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Le modèle d’un May de Notre Dame à découvrir à La Trinité

Vendredi 24 février 2023

La Renaissance du Loir et Cher, Méryl Serthelon

Ce 26 février à 15h à La Trinité, le père Adanke, l'organiste Damien Sérot et Me Rouillac accompagneront les visiteurs dans la découverte d'un tableau aussi méconnu qu'exceptionnel.

C'est après l'incendie de la cathédrale Notre-Dame de Paris en avril 2019 que 25 tableaux ont été retrouvés. Parmi eux, 12 des 70 «Mays de Notre Dame». «A partir de 1640, les orfèvres commandaient des tableaux aux plus grands peintres à l'occasion du 1er mai. 50 sont conservés en France aujourd'hui. On a été sollicités par les services de la pastorale de Notre-Dame, en lien avec le ministère de la Culture, pour bien les identifier», explique Me Philippe Rouillac.

Rendez-vous ce dimanche

L'étude approfondie permet de «ressusciter» ces tableaux dont un épisode de l'Evangile selon saint Luc : Le Christ ressuscitant le fils de la veuve de Naïm peint par Simon Guillebault en 1690 et qui se trouve à la Basilique Saint-Mathurin de Larchant. «C'est le modèle de cette œuvre qui a été retrouvée à La Trinité de Vendôme. A l'époque, les artistes étaient soumis à un concours et c'est le peintre sarthois Guillebault qui a eu la commande. En 2004, j'avais trouvé que ce tableau tranchait avec les autres de La Trinité. II est ici depuis 1857 mais il est petit (1mx0,80m), est très haut pour sa sécurité et n'est donc visible et connu de personne», poursuit le commissaire-priseur qui ajoute : «Le tableau était très célèbre à l'époque car il a été copié et même popularisé en gravure. Ce petit peintre a eu accès aux grands. On ne connaît pas d'autres œuvres majeures de ce Guillebault qui est devenu membre de l'Académie royale de sculpture et de peinture.» À Vendôme, on doit cette copie d'un May de Notre-Dame à la comtesse de Beaumont, «la femme du sous-préfet de Vendôme pendant la Restauration. Ce dernier s'était montré très généreux avec la ville en achetant personnellement le château de Vendôme pour l'offrir à la ville qui lui en avait été très reconnaissante. A sa retraite, le couple qui était très attaché à la ville s'est retiré ici. La comtesse a légué le modèle du May à La Trinité», raconte Philippe Rouillac. L'histoire de ce «trésor sacré, trésor caché», il la racontera ce dimanche 26 février à 15h à l'abbaye de La Trinité de Vendôme (entrée libre). Le père Martin Adanke lira l'Evangile selon saint Luc puis Me Rouillac commentera le tableau, sa composition, ses couleurs, son histoire et son intérêt. Tout cela sur fond musical de 1690 grâce à l'organiste Damien Sérot. «Cela promet d'être un moment fort. C'est un tableau chargé d'histoire pour Vendôme et qui rejoint la grande histoire», prévoit Me Rouillac. Les Mays seront raccrochés, «la direction du Louvre aimerait les réunir à l'Hôtel-Dieu à Paris».
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