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Les panneaux du Sidaner au château d'Aubry

Dimanche 16 juin 2019 à 14h

Le château d’Aubry et le Chien Black à Aubry sur panneau par Le Sidaner en 1891

Henri LE SIDANER (Port-Louis, 1862 - Paris, 1939)
Le château d' Aubry, 1891

Panneau signé en bas à gauche et daté 1891.

Haut. 69,5 Larg. 47 cm.

Provenance : commandé par Henri Charles Maurice à son ami Le Sidaner en guise de dessus de portes pour son château d'Aubry, par descendance familialle.

Bibliograpahie : Yann Farinaux, "Le Sidaner, L'oeuvre peint, l'oeuvre gravé", éd. André Sauret, 1998, n°816.

Exposition : "Henri Le Sidaner et ses amitiés artistiques", Musée du Touquet-Paris-Plage, du 5 avril au 5 octobre 2014.
Henri LE SIDANER (Port-Louis, 1862 - Paris, 1939)
Le chien Black à Aubry, 1891

Panneau titré en haut à droite "Black", signé en bas à gauche et daté 1891.

Haut. 69 Larg. 42 cm.

Provenance : commandé par Henri Charles Maurice à son ami Le Sidaner en guise de dessus de portes pour son château d'Aubry, par descendance familialle.

Bibliograpahie : Yann Farinaux, "Le Sidaner, L'oeuvre peint, l'oeuvre gravé", éd. André Sauret, 1998, n°818.

Henri LE SIDANER (Port-Louis, 1862 - Paris, 1939)

Le château d' Aubry, 1891

Panneau signé en bas à gauche et daté 1891.

Haut. 69,5 Larg. 47 cm.

Provenance : commandé par Henri Charles Maurice à son ami Le Sidaner en guise de dessus de portes pour son château d'Aubry, par descendance familialle.

Bibliographie  : Yann Farinaux, "Le Sidaner, L'oeuvre peint, l'oeuvre gravé", éd. André Sauret, 1998, n°816.

Exposition : "Henri Le Sidaner et ses amitiés artistiques", Musée du Touquet-Paris-Plage, du 5 avril au 5 octobre 2014.

Henri LE SIDANER (Port-Louis, 1862 - Paris, 1939)

Le chien Black à Aubry, 1891


Panneau titré en haut à droite "Black", signé en bas à gauche et daté 1891.

Haut. 69 Larg. 42 cm.

Provenance : commandé par Henri Charles Maurice à son ami Le Sidaner en guise de dessus de portes pour son château d'Aubry, par descendance familialle.

Bibliographie  : Yann Farinaux, "Le Sidaner, L'oeuvre peint, l'oeuvre gravé", éd. André Sauret, 1998, n°818.

Le peintre de la vie heureuse présenté par Aymeric Rouillac sur Tv Tours dans l'émission TiLT animée par JCK


« Deux panneaux du Sidaner pour le château d’Aubry en Hainaut », par Brice Langlois

Ces deux panneaux provenant du château d’Aubry en Hainaut, se présentent comme le miroir de l’œuvre d’Henri Le Sidaner. Datant de sa jeunesse, elles sont d’une grande douceur et inspirent le souvenir d’une France éternelle à laquelle le peintre ne cesse de rendre grâce.

Henri Le Sidaner débute sa formation artistique, en 1882, à l’École des Beaux-arts de Paris, entrant, en 1884, dans l’atelier du peintre Alexandre Cabanel. À l’académisme triomphant, il préfère l’aventure impressionniste qui vit l’époque héroïque de ses fameuses expositions. Il met en pratique la touche de son maître de cœur, Édouard Manet, et se retire durablement dans la colonie d’artistes d’Étaples, pour observer et traduire, en peinture, le calme de la vie de province.

À l’inverse de ses pairs, Le Sidaner ne cherche pas à reproduire la rupture esthétique provoquée deux décennies plus tôt. En ce sens, ses œuvres ne sont pas à l’avant-garde de son époque, mais constituent un juste milieu entre les « mauvaises influences qui agirent sur [lui] à l’école (2) » et les recherches sur la lumière engagées antérieurement par les paysagistes travaillant sur le motif. Datée de 1891, la Vue du Château d’Aubry est un parfait exemple du « réalisme sentimental » du début de sa carrière. En posant son chevalet à l’extrémité-sud de l’étang, Le Sidaner propose une lumière douce nimbant une scène de baignade. Il transcrit par ailleurs, avec précision, la levée des ombres sur l’aile-est du château, dont la façade complète se reflète dans le miroir d’eau. Le drapeau tricolore, coiffant la tour de la Renaissance, ainsi que les lampions au premier plan indiquent que la scène se situe au milieu du mois de juillet, un lendemain de fête nationale. Le calme de l’atmosphère a remplacé la joie d’hier.

Les œuvres du Sidaner touchent un public choisi, nourrissant Marcel Proust pour sa Recherche du temps perdu. Ainsi, l’avocat parisien, qui accompagne la Marquise de Cambremer et sa belle-fille au Grand-Hôtel de Balbec, se présente comme un important collectionneur et ami du Sidaner. Charmé par « cet homme exquis et ses tableaux […] enchant[eurs] », il invite le narrateur à visiter sa collection et faire la rencontre du peintre. Outre ce mécène fictif, Henri Le Sidaner trouve dans le Nord de la France de précieux amateurs, à commencer par Henri Charles Maurice, pour qui il réalise ces deux œuvres ornant les dessus de portes de son château d’Aubry dans le Hainaut. Industriel et maire de la ville de 1888 à 1892, Henri Charles Maurice est un notable qui ouvre ses portes à de nombreux artistes de la région, à l’instar d’Eugène Chigot. Mais il semble entretenir avec Henri Le Sidaner une relation privilégiée, comme en témoigne le Portrait du chien Black à Aubry, griffon de la famille Maurice. Une célèbre citation d’Henri IV illustre à merveille la relation entre le peintre et son généreux mécène : « Qui m’aime aime mon chien »… On pourrait ajouter en reflet : « Qui m’aime aime ma peinture ! »

(1) LE SIDANER, Henri. Paris-Plage, 1903 in LE CIEUX, Laurence. « Henri Le Sidaner et la région Nord / Pas-de-Calais », Revue du Nord, t. 74, n°297-298, p. 831.
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