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Lundi 29 septembre 2025

Musée des Arts Décoratifs de Paris, Vincent Droguet

"Pour le Musée des Arts Décoratifs à Paris, l'entrée de ces deux lots provenant du fonds d'archives de la Maison de joaillerie Gibert-Martial Bernard est d'un grand intérêt. Il est en effet très rare qu'un fonds de dessins de bijoux de cette importance, tant en quantité qu'en qualité, apparaisse sur le marché de l'art. Les collections des Arts Décoratifs ne comprennent qu'une cinquantaine de dessins de bijoux du XVIIIème siècle et du début du XIXème siècle. Ainsi, l'acquisition du lot numéro 241, comportant plus de 300 dessins de cette époque, constitue, en ce sens, un enrichissement majeur de la collection. Au-delà de sa rareté, ce lot est également la parfaite illustration de la diffusion des modèles par al gravure dans le domaine de la bijouterie-joaillerie. Bien plus difficile à appréhender pour la joaillerie, faute d'un nombre suffisants de bijoux ayant survécu au passage du temps et surtout aux modes et aux aléas financiers de leurs propriétaires.

La maison Martial Bernard Joaillers-Orfèvres était l'une des plus importantes maisons de joaillerie de Paris au début du XIXe siècle, tant par la qualité et l'importance de ses pièces que par le prestige de sa clientèle : familles impériales et royales françaises, ministère des Affaires étrangères et milieux aristocratiques. L'acquisition du lot numéro 245 vient compléter les modèles de maisons tout aussi prestigieuses, déjà présents dans les collections du Musée des Arts décoratifs pour des périodes postérieurs : Fouquet, Vever, Schlumberger. Cet ensemble permettra d'offrir ainsi un panorama plus vaste et représentatif des sources de la création joaillière parisienne. Il illustre, en outre, l'évolution des formes et des typologies bijoutières de la Restauration au Second Empire, une période encore peu présente dans les collections du Musée des Arts décoratifs, plus riches pour les périodes plus récentes.

Pour toutes ces raisons, ces deux ensembles d'archives illustrant le savoir-faire de deux prestigieuses Maisons de Joaillers-Orfèvres de la fin du XVIIIe siècle et du début du XIXe siècle constituent un enrichissement considérable pour le Musée des Arts Décoratifs."
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