Autographes - Documents historiques
Lot 21
[Correspondance passive] Esprit Victor Boniface comte de CASTELLANE (1788-1862), maréchal de France. 66 pièces.
66 L.A.S. et L.A., correspondances reçues, sujets familiaux, militaires et politiques, 1813-1852, dont : 2 L.A. de Boniface Louis André de CASTELLANE, marquis (1758-1837), son père, du 26 septembre 1824 et du 20 août 1830, évoquant la fuite du roi Charles X et des conséquences désastreuses pour la France - 9 L.A. d'Alexandrine Charlotte Rosalie de ROHAN-CHABOT, duchesse de la Rochefoucauld (1763-1839), seconde épouse du marquis de Castellane, sa belle-mère, 1813-1835 - 9 L.A. d'Esprit de CASTELLANE, vicomte (1763-1838), oncle du maréchal, de Marseille, 1829-1832 - 11 L.A. de Jeanne Pauline RANDON de PULLY (1776-1859), épouse en secondes noces de Pierre Raymond d'AUBUSSON, mère de Cordélia GREFFUHLE, 1826-1834 : " Paris 28 août 1830 (
) la physionomie de Paris devient chaque jour meilleure. Nous finirons j'espère par reprendre tout à fait notre assiette mais il ne faut pas se flatter que les salons soient agréables. Dans la plupart il faut subir la lamentation obligée, puis l'éloge des malheureux princes dont la bonté toutefois ne ménagerait pas les coups de fusil et de canon à ce que l'on ne peut s'empêcher d'observer parfois. Ensuite vient la résignation au gouvernement établi. On est tenté de parler à la Benjamin Constant, mais cependant on a la délicatesse de se retenir
", " Paris 21 octobre 1831 (
) voilà que ne se contentant plus de la guerre et du choléra, les journaux ajoutent la menace de la peste. Les gens qui s'y connaissent font l'itinéraire du choléra et le promettent pour le mois de mars. J'ai moins peur de lui que de l'anarchie
" - L.A.S. d'Henri Jean Victor de ROUVROY de SAINT SIMON (1782-1865), général, de Rennes, 1818 - L.A.S. de Léonard-Sylvain de LA CELLE, vicomte de Châteauclos, officier aux gardes françaises, 1821, avec réponse du comte de Castellane, " colonel du régiment des housards du Bas-Rhin " - 2 L.A.S. de Antoine Charles comte de GONTAUT-BIRON (1776-1840), et son épouse Adéläide de ROHAN-CHABOT, dame d'honneur de la duchesse de Berry, 1822 et 1823 - L.A. d'Anne Louise Elisabeth de MONTMORENCY (1771-1828), duchesse de Rohan, 1826 - 3 L.A.S. d'HITIER, précepteur d'Henri de Castellane, son fils aîné, de Marcenat [château d'Aubijoux], 1829, lui rapportant l'attitude de son élève durant les cours dispensés - L.A.S. de François BAUSSET (1764-1841), député légitimiste, 1830, évoquant la préparation de l'expédition militaire en Algérie : " (
) je ne suis pas fâché de ne pas te voir au nombre des chevaliers de la nouvelle croisade. Cette espèce de campagne commence d'une façon aussi brillante que celle de Russie. Gare de retour ! Mes souvenirs historiques me disent que jamais nos campagnes d'Outre-mer n'ont été heureuses. Nous verrons si Godefroi de Bourmont s'en tirera mieux que nos anciens paladins
" - 2 L.A.S. de Marie Gérard Louis Félix Rodrigue Des Balbes de BERTON (1782-1870), duc de CRILLON, 1827, et de son épouse Françoise Victurnienne Zoé de ROCHECHOUART de MORTEMART (1787-1849), duchesse de Crillon, 1831, s'inquiétant des troubles intérieurs et des bruits de guerre - L.A.S. d'Antoine LEFEBVRE de VATIMESNIL (1789-1860), député, 3 août 1830, relatif à une candidature du comte de Castellane aux élections législatives. - 2 L.A.S. d'Emmanuel DESPINOY (1795-1843), officier d'état major lors de l'expédition de Constantine : " Bône, 27 avril 1837 (
) Vous ne paraissez pas croire beaucoup à l'expédition de Constantine (
) Les Arabes ont repris leurs habitudes aventureuses et le cours de leurs cruautés, momentanément suspendus par la mauvaise saison. Ils viennent exprès de Constantine, c'est-à-dire de 40 lieues, à travers des tribus qui leur sont hostiles, pour enlever des chevaux du génie au milieu des parcs. Dernièrement ils se sont glissés dans une forêt comme des bêtes sauvages à la suite d'une cordée pour le bois, et ont décapité un malheureux soldat des tirailleurs d'Afrique qui s'était un peu écarté de ses camarades. (
) La peste continue ses ravages dans la région de Tripoli. Le Bey de Tunis a fait doubler les cordons sanitaires
", " Medjez Hammar, 28 août 1837 mon général, les négociations qui avaient été rompues, ont été reprises et poursuivies activement (
) Il est facheux seulement que les malades nous déciment. Nos hôpitaux regorgent sur tous les points de nos possessions. Alger lui-même n'est pas épargné.
" - L.A.S. Edmond JURIEN de la GRAVIERE (1812-1892), vice-amiral, Paris 2 décembre 1846 comparant la marine française et anglaise. - etc.
Adjugé : 700 €