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Lot 457
René LALIQUE (Aÿ, 1860 - Paris, 1945) Vase "Domrémy", dit aussi vase "chardons",
en verre blanc soufflé-moulé patiné opalescent signé à la pointe "R. Lalique France".
Art Déco, c. 1926.
Haut. 21,5 cm.
Provenance : collection particulière, Bourgogne.
Bibliographie :
- Félix Marcilhac, "René Lalique, Catalogue raisonné de l'oeuvre de verre", l'Amateur, Paris, 1994, p 434, n°979. "Ce modèle créé le 16 novembre 1926 figure au catalogue de 1928 mais est supprimé du catalogue en 1932 et n'est pas repris après 1947."
rouillac.com, le plus :
- vu à la télévision : TV Tours, "Tout sur un plateau", 8 octobre 2013.
Adjugé : 1 000 €
Lot 457
Lot 474
CABINET aux AMOURSde forme rectangulaire en placage d'ébène et de bois noirci sur âme de chêne et de résineux, richement sculpté en bas-relief et gravé de scènes animées d'amours et de putti. Il présente en façade deux vantaux encadrés de 12 tiroirs sur cinq étages et deux tiroirs dans la corniche, dans un entourage de moulures ondées. Les vantaux s'ouvrent sur un théâtre. Les côtés sont gravés de motifs floraux et animaliers.
Les six tiroirs flanquant les vantaux présentent des amours et des putti au service de nymphes et des Dieux de l'Olympe : Vénus, Neptune, Cérès et Bacchus. Les six tiroirs des rangées du haut et du bas présentent deux registres dans lesquels s'amusent des enfants avec des instruments de musique, chassant à l'arbalète, faisant tourner un moulin à vent, domptant une chèvre, se baignant, tirant à la fronde ou encore effrayant un animal avec un masque. Les deux tiroirs de la corniche sont ornés d'une frise d'enfants jouant et gardant des chèvres.
Les deux vantaux sont sculptés d'enfant gardant des chèvres, d'après une uvre de François DUQUESNOY. Le revers des vantaux à décor en marqueterie de bois précieux et d'ivoire d'une rose des vents dans un encadrement géométrisant.
Le théâtre intègre 13 tiroirs, tantôt peints, tantôt marquetés de bois précieux, dans une architecture ornée d'ivoire gravé et de balustrades. 10 colonnes (dont deux en demi) plaquées d'écaille rouge, les chapiteaux et bases en bronze doré, se reflètent dans un jeu de miroirs. La partie centrale du caisson, marquetée d'un damier et de cubes, simule une perspective de palais accentuée par deux miroirs. Elle est agrémentée de trois panneaux peints. Celui du fond figurant l'allégorie de l'Abondance est sommée de deux Amours portant des tulipes. Le plafond de forme trapézoïdale reçoit trois putti élevant une couronne de fleurs.
Probablement Pierre GOLLE, ou Jean MACÉ.
Paris, première moitié du XVIIe.
Remaniements et restaurations, vers 1820 (?).
Les deux grands vantaux extérieurs ont notamment été retirés et la façade avancée.
Piètement à quatre colonnes et quatre pilastres cannelés et feuillagés en bois noirci gravé de vases fleuris reposant sur des pieds en boule aplatie.
Haut. totale : 211, Long. 177, Larg. 57 cm.
Cabinet : Haut. 103, Long. 177, Larg. 57 cm.
Piètement : Haut. 108, Long. 175, Prof. 56,5 cm.
Provenance : collection Sylvain Durand, château de Renay en Vendômois.
Vente sur ordonnance de Madame le Juge des Tutelles de Blois en date du 15 octobre 2013. Frais : 12% H.T.
rouillac.com, le plus :
- Redécouverte d'un mystérieux cabinet
Estimation : 12 000 € ~ 18 000 €
Lot 474
Lot 499
DRAPEAU RÉVOLUTIONNAIRE.Drapeau de l'époque menchevik - bolchevik.
Dimensions environ : Long.147, Larg. 108 cm. Longueur de la hampe : 241 cm.
Fait d'étamine rouge avec bordures ornées de passementerie à chenilles de fil doré. Les emblèmes de la faucille du marteau et de l'étoile ont été réalisés en 1919 à peinture blanche au pochoir sur les deux faces. Hampe en bois d'origine arrondie à la main. Tube en laiton ajouté vers 1920/21 pour réunir les deux morceaux de la hampe. État de conservation d'origine. Tissus fragilisé par le temps. Parties du pochoir écaillées ou manquantes.
L'histoire de ce très rare drapeau est particulièrement singulière et le fruit de circonstances historiques et hasardeuses qui permirent son arrivée jusqu'à notre époque. Elle s'inscrit dans le droit fil des événements actuels, tant en ce qui concerne le centenaire de la Première Guerre Mondiale que l'actualité concernant la Crimée. Elle se joue en trois temps.
