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Henri Manguin entre émotion et harmonie

Vendredi 08 novembre 2024

La Gazette Drouot, Caroline Legrand

Henri Manguin (1874-1949), Anémones et mimosas, 1943, toile, cachet de l’atelier, 61,5 x 50,5 cm.
Estimation : 15 000/20 000 €

Avec un beau pedigree, cette nature morte par Henri Manguin à la fin de sa carrière, témoigne de sa quête d’harmonie chromatique et de l’influence de Cézanne dans sa peinture.

Provenant de la collection d’un château du Gard, cette peinture a été acquise par ses actuels propriétaires lors d’une vente au Touquet organisée le 6 mai 2001 par maître Éric Pillon. Elle figure, à la mort d’Henri Manguin en 1949, dans la collection de sa veuve à Saint-Tropez. Il faut dire que ce tableau fut peint par l’artiste à la fin de sa carrière, en 1943. S’il a réalisé de nombreux paysages, le thème de la nature morte l’accompagna également. Il lui applique les mêmes principes, basés sur un traitement de la couleur instinctif, voir émotionnel, une construction toujours rigoureuse et une simplification des formes. D’ailleurs, il n’a pas précisémment détaillé chacune des fleurs de ce bouquet, les boules de mimosas imposent leur jaune vif qui s’oppose au vert du feuillage et au rose des anémones et du vase. Au fil des années, celui qui a participé au Salon d’automne de 1905 aux côtés des fauves – qu’il a connus sur les bancs de l’atelier de Gustave Moreau –, a adouci sa palette et abandonné les tons acides afin de trouver une harmonie chromatique visible dans cette composition. Grand admirateur de Paul Cézanne depuis la rétrospective de 1895 chez Vollard, il s’en inspire dans ses natures mortes. Mauguin utilise notamment, depuis ses débuts, des tissus brodés d’un style oriental, comme celui que l’on aperçoit ici, pour recouvrir les tables.

Tableaux modernes et contemporains, sculptures, bronzes : Chomo
lundi 11 novembre 2024 - 14:30 (CET) - Live
26, boulevard Heurteloup - 37000 Tours
Rouillac
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