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MILITARIA, ARMES DE CHASSE, SOUVENIRS DE LA RUSSIE TSARISTE

 
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Lot 58

CARABINE à silex transformé à percussion, modèle 1793 de cavalerie,...
CARABINE à silex transformé à percussion, modèle 1793 de cavalerie,...
CARABINE à silex transformé à percussion, modèle 1793 de cavalerie,...
CARABINE à silex transformé à percussion, modèle 1793 de cavalerie,...
CARABINE à silex transformé à percussion, modèle 1793 de cavalerie,...
CARABINE à silex transformé à percussion, modèle 1793 de cavalerie,...
CARABINE à silex transformé à percussion, modèle 1793 de cavalerie,...
CARABINE à silex transformé à percussion, modèle 1793 de cavalerie,...
CARABINE à silex transformé à percussion, modèle 1793 de cavalerie,...

CARABINE à silex transformé à percussion, modèle 1793 de cavalerie, donnée par le Général BERNADOTTE au Chef de Bataillon ROBINET.

Canon à pans, poinçonnée au tonnerre, tromblonné à la bouche. Platine à corps plat avec restes de marquages de la Manufacture de Versailles. Garnitures en laiton. Crosse en noyer à joue en drapé. Col de crosse avec plaque en argent, ovale, gravée " DONNE PAR le Conseiller d'ETAT Général en Chef BERNARDOTTE (sic) au Chef de Bataillon ROBINET Commandant par intérim la légion de la Loire en récompense de ses services à l'Armée de l'OUEST. " Vers 1800-1801.

Dans l'état. (piqûres, fêles, plaque refixée)



Pièces en rapport :

On connaît au moins trois autres carabines avec le même type de plaque, données à ses subordonnées par Bernadotte.

- Celle offerte à Conroux, conservée au Musée de l'Armée.

- Celle offerte à Maison, conservée au Musée de l'Armée.

- Celle offerte à Michelot, conservée au Musée de la Gendarmerie, qui possède la même erreur de gravure : "BERNARDOTTE".


Historique :
Nos recherches pour identifier le Chef de Bataillon Robinet nous ont mené à un article de G. COTTREAU dans les Carnets de la Sabretache de 1906 où le préambule nous réserve une surprise de taille :

En parlant de la propriétaire d'une miniature d'un certain Robinet de la Touraille (en fait, il s'agit de notre homme), le narrateur précise :

"Cette dame possédait en outre une carabine assez bizarre, portant sur la crosse une plaque en argent où une inscription gravée expliquait que cette arme avait été donnée par Bernadotte à Robinet de la Touraille pour avoir combattu les brigands dans plusieurs départements de l'Ouest en 1800-1801. Je ne pourrai citer textuellement l'inscription mais je suis sur du sens et du nom de Bernadotte."

Il s'agit bel et bien de notre carabine.



Marie Antoine Guillaume ROBINET (1768-1832)

Né en 1768 à Rennes, étudiant au génie avant 1789, entre dans la Garde nationale en 1789 et est nommé sergent major des grenadiers dans le 1er bataillon de volontaires du département(1791).

Sous lieutenant au 36è de ligne (ex-Anjou). Capitaine en 1793, puis adjudant major à la fin de la même année. Il est réformé le 4 décembre 1796.

Il reprend le service comme capitaine du 2è bataillon franc d'Ile et Vilaine le 17 juillet 1800 et devient chef de bataillon commandant le bataillon franc du Finistère, le 17 août de la même année ; puis il passe avec le même grade à la Légion de la Loire le 19 juillet 1801.

Réformé de nouveau en aout 1803, il est replacé comme chef de bataillon de l'état major des places (Ile de Batz) le 13 octobre 1803.

Adjoint à l'état major des côtes de Brest sous l'Empire.

Il commande le 10è compagnie de sous officiers sédentaires sous la Restauration. Il prend sa retraite comme Lieutenant-Colonel sous la Monarchie de Juillet.

Il fit la connaissance de Bernadotte au 36è de ligne où tous deux furent adjudants majors, et se lièrent d'amitié. Il est étonnant de voir la trajectoire des deux hommes par la suite, puisque Bernadotte fut Roi de Suède… Robinet était officier de la Légion d'honneur (chevalier le 14 juin 1804, officier le 25 avril 1821) et chevalier de Saint Louis.

Son dossier LH mentionne qu'il fut grièvement blessé à l'affaire d'Houscoate.



Jean Batiste BERNADOTTE (1763-1844)

Né à Pau le 26 janvier 1763, il est sous-officier à la veille de la Révolution, lieutenant en 1791, général en 1794. Il combat à Fleurus puis sur le Rhin. Il doit passer en Italie pour renforcer Bonaparte en 1797. Chargé de porter au Directoire les drapeaux pris à l'ennemi, il est nommé, à titre de récompense, ambassadeur à Vienne par le Directoire, puis ministre de la Guerre (3 juillet-14 septembre 1799). Il reste dans l'expectative au 18 Brumaire, refusant de rallier Bonaparte mais aussi de défendre le Directoire. Il passe alors pour le général des néo-Jacobins. Bonaparte le ménage pourtant en souvenir de son ancienne fiancée, Désirée Clary, que Bernadotte a épousée, ce qui lui donne un lien avec Joseph. Bernadotte est fait maréchal en 1804, prince de Ponte-Corvo en 1806. À Austerlitz, il n'a qu'un rôle eff acé; en 1806, il demeure inactif à quelques kilomètres d'Auerstaedt, Fouché en fait le chef de l'armée réunie sur l'Escaut pour s'opposer au débarquement anglais à Anvers. Napoléon le relève de ce commandement. Bernadotte est pourtant élu de façon inattendue prince héréditaire de Suède par les États généraux d'Oerebro, le 21 août 1810. Napoléon, après quelques hésitations, ne fait pas opposition à cette décision, espérant tenir là un solide allié au nord. Lourde erreur: soucieux de se maintenir dans l'avenir. Bernadotte se rapproche en 1812 du tsar Alexandre. En 1813, il entre dans la coalition contre la France et bat Oudinot à Grossberen et Ney à Dennewitz; il intervient à Leipzig mais répugne à envahir la France.
Bernadotte se fit néanmoins céder la Norvège par le traité de Kiel du 14 janvier 1814. Le 5 février 1818, il devenait roi de Suède et de Norvège sous le nom de Charles XIV. Une légende veut que ce monarque ait porté sur sa poitrine le tatouage suivant: "Mort aux rois!" Napoléon portera à Sainte-Hélène un jugement sans indulgence sur son ancien maréchal: "C'est lui qui a donné à nos ennemis la clé de notre politique, la tactique de nos armées; c'est lui qui a montré les chemins du sol sacré. Vainement dirait-il pour excuse qu'en acceptant le trône de Suède il n'a plus dû qu'être suédois: excuse banale, bonne tout au plus pour la multitude et le vulgaire des ambitieux. Pour prendre femme, on ne renonce point à sa mère, encore moins est-on tenu à lui percer le sein et à lui déchirer les entrailles."
Biographie extrait du Dictionnaire Napoléon.

Adjugé : 3 000 €

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