbonne, 1981 :

– numéro 95, console provenant de la collection du Comte de Roseberg, vente Londres Christie's le 4 mai 1939.

– numéro 96, console passée en vente à Londres Christie's le 4 décembre 1975, dont la plaque de porcelaine porte la marque de la manufacture de Wedgwood, ainsi que le monogramme TL, et datée de 1785-1795.

4) Guillaume JANNEAU dans son ouvrage "le meuble d'ébénisterie"

– page 155 figure 168: bonheur du jour.

PROVENANCE

Selon la tradition familiale, ce secrétaire en cabinet a été offert par Madame Sophie (5ème fille de Louis XV) à sa dame d'honneur de 1752 à 1782, Henriette Bibiane de Croissy, Marquise de Sablé, pour son mariage avec Guy François de La Porte de Riantz.

Ce meuble a la grande chance, d'être transmis de génération en génération dans le Val de Loire, et d'être resté dans la même famille jusqu'à nos jours

Expert : M. J-P. DILLEE 14, rue Favart 75002 Paris, tél. (1) 42.96.21.65
Adjugé : 164 645 €
SECRÉTAIRE en cabinet en placage de loupe de thuya, reposant...
Lot 145
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