Christian Quenault, le soudeur-poète : une vie entre l’industrie et les arts
Dimanche 16 mars 2025
Communiqué

Christian Quenault

Violoncelle éclaté

Joséphine Baker

L'homme sur un banc

Christian Quenault son épouse Agnès
L'atelier de Christian Quenault, sera mis en vente in situ le vendredi 4 avril à Parçay-sur-Vienne par la maison de ventes Rouillac.
Il est des destins discrets, forgés dans le silence des ateliers, qui méritent d’être portés à la lumière. Celui de Christian Quenault est de ceux-là. Né pour travailler le métal, cet homme de l’ombre a illuminé de son imaginaire une carrière industrielle en apparence classique.Alexander Calder
Formé à la soudure dans le cadre d’un CAP, Christian Quenault débute comme soudeur industriel. Il enrichit son savoir-faire par des expériences en Belgique et en Allemagne. Puis, il travaille dans les années 1970 à l’usine Biémont de Tours, où il assiste le célèbre sculpteur Alexander Calder, alors installé en Touraine. Cette rencontre fondatrice l’initie à un tout autre rapport au métal : non plus utilitaire, mais expressif, libre, poétique.Stanislas Kolíbal
Fort de cette expérience, il ouvre en 1980 son propre atelier à Parçay-sur-Vienne, où il réalise des portails, des balcons et divers éléments d’architecture en fer forgé. Il met également ses compétences au service de nombreux artistes accueillis en résidence à l’atelier Calder de Saché, tel le sculpteur Stanislas Kolíbal, apportant un soutien technique précieux à la réalisation de leurs œuvres.Sincérité brute
Mais en marge de ses commandes, sur son temps libre, il développe un univers personnel en façonnant des œuvres d’art originales. On y croise un violoncelle éclaté, un guerrier Massaï, ou encore des figures oniriques d’une grande force expressive. Un monde intérieur qu’il façonne loin des codes officiels de l’art, avec la sincérité brute d’un artisan sans formation artistique.Oscillation artistique
Son style, profondément figuratif, coloré et poétique, puise dans l’imaginaire de Marc Chagall, mais il est tout autant empreint d’une forme de création brute, instinctive, libre des conventions. L’œuvre de Christian Quenault oscille entre le rêve et la matière, entre l’art et l’artisanat, entre la rigueur industrielle et l’élan artistique.Univers de création
Aujourd’hui, Christian Quenault tourne une page. Il a décidé de vendre l’ensemble de son atelier. Et de façon assez insolite, ce ne sont pas seulement une cinquantaine de sculptures qui seront dispersées aux enchères avec des mises à prix entre 100 et 2.000 euros, mais aussi tout son matériel de travail : établis, postes à souder, outils, gabarits… et même une impressionnante presse de 150 tonnes ! C’est tout un univers de création, ancré dans le réel et ouvert à l’imaginaire, qui s’apprête à changer de mains.Vente in situ le 4 avril
Cette vente exceptionnelle aura lieu le vendredi 4 avril à Parçay-sur-Vienne, sous le marteau des commissaires-priseurs Aymeric Rouillac et Brice Langlois.Un événement rare, à l’image de cet homme à part, dont l’œuvre, née de la soudure, brûle d’une intensité profondément humaine.
