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ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 20ème ANNÉE - ARMES

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Lot 83
L'AIGLON en uniforme autrichien.

Gravure rehaussée et fixée sous verre. Porte un numéro à l'encre noire "1033" et au revers une étiquette marquée "Pce N."

Première moitié du XIXème.

36 x 23,5 cm.

Provenance : collection d'un amateur du Val de Loire.

Fils de Napoléon 1er et de l'impératrice Marie-Louise, le duc de Reichstadt (1811-1832) incarne après la mort de son père en 1821 l'espoir de tous les nostalgiques de l'Empire. Son surnom de l'Aiglon lui vient des poèmes écrits par Victor Hugo en 1852 et que le drame d'Edmond Rostand en 1900 immortalisa. Après avoir reçu le titre de roi de Rome à sa naissance, il est fait duc de Reichstadt par décision de son grand-père, l'empereur François 1er d'Autriche, en 1818. C'est l'époque où les plus fervents bonapartistes voient en lui Napoléon II, le continuateur de l'oeuvre de son père. C'est si vrai que ses contemporains notent tous son goût pour l'art de la guerre et le costume militaire. Durant la période où il vit à Vienne, à la Cour de Schönbrunn, il aime se faire représenter en officier, tantôt en fantassin de la garde, tantôt en chasseur ou en hussard. En attestent de très nombreux portraits comme celui exécuté par Peter Kraft, qui le montre en uniforme de sergent du premier Régiment d'infanterie de l'armée autrichienne (Naples, Museo di Capodimonte). Le shako posé à sa droite, vêtu du dolman décoré de ses brandebourgs, et la main gauche tenant fièrement son sabre, le duc de Reichstadt donne l'impression d'un adolescent conscient de son avenir. Son visage rappelle étrangement celui de son père.
Adjugé : 900 €
L'AIGLON en uniforme autrichien. Gravure rehaussée et fixée sous verre....
Lot 83
Lot 84
Jean-Bertrand ANDRIEU (Bordeaux 1761 - 1822)
NAPOLEON EMPEREUR - JOSEPHINE IMP. ET REINE.

Médailles uniface, tirage en étain à patine bronze. Dans un cadre rond en bronze doré ciselé de palmettes.

Début du XIXème.

Diam. 8 cm.

Provenance : famille Gardès depuis l'origine.

Sous l'Empire, Jean-Bertrand Andrieu compte parmi les plus célèbres médailleurs de Paris. Comprenant tout l'intérêt qu'il peut tirer de la diffusion des médailles pour asseoir son pouvoir et renforcer sa légitimité, Napoléon décide, en 1806, de lancer la grande aventure de l'histoire métallique de son règne, dans la continuité de l'oeuvre de Louis XIV et de celle des empereurs romains dont il se veut l'héritier. C'est ainsi que de nombreuses médailles sortent des ateliers de la Monnaie de Paris, qui commémorent les victoires personnelles de l'Empereur et diffusent, dans toute l'Europe, l'image d'un prince héroïque et vertueux. Ces deux médailles correspondent à la double volonté, familiale et politique, de Napoléon de s'inscrire dans la tradition antique et royale d'un souverain guerrier et protecteur de son peuple. Représenté de profil, la tête recouverte d'une couronne de laurier, Napoléon apparaît comme un nouveau César. Cette médaille doit être rapprochée de celle qu'Andrieu réalisa en 1806 pour commémorer la victoire d'Iéna; un modèle dont il s'était déjà servi pour commémorer la création du Musée Napoléon au Louvre et qui devait connaître, tout au long de l'Empire, de très nombreuses éditions.
Adjugé : 100 €
Jean-Bertrand ANDRIEU (Bordeaux 1761 - 1822)NAPOLEON EMPEREUR - JOSEPHINE IMP....
Lot 84
Lot 244
LE REGISTRE DU MENUISIER DU ROI

[louis XVI]. Livre Journal pour le Roy commencé le Année 1777. Registre manuscrit du menuisier du Roi, août 1777-août 1787 ; 261 pages in-fol. plus 2 pages vierges, cartonnage d'origine vélin teinté en vert avec inscription manuscrite sur le plat sup., cordons de fermeture en toile bise.
Précieux Livre journal du menuisier du Roi. L'artisan a noté avec soin la nature des travaux et des fournitures : les dimensions, les quantités et la qualité de bois utilisé, les décorations, le nombre de journées de travail des compagnons et des contremaîtres Detrie et Astier, les travaux préparés dans les magasins de Paris et de Versailles, les lieux d'installation (Versailles, Marly, Fontainebleau, Choisy-le-Roi, Saint-Denis, La Muette, Paris)… Il indique souvent les motifs des travaux : fêtes, réceptions, messes anniversaires, voyages du Roi et de la Cour… Beaucoup de constructions sont temporaires (maisons de bois, gradins, tribunes de musique, barrières), et sont démontées dans un deuxième temps.
La plus grande partie du registre est écrite par le menuisier lui-même (qui maîtrisait sûrement mieux le bois que l'orthographe !) ; une douzaine de pages à la fin du registre sont de la main soignée d'un secrétaire. La plupart des entrées ont été barrées d'un trait, après l'établissement des mémoires.
De tels documents sont d'une très grande rareté.
Nous ne pouvons donner ici en le feuilletant qu'une idée sommaire du contenu du volume, où l'on voit se fabriquer des portes, des fenêtres, des tables, des armoires, des bibliothèques, des maisons, etc.
En octobre 1777, par exemple, pour Fontainebleau : « maison de bois pour servir de salle de Billiard au chateau savoir pour le ralongemen fait a la dit maison, lavoir sortir des maguasin et chargé sur le voiture lavoir monter a mon attellier ensuite la demonter, et avoir recouper plusieur piese de lanbry provenan des cabinet de la dit maison einsi que plusieur piese de batit et apré lavoir chargé sur le voiture et monter a lattellier de peintre, le rajustemen de tout le conble pour les serruirier et ferblantier, le demontage ensuite et chargé pour partir a eté employé pour tout le tan nome si desu et autres ajustemen qui ne son poin mansionne a eté fait du 15 7bre au 2 octobre 73 jour don 28 au demontage et remontage. Suit le détail de l'« ouvrage fait et fournis de monnatellier », avec dimensions et qualités des pièces de bois, et détail du travail...
En mars 1778, travaux dans la Bibliothèque ; en octobre, dans les ateliers des peintres et des sculpteurs... Décembre, à la suite de la naissance de Madame Royale : « Pour les illuminations fait a laucasion de lacouchemen de la rene fournir savoir a lotel des Menus pour former les cordon de lumieres sur la fasade de la porte 26 toise de longeur de planche de sapin de 6 ps de large, che Mr le marechal de Richelieu 40 pd che Mr le marechal de Duras 52 pied che Mr Heber 100 pied che Mr de La Touche 48 pied che Mr Bourboullon 30 pied che le controleur general et che Mr du Frene 65 pied che Mr le duc de Fronsac 80 pd […] pour la pause de toute les dit planches et autre decorasion a ete emploiye 18 journe de conpagnon »…
Janvier 1779 : « Pour retablissement a la loge de MM les jantillioms a la comedie fransoise et a litalliene a eté employé 64 jours de conpagnon a fait et fournir un siege de bois de chene »... Février, pose de barrières à Notre-Dame et à Sainte-Geneviève à l'occasion des relevailles de la Reine…
Adjugé : 18 500 €
LE REGISTRE DU MENUISIER DU ROI[louis XVI]. Livre Journal pour...
Lot 244
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