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BEL AMEUBLEMENT

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Lot 364
Manufacture impériale de Sèvres
Quatre assiettes pour le service de Napoléon Ier à Rambouillet

Porcelaine dure de Sèvres à décor en or au centre d’une rosace et sur l’aile d'une frise de capraire. La marque au tampon rouge de la manufacture impériale de Sèvres délibérément effacée.

Epoque Empire, 1808.

Diam. 23,5 cm.
(éclats, petites usures à la dorure)

The Imperial Manufacture in Sèvres. An 1808 set of four plates for Emperor Napoleon I's personal service in Rambouillet. Empire Period.

Provenance : Le 19 août 1808, la manufacture de Sèvres livre pour le compte de l’Empereur au Palais de Rambouillet un service décrit frise d’or Capraire entré au magasin de vente de la manufacture le 9 mars 1808 et le 4 mai 1808 (Arch. Sèvres, Vu1 f° 56, et f° 58v et Vbb1, f° 65). Il se composait d’un service d’entrée comportant 40 assiettes à soupe, 8 beurriers navette, 6 saladiers à pied, 16 pots à jus et 4 melonnières. Le service de dessert comportait 144 assiettes plates à 9 francs chaque, 8 compotiers coupes, 2 sucriers et 4 glacières forme vase. Une autre partie du service est achetée par Martial Daru le 7 mars 1808 pour son usage personnel (Vz1, f° 226). Les marques effacées sous nos assiettes désignent plus certainement le service de l’Empereur à Rambouillet. A la première Restauration, entre avril 1814 et mars 1815, un certain nombre de porcelaines de Sèvres présentes dans les résidences impériales, notamment les assiettes du service des Quartiers Généraux conservées aux Tuileries, sont envoyées à la manufacture de Sèvres afin de faire meuler la marque impériale de la manufacture de Sèvres et parfois la faire recouvrir de deux grands L entrelacés gravés et peints en noir.
Adjugé : 2 000 €
Manufacture impériale de Sèvres 
Quatre assiettes pour le service de...
Lot 364
Lot 419
Deux consoles Louis XV

Bois peint en vert amande.
Pouvant former paire. Décor rechampi blanc de tores de laurier, médaillons et rinceaux feuillagés. Les pieds cambrés réunis par une entretoise surmontée d'un pot à feu.
Dessus de marbre turquin de Caunes-Minervois.

Epoque Louis XV.

Haut. 84 Long. 135 Larg. 63 cm.

Provenance :
- Madame Eugène de Machaut d'Arnouville, née Marie-Marguerite-Ernestine de Vasselot, château de Thoiry ? ;
- Comte Médéric de Vasselot de Régné (1844-1919) ;
- Comte Médéric de Vasselot de Régné (1919-1954) ;
- Vicomtesse de Vasselot de Régné de 1954 à 1967 ;
- Maître et Madame D., château de Sologne, depuis 1967.

A couple of carved oak console tables. Blue marble top. Louis XV Period.

Nos deux consoles formant fausse paire s'inscrivent dans la production du règne de Louis XV et notamment des dessins de l'architecte Pierre Contant d'Ivry. Les enroulements de guirlande sont à rapprocher d’un dessin pour une console de la Salle de Jeu du Palais Royal (in Bill Pallot, "L'art du siège au XVIIIe siècle en France", Paris, Gismondi, 1987, p. 156). Ce type de console à montants ajouré se retrouve parmi les plus importantes collections, à l’instar de celle du financier Jean Pâris de Montmartel comme en témoigne son portrait dessiné par Cochin fils (ibid., reproduit p. 256). Nicolas Heurtault livre quant à lui une console de lambris à Charles-Jean-Baptiste du Tillet vers 1758 pour le château de Villarceaux, où l’on observe « une puissante symétrie ».

