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33ème VENTE GARDEN PARTY - I

 
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Lot 93

NAPOLÉON III, EMPEREUR DES FRANÇAIS (1852-1870) JEAN-AUGUSTE BARRE (Paris, 1811...
NAPOLÉON III, EMPEREUR DES FRANÇAIS (1852-1870) JEAN-AUGUSTE BARRE (Paris, 1811...
NAPOLÉON III, EMPEREUR DES FRANÇAIS (1852-1870) JEAN-AUGUSTE BARRE (Paris, 1811...
NAPOLÉON III, EMPEREUR DES FRANÇAIS (1852-1870) JEAN-AUGUSTE BARRE (Paris, 1811...
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NAPOLÉON III, EMPEREUR DES FRANÇAIS (1852-1870) JEAN-AUGUSTE BARRE (Paris, 1811...

NAPOLÉON III, EMPEREUR DES FRANÇAIS (1852-1870)
JEAN-AUGUSTE BARRE (Paris, 1811 - 1896) sculpteur et MARION fondeur
Aigle de drapeau du 24e bataillon de la Seine de la Garde Nationale, modèle 1852

en bronze ronde-bosse doré, ciselé et patiné. La tête tournée vers sa droite, le bec légèrement ouvert laisse apparaître sa langue, les ailes déployées. Les serres de la patte gauche retiennent un fuseau aux foudres. Le rapace est posé sur une base en cuivre rectangulaire se terminant par une douille pourvue de son anneau. La base gravée sur la face "L.N" et "SEINE 24" au revers.
Signé "M.A. Marion". Au dos deux poinçons sont partiellement lisibles.

Haut. 32,5 Larg. 25,5 cm.
(Très légers chocs sur la base, anciennement doré à l'or moulu).
Poids 2.885 g.

Sur un socle en marbre. Haut. totale 35,5 cm.

Provenance :
- Ancienne collection Joseph Laissus (1900-1969), ingénieur et président de la Société Jules Verne, Paris.
- Sa descendance, dont un éminent parlementaire honoraire de Loir-et-Cher.

A rare 1852 chiseled, gilded and distressed bronze French Imperial eagle with head turned to its right.
This eagle was affixed on a staff and carried into battle by the 24th Seine battalion of the National Guard. Base engraved with"L.N" and "SEINE 24". By Jean-Auguste BARRE and MARION.

Œuvres en rapport :
- Musée de l'Armée, Aigle de drapeau du 34e bataillon de la Seine de la Garde Nationale, 1852. Numéro d'inventaire 04495 ; Gf28 MOK ; Bd235.1.
- Galerie de Souzy, Paris, Aigle de drapeau modèle 1852, portant les mêmes poinçons mais sans sa base et sans sa douille.

Bibliographie : Pierre Charrié, "Drapeaux et étendards du XIXème siècle", Le léopard d'or, Paris, 1992, pp. 81 et 90 pour une description du modèle.

QUAND L'AIGLE DÉPLOIE À NOUVEAU SES AILES SUR LA FRANCE, 1852

Nouvel emblème de la France après la proclamation du premier Empire, l'aigle aux ailes déployées est alors placé au sommet de la hampe des drapeaux. Œuvre du sculpteur Chaudet, dont la réalisation est confiée à Thomire, l'aigle de drapeau devient le symbole victorieux de la Grande Armée. En 1852, lorsque Louis-Napoléon Bonaparte devient à son tour empereur, il reprend le symbole de son oncle et demande au romantique Jean-Auguste Barre d'imaginer ce nouvel emblème. L'artiste, à la fois portraitiste et médailleur, élève de Cortot et de David d'Angers, livre le modèle de cet aigle à la fois plus mouvementé et plus détaillé que celui de Chaudet.

Fondus par Marion puis par Vittoz, les aigles sont distribués une première fois au champ de mars le 10 mai 1852. Le Prince Président adresse alors cette allocution : "... Soldats ! Reprenez donc ces aigles non comme une menace contre les étrangers mais comme le symbole de notre indépendance, comme le souvenir d'une époque héroïque, comme le signe des emblèmes de chaque régiment. Reprenez ces aigles qui ont si souvent conduit nos pères à la victoire et jurez de mourir s'il le faut pour les défendre ! ..."

Le 15 août 1852, cent quatre-vingt-dix exemplaires sont remis à la Garde Nationale. La conscription de cette troupe est prévue par un décret du 11 janvier 1852. Elle prévoit la sélection des gardes nationaux par un conseil du recensement, alors que les officiers sont nommés par le Prince-Président. Notre aigle est adressé au 34e bataillon de la Garde Nationale de la Seine, lié en 1870 au 22e arrondissement de la capitale, qui correspond à Saint-Denis. Il s'illustre notamment lors du siège de Paris de septembre 1870 à janvier 1871, comme l'a relaté le sergent-major M.-P. Marquez : "C'est alors que le 34e regagna ses cantonnements de Clichy, décimé par la maladie, harassé de fatigue, mort de faim et de froid, fier d'avoir reçu le baptême du feu, mais non découragé et prêt à mourir pour la France et la République."

En bronze et donc très lourd au bout d'une hampe de drapeau, ce modèle est changé en 1854 pour une version en galvanoplastie plus légère. En 1860, l'aigle de drapeau est réalisé en aluminium, toujours d'après Barré, mais la tête tournée vers la gauche. Celui que nous présentons est donc parmi les plus anciens et les plus rares. À notre connaissance, il est le seul complet avec celui du Musée de l'Armée. La gravure "L.N" pour Louis-Napoléon, au lieu de "N" pour Napoléon III, distingue notre version de celle des collections nationales. C'est une évolution probable de l'iconographie d'un Prince-Président devenu Empereur.

Adjugé : 7 600 €

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