FR
EN

Train ou voiture pour partir en vacances ?

Samedi 26 juillet 2025 à 07h

Cette semaine, Christophe, de Lunay, soumet à notre expertise un wagon de train miniature. C’est l’occasion pour Aymeric Rouillac, notre commissaire-priseur, de nous en dire plus sur l’Histoire et la valeur de ce jouet.



Ce samedi, nous assistons, comme chaque année au fameux « chassé-croisé » des vacances, entre les juilletistes et les aoûtiens. Certains en profiteront d’ailleurs pour rejoindre leur lieu de villégiature à bord d’un train-couchette, revenu à la mode ces dernières années.

Il est justement question de train-couchette avec l’objet de la semaine. Il s’agit ici d’une pièce de modélisme ferroviaire représentant un wagon de transport de voyageurs, plus précisément un wagon-lit. Les couleurs et les inscriptions sont celles de la « Compagnie Internationale des Wagons-Lits et des Grands Express Européens », accompagnées du blason de cette entreprise. On remarque également la présence d’un numéro, « 3905 », sur le côté. Ce wagon-lit a sans doute été produit par la société française SCFM HO dans les années 1950, puisqu’on le retrouve dans le catalogue de la marque en 1952.

Un jouet très populaire dans l’Angleterre victorienne

Le modélisme ferroviaire apparaît presque en même temps que le développement du chemin de fer. Les premiers modèles, réalisés en bois, en tôle ou en fer blanc, sont l’œuvre d’artisans anonymes. C’est au Royaume-Uni dès les années 1840 que ces miniatures se développent et sont connues sous le nom de «carpet railways». Ce terme que l’on traduit littéralement par « train de tapis » désigne des trains qui se déplacent directement au sol et non sur des rails, mais directement au sol. Ils deviennent rapidement l’un des types de jouets les plus populaires dans l’Angleterre victorienne et vont suivre l’évolution des technologies : mécanismes d’horlogerie, alimentation à l’alcool, puis électrique. Afin de satisfaire différentes clientèles, les gammes se diversifient, avec des jouets de luxe en tôle estampée ou peints à la main. Cependant, certaines contraintes techniques poussent à une simplification, comme la retranscription du nombre d’essieux. Le but est alors de produire des pièces qui se rapprochent des grands trains emblématiques.


Un wagon inspiré de l’Orient-Express

À ce titre, l’objet de la semaine peut nous évoquer le fameux Orient-Express. Ce « palace sur rails » reliait de grandes villes telles que Paris, Venise, Vienne ou Istanbul. Symbole de l’excellence artisanale, ce train incarne le voyage de luxe par excellence, avec des décors créés par René Prou ou René Lalique. Il connaît son apogée dans les années 1920, époque à laquelle il est reconnu comme « le plus beau train du monde ». Sa renommée traversera les âges, notamment grâce au roman d’Agatha Christie Le Crime de l’Orient-Express, maintes fois adapté sur différents supports.

Concernant votre wagon, Christophe, il est assez courant sur le marché. Sa valeur se situe entre 10 et 15 euros. De quoi replonger dans les aventures d’Hercule Poirot à travers le roman d’Agatha Christie ou une de ses adaptations.
Inscrivez-vous à notre newsletter :
Suivez-nous :