Les nôtres proviennent de la collection d’Eugène de Machault, petit-fils de Jean-Baptiste de Machault d'Arnouville, contrôleur général des finances et Garde des Sceaux de France sous Louis XV. Leur fille Henriette (1808-1864) épouse en 1826 Léonce-Louis-Melchior, comte de Vogüe. Le contrat de mariage d'Eugène et Marguerite de Machault en date du 25 avril 1807 est conservé aux Archives Nationales (M.C.ET/LV/238) tout comme l'inventaire après décès de Madame de Machault, née de Vasselot, en date du 22 avril 1844 (M.C.ET/LXXXIX/1271).
Adjugé : 6 000 €
Deux consoles Louis XV  

Bois peint en vert amande.
Pouvant...
Lot 419
Lot 442
Neuf chaises Montgolfière

Noyer mouluré et sculpté.
Le dossier "montgolfière" en gerbe est ajouré et décoré de cannelures centrées d'une étoile. L'assise à la ceinture moulurée et des fleurettes aux dés de raccordement. Elles reposent sur quatre pieds fuselés, cannelés et rudentés.
Estampille sur l'une de Georges Jacob (Français 1739-1814), utilisée entre 1765 et 1796.
Étiquette de provenance « Cam… antichambre … »

Fin XVIIIe-début XIXe siècle.
Garniture de cuir vert tapissé de clous de laiton.

Haut. 91,5 Larg. 50 Prof. 48 cm.
(accidents, restaurations, attaques d'insectes xylophages)

A set of nine "hot-air balloon" walnut chairs. Late 18th century-early 19th century. Green leather upoholstery and brass nails.

Bibliographie : Pierre Kjellberg, "Le mobilier du XVIIIe siècle français, éditions de l’Amateur, Paris, 1989, une chaise proche reproduite p. 425.

Oeuvre en rapport : à rapprocher d’une chaise par Georges Jacob conservée au château de Fontainebleau (n°F 6208.5).

Cette série de chaises reprend toutes les caractéristiques des derniers feux du style Louis XVI, avec ces dossiers qui évoquent le vol des frères Montgolfier le 19 septembre 1783 dans la cour de Versailles en présence du roi, féru de science et de technologie. Ce modèle connut un succès particulièrement durable entre le Consulat et la Monarchie de Juillet, comme en témoigne la chaise conservée à Fontainebleau, provenant à l’origine de la collection du général Moreau.
Adjugé : 4 500 €
Neuf chaises Montgolfière 

Noyer mouluré et sculpté.
Le dossier "montgolfière" en...
Lot 442
Lot 447
Pendule Néoclassique au vase antique à cadrans tournants et sonnerie

Spath-fluor et bronze doré.
Un vase couvert à piédouche godronné orné de têtes de mascarons à anses feuillagées et de cuir héraldique repose sur une colonne cannelée ceinte d’un tore de laurier, elle-même posée sur une base rectangulaire soutenue par quatre petits pieds boules. Un serpent enroulé autour du couvercle marque les heures et les demi-heures sur deux cadrans annulaires émaillés de chiffres arabes et romains.

Fin du XVIIIe siècle.

Haut. 40 cm.

Provenance : acquis auprès de la galerie Pentcheff à Villefranche ; château du Gard.

An ormolu-mounted Blue John clock shaped as an antique vase, with rotating dials. Late 18th century.

Bibliographie : Pierre Kjellberg, "Encyclopédie de la pendule française", Les éditons de l’Amateur, 1997, la même pendule, entièrement en bronze doré, signalée au palais de Pavlovsk près de Saint-Pétersbourg, une autre signée de Robert en bronze doré et bronze laqué bleu (ancienne collection P. Izarn) reproduite p.285, figure F.

Le spath fluor, également appelé Derbyshire ou Blue John, est une pierre calcaire à laquelle la cristallisation a donné de merveilleuses couleurs chatoyantes allant de la violine au vert pâle. Extrait des carrières de Tray Cliff et de Castleton dans le Derbyshire dès l'époque romaine, il est redécouvert en 1743 puis exploité aux environs de 1760. Les marchands merciers français tels que Poirier, Daguerre ou Darnault les importent et les ornent de bronze doré fondu et ciselé par les plus grands maîtres. Ce matériau fort rare ne se retrouve qu'exceptionnellement dans les collections privées et dans les ventes publiques. Ainsi une coupe, un gobelet et un sceau sont signalés dans la collection de la reine de France Marie-Antoinette, un vase est acheté en 1814 par le roi d’Angleterre George IV au bronzier Thomire, un autre vase est conservé au J. P. Getty Museum (Inv. 70.DE.115). Le mécanisme des cadrans tournants mis au point à la fin du XVIIIe siècle fascine par son apparente simplicité. Le musée du Louvre conserve un autre spectaculaire exemplaire tout en bronze doré (Louvre, OA 10543).
Estimation : 25 000 € ~ 35 000 €
Pendule Néoclassique au vase antique à cadrans tournants et sonnerie

Spath-fluor...
Lot 447
Lot 456
C. Mouton (Français actif au début du XIXe siècle)
« Le général de division Mouton comte Lobau, aide de camp de l’Empereur Napoléon Ier, portant les l’aigle d’or de la Légion d’honneur et l’insigne de commandeur de la Couronne de fer, en sautoir l’insigne du mérite militaire du Wurtemberg et la plaque de l’ordre de Saint Hubert de Bavière »

Miniature ronde sur ivoire.
Signée en bas à droite.

