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ARTS GRAPHIQUES

 
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Lot 146

ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

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ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...
ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920

Cinq...

ZOFIA STRYJENSKA (Polonaise, 1891-1976)
« La rôtisserie de la reine Pédauque », 1919-1920


Cinq gouaches signées, trois datées 1919 et 1920, d’après le roman éponyme d’Anatole France. 
 
Irruption de l’Abbé Coignard dans la rôtisserie. Haut. 30, Larg. 36,8 cm.
Le mot doux de Catherine à la porte d’un carrosse. Haut. 29,7, Larg. 36,5 cm.
L’enlèvement de Jahel par les sbires de Mosaïde. Haut. 29, Larg. 36,3 cm. 
Réflexion au bord de la fontaine. Haut 29, Larg. 37,5 cm.
Sauvetage de l’abbé Coignard des griffes de Mosaïde. Haut. 30, Larg. 37 cm.
 
Quatre dans des encadrements à baguettes en bois doré.

Provenance :
Château de la région de Carcassonne.
 
Bibliographie :
- Exposition Katowice Muzeum Slaski 2017.
- [COLLECTIF], Catalogue Miedzy Montmartre’em a Montpernasse’em, Miedzy, 2017, p. 311.
- Światosław Lenartowicz, « Podróże Zofii Stryjenskiej I ic Paryskie Etapy », Cracovie, 2012.
-  Magdalena Wróblewska , Zofia Stryjeńska, "Bożki słowiańskie", 1918 (kolejne teki 1922, 1934), consulté le 19 mars 2022 sur http://www.culture.pl

Nous remercions Dorota Pacula qui nous a aidés à identifier les circonstances de création de ces gouaches.
 

ZOFIA STRYJENSKA ILLUSTRATRICE À PARIS

UNE ICÔNE DE LA POLOGNE MODERNE

Probablement l’une des plus grandes artistes polonaises, Zofia Ztryjenska, née Lubańska, étudie dans sa ville natale de Cracovie, d’abord à l'école de Leonard Stroynowski (1908), puis celle de peinture pour femmes tenue par Maria Niedzielska (1909-1911). Talentueuse, elle poursuit sa formation à l’académie de Munich, sous le nom et l’identité de son frère Tadeusz Grzymała, d'octobre 1911 à 1912. Elle y est grimée en homme, à qui le système d'enseignement supérieur des arts était alors exclusivement réservé. En 1916, elle épouse l’architecte Karol Stryjeński (1887-1932), qu’elle vient tout juste de rencontrer. Ils divorceront douze ans et trois enfants plus tard, au terme d’une relation tumultueuse faite de ruptures et d’internements psychiatriques. Elle est alors la designer des ateliers de Varsovie, créant de spectaculaires jouets en bois, avant de se consacrer à la peinture.

L’art de Stryjenska est un flamboiement de couleurs, une plongée dans le mouvement permanent, à travers des sujets qui subliment la mythologie slave. Elle réinvente les motifs traditionnels du folklore polonais auxquels elles confère le statut d’icône éternelle d’un pays retrouvant son indépendance lors de la deuxième république : paysans dansants, harnasie, voleurs, babas, démons, animaux, rituels villageois et idoles slaves. Ses œuvres les plus populaires sont celles de la série « Idoles slaves » (1918, 1922, 1934) ou de « La Pâque » (1917-1918), mais aussi ses peintures de « La chasse aux idoles » (1921), « Matin », « Soir », ou « Le concert de Bériot » (1923), de même que les séries du « Jeune village polonais » ou de Piast.

Son succès la conduit à Paris en 1925, où elle participe à la décoration du pavillon polonais lors de l’exposition de l’Union Central des Arts Décoratifs. Elle y est quatre fois lauréate du Grand Prix, pour la décoration architecturale, les tissus et les illustrations de livres, et reçoit un prix honorable du département des jouets. Exilée à Genève après la seconde guerre mondiale, elle décède dans l’oubli, chérie par ses trois enfants.

