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VENTE RECORD À MER POUR LE "CLAUDE MONET AUSTRALIEN"

Lundi 30 janvier 2012

La Nouvelle République, Jean-François Minot

La cote du peintre impressionniste Rupert Bunny a subitement grimpé après la vente (162.000  E ) d’une de ses toiles à Mer sous le marteau de M es Rouillac.

Me Philippe Rouillac, satisfait de la vente de cette toile qui s'est tenue à Mer, non loin des lieux où a vécu son auteur australien, Rupert Bunny.
(Photo NR, Jérôme Dutac)


Ce dimanche, les habitants de Mer n'avaient pas rendez-vous au stade de foot ni à l'église mais à la salle des mariages pour un rendez-vous particulier. Un lieu bien trop exigu pour accueillir tous ceux qui voulaient assister à la vente aux enchères orchestrée par Mes Philippe et Aymeric Rouillac, et qui a laissé de nombreuses personnes sur le trottoir, frustrées et en colère.

Une vente particulière puisqu'il s'agissait de vendre le contenu entier d'une maison bourgeoise située 28, rue Nationale et une peinture signée Rupert Bunny. Un peintre considéré comme étant le chef de file des impressionnistes australiens et qui a vécu à Suèvres entre 1921 et 1932.

162.000 €
Tout a commencé en matinée avec la visite de la maison. Des centaines de visiteurs se sont littéralement pressés dans chacune des pièces. Des professionnels, des amateurs éclairés, mais également des Mérois qui avaient connu la propriétaire décédée en 2010 ou qui voulaient tout simplement pousser les portes par curiosité. Parmi ces visiteurs, Annie Lemaire, qui a acheté en 1995 la maison où a vécu Rupert Bunny. Son atelier est toujours intact et une fresque pose question. Équipée de son appareil photo, elle a soumis à l'œil expert de Philippe Rouillac cette peinture. Lequel ne s'est pas prononcé, promettant des recherches. Dans l'après-midi avait lieu la vente : des meubles, des bibelots, du linge… et bien sûr, le fameux Bunny. Dans la salle, Philippe Rouillac et dans le hall d'entrée son fils, relayant les enchères de tous ceux n'ayant pu accéder aux lieux. Sur place, deux acheteurs pour des galeries australienne et américaine et au téléphone, de très nombreux Australiens. C'est finalement un Européen, fort probablement un Français, qui a emporté l'enchère. Démarrée à 10.000 €, la vente a été conclue à 162.000 € (135.000 € sans les frais). Un record en Europe pour ce peintre, une belle surprise pour Mes Rouillac qui ont vécu une journée un peu folle et un après-midi qui restera dans les mémoires des Mérois.

Voir la vidéo sur lanouvellerepublique.fr

Jean-François Minot

De grâce
Philippe Rouillac, commissaire-priseur à Vendôme, est passé maître dans l'art d'animer une vente aux enchères. Distillant faits historiques et anecdotes, il sait tenir son auditoire, toujours animé de la passion du premier jour. A Mer où s'est tenue la vente d'une peinture de Rupert Bunny (lire en page 3), on a beaucoup appris, même si certaines oreilles ont crié grâce en cours de route, lassées par trop de détails. A l'extérieur de la salle des mariages où se tenait la vente, d'autres oreilles ont crié grâce, mais pour une autre raison, ne pouvant accéder aux lieux trop exigus et ne pouvant écouter le déroulé de la vente et ses commentaires précieux.
J.-F.M.
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