Diam. 6,5 cm.
A.B.E. Epoque Premier Empire (vers 1809-1814).
(petites traces d’humidité)

Dans un cadre à suspendre vers 1840-1850 en bois (fêles) décoré de filets de laiton avec étiquette au dos de « EDAN, successeur de MOYON rue de l’université n°14, atelier rue d’Angivilliers, 10 à Paris ». Présentée sous verre, cerclée de laiton. Haut. 18 Larg. 16 cm.

Historique :
Notre miniature représente le général Mouton, comte Lobau, en grand uniforme de général de division, portant l’aiguillette d’aide de camp de l'Empereur. Peu de représentations du général Mouton sous l’Empire sont connues à l’exception notable de l’attaque du pont de Landshut par Hersent, représentant le général menant l’attaque le 21 avril 1809 sur ordre de l’Empereur.
Notre homme porte ses décorations, certaines passées en vente ces dernières années, notamment son insigne de commandeur de la Couronne de fer et sa plaque de l’ordre de Saint Hubert de Bavière fabriquée par Biennais.
Il était chevalier de l’ordre de Saint Hubert de Bavière depuis le 23 octobre 1809, référencé comme commandeur du mérite militaire du Wurtemberg et commandeur de la Couronne de fer depuis 1807.

Biographie :
Georges Mouton, comte de Lobau, maréchal et pair de France (Phalsbourg, 1770 Paris, 1838).

Aide de camp de l’Empereur à partir de 1805, il prit part aux campagnes de 1806 et 1807 et fut blessé à Friedland en juin 1807. Il servit ensuite en Espagne (1808 1809), puis lors de la campagne de Russie en 1812. Fait prisonnier à Dresde en 1813, il fut libéré en 1814, mais proscrit après Waterloo. De retour en France en 1818, il devint député libéral de 1828 à 1830, puis fut nommé commandant en chef de la Garde nationale de la Seine en 1830.

Oeuvres en rapport :
- Une miniature d’époque Premier Empire signée C. Mouton à Besançon en collection privée.
- Un Maurice Mouton actif à Besançon à la même époque, référencé par Nathalie Lemoine-Bouchard.
- Une miniature de Mouton « en tenue d’aide de camp de l’Empereur » exposée sous le n°48 bis de l’exposition universelle de 1889 section « arts militaires ».

CITES - Objet composé d'ivoire d'elephantidae spp.
Conformément aux dispositions de la réglementation en vigueur sur le territoire de l'Union (Règlement (UE) n° 2021/2280 du 16/12/21), l'objet sera délivré à l'acquéreur avec son Certificat Intracommunautaire n° FR2503500093-K en date du 29/07/2025.
En cas de sortie du territoire européen, un certificat de réexportation, à la charge de l'acquéreur, sera nécessaire. Ce dernier doit également se renseigner au préalable sur la législation en vigueur dans le pays de destination.
Adjugé : 1 200 €
C. Mouton (Français actif au début du XIXe siècle) ...
Lot 456
Lot 468
Pierre-Philippe Thomire (Français, 1751-1843)
d'après Antoine-Léonard Dupasquier (Français, 1748-1828)
Le Triomphe de Trajan, c. 1806

Six bas-reliefs en bronze.
Première fonte, dont le modèle est repris pour les consoles des petits appartements de l'Impératrice Joséphine à Fontainebleau ou la cheminée en malachite d'Anatole Demidoff.

Trois femmes : Haut. 13,3 Larg. 17 cm.
Couple dansant : Haut. 15 Larg. 13,3 cm.
Sonneur de trompe : Haut. 11,7 Larg. 4,3 cm.
Char de Trajan : Haut. 16,1 Larg. 33,2 cm.
Deux musiciens : Haut. 13,2 Larg. 8 cm.
Feu antique : Haut. 11,7 Larg. 9,7 cm.
(manques)

Provenance : ancienne collection de la maison Odiot.

