ARCHIVES DU CHÂTEAU DE GOULAINE
Lot 42
René de Voyer de Paulmy, marquis d'ARGENSON (1796-1862) homme de lettres et érudit. Environ 110 L.A. (dont une trentaine de L.A.S. " René "), 1804-1835, la plupart à SA MERE (née Sophie de ROSEN), ou à SON PERE le député René, marquis d'ARGENSON ; 260 pages in-4 ou in-8, nombreuses adresses.
Les lettres sont écrites de Paris, Berne, Strasbourg, Le Douhet, Chatellerault, Poitiers, Royan, Eaux-Bonnes, ou du château familial des Ormes. A sept ans, René parle avec enthousiasme de visites au Jardin des Plantes et au Louvre, et envoie une fable : L'Ane caressant son maître... A douze ans, il parle d'une visite chez Mme de JAUCOURT, et raconte un voyage en Suisse avec son père... De Strasbourg, en 1813-1814, il répercute quelques échos de la guerre, des fêtes de la Restauration, puis raconte, le 26 mars 1815, la " parfaite tranquillité " de " la dernière révolution " ; " l'on se flatte toujours que la guerre n'aura pas lieu " (23 avril 1815)... Il parle de son demi-frère Victor de BROGLIE, dont il défend un projet de mariage [avec Albertine de STAËL] considéré par leur mère comme une mésalliance (1816), puis, marié lui-même, remplit de longues pages de nouvelles de sa femme et de leurs enfants, de leurs affaires de propriété et d'argent... Allusions aux élections, demandes de livres d'histoire et de littérature ; on relève les noms de BARTHELEMY, CHATEAUBRIAND, LAINE, LAMOIGNON, ESCHASSERIAUX, Benjamin CONSTANT, les STAËL, MICHAUD, TISSOT... Quelques autres lettres sont adressées à son beau-père Mathieu FAURE à Saintes, une à SA FEMME, née Anne-Marie-Faure, au pépiniériste Choisnard, à l'avocat Pontois, etc. ON JOINT un petit dossier de lettres ou pièces diverses : convocation maçonnique, circulaire impr. de son père, prospectus , etc.
Adjugé : 4 000 €