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COLLECTION DE JULES VERNE - AUTOGRAPHES

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Lot 115
LOUIS XVI (1854-1793). P.S. (secrétaire, minute corrigée), Versailles octobre 1788 ; 4 pages in-fol.

INSTRUCTIONS AU COMTE DE MAC NEMARA, chef de division des armées navales, major de la 8ème escadre, commandant la frégate la Thétis pour le transport des ambassadeurs de TIPOO SULTAN (TIPPO SAHIB, Sultan de MYSORE). Toutes les dispositions auront été faites à Brest pour le logement des ambassadeurs à bord de la frégate, et pour la fourniture de denrées qui leur conviennent. " Le S. Cte de Macnemara aura pour lesdits Ambassadeurs tous les égards qui sont dus à leur caractère, et s'attachera à leur procurer, pendant la traversée, toutes les commodités qui sont compatibles avec le service de la mer. Il s'occupera essentiellement de leur donner une haute idée du bon ordre et de la discipline qui sont établis sur les batiments de Sa Majesté (...) . Il enjoindra à l'équipage de sa frégate d'éviter toute discussion avec les Indiens, de ne les point troubler dans l'exercice de leur religion et les pratiques à leur usage ; de vivre amicalement avec eux ; de chercher même à leur rendre agréable leur séjour à bord ; et si quelqu'un des françois se permettoit de maltraiter ou molester quelqu'un desd. Indiens, le S. Cte de Macnémara le feroit punir sévèrement. Sa Majesté s'en rapporte à sa prudence d'employer à propos tous les moyens qu'il jugera les plus propres à maintenir l'harmonie et la bonne intelligence entre les deux nations "... Il indique l'itinéraire à suivre et les baies ou ports où il l'autorise à mouiller, tout en soulignant son intention que les ambassadeurs débarquent aussi rapidement que possible au port de Mangalor, sur la côte de Malabâr... Il termine par des instructions concernant les présents à remettre au Prince, avant de regagner l'Île de France, où il trouvera de nouvelles instructions de Sa Majesté...
On joint la minute de 3 autres lettres au comte de Mac Nemara (2 p. in-fol.).
Adjugé : 250 €
Lot 115
Lot 128
Hortense Lacroix, Mme CORNU (1812-1875) soeur de lait de Napoléon III, femme de lettres, épouse du peintre Sébastien-Melchior Cornu. 85 L.A.S., 1859-1866 et s.d., à Emmanuel MILLER ; 190 pages formats divers, qqs enveloppes.

INTÉRESSANTE CORRESPONDANCE TÉMOIGNANT DE LA PART ACTIVE QU'ELLE PRENAIT AUX RECHERCHES ET AUX MISSIONS EN ORIENT DE MILLER. 3 juillet 1863. Elle a reçu ses lettres de Bucarest et de Trébizonde ; il a "découvert des trésors où d'autres n'auraient rien vu, ni même pressenti "... Il a pu explorer la bibliothèque du sérail, mais semble n'aspirer qu'au Mont Athos. " Moi je prends parti pour les couvents de la Thrace et de la Thessalie c'est là où des Grecs fugitifs ont dû emporter et enfouir leurs trésors scientifiques à la catastrophe de Constantinople "... Saint-Gervais 19 août. Elle a communiqué lettres et documents à l'Empereur, à Dübner, etc., sur les canons de la fabrique de Mahomet II, les manuscrits d'Héron d'Alexandrie et de César, etc. Elle s'occupe des " des fioles à réactif pour faire revenir les manuscrits palimpsestés (...) Vous me dites que l'Empereur de Russie ne peut s'occuper des couvents dédiés, mais vous semblez ignorer ce que tout le monde sait, c'est lui qui encourage le Prince Couza, qui s'est fait sa créature et qui ne semble pas en odeur de sainteté près de notre gouvernement. Je conçois que vous vous disposiez à passer un long temps au Mont Athos. Ne laissez rien aux autres à glaner "... 9 octobre : rien de nouveau pour l'affaire de Thasos, mais l'Empereur est rentré et elle le tourmentera : "Nous obtiendrons notre affaire et vous rapporterez un beau butin. Puissiez-vous y ajouter quelque découverte en manuscrit. J'espère beaucoup des couvents minores, ils sont inexplorés. Puis Patmos, la Macédoine "... Elle lui transmet des renseignements du bibliothécaire de Saint-Gall, et enverra des réactifs pour les palimpsestes. 