Charlotte Perriand
Dimanche 12 novembre 2023
Sept chaises et trois tabourets, c.1947
Charlotte Perriand, Portrait
Charlotte Perriand, Sept chaises, c.1947
Charlotte Perriand, Trois tabourets, c.1947
Charlotte Perriand écrivait à le Corbusier, dès juin 1946, à son retour d’Asie : « D’ici deux mois, je veux en avoir terminé avec ce problème d’équipement standard en grande série, ( ) obtenu par des éléments standardisés utilisables par mes architectes et par le public, et susceptibles d’être réalisés aux prix les plus bas, industriellement pour tous les éléments usinables, ou sous forme artisanale pour les éléments de production plus limitée ». Jacques Barsac (2019, p. 245) rappelle qu’elle contribue finalement au développement d’une gamme de meubles en bois fabriqués artisanalement par une firme grenobloise, L’Equipement de la maison.
Le projet de Nelson est abandonné, dû à son coût jugé trop important en raison de l'usage de pierres de taille, et les meubles de Perriand garnissent d'autres projets, comme par exemple les préfabriqués des frères Henri et Jean Prouvé retenus pour le chantier expérimental de reconstruction.
Ces sièges proviennent d'un baraquement de la Rue des noyers, livré à Paul Dubayle, qui crée en 1965 la société de chauffagistes Cosmac et déménage avec ses meubles dans les années 1940. De la même provenance, trois bahuts, dont un prototype ensuite identifié pour le Salon des arts ménagers de 1948, ont déjà été vendus en 2019 (vente Rouillac, arts+design #3, Tours,17 novembre 2019, n°362, 364 et 365).