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ORANGERIE DE CHEVERNY POUR LA 20ème ANNÉE - BEL AMEUBLEMENT

 
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Lot 138

PAIRE de CONSOLES en acajou et placage d'acajou. Elles reposent...
PAIRE de CONSOLES en acajou et placage d'acajou. Elles reposent...
PAIRE de CONSOLES en acajou et placage d'acajou. Elles reposent...

PAIRE de CONSOLES en acajou et placage d'acajou. Elles reposent sur deux pieds antérieurs en colonnettes, décorées d'une double bague dorée dans la partie supérieure et inférieure, et couronnés de figures ailées en bronze doré. Pieds postérieurs en pilastre réunis par une plinthe de forme rectangulaire.
La ceinture est ornée de bronzes dorés à décor de fleurs de lotus, palmettes et couronne de laurier. Bronzes attribués à Pierre-Philippe THOMIRE (1751-1843).
Dessus de marbre blanc.

Estampille JACOB FRERES RUE MESLEE.

Consulat - Empire.

Haut. 80, Larg. 76, Prof. 40,5 cm.

Provenance : grande demeure de la vallée de la Loire.

L'estampille "JACOB FRERES RUE MESLEE" fut utilisée de 1796 à 1803. Sur trois générations, de 1765 à 1847, les Jacob constituent l'une des familles les plus célèbres de menuisiers-ébénistes parisiens. Reçu maître en 1765, Georges Jacob (1739-1814), le fondateur de la dynastie, se signale par des meubles d'une grande inventivité qui séduisent la reine Marie-Antoinette et le comte d'Artois. En 1796, il cède son fonds à ses deux fils, Georges II (1768-1803) et François-Honoré-Georges (1770-1841) qui prolongent les créations de leur père en se révélant particulièrement novateurs dans l'utilisation raffinée de l'acajou. Cette collaboration va durer sept ans. Une période durant laquelle les commandes prestigieuses affluent : l'ameublement de la maison du général Bonaparte, rue Chantereine, à Paris, le décor de la chambre de Madame Récamier pour son hôtel de la rue de La Chaussée-d'Antin, le mobilier du salon de musique du château de Malmaison pour Joséphine de Beauharnais. Les deux frères réalisent alors des meubles d'une noble sobriété qui, par une économie de moyens dans l'ornementation, constituent des modèles d'élégance fort recherchés.

Ces consoles datent de cette époque. Caractéristique de l'influence gréco-égyptienne sous le Consulat, leur répertoire ornemental est similaire à celui d'une paire de consoles-jardinières en acajou, conservées au Musée national du château de Fontainebleau (inv. F 684 C), qui présentent elles aussi une structure en colonnettes et un décor de bustes ailés. Provenant de l'hôtel du général Moreau, rue d'Anjou, à Paris, où elles figuraient dans la chambre de l'épouse du général, elles sont installées en novembre 1804 au palais de Fontainebleau. À l'origine, ces consoles-jardinières comportaient un fond de glace qui a été remplacé dans la seconde moitié du XIXème siècle. Mais, à la différence de ces consoles, elles ne portent pas l'estampille des frères Jacob, même si tout laisse à penser qu'elles proviennent bien de leur atelier si l'on suit les développements de Denise Ledoux-Lebard (Les ébénistes du XIXème siècle, p. 295). Ces consoles pourraient donc conforter l'hypothèse que les consoles-jardinières de Fontainebleau proviennent bien de l'atelier des Jacob. Peut-être même, à l'origine, formaient-elles un ensemble cohérent qui se serait trouvé dispersé lors de la confiscation du mobilier du général Moreau par Bonaparte ?

Adjugé : 26 000 €

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