6 novembre : elle a reparlé à l'Empereur des fouilles de Thasos, qui a chargé Drouyn de Lhuys « d'en écrire en Égypte (...) et à moins que l'Égypte ne fasse la récalcitrante, j'espère que nous arriverons à ce que vous demandez " ... Elle sait qu'on a promis à Miller l'ouverture de la réserve " en récompense de ma lettre sur les couvents dédiés, mais que vous craigniez qu'on ne se ravisât. Ce serait désolant, quand bien même la question des couvents dédiés n'a pas été tranchée en faveur du Mont Athos, parce qu'il importe aux moines de se conserver la protection de l'Empereur. La Russie a été cause de leur mécompte elle a soutenu le Prince Couza dans ses réclamations, et on n'a pas voulu la trop contrecarrer dans cette affaire, vu les relations déjà si tendues d'autre part. Mais comme le printems peut amener des complications il est dans l'intérêt de la communauté du Mont Athos d'être en bons rapports avec l'Empereur, et d'avoir quelques droits à sa protection "... Elle transmet une lettre de Renan... 27 novembre : elle ne peut plus demander d'argent à l'Empereur, sauf si Miller trouve " quelque fragment d'histoire antique perdu et recherché "... Elle transmet les hypothèses de M. Dübner concernant les fragments envoyés par Miller : "Vous a-t-il écrit qu'il se servait d'acide tanique pour les palimpsestes ? Les fragments d'Homère et d'Eschyle seraient des diamants. Et Patmos ? " ... 18 novembre 1864 : elle a reçu ses lettres de Thasos et de Salonique. " M. Guillemet m'avait écrit au sujet des Incantados et, sur l'avis d'architectes, je lui avais répondu de prendre le monument entier. Mais je vois qu'il y avait trop de difficultés (...). Ce qui me semble plus grave, c'est l'émotion causée par l'enlèvement du monument. Peut-être eût-il mieux valu s'arrêter devant la revendication des habitants. (...).
Lot 128
Lot 128
On dira que nous avons agi à la façon de Lord Elgin et je crains que le nom français et celui de l'Empereur n'en souffrent ". Elle propose de faire des dons aux pauvres de Salonique, à l'église grecque de la ville, ou aux écoles, puisqu'on a dépouillé ces pauvres Grecs d'un monument auquel ils tenaient... 23 novembre, on lui écrit de Constantinople : " La mission russe ayant eu connaissance du désir de votre empereur d'avoir le droit de récolter les antiquités des murailles de Salonique a su provoquer habilement comme elle sait toujours faire une pétition de la part des moines du Mont Athos, adressée à elle contre la spoliation des trésors de leurs monastères par des français envoyés par Napoléon III. Cette pétition demande qu'on préserve du même sort les murailles de Salonique qui légitimement sont la propriété des Grecs, des orthodoxes " ... 27 janvier 1865, elle conseille de voir l'amiral La Roncière : " il vaudrait mieux que les marbres allassent au Havre. Mais la Trinité y va-t-elle ? (...) Quant à votre rapport, à mon avis, je ne parlerais que des fouilles philologiques, et nullement archéologiques ni de Tasaro ni de Salonique, vous avez été envoyé pour explorer les manuscrits, c'est votre science à vous, c'est de ces recherches-là que vous devez compte. D'ailleurs que diriez-vous sur les monuments que vous rapportez ? Vous n'avez pas, en public, l'autorité en archéologie, comme en paléographie, vous feriez ainsi incursion sur le territoire de M. de Longpérier, gardez-vous-en. Ils vous sauront gré au Louvre de leur laisser l'appréciation de vos morceaux d'art " ... (1865). " Non, je ne crois pas que l'Empereur décorera et doive décorer le Pacha pour l'enlèvement des statues " ; la presse grecque s'emparerait de l'affaire des murailles... Ailleurs, il est souvent question d'affaires de l'Institut, de démarches auprès de l'Empereur ou de ses ministres, de protégés et de prêts de livres, de rendez-vous ... On rencontre aussi les noms de Cernuschi, Feuillet de Conches, Hugo, Mocquard, Mommsen, le Prince Napoléon, Reinach, Taschereau, etc.
