Lot 437

[Imagerie religieuse] CHARTRES. Jacques-Pierre GARNIER-ALLABRE (1782-1834), actif de 1805 à 1828.
8 épreuves, gravure sur bois coloriée au pochoir, montées sur papier épais : planche à compartiments de personnages bibliques (2x2) (double ex.) ; planche à compartiments de saints (5x5) ; Cantique spirituel, sur le sacré Rosaire… ; Cantique spirituel, oraison à Saint Jean-Baptiste, gravée par Fleuret et datée 1822 ; L'heureuse bénédiction des maisons ; Sainte Madeleine pénitente ; Le grand Saint Jacques de Compostelle. 40 x 30 cm ou 30 x 40 cm.

Graveur et éditeur d'images, libraire, relieur et papetier. - Natif de Versailles et fils d'un marchand de vin d'Houdan (Yvelines). Apprenti graveur puis commis chez le marchand d'estampes Basset à Paris. Épouse en août 1805 Marie-Françoise-Désirée Allabre, fille et héritière de l'imagier et papetier chartrain Marin Allabre, décédé le 1er janv. de la même année. Prend dès lors la direction de la maison Allabre, produisant d'abord sous son propre nom puis, quelques mois plus tard, sous l'appellation Garnier-Allabre. Aurait collaboré jusqu'en 1807 avec son oncle par alliance, le graveur Guillaume Allabre. En avril 1810, achète les planches de bois d'impression de l'imagier chartrain André-Sébastien Barc, cachées en 1790 et restées inutilisées depuis, en fait gratter le nom, avant de les confier pour gravure notamment à son oncle Louis Allabre. Après le décès en 1816 de la veuve de Michel Deshayes, imprimeur-libraire à Chartres, il se fait breveter libraire le 5 avril 1817, afin d'augmenter les revenus de son établissement. En 1822-1823, emploie le graveur parisien Fleuret, qui continue, une fois retourné à Paris, de collaborer avec lui jusqu'en 1828 (?). De 1826 à 1828, prend à son service le graveur Antoine Thiébault. Travaille également avec plusieurs imprimeurs et colporteurs. En 1828, cesse la production d'imagerie populaire et se défait de son fonds, brûlant une grande partie de ses bois anciens et vendant ses bois récents ainsi que ses images, dont certains sont rachetés par les libraires lillois Jean-Baptiste Castiaux et Simon-François Blocquel. Continue les papiers peints et imprimés (dominoterie) et développe l'édition et la librairie. Décédé en juillet 1834 à Chartres.

Adjugé : 2 000 €