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ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 18ème ANNÉE - Bijoux - Tableaux - Bel ameublement

 
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Lot 96

JEU de LOTO, dit du DAUPHIN.SEPT COFFRETS : planche de...

JEU de LOTO, dit du DAUPHIN.
SEPT COFFRETS : planche de bois comportant une feuille imprimée numérotée de 1 à 90 et percée ; avec tiroir latéral et glissière dissimulant des bâtonnets et cercles de couleurs en ivoire.

Fin XVIIIème - début XIXème.
28,5 x 26 cm.

Provenance : grand château de la Loire.

Historique : Ce jeu fut inventé à la fin du XVIIIème pour palier la simplicité trop monotone des lotos existants. On ne se borna plus à payer la "quine" (5 numéros sortis portant la même couleur), mais la quaterne, le terne et l'ambe. Le jeu y gagna en émotions. On dit que c'est Louis XVI en personne qui introduisit ces complications pour amuser le tout jeune Dauphin, d'où le nom de Loto Dauphin. Des figurines furent ajoutées, dont le tirage augmentait les gains : ainsi du dauphin, de monsieur et de madame de Malbrough (représentée au haut de sa tour, comme dans la chanson, et scrutant l'horizon), du ballon (rappelant la récente invention) et d'un cavalier, symbolisé par un cheval.

On y joue sur un échiquier de 90 cases, sur lesquelles sont placées au gré du joueur cinq séries de bâtonnets de couleurs différentes et les figurines. Au fur et à mesure que les bons numéros sortent, les bâtonnets sont entourés d'un cercle de même couleur et le banquier paye (tant par personnage et pour ambe, terne, quaterne d'une couleur donnée). Le gagnant est celui qui arrive le premier à quine.

Ce jeu fit, dans le cercle de Marie-Antoinette, les belles soirées de Versailles et de Trianon. Sous la Restauration, après une période d'oubli, le Loto Dauphin revint à la mode et la duchesse d'Angoulême y jouait des soirées entières. Du coup, l'aristocratie s'y mit et il y en eut un, dans beaucoup de châteaux, auquel on jouait en famille.

Adjugé : 1 500 €

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