On joint 8 L.A.S. à Mme Miller, 1863-1864.
Lot 128
Lot 130
Agricol-Joseph-François, marquis de FORTIA D'URBAN (1756-1843) historien et érudit. 41 L.A.S. (plusieurs avec postscriptum d'Étienne CHOPPLET), Paris 1835-1843, à Emmanuel MILLER ; environ 90 pages in-4 ou in-8, la plupart avec adresse.

CORRESPONDANCE AVEC SON JEUNE CONFRÈRE, EN MISSION EN ITALIE ET EN ESPAGNE. 1835. 7 mai, espérant recevoir une réponse de l'abbé PEYRON, et un avis de l'Académie de Turin sur son " sistême des trois écritures "... 29 mai, travail sur ses annales de Hainaut, et notamment l'état du christianisme lorsqu'il fut introduit dans les Gaules et en Belgique... 16 juillet : un travail sur Aristophane pourrait valoir à Miller la gloire et la réputation que son travail " sur les manuscrits d'Homère " a valu à VILLEMAIN... 8 août, sur le dictionnaire copte d'Étienne QUATREMERE, toujours inédit : " M. GUIZOT s'intéresse moins au copte qu'aux antiquités du moyen âge "... 1836. 19 août, commission de M. GENCE concernant le manuscrit de Ravenne, attribué à Gerson... 20 septembre, son prix (des Inscriptions et des Belles-Lettres, pour un mémoire sur les Vandales en Afrique) donnera à Miller de nouveaux droits à un avancement... 1843. 8 juillet, inutile de faire un catalogue des manuscrits grecs de l'Escurial : analyse de celui dressé et publié par Haenel en 1830... Nouvelles du beau monde (Broglie, Crillon, Lévis-Mirepoix, etc.), et du monde des savants (Guiraud, de Saulcy, Mignet, Daunou, Boissonade, Monteil, Bellenger, Thiers, S. de Sacy, Laya, etc.).
Lot 130
Lot 131
Emmanuel MILLER (1810-1886). 67 L.A.S., 1835-1843, au marquis de FORTIA D'URBAN ; 194 pages in-4 ou in-8, nombreuses adresses (qqs mouill.).

