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Autographes - Documents historiques

 
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Lot 20

[Commandement de Lyon] Esprit Victor Boniface comte de CASTELLANE (1788-1862),...
[Commandement de Lyon] Esprit Victor Boniface comte de CASTELLANE (1788-1862),...
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[Commandement de Lyon] Esprit Victor Boniface comte de CASTELLANE (1788-1862),...

[Commandement de Lyon] Esprit Victor Boniface comte de CASTELLANE (1788-1862), maréchal de France. 7 pièces
L.A., Lyon, 27 octobre 1856, 4 pages in-4, adressée à sa fille Sophie marquise de Contades : « (…) Ta sœur et toi étiez fort bien installées à Compiègne, vous vous y êtes fort amusées. L'Empereur et l'Impératrice semblaient aussi très gais ; le petit Prince est magnifique, très fort. Ces bruits des maladies de la famille impériale sont des inventions des sociétés secrètes dans le but d'inquiéter les populations. (…) J'ai vu passer ici des détachements du nouveau régiment de chasseurs de la garde impériale, je ne connais pas leur uniforme ; mais j'ai pu juger leurs petits chevaux arabes, ils sont très beaux. Du moment que l'Impératrice ne reçoit pas le jour de sa fête, je n'irai pas à Paris vers le 15 novembre. J'y allais uniquement pour lui donner cette marque de respect et de dévouement ; cet empressement au lieu d'être agréable à leurs Majestés, pouvant être considéré comme déplacé, je m'abstiendrai. (…) Il y a de singulières choses en ce monde, j'ai donné à dîner il y a quelques jours à monseigneur de Charbonnel, évêque de Toronto en Canada, ville de 60 000 âmes, il a la bague de notre grand-oncle l'évêque de Mende, massacré et mort martyr au commencement de la révolution à Orléans. (…) Depuis 4 mois nos régiments d'infanterie, par suite des mouvements nécessités par la rentrée des troupes de Crimée, avaient été renouvelés ; j'ai donc eu pas mal à faire, ils sont maintenant très bien. J'ai de nouveau une belle armée. (…) Il y a dans cette armée de Lyon un grand esprit d'union, les anciens le communiquent aux arrivants, tous les officiers généraux sont bien entr'eux. L'Empereur a ici une armée où ses ordres seront toujours exécutés à la lettre, avec autant de promptitude que de dévouement… » - Copie du testament et des trois codicilles du maréchal de Castellane, 1857-1861, 8 pages in-fol. - 6 planches photographiques (env. 20 x 15 cm) contrecollées sur carton avec légendes imprimées, le tout relié in-fol., représentant vue perspective, plan et coupes du tombeau du maréchal situé à Caluire près de Lyon; envoi dédicacé et signé « A madame la comtesse de Beaulaincourt, hommage de profonds respects, Lyon, 1895, le colonel de génie, Duval ». - « Cahier d'écriture fait par le concours de plusieurs élèves des frères des écoles chrétiennes de Lyon » « dédié à monsieur de Castellane, général en chef, commandant la 6e division militaire, grand-croix de la Légion d'honneur », 33 pages manuscrites à la plume in-fol. pleine reliure - 2 portraits en tenue de maréchal, vers 1858, une lithographie sous cadre.

Joint : Lot d'héliogravures par Fillon & Heuse : 2 ex. de la « Messe militaire au camp de Santhonay » - 3 ex. « Le colonel de Castellane et les officiers du 5e hussards (Moulins 1821) - « Le comte de Castellane, colonel-major au 1er régiment des Gardes d'honneur, 1813 » ; Lithographie extrait de la biographie des hommes du jour « Le Lieutenant général comte de Castellane ».

Le général de Castellane, qui a repris du service, arrive à Lyon le 8 mai 1850, nouvellement nommé commandant supérieur des divisions de Lyon et Besançon par Louis-Napoléon Bonaparte. Au moment du coup d'état du 2 décembre 1851, il maintient l'ordre sans effusion de sang. Il est alors promu commandant en chef de l'armée de Lyon et de la 8ème division militaire. L'année suivante en 1852, il devient sénateur et reçoit la récompense suprême de maréchal de France.
« C'est alors un personnage de premier plan. L'Empereur prend souvent l'avis de Castellane, qui vient le voir plusieurs fois par an. Il forme à Lyon avec le préfet Vaïsse et le Cardinal de Bonald comme un triumvirat, qui va se consacrer à la rénovation et à la modernisation de Lyon (percement des rues de la presqu'île). Sur le plan militaire, il impose une discipline stricte et améliore l'entraînement des troupes par des exercices et manœuvres continuels. Sa résidence se situe rue Boissac, près de la place Bellecour, où il multiplie les prises d'armes et les défilés. Castellane crée le camp de Sathonay sur le plateau au nord de la ville qui est inauguré en juin 1853. Il fait aussi percer et aménager par le 2° Génie les voies d'accès au camp : la montée des Soldats côté Rhône et la montée Saint-Boniface, aujourd'hui montée Castellane, côté Saône, inaugurées en août 1856. Fin mai 1856 une inondation catastrophique du Rhône provoque de gros dégâts sur la rive gauche. Castellane envoie ses hommes participer aux secours. Le 2 juin Napoléon III vient lui-même à Lyon parcourir les quartiers sinistrés et Castellane l'emmène visiter le camp de Sathonay. Selon son vœu, Castellane est enterré à Caluire dans la chapelle Saint-Boniface, construite de son vivant [par ses soldats du camp de Santhonay], à mi-pente de la montée qui porte maintenant son nom. Dans le monument un grenadier et un dragon veillent sur une simple dalle sur laquelle est gravé : "Ci gît un soldat".» (Extraits du musée d'histoire militaire de Lyon)

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