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ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 20ème ANNÉE - FONDS ROCHAMBEAU

 
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Lot 179

4 fructidor XIII (22 août 1805). (…) Votre plan pour...
4 fructidor XIII (22 août 1805). (…) Votre plan pour...
4 fructidor XIII (22 août 1805). (…) Votre plan pour...

4 fructidor XIII (22 août 1805). (…) Votre plan pour prendre un général à échanger contre votre père est digne de votre courage et de votre amitié pour lui. Mais j'ai bien peur qu'il ne soit romanesque dans ce moment-ci. Notre marine qui ne fait que renaître ne me paraît pas encore en mesure de soutenir efficacement une descente, mais au surplus il faut s'en reporter aux combinaisons et à l'excellente tête de l'Empereur pour en déterminer le moment. Je spécule dans mon coin pour une guerre continentale qui me paraît plus apparente et que M. Pitt avec tous ses trésors de l'Inde est occupé d'exciter auprès des princes qui n'ayant pas un sol sont plus occupés d'avoir de l'argent que de leurs véritables intérêts politiques. Reprenez votre grammaire et vos cahiers allemands pour vous y perfectionner. Faites comme votre père a toujours fait de s'occuper six mois d'avance de la langue qu'il prévoyait lui être nécessaire pour la campagne suivante. L'allemand est une langue mère qui aide bien toutes les autres langues et spécialement dans l'anglais. Ne le perdez pas de vue, dans vos moments perdus, car je crois que vous en aurez besoin le printemps prochain. (...)
1er mars 1806 (+ brouillon). Votre mère me mande, mon cher Philippe, que par la longue détention de votre père dans les prisons d'Angleterre, elle se trouve hors d'état de vous payer la pension qu'elle s'est engagée de vous faire : vos vieux grands parents ne vous abandonneront pas, tant que vous serez un bon sujet. Mais avec trois conditions, que j'exige de vous, et que vous m'en donniez votre parole d'honneur. La première est que vous m'accusiez franchement et en détail la situation de vos affaires ; la seconde est que je sois votre unique confident, pour tout ce qui concerne votre situation pécuniaire, et que vous correspondiez avec moi seul. La 3ème est que vous avez fait quelque sottise au jeu, passion pour laquelle vous avez marqué quelque penchant, vous me donnerez votre parole d'honneur d'y renoncer. (...)
12 juillet 1806. (…) Nous attendons d'un moment à l'autre le retour de ton père. Nous n'en savons cependant que ce que disent les papiers anglais, que le général Rochambeau est au moment d'être échangé. Cependant comme c'est la première fois que les papiers anglais en parlent, et qu'ils ne sont pas flatteurs, j'ai quelque confiance en cette nouvelle….
12 novembre 1806 (au maréchal Davout, brouillon). Monsieur le Maréchal, j'ai l'honneur de vous faire mon bien sincère compliment sur vos succès brillants à la bataille du 14 octobre. Je n'ai jamais vu le pivot d'une aile droite résister toute une journée aux attaques les plus furieuses et les plus réitérées, et vaincre enfin toutes les troupes qui l'ont si vainement attaqués. Vous vous êtes couvert de gloire, ces paroles célèbres de Napoléon passeront à la postérité dans toutes les histoires. On m'a mandé, Monsieur le Maréchal, que mon petit-fils s'y est distingué et avec un cheval tué sous lui. Puis-je espérer que vous profiterez de cette journée pour lui procurer son avancement et que vous demanderez pour lui tout ce qu'un père retenu en Angleterre et un vieux grand-père octogénaire ne sont pas à portée […] Continuez, monsieur le maréchal, tous vos succès contre ces enragés d'Anglais et coursez leurs imbéciles alliés jusqu'à la Vistule inclusivement. Vous n'en aurez jamais autant que vous en désirez. Votre ancien camarade, Le vieux Rochambeau, Grand Officier de la légion d'honneur

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