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Lot 22

Amour-Auguste-Louis-Joseph BERTHELOT, baron puis marquis de BAYE (1853-1931)
Scientifique et ethnologue,...

Amour-Auguste-Louis-Joseph BERTHELOT, baron puis marquis de BAYE (1853-1931)
Scientifique et ethnologue, il s'adonne très tôt à l'archéologie. A 20 ans, Il fut missionné par la Société française d'archéologie pour opérer des fouilles archéologiques dans le département de la Marne où se situe son château de Baye près d'Epernay. Il explora la région des marais de Saint-Gond et fit connaître à l'Académie des sciences les grottes néolithiques avec leur riche mobilier funéraire de Coizard et de Courjeonnet. Ce fut le début d'une longue série de fouilles dont il résuma les résultats dans L'archéologie préhistorique, 1880. Il consacra toute sa vie et une grande partie de sa fortune à l'étude des bijoux qualifiés de mérovingiens, qu'il rechercha non seulement en France mais en Italie du Nord, en Grande-Bretagne, en Suède et dans la Russie du Sud. Il put ainsi par comparaison démontrer leur commune origine et fut ainsi le premier historien de " l'art barbare ".

Correspondant du ministère de l'Instruction publique depuis 1875, il est envoyé en mission à l'étranger et notamment en Autriche-Hongrie en 1891. De 1892 jusqu'en 1920, il participe à plusieurs missions archéologiques, ethnographiques et historiques dans la Russie d'Europe et d'Asie. Il apprit à découvrir la Russie des tsars qui devint sa seconde patrie. Ses séjours prolongés accréditèrent officiellement sa participation aux travaux des principales sociétés savantes de cet immense pays, l'incitèrent à faire mieux connaître en France les richesses naturelles ou archéologiques de la Russie impériale.
En mai 1896, il assista au couronnement de l'empereur Nicolas II où il fit la connaissance des plus hautes personnalités de la cour impériale qui s'intéressaient à son œuvre, dont le comte Serge Cheremetieff qui l'hébergea dans sa résidence de Mikhaïlovskoé. En 1897, il est nommé membre permanent du Musée Impérial Historique de Moscou et en 1909 il est chargé par le ministère des affaires étrangères de représenter les intérêts français au sein du comité russe du musée de 1812 à Moscou. Son activité et son énergie ont largement contribué à la participation de la France au jubilé des fêtes de Borodino célébrées en 1912.
Par ailleurs, Il participa à de nombreuses conférences, rédigea des articles dans la presse et publia de multiples ouvrages pour faire découvrir la culture et les artistes slaves ainsi que ses découvertes archéologiques. Il fit de nombreux dons à divers musées de l'Etat français des collections archéologiques et ethnographiques provenant de Champagne, de Scandinavie, de Russie, de Sibérie et du Caucase.

Lorsque la guerre éclate, il se trouve à Moscou qu'il ne pourra quitter que six ans plus tard en automne 1920. Durant cette période, il collecte tous les tracts, affiches, ordres militaires et textes de propagandes soviétiques, qu'il adresse à Paris pour les archives de la bibliothèque du Musée de l'armée. En même temps, il continue à faire des conférences à Moscou.
Arrêtés par les bolchéviks, il est libéré au bout de quelques semaines de la prison Loubianka grâce à l'intervention de l'épouse de Trotsky. Pour subsister, il fait des travaux au Musée Historique et peint des aquarelles qu'il vend à la sauvette. En 1919, démuni de tout, il est contraint dans la tourmente révolutionnaire à vendre ses derniers biens personnels, sa montre, sa chaîne et ses vêtements.
Rentré en France, il eut la douleur de retrouver pillées par les troupes allemandes les riches collections qu'il avait réunies dans son château de Baye (Marne). Fort heureusement, il avait enrichi de ses dons avant 1914 le Muséum d'histoire naturelle, le Musée d'ethnographie du Trocadéro, le Louvre, le musée Guimet, le musée de l'Homme et surtout le musée des antiquités nationales de Saint-Germain-en-Laye, où une salle porte son nom. Il est nommé chevalier de la légion d'honneur le 17 septembre 1921. A l'entre-deux-guerres, son hôtel de l'avenue de la Grande-Armée était devenu un véritable foyer pour les émigrés russes. Il mourut à Paris le 3 juin 1931 et fut enterré sur la colline Saint-Roch près du château de Baye.

Président de la Société des Antiquités de France en 1906, membre résident de cette société depuis 1889, membre de la Société de Géographie, de la Société de Géographie commerciale, de la Société des Etudes historiques, de la Société française d'Archéologie. Membre d'une vingtaine de sociétés savantes en Russie, de la Société des Antiquaires du Nord, de la Société Archéologique de Bruxelles, de Namur, de Charleroi, membre du musée historique de Moscou, membre honoraire de l'Académie de Reims, de sociétés académiques.
Officier de l'Instruction publique en 1882, Grand-croix de Saint-Stanislas, commandeur de Sainte-Anne de Russie, commandeur de nombre de Charles III d'Espagne, chevalier de Saint Jacques du Portugal, chevalier de Wasa de Suède et de la couronne d'Italie. Officier de la couronne de Roumanie.

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