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ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 20ème ANNÉE - FONDS ROCHAMBEAU

 
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Lot 131

Anne-Victoire-Marie-Christine, princesse de HESSE-RHEINFELDS-ROTHEMBOURG (? - 1792) 3e épouse de...

Anne-Victoire-Marie-Christine, princesse de HESSE-RHEINFELDS-ROTHEMBOURG (? - 1792) 3e épouse de Charles de Rohan, prince de SOUBISE. 6 L.A., septembre 1761- mars 1762 ; 14 pages in-8 et 2 pages in-4, 2 adresses.
Intéressante correspondance adressée au comte de Rochambeau, maréchal de camp. La princesse de Hesse commente avec ironie les événements militaires et la vie courtisane qui se déroulent dans son landgraviat en Silésie. Comme son époux, elle eut une vie amoureuse particulièrement agitée et dissipée comme en témoignent certains passages :

3 sept. 1761 : Je ne suis point contente du tout de votre campagne ; vous ne faites qu'aller et venir sans faire le moindre mal au prince Ferdinand qui s'amuse à vous voir courir. On fait mal partout. Les nouvelles de la Silésie sont aussi peu brillantes que celles qui viennent de chez vous…
19 sept. 1761 : Vous ne m'effrayez point en me menaçant de me brouiller avec de Scey. Je vous défie d'y réussir. Je le laisse me contredire, me donner tort, sans rime ni raison. Il me chante pareil, et à la permission de bouder tant qu'il veut. Où trouvera-t-il toutes les commodités pareilles si ce n'est avec moi. Votre menace à son égard ne me fait point peur. Il n'en est pas de même pour M. de Stainville ; je ne suis encore bien avec lui que par projet. Ne me les dérangez pas ces projets, je vous prie, vous ferez mieux si vous aidez à les faire réussir. Je n'attends que l'occasion pour être le mieux du monde avec lui s'il se met au nombre de mes esclaves ; il y aura un rang distingué, et les chaînes seront légères. (…)
26 sept. 1761 : (...) j'appris le malheur arrivé à M. de Castries. (...) Il est bien fâcheux que le malheur lui soit arrivé dans une occasion aussi peu importante et au dernier moment d'une guerre qui avait été heureuse pour lui. Je suis très persuadée que tout le monde prend part à cet accident, vu qu'il est impossible de le connaître, sans l'aimer et l'estimer. Il y a peu d'hommes comme lui dans le monde ; c'est un motif pour désirer sa conservation. J'aurais désiré qu'on eut pu le transporter ici chez moi, il y aurait été sûrement mieux soigné qu'il ne le sera à Marbourg où le tracas causé par le voisinage de l'armée et le mauvais air, peut nuire ou retarder sa guérison.
11 oct. 1761 : (...) La paix est au diable, j'en suis fâchée, et ne m'y attendait pas ; ces vilains anglais m'auraient fait plaisir d'être plus pacifique. M. de Laudhon a fait un bon coup en prenant Schweidnitz. Chaque campagne, une place de prise. Si on suit ce calcul, il y en a encore pour 5 ou 6 ans avant d'avoir la Silésie entière.

Estimation : 300 € ~ 500 €

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