VOYAGES DE TRAVAIL EN ITALIE ET EN ESPAGNE. Très longues lettres, remplies d'une minuscule écriture ; nous ne pouvons en donner qu'un bref aperçu. 1835. Turin 11 mai, rencontre du comte et de la comtesse de BALBE, des abbés PEYRON et GAZZERA ; visite de la bibliothèque... Venise 28 mai, visite de la collection de manuscrits arméniens au couvent des Arméniens : fragments d'auteurs grecs perdus, etc. 3 juin, petites recherches pour WALCKENAER ; communication d'un document à P. PARIS "qui aura la bonté d'en causer avec M. CHAMPOLLION pour savoir s'il est rien qui puisse intéresser notre département " ... 10 juin, difficultés dans la collation des scholies des Nuées d'Aristophaneà 25 juillet, son gros manuscrit d'Aristophane touche à sa fin : " Quand je considère ce grimoire je suis émerveillé d'avoir pu le déchiffrer "... Milan 30 août, étonnement devant l'incapacité des Italiens à comprendre et classer leurs manuscrits grecs : anecdotes... Genève 4 septembre : bibliothèque très riche, ayant entre autres « un très beau ms. de S. Augustin moitié sur papyrus d'Égypte moitié sur vélin " ... 1836. Gènes 13 mai, causeries avec l'abbé LACORDAIRE... Rome 25 mai, sur sa visite de Pompéi : papyrus retrouvés, fouilles, découvertes... Ravenne 8 juin, longues journées à la bibliothèque ; sa préparation chimique fait assez bien reparaître les caractères du manuscrit d'Aristophane... 7 juillet, examen à l'archevêché des chartes les plus anciennes, pièces appartenant à l'histoire ecclésiastique, mais sans mention des papesà Florence 22 juillet, pétition au Grand Duc de Toscane pour prendre des fac-similés dans la bibliothèque Laurentienne... 2 septembre, sur le manuscrit sur la vie de Pétrarque appartenant à la famille Peruzzi... 1843. Madrid 27 mai, projets de travail sur les manuscrits grecs, à commencer par ceux de l'Escurial... 8 juin, obstacles à son travail ; projet de publier une analyse des manuscrits à Madrid, l'Escurial, Tolède et Salamanque... L'Escurial 20 juin, richesses de l'Escurial... Madrid 2 août, sur la double mission dont l'a chargé VILLEMAIN : direction des correspondants espagnols pour le recueil d'inscriptions latines, acquisition de publications espagnoles... Intéressantes et pittoresques descriptions des villes et des sitesà On rencontre aussi les noms de nombreux savants : Chopplet, Guérard, Bellenger, Raoul-Rochette, de Sacy, Quatremère, Hase, Firmin-Didot, Daunou, etc.
Lot 131
Lot 132
Emmanuel MILLER. JOURNAUX de voyage en Grèce et en Turquie, 1863-1864 ; 352 pages in-12, et 192 pages in-12 (au crayon et à la plume).

GRÈCE : 5 carnets du 9 mai 1863 à février 1864. Miller entame ce journal sur une note mélancolique sur les paysages tristes d'hiver, et sur celle qu'il laisse derrière lui. Il traverse Nancy, Kehl, Strasbourg, Stuttgart : " Je ne pense pas à ce que je vais faire mais à ceux ou plutôt à celle que je quitte. Aller au bout du monde pour lire quelques volumes, c'est tout simplement stupide mais ainsi le veut la civilisation "... Ulm, Augsbourg, Munich, Salzbourg, Vienne où il relève les trésors grecs de la bibliothèque, le Danube, le Bosphore... L'Empereur lui a donné la mission de traiter avec les députés des monastères sur la question des couvents dédiés en Valachie : " il faut tâcher de rendre la France favorable au point de vue des intérêts du Mont Athos "... Karyes ; monastère de Vatopedi, et environs ; relevés d'inscriptions, notes sur l'architecture, les coutumes religieuses, la végétation ; excursions à mulet et en barque ; conversations avec des archimandrites, des hégoumènes, des moines, des visiteurs et des érudits, des consuls de Russie ou d'Autriche dans le Mont Athos... Monastères d'Iviron, de Xéropotamou... Visites d'écoles, d'églises, de maisons... " Voici l'ennui de l'Orient qui commence "... TURQUIE : 5 carnets (numérotés 3 à 7), du 15 août au 7 décembre 1864. Vive critique des mœurs tyranniques et intrigantes des religieux : anecdotes sur le fantatisme qui s'exerce aux dépens des Européens ou des chrétiens... Découvertes archéologiques, transport de marbres... Inspection de manuscrits, presque toujours en mauvais état... Relevés d'inscriptions grecquesà Allusions à son compagnon de voyage G. (GUILLEMET)... Symptômes récurrents de la fièvre... Conditions de vie et de voyage... Frais divers...
Adjugé : 1 200 €
Lot 132
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