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Vendôme : ce tableau lié à l’histoire de Notre-Dame de Paris

Jeudi 23 février 2023

La Nouvelle République, Alexis Couturier

Ce tableau représente Le Christ ressuscitant le fils de la veuve de Naïm.
© (Photo NR, Alexis Couturier)

À l’église de La Trinité figure le « modello », c’est-à-dire la maquette, d’une des toiles qui a longtemps été exposée à Notre-Dame de Paris. Philippe Rouillac, ex-président de la Société archéologique du Vendômois, en fera la présentation dimanche 26 février 2023.

Philippe Rouillac est catégorique. La toile représentant La Résurrection du fils de la veuve de Naïm, exposée en l’église abbatiale de La Trinité, est « notre tableau le plus précieux ! » Dimanche 26 février à 15 h, l’ex-président de la Société archéologique du Vendômois fera une présentation ouverte à tous de cette toile de 1 m sur 0,80 m, donnée à la Ville de Vendôme en 1857 par la Comtesse de Beaumont.

Cette œuvre non signée est reconnue comme étant du peintre manceau Simon Guillebault. Il y a tout lieu de penser qu’il s’agit du modello, c’est-à-dire la maquette, que l’artiste a réalisée à la fin du 17e siècle en préparation d’une version plus grande de l’œuvre. Version qui a été réalisée pour devenir en 1690 l’un des mays de Notre-Dame de Paris, ces toiles de 3,5 m sur 4,5 m qui étaient offertes par la confrérie des orfèvres chaque 1er ai à la célèbre cathédrale parisienne.

Quand on rapproche les deux tableaux, on se rend compte qu’ils ont été peints par la même main.

Le may de Guillebault a été exposé à Notre-Dame de Paris précisément de 1690 jusqu’au milieu du 18e iècle, avant d’être confié à la basilique Saint-Mathurin-de-Larchant en Seine-et-Marne. « Quand on rapproche ce tableau avec celui figurant à Vendôme, on se rend bien compte qu’ils ont été peints par la même main, affirme Philippe Rouillac qui, dès le début des années 2000, avait identifié le tableau vendômois comme étant le modello réalisé par Guillebault. Les visages et les mains, ça ne trompe pas. Il y a aussi les couleurs, le bleu, le blanc, le rouge, le mauve… »

De plus récentes recherches appuient cette affirmation. Delphine Bastet, dans son ouvrage de référence intitulé Les Mays de Notre-Dame de Paris paru chez Arthena en 2021, considère elle aussi l’œuvre exposée dans La Trinité comme étant de Guillebault.

Art, théologie et musique

Dimanche, Philippe Rouillac y effectuera la présentation de ce modello en compagnie du père Martin Adanke. Celui-ci donnera des explications théologiques sur la scène de La Résurrection du fils de la veuve de Naïm, épisode tiré de l’Évangile selon Saint-Luc. L’organiste Damien Sérot jouera quant à lui un morceau du compositeur François Couperin daté de 1690, année durant laquelle le may de Simon Guillebault fut accroché à Notre-Dame de Paris.

Dimanche 26 février, à 15 h, présentation du tableau « La Résurrection du fils de la veuve de Naïm » avec Philippe Rouillac, Martin Adanke et Damien Sérot. Gratuit. Ce tableau sera la couverture du prochain bulletin de la Société archéologique, qui paraîtra début mars.
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