Pierre-Philippe Thomire, ca. 1806. A set of 6 bronze bas reliefs depicting Trajan's triumph. Model used for bronze mounts for console tables furnishing the Fontainebleau apartments of French Empress Joséphine or Anatole Demidoff's fireplace.

Bibliographie :
- Audrey Gay-Mazuel, "Odiot un atelier sous le Premier Empire et la Restauration", Paris, Musée des Arts décoratifs, 2017, les trois premiers reproduits p. 189 ;
- Jean-Marie Pinçon, Olivier Gaube du Gers, "Odiot l’orfèvre. 3 siècles d’Histoire, d’Art & de Créations", Paris, Sous le vent, 1990, les deux premiers reproduits p. 76.

Nos six bas-reliefs sont les premières fontes en bronze par Thomire de la frise du "Triomphe de Trajan" d'après un dessin de Dupasquier. Outre les frises ornant les façades des consoles livrées par Jacob-Desmalter en 1808 pour le deuxième ou grand salon des petits appartements de l'Impératrice à Fontainebleau, ou la cheminée en malachite de Demidoff en 1806, Thomire expose un autre tirage en bronze au Salon en 1812 et 1814. Comme s'interroge Audrey Gay-Mazuel, "comment expliquer que la première fonte en bronze de cette frise, ainsi que le dessin original à la plume et à l'encre, aient été conservés au sein de la maison Odiot ? Jean-Baptiste-Claude Odiot projetait-t-il de la décliner sur un grand vase ? Nous n'en connaissons aucun usage par l'orfèvre. Ces éléments proviennent certainement d'échanges de modèles menés avec le bronzier Thomire, un de ses plus proches collaborateurs. Ils peuvent aussi avoir été apportés à Odiot par Dupasquier lui-même, qui crée et dessine des modèles de pièces de forme pour l'orfèvrerie" (in. Audrey Gay-Mazuel, op. cit., p. 188).

LIEN POUR QR CODE : https://www.rouillac.com/fr/news-3740-provenant_des_anciennes_collections_odiot?p=655
Adjugé : 1 600 €
Pierre-Philippe Thomire (Français, 1751-1843) 
d'après Antoine-Léonard Dupasquier (Français, 1748-1828)
Le Triomphe...
Lot 468
Lot 472
Raingo à Mons
Pendule d'Henry IV avec le plan de la bataille d'Ivry

Bronze doré.
Cadran émaillé signé "Raingo à Mons" indiquant les heures en chiffres romains et les minutes par des traits.
Vraisemblablement Louis-Charles Raingo (Belge 1779-1854), frère de Zacharie Raingo qui émigre à Paris et oncle des "Raingo Frères".
Bas-relief orné de la scène du duc de Sully demandant son pardon au roi qui le relève, lui disant : "Relevez-vous Sully, ils vont croire que je vous pardonne".
Pieds griffes.

Epoque Restauration.

Haut. 35 cm.
(petits accidents)

Provenance : collection de Valicourt.

Bibliographie :
- Pierre Kjellberg, "Encyclopédie de la pendule française", Editions de l'Amateur, Paris, 1997, p. 427.
- Bernard Roobaert, "Zacharie Raingo (1775-1847) un horloger montois à Paris", 2023, page 4.

C'est lors de la bataille d 'Ivry le 14 mars 1590, pendant les guerres de Religion, qu'Henri IV arbore un grand bouquet de plumes blanches sur son casque - proclamant à ses troupes "Suivez mon panache blanc, vous le trouverez au chemin de l'honneur et de la victoire".

