Lot 386

[Presse - Politique]
PIERRE DUPUY (1876-1968), PATRON DE PRESSE FRANÇAISE ET PARLEMENTAIRE

Album contenant env. 50 pièces manuscrites et photographiques, qui relatent la carrière politique de Pierre Dupuy, dont :

L.A.S., 6 avril 1902, Pierre Dupuy à sa mère : « Ma chère maman, me voilà transformé en candidat aux élections. Je crois que je possède toutes les qualités requises pour cette profession. Au premier degré de toutes, je place une forte dose de philosophie et l’insouciance la plus absolue sur le résultat. Je ferai tout ce qu’il faut pour aboutir et grâce à mon père ce ne sera ni bien fatigant, ni très difficile… » ; Élu député de Gironde, il devient à 26 ans le benjamin de la Chambre des députés ;
2 L.A.S. Jean Dupuy à son fils dont une au contenu touchant : « Je ne veux pas laisser passer la soirée sans dissiper l’incident de tout à l’heure. Si le passé ne t’a pas fixé sur mes véritables sentiments à ton égard, songe que maintenant l’horizon pour moi est à ce point limité que je ne peux avoir d’autres réelles satisfactions que d’assurer votre bonheur à tous trois et en particulier le tien ; tu devrais me permettre de vivre et de survivre en toi ; c’est le but dominant de ma vie. Je n’y ai pas renoncé et quoique par moment tu puisses penser, tu as toutes les qualités pour y parvenir (…) Fais effort pour vivre un peu plus à côté de moi. Dis-toi toujours que tu as un bon papa qu’il faut un peu ménager et qui t’aime de tout son cœur… » ;
2 L.A.S. André Tardieu ; L.S. Joseph Gallieni ministre de la Guerre (1915) ;
L.A.S., 5 août 1920, Léon Blum, belle lettre au lendemain du Congrès de Tours demandant de l’aide au patron de presse Pierre Dupuy : « (…) Vous savez qu’après notre scission de Tours, nous avons du fonder à côté de l’Humanité, ou contre l’Humanité qui restait aux communistes, un journal du matin qui a repris le titre du Populaire. Le journal vit avec une extrême difficulté, pour les raisons d’ailleurs très claires, le milieu parisien nous étant particulièrement hostile et l’habitude de lire l’Humanité restant enracinée même chez beaucoup de nos amis. Pour prolonger et j’espère pour assurer l’existence nécessaire de notre canard, nous avons du, il y a quinze jours, prendre des mesures désespérées : réduction à deux pages, licenciement d’une partie de la rédaction, etc… Parmi nos camarades de la rédaction dont nous avons du nous séparer ainsi, quelques-uns restent dans une position matérielle extrêmement difficile. Nous y pourvoirons tant que nous pourrons, c’est entendu. Mais je me préoccupe pour eux de l’avenir, et vous ne vous étonnerez pas que je me sente vis-à-vis d’eux un lourd devoir. Il s’agit de garçons qui nous ont suivis par fidélité politique, dont le sort était largement garanti s’ils avaient consenti à rester à l’Humanité et c’est un gros poids sur la conscience que de les sentir aujourd’hui dans cet état. Voilà pourquoi je m’adresse à vous. Il vous paraîtra peut-être singulier que je compte sur vous pour acquitter les dettes d’honneur du parti socialiste. Mais je suis à peu près sûr que votre père ne m’aurait pas refusé ce service si je lui avais demand酠» ;
L.A.S. Raymond Poincaré président du Conseil (1922) ; L.A.S. Louis Rollin (1928) ; L.S. et L.A.S. Georges Mandel ;
Correspondances relatives à des rencontres programmées avec Benito Mussolini (1930-1931) ;
L.A.S. et 2 photographies, Austen Chamberlain prix de Nobel de la Paix et ancien ministre des affaires étrangères ;
L.A.S. Andrée Viollis journaliste et militante antifasciste et féministe (1935) : « Mon cher directeur, permettez-moi de vous dire combien je suis heureuse et fière – comme tous ceux qui appartiennent au Petit Parisien – de la haute distinction qui vient de vous être accordée par le gouvernement italien. Elle se contente d’ailleurs de souligner les efforts constants que vous avez faits pour amener l’entente entre la France et l’Italie et surtout pour assurer le difficile maintien de la paix en Europe. Tous ceux qui considèrent que la guerre serait pour tous une catastrophe vous en sont profondément reconnaissants… » ;
L.A.S., Rome, 30 août 1935, Henry de Monfreid romancier et aventurier, qui soutient les Italiens, notamment pendant leur conquête de l'Éthiopie en 1935 : « Cher monsieur Dupuy, (…) j’ai vu notre ambassadeur qui abonde entièrement dans nos idées : éviter la guerre, du moins en nom ; l’opération de police, la mesure d’ordre, voilà la solution. Il semble aussi que cette manière d’envisager la question soit aussi celle du Duce… » ; etc.

PLUS DE DESCRIPTIONS DANS LE CATALOGUE DE LA VENTE SUR ROUILLAC.COM SOUS L'ONGLET /CONSULTER LES DÉTAILS DE LA VENTE/

Adjugé : 650 €