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DES TABLEAUX AYANT APPARTENU À RENÉ CLÉMENT AUX ENCHÈRES À CHEVERNY

Mercredi 30 mai 2012

AFP

Treize tableaux provenant de la collection privée du cinéaste René Clément, dont un Van Dongen, un Renoir et un Vlaminck, seront mis sous le marteau le 10 juin lors d'une grande vente aux enchères au château de Cheverny (Loir-et-Cher), apprend-on mercredi auprès des organisateurs.

Ces oeuvres étaient jusqu'à présent conservées dans l'hôtel particulier de Monaco ayant appartenu au réalisateur de "Jeux interdits", de "Paris brûle-t-il" ou "Plein soleil", décédé en 1996.

René Clément avait commencé sa collection en 1946, lorsqu'il avait remporté son premier prix au festival de Cannes, à l'époque récompensé par un tableau. "Il avait choisi un tableau magnifique de Marquet", explique Aymeric Rouillac, commissaire-priseur qui dirigera la vente.

C'est le début d'une série d'achats de tableaux, avec une prédilection pour les Fauves, qui ont jalonné une carrière couronnée de nombreux prix.Treize d'entre eux seront proposés à la vente le 10 juin. En vedette: un "portrait de Madeleine Grey à la rose" de Kees Van Dongen, estimé à 200.000 euros, "Sur la Seine, vers 1909" de Maurice de Vlaminck (150.000 euros), ou une "Jeune fille à la Charlotte" de Pierre-Auguste Renoir (150.000 euros).

Dufy, Buffet, Derain ou le Douanier Rousseau sont également au programme de la vente.

Ces oeuvres, ainsi que d'autres tableaux d'artistes liés à la Touraine comme une gouache du peintre et sculpteur américain Calder, sont exposées jusqu'à vendredi à la mairie de Tours.

Des étudiants de l'université de Tours ont profité de l'occasion pour étudier les résonances entre l'oeuvre cinématographique et la collection de René Clément, ancien élève des beaux-arts.

Ainsi "cette petite fille, par Renoir, nous rappelle immédiatement Brigitte Fossey dans Jeux Interdits", souligne Aymeric Rouillac. "Dans le cinéma de René Clément, l'enfance a une part très importante".

Parmi les autres "pépites" de la vente de Cheverny figure un tableau "intime" de Camille Pissaro représentant son épouse (Julie allaitant Ludovic-Rodolphe). Cette toile, dont les experts avaient perdu la trace depuis 1950, était détenue par un particulier résidant dans la banlieue de Tours, persuadé de posséder une copie.
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