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BEL AMEUBLEMENT, COLLECTION DE BRONZES

 
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Lot 287

PAIRE d'ANGES aux bras tendus et jambes surélevées. Les mains...
PAIRE d'ANGES aux bras tendus et jambes surélevées. Les mains...
PAIRE d'ANGES aux bras tendus et jambes surélevées. Les mains...
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PAIRE d'ANGES aux bras tendus et jambes surélevées. Les mains...

PAIRE d'ANGES aux bras tendus et jambes surélevées. Les mains pincées tenant anciennement un portrait ou blason au-dessus d’un élément architectural.



Marbre sculpté en haut relief.



Travail de qualité, probablement italien (Rome ?) du XVIIe.



Haut. 100, Larg. 60 cm.(accidents, restaurations)



Provenance : familiale Borghèse, puis château de la Vallée de la Loire.



UNE PAIRE D’ANGES BAROQUE ITALIENNE



Notre paire d’anges est sculptée en haut relief dans un marbre blanc, probablement de carrare (Toscan). Les deux anges ont strictement symétriques dans leur composition : que ce soit au niveau des jambes, avec la jambe arrière pliée comme pour poser le pied sur un élément architectural ; au niveau du visage, qui est tourné de trois quart vers le spectateur ; au niveau des ailes ou encore au niveau de la position des bras et des mains qui semblait tenir quelque chose. Cette gestuelle des mains, avec les doigts pincés, est comparable à des œuvres antiques, telles la Vénus d’Arles (découverte en 1651) ou encore la Vénus de Capoue (découverte en 1750), montrant l’impact des œuvres antiques sur la production artistique lors de leur redécouverte. Nos deux anges sont couverts d’un drapé à la taille couvrant leurs sexes. Leur chevelure bouclée et visages potelés montre un modelé prononcé et des angelots bien en chair, malgré, une certaine raideur du corps. Ils présentent un corps et un visage plus proche de l’âge de l’adolescence que de l’enfance, ce que renforce la grande taille des ailes.



L’usage de paires d’anges dans la production artistique débute en Europe dès le XVIe siècle. C’est le cas notamment dans les décors de châteaux français comme à Fontainebleau (1540-1545). On retrouve de nombreuses paires d’anges tenant un blason, un portrait ou un phylactère en Italie aux XVIIe-XVIIIe siècles dans l’architecture religieuse, au-dessus des tombeaux, retables, autels et baldaquins. Le Cénotaphe d’Adrian Vryburch par François Du Quesnoy (1629) ou encore celui des sépulcres de Baldassare Pio (1643) et d’Angelo Pio (1649) par Gian Lorenzo Bernini sont des exemples marquant des générations de sculpteurs. Ce goût se poursuit aux XVIIe et XVIIIe siècles, que ce soit par dans les décors de château, comme dans la cage d’escalier de Maisons-Lafitte par Philippe de Buyster (1645-1650) ou dans les édifices religieux tel qu’à Saint Pierre de Rome avec le monument funéraire de Maria Clementina Sobiesiy de Pietro Bracci (1742).



Notre paire d’ange proviendrait, d’après la tradition familiale, d’une demeure de la famille Borghèse. Celle-ci lance au XVIIe siècle de grands chantiers de construction, de restauration et de rénovation. C’est le cas notamment de la Villa Borghèse à Rome construite en 1607 et rénovée en 1770, du Palais Borghèse sur le Quirinal construit en 1560 et rénové en 1614, de la Villa Mandragone rénovée par les Borghèse en 1616-1618, mais aussi des monuments pour l’église Santa Maria Maggore en 1622. À l’occasion de ces constructions et rénovations, la famille fait appel à de grands artistes comme Le Bernin, qui a probablement inspiré cette composition dont nous n’avons pu retrouver avec précision l’origine.



Etude réalisée avec le concours de Clothilde Mari et Alexandre Posson, étudiant du Master d’Histoire de l’Art de l’Université François Rabelais à Tours.

Estimation : 20 000 €

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