Réalisé en 1905 pour le Soviet ouvrier du quartier de Krasnaia Presnia à Moscou, il est alors fait de l'actuelle étamine rouge bordée de ses franges mais n'a pas les emblèmes peints (Faucille, marteau et étoile). Lors de l'insurrection de Moscou en décembre 1905 dont le foyer de départ fut ce quartier ouvrier de Presnia, le drapeau participa aux émeutes de Moscou. Une ouvrière, membre du Soviet et qui s'en était emparée, s'élança face aux cosaques chargés du maintien de l'ordre en criant: "Tuez nous ! Vivantes, vous n'aurez pas notre drapeau ! " Les cosaques, surpris par cet acte de bravoure, rallièrent la foule.
Par la suite, le drapeau reste dissimulé dans la famille de cette moscovite alors que l'échec de la Révolution de 1905 voit disparaître l'usage du drapeau rouge. Douze ans plus tard, à la faveur des événements de la Révolution d'Octobre de 1917, un de ses fils s'engage dans la marine bolchevik. Il est affecté dans la flotte basée en Crimée, à Sébastopol. Il emporte le drapeau avec lui et l'actualise en peignant dessus en blanc et au pochoir, la faucille, le marteau et l'étoile.
Alors que la Première Guerre Mondiale vient de s'achever, Clémenceau décide d'intervenir en Crimée à la fin de 1918 pour soutenir les Russes Blancs face à l'Armée Rouge. La flotte française mouille à Sébastopol. Les conditions de vie et de discipline y sont épouvantables et engendrent les mutineries de 1919. Elles trouvent bien entendu une large résonance auprès des marins bolcheviks de Sébastopol. En avril 1919, des matelots permissionnaires français et partisans de la révolte contre leur commandement se joignent à une manifestation bolchevik alors qu'ils se promenaient dans les rues de Sébastopol. Notre jeune marin russe qui y participait avec son drapeau se lie de connaissance avec un des manifestants français, permissionnaire du cuirassé Mirabeau. Il lui donne le drapeau en gage de fraternité internationale. Ce même drapeau sera hissé le surlendemain par les mutins français sur leur navire comme ce fut le cas sur plusieurs autres bâtiments de la flotte. Retiré à la suite de négociations, le drapeau est caché par le matelot après avoir coupé en deux parties sa hampe trop longue, ceci pour mieux le dissimuler. Par un hasard de circonstances, le matelot aura la chance de passer à travers toute confiscation disciplinaire. En effet, de grands désordres affectent le cuirassé à la suite de son échouage devant Sébastopol. Les travaux considérables de remise à flot du navire mobilisent toutes les attentions et retardent le retour en France de plusieurs semaines. Enfin, l'état-major était très préoccupé et humilié d'être obligé de revenir à Toulon à la remorque d'un autre bâtiment....
Dès son retour à Toulon, le matelot français restaure la hampe de son drapeau en raccordant les deux extrémités coupées par un tube en laiton d'une vingtaine de centimètres. Plus tard, alors résistant FTP, il décède en 1944. Il avait l'âge du siècle. Il laisse un fils mineur et une veuve qui conserve le drapeau pieusement. Ce fils sera plus tard membre du Parti Communiste et prendra soin à son tour du drapeau. Voulant un jour lui remettre une nouvelle hampe sans raccord, il découvre à sa grande surprise, en démontant la partie en tube, un petit papier manuscrit en cyrillique qui s'avère raconter les origines russes de l'histoire du drapeau. Écrit par le matelot bolchevik à l'intention de son ami le matelot français, ce dernier l'avait caché en restaurant la hampe avec ce tube. Bien entendu son fils abandonna le projet de modifier la hampe. Il est décédé en 2010.
Un de ses descendants se résout à mettre en vente cette relique historique à la faveur du centenaire de la première Guerre Mondiale. Le matelot russe s'appelait Sacha, Alexandre.
Remerciements à Marc POINTUD pour les recherches, Tél. 06 62 05 65 94.
Le papier manuscrit sera remis à l'acquéreur.
Notice du drapeau traduite en russe.
Article de la République du Centre par Florent Buisson : LE PERIPLE FOU DU DRAPEAU BOLCHEVIQUE
Estimation : 2 000 €
Lot 499
Lot 564
Jean-François COLSON (Dijon 1733 - Paris 1803)Portrait "dit" du Chansonnier Charles-François Panard (1689-1765)
Toile.
80 x 63,5 cm.
Provenance :
- Collection Madame Georges Duruy, Paris, 1905
- Par descendance, collection particulière, Paris.
Littérature :
- Les Arts, 1905, n°45, p.1-2, reproduit (Portrait du chansonnier Panard, par Chardin)
- Jean Guiffrey et Armand Dayot, J.-B. Siméon Chardin, Paris, 1907, reproduit (Portrait de Panard, par Chardin), cat. 121, reproduit p. 45.
- Georges Wildenstein, Chardin, Paris, 1921, n°459, non reproduit (Portrait du chansonnier Panard, par Chardin)
Expositions :
- Chardin-Fragonard, Galerie Georges Petit, Paris, 1907 (d'après le feuilleton de la Presse, Paris, 16 juillet 1836).
rouillac.com, le plus :
- "Redécouverte d'un chef-d'oeuvre de Colson" par l'expert Stéphane Pinta du cabinet Turquin.
Estimation : 30 000 € ~ 40 000 €
Lot 564