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ARCHIVES DU CHÂTEAU DE GOULAINE

 
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Lot 35

Marc-René, marquis de VOYER. CORRESPONDANCE FAMILIALE comprenant environ 170 lettres, la plupart L.A.S. ou L.A., de lui à ses enfants, ou de ses enfants à lui adressées, Les Ormes et Paris 1771-1782 ; 290 pages in-4 ou in-8.
IMPORTANTE CORRESPONDANCE FAMILIALE AVEC SES JEUNES ENFANTS : Aline (1764-1812), Constance (1765-1785), Pauline (1767-1791) et René, dit " Fanfan " (1771-1842). Les lettres se répartissent ainsi : 41 du marquis, dont 40 à Pauline, et une à Constance, Pauline et René ; 60 d'Aline ; 47 de Constance et 2 de son mari, Frédéric de Chabannes ; 36 de Pauline ; 20 de René (plus quelques ajouts sur les lettres de ses sœurs) ; la marquise de Voyer, née Constance de MAILLY (1734-1783), ajoute parfois un post-scriptum aux lettres des enfants . La première lettre de l'aînée des filles annonce la naissance de René : " Maman nous a fait un petit frère qui nous fait grand plaisir venés vite ici pour le voir vous le trouverés très joli et très aimable " (19 septembre 1771). Très affectueuse, cette correspondance livre aussi d'intéressants aperçus sur l'éducation et le bagage culturel d'enfants de la noblesse dans la deuxième moitié du XVIIIe siècle : les filles s'amusent à écrire en latin ou italien, et le fils en allemand ; ils parlent de leurs études en géographie, histoire, musique et dessin, de la lecture de vers de VOLTAIRE et de lettres de Mme de SEVIGNE (" elle a un stil qui me plaît tres fort je crois qu'il y a eu peu de femme qui est ecrit aussi bien qu'elle ses plaisanteries sont charmantes ", écrit Pauline à douze ans), et ils assurent constamment leur père de leur application, de leurs bonnes résolutions et de la satisfaction de leurs maîtres... Il est question du départ des troupes françaises pour la guerre d'AMERIQUE, de la prise de Grenade et de celle de Saint-Domingue, du jardin de M. de BOUGAINVILLE, du mariage de Mlle de CHOISEUL, des voyages de la Cour à Fontainebleau, des naissances du Dauphin et de " Madame Marie ", des pièces de théâtre à la Comédie Française, de l'Opéra (notamment Iphigénie de GLUCK, ou Aline reine de Golconde de MONSIGNY, qui inspire à Aline âgée de 12 ans ces réflexions : " La musique, quoique françoise, m'a fait plaisir : car il faut que vous sachiez que je suis assez difficile en musique. Cependant je l'aime beaucoup. Je préfère celle de Gluck à l'italiene et à la françoise. Je dis en general car dans ces dernieres je trouve parfois de fort jolies choses. Mais en tout celle de Gluck me paroit plus majestueuse et plus expressive "), de monuments à Paris et des illuminations, d'une exposition de tableaux (dont La Malédiction paternelle de GREUZE), une réception à Gennevilliers chez M. de Fronsac (avec les acteurs Dugazon et Caillot), de visites chez Mlles de Rochechouart, de Polignac, de Coigny, etc. De son côté, le père encourage sa fille Pauline dans la voie de la réflexion, évoquant Saint Louis et le fanatisme religieux, la guerre d'Indépendance américaine (qui " ne m'intéresse que comme une belle tragedie "), Brutus et César, Jean-Jacques ROUSSEAU, Bossuet... Etc. ON JOINT 2 autres L.S. du marquis de Voyer, 9 lettres ou pièces à lui adressées relatives aux enfants, une L.A.S. de René, 1817 et divers documents.

Adjugé : 10 000 €

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