Autographes - Documents historiques
Lot 26
Pauline de TALLEYRAND-PERIGORD (1820-1890), 6 pièces
L.A.S., de Florence, 26 juin 1839, 8 pages in-12 et 1 page in-4, adressée à sa belle-sur Sophie de CASTELLANE : " (
) Les fêtes de la Saint Jean sont fort gaies ; mais sont interrompues par la maladie d'un des fils du Gd Duc ; nous avons été présentés à ce dernier, ainsi qu'à sa famille. Nous avons diné hier chez les Fox ministre d'Angleterre. Ils sont fort aimables et habitent une superbe maison et arrangée le mieux du monde. Il y a quelques jours Jérôme Bonaparte (le Prince de Montfort) nous a donné à diner dans sa villa près de Florence ; la maison est grande, belle et la vue surtout en est ravissante. Jérôme est poli, aimable et il a même un certain air noble ; sa fille la princesse Mathilde est belle et agréable et fait très bien les honneurs chez son père. Vous savez que Florence est la ville des fleurs
" - L.A.S., d'Aubijoux (Cantal), 12 juin 1842, 3 pages in-4, adressée à l'abbé Dupanloup, supérieur du petit séminaire à Paris, son confesseur. Elle le prie de bien vouloir venir jusqu'à son château d'Aubijoux afin de la soutenir dans l'épreuve qu'elle endure depuis plusieurs jours, son mari Henri de Castellane, étant gravement malade : " (
) Vous savez que mon affection pour lui est sans borne, que sa vie fait ma vie. Enfin que je l'aime de toutes les forces de mon être
" - Partie de L.A.S., 2 pages in-8 et 1 page ¼ in-4 datée de 1848 adressée à l'abbé Dupanloup. - Cahier de 97 pages manuscrites in-4 de confessions, de pénitences et de prières écrites par Pauline de TALLEYRAND-PERIGORD : " (
) Lorsque je regarde au fond de moi même oh mon Dieu, je trouve ce jugement de ma triste nature juste et équitable. Lorsque je me rappelle les nombreuses fautes de mon enfance et de ma jeunesse ; les abominables colères qui m'étaient si habituelles ; ma presse, mes trahisons, ma cruauté, ma vanité, mes tendances vers la frivolité et vers la coquetterie (
) Le seul moyen de venir à bout de moi dans mon enfance, était de me dire que mes colères ou telle autre faute feraient de la peine à mon bon oncle. [le prince de Talleyrand] Je ne sais ce que j'en aurais mieux aimé que de le peiner. Sa présence me calmait aussitôt ; si bien que jamais il n'est parvenu à me voir dans aucune des cruelles scènes que je faisais à mes bonnes, à peine apparaissait-il que je redevenais douce et tranquille (
) Ma 1ère communion s'est faite lorsque j'avais 13 ans, ma 1ère confession avait eu lieu 4 mois avant environ (
) Puis le mariage : le démon pendant ces 8 années a fait pour s'emparer de cette âme et à jamais des efforts inouïs dont nous ne saurons le mystère que dans l'éternité. Je ne puis y penser sans horreur (
) 4 mois après ma 1ère communion je revins en France (
) ma pieuse amie, véritablement sur de choix Marie Suchet m'amena à M. l'abbé Dupanloup et tout de suite je trouvai une autorité, une charité et une sainteté qui prirent sur mon âme un ascendant
" - Testament manuscrit de Pauline de Talleyrand-Périgord, marquise de Castellane fait à Rochecotte et daté du 12 février 1890, 15 pages in-fol. avec paragraphe et signatures de sa main : " Devenue trop souffrante, trop infirme pour pouvoir écrire avec ma propre main plus de quelques lignes, et me fiant d'ailleurs à la délicatesse de mes enfants pour accomplir ce qu'ils sauront parfaitement être mes désirs bien que pas légalement exprimés, je vais énumérer en les dictant les souvenirs que je tiens qui soient remis en mon nom aux diverses personnes que je vais indiquer
" Elle lègue entre autres à la chapelle de Rochecotte tous les ornements qui en dépendent, divers objets et meuble provenant du prince de Talleyrand (montres, bonbonnière bijoux, portefeuille, bureau
), les décorations du maréchal de Castellane, etc.
Joint : L.A.S., 29 juillet 1868, Félix DUPANLOUP (1802-1878), évêque et confesseur de Pauline de Talleyrand-Périgord, 3 pages petit in-4.
Adjugé : 600 €