En 1762, le dramaturge Charles Collé porte sur scène la comédie "Le roi et le meunier", qui emporte un grand succès mais se voit refusée par la Comédie Française. L'auteur lui ajoute alors un acte et la rebaptise : "La partie de chasse d'Henri IV". Le roi y est présenté comme un souverain proche de son peuple et fidèle en amitié. L'une des scènes les plus célèbres est à l'acte I. Il raconte le dénouement d'une intrigue menée par les marquis de Concini et de Bellegarde contre Maximilien de Béthune, duc de Sully, ministre dont ils souhaitent la disgrâce. Après s'être disculpé, le ministre se jette aux pieds du roi pour lui témoigner sa reconnaissance. Henri IV s'exclame : "Eh que faites-vous donc là Sully ? Relevez-vous donc. Prenez donc garde : ces gens qui nous voient mais qui n'ont pu entendre ce que nous disions vont croire que je vous pardonne. Relevez-vous donc !" Si Louis XV autorise que la pièce soit imprimée, il refuse qu'elle soit jouée dans les théâtres publics. Le roi assiste néanmoins à une représentation en 1771 lors de l'inauguration du pavillon de musique de Mme du Barry à Louveciennes. La pièce est finalement reçue à la Comédie française en 1774.
Estimation : 2 500 € ~ 3 000 €
Raingo à Mons 
Pendule d'Henry IV avec le plan de...
Lot 472
Lot 511
Aimé-Charles Irvoy (Vendôme 1824-Grenoble 1898)
Buste de jeune garçon, 1873

Bas-relief médaillon en terre cuite représentant le buste d'un jeune garçon de profil vers la droite.
Signé « Irvoy 1873 » et cachet en creux au dos.

Diam. 50,5 cm.
(restauration)

Ce médaillon fut réalisé la même année que certains des seize médaillons qui ornent actuellement une façade du Muséum d'histoire naturelle de Grenoble, représentant des savants illustres, depuis Aristote jusqu'à Coenraad Jacob Temminck, en passant par Dominique Villars ou Alexander von Humboldt. D'autres oeuvres de l'artiste sont conservées au musée de Grenoble (bustes de diverses personnalités) et dans plusieurs lieux de la ville, ainsi qu'à Lyon ou Dijon.
L'artiste vendômois est également bien connu dans sa ville natale, grâce notamment à la réalisation de la statue de Ronsard qu'il offre généreusement pour les fêtes de Vendôme en 1872 et qui trône dans la cour de la bibliothèque, ou bien encore à celle du buste du maréchal de Rochambeau en plâtre patiné conservé au musée.

Fils d'un menuisier de Vendôme, Aimé-Charles Irvoy imagine dès l'âge de 12 ans tailler des figures au lieu de passer le rabot sur les planches pour faire des escabeaux ou des échelles. Il préfère apprendre à pétrir la terre et modeler des têtes. Elève de l'école de dessin linéaire créée par Gervais Launay et destinée aux enfants d'ouvriers de Vendôme, le jeune apprenti menuisier y fait preuve de dispositions pour le dessin et la sculpture. A 16 ans seulement, il réalise un buste de sa petite nièce et une tête de mort d'après un modèle qu'on lui a procuré. Enseignant artiste, Gervais Launay flaire immédiatement le talent hors du commun d'Irvoy. Il décide de faire présenter les deux oeuvres à l'exposition de Tours en juin 1841. Le jeune homme y est récompensé, recevant la médaille de bronze. A l'automne de la même année, il conçoit le buste de son père. Une année riche en rebondissements, puisque fort de ses succès, Dulong, un ancien élève du collège de Vendôme et professeur de dessin à l'Ecole polytechnique des Ponts et Chaussées, ébloui par le talent artistique d'Irvoy, le prend sous sa protection pendant son séjour à Paris et le loge gratuitement afin d'intégrer l'école royale des beaux-arts. Admis, il devient l'élève de Jules Ramey, Auguste Dumont et du sculpteur grenoblois Victor Sappey. Son talent se révèle très rapidement : il obtient par deux fois le second prix de Rome dans la catégorie sculpture en 1849 et en 1854. Un exploit remarquable !

Irvoy se spécialise dans la sculpture de bustes et de portraits en médaillon. Il oeuvre pour les monuments funéraires et religieux et devient le sculpteur favori des actrices à la mode du théâtre-italien parisien. En 1856, le poste de directeur de l'école de sculpture architecturale de Grenoble étant vacant, il obtient cette place et la conservera jusqu'en 1897. L'ancienne école (1853) et le logement de son directeur, rue Hébert, abritent aujourd'hui le musée de la Résistance et de la Déportation à Grenoble. Irvoy est enterré au cimetière Saint-Roch de la ville.
Adjugé : 50 €
Aimé-Charles Irvoy (Vendôme 1824-Grenoble 1898)
Buste de jeune garçon, 1873

Bas-relief médaillon...
Lot 511
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