LE PREMIER VOYAGE À PARIS 1919-1920

 Notre série de cinq gouaches totalement inédites lève le voile sur son premier séjour à Paris, de septembre 1919 à Noël 1920. Installés près du Panthéon, puis rue de Rennes et enfin dans l’atelier de Jan Wacław Zawadowski, les Streyjenski fréquent la bohème de Montparnasse. Marquée par sa rencontre avec la peintre Olga Boznanska, à qui elle consacre un paragraphe entier dans son journal, Zofia Streyjenska rencontre également le violoniste Stefan Frenkel, les comtes de Tubieński et Rzewusk, les sculpteurs Jadwiga Bohdanowicz-Konczewska ou Artur Rubinstein. Le couple explose dans la capitale française, conduisant à une première rupture. Zofia continue, elle, de créer, bien qu’il reste peu de témoignages de cette époque. Elle a en effet déchiré ses dessins rapportés en Pologne, où seule une poignée de tableaux de cette période cubiste est conservée.
 
On savait que Zofia Streyjska avait préparé une illustration pour le roman d’Anatole France « La rôtisserie de la reine Pédauque », mais aucune trace n’en était conservée. Les deux illustrations d’une rare édition sans date publiée chez Calman Levy, monogrammées S.S., étaient jusqu’à présent attribuées à Sylvain Sauvage, qui illustra le roman en 1935. Il s’agit probablement du travail de Streyjenska. Évoquant Voltaire, aussi bien pour la forme que pour l’ironie, ce roman publié chez Calman Levy en 1893 se déroule au début du XVIIIe siècle dans la Rôtisserie de la reine Pedauque, rue Saint Jacques à Paris. Parmi les clients de la maison, on compte une faune parisienne des plus étonnantes : le frère Ange, un capucin ivrogne ; Jahel, une femme de chambre de mœurs légère, nièce et maîtresse du Juif Mosaïde ; M. d'Astarac, un gentilhomme gascon, et l'abbé Jérôme Coignard, un docteur en philosophie d'esprit raffiné, précepteur de Jacques. Une succession de situations plus abracadabrantesques les unes que les autres conduit à la ruine des espoirs du jeune héros et de son mentor.
  
Nos cinq gouaches illustrent avec talent différents passage du roman. Si leur composition peut paraitre désordonnée, emmêlant les plans et les points de vue, ces lacunes apportent in fine dynamisme, sens de la comédie et une originalité ressourçante à ce grand roman français. La sauvagerie effrénée du mouvement, voire la turbulence des couleurs mêlées d'humour, manifestée dans les expressions des visage et des gestes, aux délicates nuances de gouache et d’aquarelle, signe définitivement le style de l’une des artistes les plus anticonformistes de son temps.

DESCRIPTION DES GOUACHES

I) L’Irruption dans la rôtisserie de l’Abbé Coignard (Chapitre III).
L’Abbé Coignard fait irruption dans la rôtisserie et s’engage à instruire Jacques contre le gîte et le couvert.
 
II) Le mot doux de Mademoiselle Catherine. (Chapitre XIII).
Jacques, plus âgé, flâne dans les rue de Paris quand le Frère Ange l’informe que Mademoiselle Catherine est dans un carrosse devant la Rôtisserie et qu’elle souhaite lui parler.

III) L’enlèvement de Jahel par les sbires de Mosaïde. (Chapitre XVII)
Alors que l’abbé Coignard, Jacques, le Chevalier d’Anquetil et Jahel dînent et boivent à outrance, la porte du logis est forcée par les hommes de main de Mosaïde pour enlever Jahel.
 
IV) Réflexion au bord de la fontaine (Chapitre XVII)
Après une altercation avec M. de la Guéritaude, les trois hommes s’assoient prêt d’une fontaine au Petit Triton et élaborent un plan pour fuir vers Lyon tout en buvant, jouant et discutant des femmes.
 
V) Sauvetage de l’abbé Coignard des griffes de Mosaïde. (Chapitre XVIII)
L’abbé Coignard, que poursuivait Mosaïde, est finalement sauvé par M. d’Astarac et Jacques, cachés dans des buissons devant la maison de son persécuteur.

Adjugé : 60 000 €

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