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29ème VENTE GARDEN PARTY - I

 
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Lot 96

École FRANÇAISE, dernier tiers du XVIIIe siècle, 
suiveur de Jacques-Nicolas...
École FRANÇAISE, dernier tiers du XVIIIe siècle, 
suiveur de Jacques-Nicolas...
École FRANÇAISE, dernier tiers du XVIIIe siècle, 
suiveur de Jacques-Nicolas...
École FRANÇAISE, dernier tiers du XVIIIe siècle, 
suiveur de Jacques-Nicolas...
École FRANÇAISE, dernier tiers du XVIIIe siècle, 
suiveur de Jacques-Nicolas...
École FRANÇAISE, dernier tiers du XVIIIe siècle, 
suiveur de Jacques-Nicolas...
École FRANÇAISE, dernier tiers du XVIIIe siècle, 
suiveur de Jacques-Nicolas...
École FRANÇAISE, dernier tiers du XVIIIe siècle, 
suiveur de Jacques-Nicolas...
École FRANÇAISE, dernier tiers du XVIIIe siècle, 
suiveur de Jacques-Nicolas...

École FRANÇAISE, dernier tiers du XVIIIe siècle,
suiveur de Jacques-Nicolas ROËTTIERS dit ROËTTIERS de la TOUR (Paris, 1736 - Madrid, 1788)
Portraits de Louis XV et Louis XVI.

Paire de médaillons en marbre blanc.

Diam. 95 cm.
(empoussièrement et salissures, éclats à la couronne de lauriers).

A white marble PAIR of ROYAL MEDALLIONS figuring kings Louis 15 and Louis 16. 18th century.

Littérature en rapport :
-Yves Carlier, "Sculpture et orfèvrerie à Paris au XVIIIème siècle : Jacques et Jacques-Nicolas Roëttiers", in Revue de l'Art, 1994, vol.105, n°1, pp.61-69.
-Daniel Rabreau , "Du laurier à l'olivier. La gloire de Louis XV touchée par les Lumières", in Société et représentation, 2008, n°26, p.312.

Le portrait royal en médaillon apparaît au début du XVIe siècle sous l'influence de la première école de Fontainebleau puis est largement diffusé sous Louis XIV, à la faveur du renouveau du goût "à l'Antique" dans les ornements d'architecture. Au-delà d'un élément d'architecture décoratif, ce type de portrait a pour vocation la glorification de l'image du souverain. Le plus souvent, la typologie est celle des médailles antiques : le roi est représenté de profil dans un encadrement rond ou ovale, le front ceint d'une couronne de laurier à l'image des empereurs romains. Les plus grands sculpteurs des XVIIe et XVIIIe siècles sont sollicités pour réaliser ce type de portraits royaux. Ainsi Pierre Puget, François Girardon, Edme Bouchardon ou encore Louis-Claude Vassé apportent leurs contributions à ce corpus. Ces glorieux médaillons proposent de comparer le roi à un victorieux héros de l'Antiquité, leurs formats permettant de les transporter aisément. Exposés dans de nombreux édifices officiels, ils peuvent se substituer à la présence du souverain dans les provinces. Il est à noter que l'engouement pour ces médaillons s'accompagne alors d'une nouvelle considération pour les médailles antiques et modernes. Sous Louis XIV est créée l'Académie royale des inscriptions et médailles (1663). C'est sans doute dans l'entourage des Roëttiers, une dynastie de médailleurs sculpteurs membres de cette Académie, que les médaillons que nous présentons ici sont exécutés. Le médaillon le plus connu et le plus diffusé figurant Louis XV est celui de Louis-Claude Vassé (1717 -1772). Il orna l'une des cheminées de l'Hôtel de Ville de Paris. Cependant nos profils de marbre se rapprochent des portraits royaux de Jacques-Nicolas Roëttiers de la Tour (1736 - 1788). Cet artiste, trop souvent confondu avec son père Jacques Roëttiers (1707-1784), fait une importante carrière de médailliste et de sculpteur. Il est issu d'une dynastie réputée de graveurs en médaille d'origine flamande dont on retrouve les signatures sur différentes monnaies et médailles commémoratives à l'effigie de Louis XV. Jacques-Nicolas, qui a été apprenti chez son père, est reçu maître orfèvre en 1765, il sculpte différents bustes aujourd'hui conservés à Versailles et exécute notamment un médaillon en marbre (ancienne collection Jacques Doucet) dont les caractéristiques techniques et stylistiques se rapprochent de notre paire de portraits. Sans doute inspirés d'une médaille, ces profils royaux sont savamment sculptés avec une amplitude et une vigueur, qui prennent tout leur sens regardés avec une certaine distance. L'habile auteur, habitué à la sculpture en tant qu'élément d'un vaste programme architectural, a su rendre vivantes et présentes ces effigies royales au delà de leur vocation décorative. Au moyen d'une taille large et libre dans le marbre, virtuose et inventive dans les raccourcis, l'artiste, sûr de son métier, utilise des techniques s'approchant du trompe-l'oeil. L'ensemble de ces procédés donne à distance l'illusion d'une grande précision dans le rendu des carnations et de la chevelure.

Adjugé : 20 000 €

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